Worlds 2022 | Les paddocks de DH

Les championnats du monde, c’est aussi l’occasion de découvrir du matériel ! Au même titre que les pilotes, les marques et mécaniciens préparent cet évènement plus que n’importe quel autre et les prototypes sont monnaie courante. Avant que les pilotes ne partent pour le premier entraînement de cette semaine qui s’annonce intense, nous avons eu l’occasion de nous faufiler au travers des paddocks en quête de nouvelles pièces. Voici ce que nous avons pu trouver :

Aux Gets, les paddocks se dispersent dans les différentes rues du village. Une configuration originale qui nous amené à traverser toutes les ruelles en quête d’une tente cachée. Championnats du Monde oblige, en plus des structures des pilotes qualifiés, des tentes des délégations nationales sont là pour accueillir les athlètes.

C’est aussi ce qui fait le charme de la discipline : tous les meilleurs athlètes d’une nation « forte », comme la France par exemple, ne peuvent être présents, mais c’est l’occasion pour des délégations moins bien représentées de faire courir certains athlètes qui ne peuvent que rarement participer aux coupes du Monde.

Les championnats du Monde, c’est également l’occasion de laisser la créativité des designers s’exprimer pour célébrer l’évènement et proposer des peintures ou décorations aux couleurs des pays.

Résumé de nos déambulations :

Commencal/Muc-Off

Si les premiers entraînements permettent aux pilotes de prendre la température de la piste, c’est également l’occasion de sortir les kits de télémétrie afin de peaufiner les réglages. Puisque Commencal ne dispose pas de vélo dédié à la télémétrie (contrairement à Specialized), le kit issu de chez BYB se retrouve directement monté sur les vélos fraîchement sortis du carton pour ce week-end.

Ce kit fut quelque peu modifié par l’équipe afin d’acquérir certaines informations supplémentaires, nous informe Arthur Quet, ingénieur de la marque andorrane.

Afin de maîtriser au mieux son sujet, l’équipe Commencal Muc-Off se charge elle-même de l’entretien et de l’optimisation de ses suspensions. On notera que les Commencal Supreme V5 font partie des “rares” vélos à utiliser un amortisseur à air dans la majeure partie des cas.

Commencal 100%

Dans la même allée, on retrouve les tentes de Commencal 100%. Si ce dérailleur TRP n’est actuellement pas disponible sur le marché, la touche de couleur complète parfaitement la peinture du cadre.

On notera la présence d’un petit levier sur le dessus du dérailleur. On pourrait supposer qu’il s’agit du Hall Lock. Présent sur les modèles TR12 et G-spec de la marque américaine, il permet de limiter les mouvements du dérailleur d’avant en arrière afin de réduire les bruits de chaîne.

Trek Factory Racing

Blessé au Mont-Sainte-Anne, Loris Vergier sera bien présent pour ce championnat du monde, en témoigne la présence de son vélo dans les paddocks. Il était difficile de passer à côté de cet étrier Sram.

Présent depuis plus d’un an sur le circuit (on l’avait notamment aperçu à Lourdes), il permettrait un gain de puissance de 40% tout en conservant le maître cylindre d’origine, nous dit-on. De cette manière, il est possible d’opter pour un disque plus petit, moins exposé aux obstacles.

Si cet étrier est utilisé uniquement à l’arrière sur le vélo de Loris Vergier, il est bien présent sur les deux freins du Session de Vali Höll.

Par ailleurs, on remarque sur ces deux vélos un triangle arrière revisité et un galet de renvoi spécifique.

On soulignera également la présence d’un plateau Ochain et d’une nouvelle Boxxer. Si elle ne faisait pas partie de la nouvelle gamme Rockshox 2023 présentée récemment (lire Test nouveauté | RockShox 2023 : on change tout !), elle est bien présente sur la majeure partie des vélos soutenus par la marque. A vue d’œil, les plongeurs paraissent plus larges. Du 38 mm ?

Specialized gravity

De l’autre côté de la rivière, le vélo de celui qui a déjà remporté quatre fois le maillot arc-en-ciel attend sagement le début des trainings. On y retrouve toujours ce cache noire utilisé pour masquer la tête de l’amortisseur. Un deuxième cache noire est également présent sur la fourche, sur la tête de la cartouche.

