World Cup XC 2022 #6 – Vallnord | Courage, chance et larmes
Par Léo Kervran -
En plein milieu de l’été le plus chargé depuis de nombreuses saisons, les pilotes se retrouvaient ce week-end à Vallnord pour la 6e manche de la coupe du monde. Seulement une semaine après Lenzerheide, on s’attend forcément à retrouver plus ou moins les mêmes pilotes aux avant-postes mais on n’est jamais à l’abri d’une, ou plusieurs, surprises… Comme chaque lundi d’après-course, voici notre grand portfolio :
Bienvenu à Pal, station de Vallnord, Andorre ! La dernière fois que le circuit de coupe du monde a posé ses valises dans la région, c’était en 2019, et si le site est célèbre pour la descente, avec les bureaux de Commencal situés juste en dessous (lire Visite | Commencal : leçon de passion), l’épreuve de XC n’a pas grand-chose à lui envier.
Vous avez oublié à quoi ressemble le circuit andorran ? Topo rapide : l’altitude la plus élevée de la saison (1 901 m sur la ligne de départ), une des montées les plus dures de l’année sous la forme d’une piste de ski à remonter, une dalle spectaculaire en descente et de nombreux dévers extrêmement techniques, qu’ils soient sec (et poussiéreux) ou humides. Pour cette année, les organisateurs ont entièrement revu la deuxième partie du tracé et l’arrivée ne se fait plus à l’issue d’une montée comme par le passé mais de façon plus classique, après une descente, un peu de plat et un passage sur un pont.
Femmes : Anne Terpstra intraitable
A Vallnord ce dimanche, on remarque presque plus les absentes que les présentes. Il faut dire que de nombreuses pilotes manquent à l’appel pour des raisons très variées : Jenny Rissveds, Sina Frei et Jolanda Neff sont malades et Evie Richards a été touchée par le Covid-19 alors qu’elle devait faire son retour la semaine dernière après avoir soigné un dos capricieux, tandis que Loana Lecomte, Kate Courtney et Haley Batten ont choisi de faire l’impasse. De quoi ouvrir une grande porte pour les autres…
On pense forcément à Rebecca McConnell, qui semble revenir à son niveau du début de saison après quelques semaines en retrait, ou à Anne Terpstra et Pauline Ferrand-Prévot, qui s’étaient disputé la victoire sur ce tracé lors du dernier passage de la coupe du monde en Andorre, en 2019.
Ceci dit, ces absences pourraient aussi profiter aux « seconds couteaux », comme Laura Stigger et Martina Berta ci-dessus. Le circuit de Vallnord est long, dur et il est très facile d’exploser en vol si on gère mal sa course.
Go, go, go ! Pas de start-loop à Vallnord, les pilotes partent directement pour un tour de circuit complet. Laura Stigger et Martina Berta sont les plus promptes à s’élancer, juste devant Anne Terpstra et Linda Indergand.
Vous avez dit poussière ? Ça ne fait que commencer…
Très vite, on sent qu’Anne Terpstra ne veut pas laisser l’occasion lui échapper. Dès le premier virage, la Néerlandaise prend les commandes de la course et impose un gros rythme.
Le résultat ne se fait pas attendre : avant même le milieu du tour et le terrible « mur », une piste de ski à… remonter, droit dans la pente, elle se retrouve avec quelques mètres d’avance sur ses adversaires.
2e ici en 2019 derrière Terpstra, Pauline Ferrand-Prévot essaye de réagir…
Mais ce sont finalement Rebecca McConnell et Alessandra Keller qui parviennent à revenir dans la roue de la Néerlandaise.
Derrière, Laura Stigger et Martina Berta sont en embuscade, à quelques secondes de Pauline Ferrand-Prévot.
Rattrapée par Keller et McConell dans le mur de Vallnord, Anne Terpstra ne reste pas accompagnée très longtemps : la Suissesse reperd du terrain quelques dizaines de mètres plus loin tandis que l’Australienne crève de la roue arrière à l’entame du second.
2’30 de perdues pour Rebecca McConnell sur une crevaison à l’arrière… et ça ne fait que commencer.
Pas de chance, c’est le pire endroit du circuit pour ce genre d’incident et elle a près d’un demi-tour à parcourir avant d’arriver à la zone technique. Tantôt à pied, tantôt sur le vélo selon les sections, elle fait ce qu’elle peut pour limiter la casse mais elle va tout de même lâcher plus de 2’30 sur ce seul tour.
