Coupe du Monde XC 2021 #1 – Albstadt | XCO : Et à la fin, ce sont les Français qui gagnent
Par Léo Kervran -
Décidément, le XC français se porte bien ces derniers temps. Après une (courte) saison 2020 exceptionnelle du point de vue collectif et une très bonne pré-saison, les athlètes tricolores ont continué sur leur lancée ce dimanche à Albstadt pour l’ouverture de la coupe du Monde. Deux courses, deux scénarios bien différents mais au final deux victoires spectaculaires pour Loana Lecomte et Victor Koretzky, sans oublier la deuxième place de Pauline Ferrand-Prévot. Vous n’avez pas pu suivre ? On vous raconte :
Albstadt, c’est une étape désormais bien connue des athlètes de coupe du Monde : la première fois que la ville allemande, située à mi-chemin entre Stuttgart et le lac de Constance, a accueilli une étape du circuit mondial, c’était en 2013.
Le tracé a la réputation d’être taillé pour les grimpeurs, avec deux longues montées raides et des descentes rapides, sans grosse difficulté technique dans un sens ou dans l’autre. Toutefois, les organisateurs l’ont fait évoluer avec le temps et désormais, il devient de plus en plus difficile de faire des pronostics en se basant sur les forces et faiblesses (supposées) de chacun.
D’autant que cette année, les conditions et les enjeux sont venus ajouter leur grain de sel. Il faisait en effet chaud aujourd’hui à Albstadt, plus de 25°C. Pour beaucoup d’athlètes, c’était leur première course de l’année par ces températures et on sait que lorsque l’organisme n’est pas habitué à la chaleur (ou au froid, cela fonctionne dans les deux sens), des surprises peuvent survenir.
Les enjeux, de leur côté, se résumaient pour de nombreux pilotes à aller chercher une qualification olympique. Qu’il s’agisse de se démarquer de ses compatriotes ou tout simplement d’obtenir des points pour permettre à sa nation de participer aux JO, beaucoup ont une pression supplémentaire en ce début de saison et doivent donner le maximum dès cette ouverture.
Femmes : Lecomte comme une grande
C’est devenu une habitude, les résultats du XCC ne permettent absolument pas d’y voir clair quant aux forces en présence pour le XCO. Sur les deux premières lignes de départ ce matin, on retrouvait en effet des pilotes bien installées comme Pauline Ferrand-Prévot, Kate Courtney et Anne Terpstra, les revenantes Linda Indergand et Annie Last, la vétérante Eva Lechner, la révélation de 2020 Loana Lecomte ou encore une petite nouvelle qui participe à sa première coupe du Monde Elites, l’Américaine Haley Batten.
Seule constante, le choix du matériel : la plupart des pilotes sont en semi-rigide, souvent avec tige de selle télescopique. Chez les filles, beaucoup jugent le circuit trop roulant (au niveau revêtement) pour tirer un réel apport du tout-suspendu et Loana Lecomte ou Jolanda Neff sont parmi les rares à ne pas avoir opté pour le semi-rigide.
Le départ est un peu mouvementé, avec Kate Courtney qui rate sa pédale et bloque une partie des concurrentes placées derrière elle, ainsi qu’une chute en fin de peloton dès les premiers mètres. C’est finalement Linda Indergand qui vire en tête au bout de la première ligne droite, suivie par Sina Frei et Jenny Rissveds.
Après un bref relais d’Anne Terpstra dans la première montée de la start-loop (un tour raccourci pour étirer le peloton avant le premier véritable tour), c’est Loana Lecomte qui prend les commandes de la course. La jeune Française, toujours Espoirs cette année et surclassée chez les Elites, commence même à s’échapper sur le haut de la deuxième bosse du parcours.
Le problème, c’est qu’elle n’est plus une inconnue pour ses adversaires suite à sa victoire et son podium l’année dernière à Nove Mesto. En effet, Kate Courtney a senti le danger et la prend en chasse immédiatement, sans réussir à boucher le trou pour l’instant. On ne le sait pas encore, mais à cet instant, la course est déjà pliée.
A la fin de la start-loop, Lecomte dispose déjà de 18 secondes d’avance sur un duo Courtney / Terpstra. Pauline Ferrand-Prévot suit à 2 secondes du duo avec Sina Frei dans sa roue, puis arrive un beau peloton au sein duquel on retrouve Eva Lechner, Rebecca McConnell, Linda Indergand, Jenny Rissveds, Evie Richards, Ronja Eibl, Jolanda Neff, Yana Belomoina, Laura Stigger et Haley Batten.
Dans la première boucle complète, Lecomte continue d’augmenter son avance tandis que derrière s’opère un regroupement progressif entre les différents groupes. En tête de la chasse, Ferrand-Prévot tente de venir en aide à Courtney et les deux athlètes s’échappent d’ailleurs rapidement du peloton, mais l’écart sur la championne du Monde U23 ne diminue pas, bien au contraire.
A la fin du tour, Loana Lecomte compte maintenant 35 secondes d’avance sur Ferrand-Prévot, qui a distancé Kate Courtney. Pendant ce temps, le peloton a explosé en petits groupes et les athlètes passent de l’un à l’autre au gré des montées et descentes, selon les forces et faiblesses de chacune.