Il est à ce jour impossible d’avoir de plus amples informations, on ne connaît toujours pas le rôle précis des boutons présents sur le cintre. Permettent-ils à Loïc de passer d’un mode à un autre, activent-ils un blocage pour améliorer le pédalage sur les sections les plus plates ? Ont-ils un impact sur la compression et/ou la détente de la fourche et/ou de l’amortisseur ?

On notera tout de même l’utilisation d’une petite patte au niveau du dérailleur. Elle permet de sécuriser/ rigidifier l’ensemble, nous dit-on. Au niveau de la douille de direction, la fixation des plongeurs nous paraît bien différente de celle d’origine, l’offset serait-il différent ?

Malgré plusieurs passages devant les paddocks, le vélo de Finn Iles, vainqueur au Mont-Sainte-Anne début août, n’a pas encore pointé le bout de son nez.

Intense Factory Racing

Du côté de chez Intense, les entraînements avaient commencé au moment où nous arrivons sur les stands mais il était déjà temps de procéder à quelques ajustements sur le vélo de Dakotah Norton. On notera le revêtement de la durite, utilisé pour éviter de rayer la plaque.

On a aussi vu Aaron Gwin rentrer avec une base coupée en deux, net, mais comme vous pouvez vous en douter, nous n’avons pas été autorisés à photographier le vélo à ce moment.

Rogue Racing 

Une fois de plus, les freins sont à l’honneur avec cette paire très atypique. Montés sur le vélo de Davide Palazzari depuis plusieurs mois, ces freins ne ressemblent pas aux freins Braking utilisés habituellement par l’équipe.

Difficile de dire s’il s’agit d’un camouflage pour dissimuler une autre paire de freins (Shimano à en croire la forme du levier et de l’étrier), ou si l’équipe participe au développement d’un nouveau produit.

Dorval AM/ Commencal

La bonne nouvelle de ce début de semaine nous vient directement de l’équipe Dorval : malgré une fracture de la clavicule au Mont-Sainte-Anne, Camille Balanche sera bien présente ce week-end. Au passage, les vélos de l’équipe se dotent d’une nouvelle peau haute en couleurs, à l’image du Supreme V5 de Benoît Coulanges.

Norco factory team

Chez Norco, on n’échappe pas à la tradition de la personnalisation. Au-delà des vélos de Sam Blenkinsop et Gracey Hemstreet, notre œil fut également attiré de l’autre côté du stand par un cadre brut, couleur aluminium. D’après nos informations, Kirk Mcdowall utilisait à Snowshoe un cadre largement recouvert d’une toile. Une fois de plus, nous n’étions pas autorisés à photographier ce qui semble être un prototype.

Canyon CLLCTV

Du côté de canyon, les roues DT Swiss font peau neuve. Si le moyeu reste inchangé, le profil de la jante évolue. Dédiées principalement à la DH, ces roues ne seront apparemment pas disponibles avant le milieu de l’année prochaine.

Santa Cruz Syndicate

Difficile de faire le tour des paddocks sans remarquer le vélo de Laurie Greenland. Comme les vélos de l’équipe Pivot Factory Racing, la peinture est inspirée du dessin animé Flash McQueen. Si la couleur est quelque peu atypique, le reste est inchangé, on retrouve toujours le même dérailleur prototype de Shimano.

La petite surprise…

Le spectacle se passe aussi dans les allées aux Gets ! C’est tout à fait par hasard que nous avons ainsi croisé ce superbe Yeti AS-LT de 1994. C’est l’oeuvre de Sylvain Ruelle, mécanicien de l’équipe de France et membre de Génération Mountainbike.

L’attention aux détails est exceptionnelle et il nous confiera avoir mis une semaine à monter le vélo, après avoir passé des années à rassembler les pièces.

Allez, on vous remet une petite galerie pour le plaisir !

En attendant nos images d’action, vous pouvez retrouver nos interviews de Myriam Nicole et d’Amaury Pierron.

Retrouvez tous nos articles à propos des championnats du monde 2022 ici : https://www.vojomag.com/?s=worlds+2022