Un boulevard s’ouvre alors pour Anne Terpstra, qui déroule sa course à la perfection. Plus rapide que ses poursuivantes, elle continue à creuser l’écart sans jamais faire de faute sur le technique circuit andorran.
Derrière en revanche, ça va bouger ! La surprenante Ramona Forchini, qu’on a parfois vu faire de bons débuts de course avant de perdre du terrain, s’est accrochée et pointe toujours à quelques secondes du podium. Elle profite même de la remontée de Mona Mitterwallner, partie lentement comme à son habitude, pour se rapprocher encore du groupe de chasse.
Dans ce dernier, ça commence à faire la grimace. Au passage de la locomotive Mitterwallner, seule Pauline Ferrand-Prévot semble en mesure de s’accrocher. Laura Stigger et Alessandra Keller doivent laisser filer, et ça paraît encore plus dur pour Ramona Forchini ou Martina Berta.
Toutefois, il ne faut pas se fier aux apparences. Avant la fin du tour, Pauline Ferrand-Prévot craque et laisse Mona Mitterwallner s’envoler vers la deuxième place. On notera au passage que la Française était la seule parmi les meilleures à avoir fait le choix du semi-rigide. Après une jolie leçon de gestion de l’effort, c’est désormais Ramona Forchini qui pointe à la troisième place, tandis que Stigger, Ferrand-Prévot et Berta se retrouvent maintenant sous la menace de Janika Lõiv et Caroline Bohé pour le podium !
On pourrait presque se prendre à rêver d’un duel Mitterwallner-Terpstra mais si l’avance de la Néerlandaise a légèrement diminué, elle dispose encore de près d’une minute de marge au commencement du dernier tour. Plus important encore, rien n’indique qu’elle commence à fatiguer et pourrait s’écrouler dans cette boucle.
Quinze minutes et 2 secondes plus tard, c’est fait ! Après son violent effort pour revenir dans la course au podium, Mona Mitterwallner a été contrainte de lever un peu le pied pour récupérer et n’a jamais pu se montrer menaçante pour Terpstra. 3 ans après le dernier passage de la coupe du monde à Vallnord, elle monte à nouveau sur la première marche !
Une journée tranquille pour la Néerlandaise, qui savourait tout particulièrement ce deuxième succès à l’arrivée : « En regardant les images de la dernière fois avant la course, je me suis rendu compte que je n’avais pas eu le temps de profiter et je me suis dit que si je pouvais gagner, c’est vraiment quelque chose que j’essayerais de faire. »
Un mot pour expliquer pourquoi Vallnord lui sied si bien ? « J’aime quand il fait chaud, j’aime quand c’est poussiéreux et j’adore les sections techniques ici. Je ne sais pas, il faut croire que ce circuit me convient bien ! Je prévois toujours d’être plus en forme en deuxième partie de saison et on y arrive là. »
Mona Mitterwallner prend donc la deuxième place, son meilleur résultat en coupe du monde. Pas vraiment une surprise sur un circuit qui lui convient tout particulièrement mais tout de même un joli boost de confiance en vue de la fin de saison pour l’Autrichienne, qui se félicitait de sa gestion de course : « Je suis restée très calme au départ aujourd’hui, je savais que ça allait être une course très longue avec beaucoup d’opportunités pour dépasser. Je suis aussi mieux qu’en début de saison, je pense que j’ai trouvé le bon équilibre pour gérer la pression et enlever le côté « peur » que ça implique. »
Derrière la pilote Cannondale, Ramona Forchini se glisse à la troisième place, un résultat auquel personne, même pas elle, ne s’attendait. La Suissesse n’est pourtant pas une inconnue, elle a notamment remporté le titre de championne du monde U23 en 2015 à… Vallnord, comme par hasard. Plus récemment, elle est aussi devenue championne du monde de XCM en 2020, en Turquie. Toutefois, avec la densité actuelle de pilotes suisses, ce n’est pas forcément sur elle qu’on aurait misé pour un podium. Preuve que sur un circuit aussi particulier et exigeant que celui-ci, tout peut arriver !
Laura Stigger prend la 4e place, son quatrième podium de la saison et Caroline Bohé clôt le podium à la faveur d’un dernier tour suspersonique qui lui aura permis de doubler Janika Lõiv, Martina Berta et Pauline Ferrand-Prévot.
Dans la deuxième moitié du top 10, on a donc l’Estonienne suivie de l’Italienne puis Alessandra Keller, Pauline Ferrand-Prévot (qui a perdu 4 places dans le dernier tour) et… Emily Batty ! La Canadienne avait déjà montré des choses intéressantes la semaine dernière à Lenzerheide et ce n’était visiblement pas une performance d’un jour. Partie aux alentours de la 50e place, elle est de retour dans le top 10 ! Après des années difficiles, voilà qui intervient au meilleur moment puisque le peloton prendra la direction de l’Amérique du Nord dans deux semaines, pour enchaîner les étapes de Snowshoe (USA) et de Mont-Sainte-Anne (Canada).
Du côté des Françaises, Lena Gérault se classe 11e à l’issue d’une course régulière. Constance Valentin, qui partage sa saison entre VTT et route, est 43e et Lucie Urruty a abandonné, sans qu’on en sache plus à ce sujet pour le moment.
Chez les Belges, Emeline Detilleux réalise sa nouvelle meilleure performance chez les Elites avec une très encourageante 23e place, tandis que Githa Michiels termine 29e.
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Au classement général, tout se resserre ! Avec les absences de Loana Lecomte et Jenny Rissveds, Rebecca McConnell aurait pu accroître considérablement son avance mais avec ses crevaisons (elle a re-crevé au troisième tour, au même endroit qu’au tour précédent), elle ne termine que 21e et laisse échapper de gros points. C’est logiquement Anne Terpstra qui fait la meilleure opération, en revenant à la deuxième place, 112 points derrière l’Australienne.
Résumé :
1. Anne Terpstra (NED, Ghost Factory Racing), 1:15:21
2. Mona Mitterwallner (AUT, Cannondale Factory Racing), + 0:57
3. Ramona Forchini (SUI, JB Brunex Superior Factory Racing), + 1:34
4. Laura Stigger (AUT, Specialized Factory Racing), + 1:43
5. Caroline Bohé (DEN, Ghost Factory Racing), + 1:49
Hommes : Braidot au bon endroit au bon moment, épisode 2
Chez les hommes, un seul absent mais de taille : Mathias Flückiger, lui aussi malade. De quoi laisser, enfin, la place libre à Nino Schurter pour cette 34e victoire ?
Le Suisse est en forme, il l’a montré à Lenzerheide et il s’est déjà imposé à plusieurs reprises sur ce circuit. Mieux encore, il fait chaud et sec aujourd’hui, des conditions qu’il affectionne tout particulièrement. Ceci dit, même en l’absence de Mathias Flückiger ses adversaires sont nombreux…
Parmi ceux-ci, un revenant ! S’il a signé cet hiver avec l’équipe B&B Hôtel / KTM et passe l’essentiel de sa saison sur route, Victor Koretzky ne reste jamais bien loin du VTT. Après avoir pris part aux coupes du monde d’Albstadt et Nove Mesto au printemps, le Français revient ce week-end sur le circuit. Pour retourner jouer avec les meilleurs ?
En tout cas, c’est lui qui prend le meilleur départ et emmène la meute à l’assaut du premier tour. Qui a dit que la route faisait perdre en explosivité ?
Image improbable mais bien réelle : Victor Koretzky seul en tête d’une coupe du monde en 2022 ! Animé par des jambes de feu, le Français n’attend personne et creuse l’écart dès les premiers hectomètres. Ambitieux sur un circuit comme celui de Vallnord, mais ça a bien fonctionné pour Anne Terpstra quelques heures plus tôt…
Derrière, c’est branle-bas de combat et des petits groupes se forment très vite selon les moyens ou stratégies de chacun. Thomas Litscher, Jordan Sarrou, Vlad Dascalu et Luca Braidot prennent en chasse Koretzky, tandis que Nino Schurter emmène avec lui Luca Schwarzbauer, Titouan Carod, Vital Albin, Alan Hatherly, Juri Zanotti et Gerardo Ulloa.
Et ça fonctionne ! Sous l’impulsion de Jordan Sarrou, le premier groupe de chasse parvient bientôt à revenir sur Victor Koretzky, sans Thomas Litscher toutefois. Victime d’une mauvaise chute à Nove Mesto qui l’a laissé avec des côtes cassées et une épaule fissurée, le Suisse souffre sur le cassant circuit andorran et n’a pas pu suivre le rythme. Il abandonnera finalement après le quatrième tour.
Un peu plus loin, c’est au tour de David Valero de revenir sur la tête. Excellent grimpeur et surtout très, très bon gestionnaire de course, l’Espagnol est un client à surveiller pour la victoire aujourd’hui.
Son seul point faible, ce sont les descentes et à Vallnord, on peut vite y perdre du temps. Pendant plus d’un tour, Valero fait ainsi l’élastique avec le quatuor, lâchant quelques secondes dans les descentes mais revenant à chaque fois dans les montées.
Derrière, il y a aussi du mouvement. S’il a raté le bon wagon, Nino Schurter ne s’est certainement pas démobilisé. Son retard oscille toujours entre 20 et 30 secondes alors qu’autour de lui, tout le monde commence à payer les efforts du début de course. Juri Zanotti et Gerardo Ulloa sont les premiers à craquer et à se faire dépasser par le Suisse, puis c’est au tour de Titouan Carod et Luca Schwarzbauer. Seul Vital Albin semble être plus ou moins sur le même rythme que son compatriote, et il profite logiquement de son train pour remonter lui aussi dans le classement.
Retour devant, où il y a de l’action ! Lassé de subir la course, David Valero s’est porté en tête du groupe et son allure fait mal à tout le monde. Malheureusement pour notre côté chauvin, Jordan Sarrou est le premier à lâcher, suivi un peu plus tard par Victor Koretzky. Attention, car Nino Schurter n’est pas loin…
Infatigable, le champion du monde ne lâche pas un centimètre à la tête de course, bien que cela fasse maintenant 4 tours qu’il chasse derrière les hommes de tête. Encore mieux, voir les Français juste devant lui semble lui avoir donné un regain d’énergie et il repart de plus belle, à l’attaque dans les sections les plus raides du circuit.
A un tour et demi de la fin, le voilà qui avale Jordan Sarrou, puis Victor Koreztky, avant le fameux mur du parcours. Sarrou s’accroche comme il peut, on ne sait jamais…
Toutefois, devant, Vlad Dascalu a vu ou senti le danger. Passé à plusieurs reprises très proche de la victoire depuis le début de saison, le Roumain veut mettre toutes les chances de son côté aujourd’hui et ça commence par éviter le retour de Schurter.
En vélo, la meilleure défense c’est souvent l’attaque. Alors qu’il reste un peu plus d’un tour à couvrir, il accélère. Braidot et Valero ne peuvent pas suivre et très vite, Vlad Dascalu se construit une avance d’une dizaine de secondes. Jusque-là, c’est tout bon pour le Roumain, qui semble parti pour aller, enfin, décrocher sa première victoire chez les Elites ! A moins que…
La poisse. Tout simplement. Après une chaîne cassée à Albstadt, un sprint d’outre-tombe de Tom Pidcock à Nove Mesto et une spectaculaire chute à Lenzerheide (heureusement sans gravité), ce sont des problèmes de changement de vitesse qui viennent lui voler son rêve de victoire. Bloqué sur un rapport beaucoup trop gros pour les raides montées du circuit, obligé de forcer au-delà du raisonnable, il ne peut empêcher le retour de Luca Braidot et David Valero.
Pour Luca Braidot, c’est bis repetita ! Comme à Lenzerheide, l’Italien jouait placé pour le podium mais ne manque pas de saisir l’opportunité. Il distance David Valero dans la descente puis remonte la piste de ski en sprint pour empêcher le retour de l’Espagnol. En haut, il est toujours seul en tête : c’est joué, il s’en va remporter sa deuxième victoire d’affilée en coupe du monde !
Si on ne peut nier les coups du sort en sa faveur, tout remettre à la chance serait occulter les énormes efforts fournis par Braidot. Comme à Lenzerheide, il était aux avant-postes pendant toute la course et il avait également l’énergie nécessaire pour se débarrasser de ses derniers adversaires, que ce soit Alan Hatherly la semaine dernière ou David Valero ce dimanche. On n’oubliera pas non plus qu’il a eu sa part de problèmes, comme un saut de chaîne sur le XCC vendredi, alors qu’il était seul en tête à un tour de l’arrivée.
Deuxième, David Valero égale le meilleur résultat de sa carrière, qu’il avait obtenu à Pietermaritzburg en 2017. Parfois irrégulier, l’Espagnol semble avoir retrouvé son meilleur niveau depuis l’année dernière et porte haut les couleurs de « l’ancienne école » en l’absence d’Ondrej Cink !
La troisième place est pour Nino Schurter, qui a lui aussi dépassé Vlad Dascalu. Un résultat décroché au courage et presque inespéré au vu du début de course, lui qui pointait en 13e position après le deuxième tour. « J’ai eu quelques soucis de santé cette semaine, je ne me sentais pas à 100 % avant la course mais c’est allé de mieux en mieux au fil des tours donc je suis super content de cette 3ème place. C’est vraiment brutal avec l’altitude et la chaleur, il fallait se ménager. Je savais que ça ne suffirait pas pour me battre pour la victoire mais aujourd’hui, c’était le classement général qui comptait », confiait-il à l’arrivée.
Dascalu échoue finalement à la quatrième place, son cinquième podium sur les 6 courses disputés depuis le début de l’année. S’il y a un pilote qu’on a envie de voir gagner dans les trois manches restantes, c’est bien lui ! Forcément, impossible de cacher sa déception à l’arrivée : « C’est très difficile d’accepter cette défaite parce que j’étais vraiment proche de la victoire. Les jambes étaient là, je me sentais bien sur la piste, le public était super. Il y avait tellement de gens de l’endroit où j’habite [il vit en Espagne]. Mes amis étaient là, c’est dommage que je n’aie pas pu obtenir la victoire pour eux. »
Impossible en revanche de savoir ce qui lui est arrivé précisément : « J‘ai eu un problème mécanique dans la forêt, j’ai dû m’arrêter pour mettre mon levier de vitesse dans la bonne position et ma roue était comme ça [indique de travers avec ses mains], elle touchait le cadre. » Un arrêt express en zone technique dans le dernier tour aura permis de régler le problème et de sauver le podium, mais il pouvait espérer bien plus…
Enfin, Jordan Sarrou complète le podium. Après le désastre de la semaine dernière (casse de chaîne au départ, un demi-tour en courant et une 53e place à l’arrivée), voilà qui est bien plus digne de son niveau !
Dans la deuxième partie du top 10, on trouve Vital Albin, qui s’est bien accroché à Nino Schurter en milieu de course pour grimper dans le classement, puis Titouan Carod, Jens Schuermans qui a très bien géré et opéré une belle remontée, Luca Schwarzbauer et enfin Joshua Dubau, qui égale son résultat de Leogang.
Juste derrière, dans les 20 premiers, on trouve encore Victor Koretzky, finalement 12e après des maux de ventre en deuxième partie de course, Thomas Griot, 14e malgré une chute et des problèmes de dérailleur, ou encore Pierre de Froidmont, malade en début de semaine et absent du XCC mais qui semble avoir bien récupéré. Au fait, on vous a dit qu’il faisait chaud ?
Journée (très) difficile pour Maxime Marotte, seulement 40e. Il devance de quelques places Maxime Loret (45e) et Romain Seigle (46e), tandis qu’Hugo Drechou termine 51e, Antoine Philipp 52e et Julien Trarieux 60e. Pour Stéphane Tempier, c’est l’abandon après une crevaison de l’avant dans le dernier tour, alors qu’il évoluait aux alentours de la 30e place.
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Au classement général, Nino Schurter accroît encore son avance. Vlad Dascalu, remonté à la deuxième place malgré ses déboires du jour, pointe ainsi à 260 points, tandis qu’Alan Hatherly, seulement 25e aujourd’hui, est à 279 points. Avec ses deux victoires d’affilée, Luca Braidot fait sans surprise la meilleure opération et passe en deux semaines de la 16e à la 5e place du classement.
Résumé :
1. Luca Braidot (ITA, Santa Cruz FSA MTB Pro Team), 1:15:31
2. David Valero (ESP, BH Templo Cafés UCC), + 0:10
3. Nino Schurter (SUI, Scott-Sram MTB Racing Team), + 0:27
4. Vlad Dascalu (ROU, Trek Factory Racing XC), + 0:38
5. Jordan Sarrou (FRA, Specialized Factory Racing), +0:50
Une micro-pause d’une semaine le temps de traverser l’Atlantique et on vous donne rendez-vous du 29 au 31 juillet pour suivre la septième manche de coupe du monde à Snowshoe !