Dans le deuxième tour, Loana Lecomte ne relâche pas son effort et continue de faire augmenter l’écart. Image insolite, elle réussit même à rattraper et doubler le temps de quelques mètres la moto ouvreuse !
Kate Courtney semble accuser un peu le coup après ce début de course rapide et c’est désormais Rebecca McConnell qui tient la 3e place derrière Ferrand-Prévot, tandis que l’Américaine se fait rattraper par Jolanda Neff, Linda Indergand et la surprenante Haley Batten.
Les deux Françaises bien installées en première et deuxième position, on se passionne alors pour la lutte autour du podium. Dans le troisième tour, Neff commence à montrer des signes de fatigue et doit laisser partir le trio Courtney – Indergand – Batten, qui revient rapidement sur McConnell. Auteure d’un bon départ, l’Australienne explose en vol et se fait même rattraper par Laura Stigger et Anne Terpstra, puis Jenny Rissveds et Yana Belomoina. Les sensations ne reviendront pas en fin de course et McConnell terminera finalement 21e.
Le podium commence enfin à prendre forme dans l’avant-dernière boucle : derrière Loana Lecomte, toujours en tête avec désormais plus d’une minute d’avance sur Pauline Ferrand-Prévot, on retrouve Haley Batten, Kate Courtney puis un groupe de 4 pilotes qui va se disputer la 5e place : Anne Terpstra, Laura Stigger, Yana Belomoina et Linda Indergand.
Meilleure grimpeuse du lot, l’Ukrainienne met à mal ses concurrentes en signant les meilleurs temps sur les deux derniers tours et s’échappe finalement dans la première montée de la boucle finale. Terpstra distance Linda Indergand pour la 6e place, tandis que Laura Stigger assure la 8e position. Une performance solide pour l’Autrichienne, seulement deuxième année U23 et surclassée elle aussi.
Devant, Loana Lecomte a géré tranquillement sa dernière boucle et s’impose finalement avec 53 secondes d’avance sur Pauline Ferrand-Prévot. Une véritable démonstration de la pilote Massi, qui a assommé la course dès le départ et dominé de bout en bout avec une attitude digne des pilotes les plus expérimentées. Pourtant, le circuit allemand n’est pas censé convenir à ses qualités, pas plus que son choix du tout-suspendu…
Après la course, elle nous confiait que ce scénario n’était absolument pas prévu : « Je n’avais rien planifié, mais au short-track je m’étais retrouvée dans un faux rythme et c’était pire qu’autre chose, donc là je me suis dit « fais ta course et part à ton rythme, si elles sont meilleures elles te rattraperont ». J’ai commencé à y croire à la fin du troisième grand tour, quand on me disait que Pauline se battait derrière mais que je gardais toujours le même écart. La chaleur ne m’a pas du tout gênée, il fallait juste bien s’hydrater. »
Après sa victoire l’année dernière à Nove Mesto sur un parcours et un scénario bien différents ainsi que ses performances en XCC, la voilà qui montre qu’elle peut aussi s’imposer en faisant cavalier seul. De quoi rentrer doucement dans la tête de ses adversaires et s’imposer comme la patronne du circuit ? La réponse fuse : « C’est aux plus âgées de faire la course, après on verra ce qu’il se passe ! »
Pauline Ferrand-Prévot prend donc la deuxième place, un résultat dont elle se satisfait : « Je ne me sentais pas très bien aujourd’hui et c’était très dur pendant toute la course donc oui, je suis contente du résultat et aussi pour Loana. Elle volait aujourd’hui, je savais au départ que ça allait être dur donc j’ai donné mon maximum mais c’était très difficile avec la chaleur et j’ai aussi fait un mauvais choix de pneus qui m’a fait perdre du temps dans les descentes. J’espère être mieux la semaine prochaine. »
Troisième au terme d’une course maîtrisée, Haley Batten crée elle aussi l’exploit. Avec les résultats de Loana Lecomte, Evie Richards et Laura Stigger l’année dernière dans des conditions similaires, on en oublierait presque de réaliser la portée de cette performance mais il faudra compter avec elle à l’avenir. Le futur du XC féminin s’annonce bien !
En ce qui concerne les autres Françaises, Lena Gerault se classe 16e après un départ en 7e ligne avec le dossard 74. Une belle remontée qui devrait lui permettre d’avoir une position un peu plus favorable à Nove Mesto la semaine prochaine. Elle devance la championne d’Espagne Rocio Garcia, qui monte doucement dans la hiérarchie mondiale. Agée de seulement 23 ans, elle fait partie des jeunes pilotes à surveiller dans les années à venir.
Plus loin, Lucie Urruty prend la 59e position juste devant Perrine Clauzel, tandis que Margot Moschetti (72e) devance Hélène Clauzel (73e), prise dans la chute du départ puis victime d’ennuis mécaniques. Dernière Française classée, Amélie Laquebe est 88e. Toujours handicapée par des problèmes de dos, Julie Bresset a dû se résoudre à abandonner, tout comme Sabrina Enaux.
Côté belge, Githa Michiels termine à une honnête 20e place après une course régulière.
Au classement général de la coupe du Monde, on retrouve à nouveau les deux Françaises en tête mais cette fois, Pauline Ferrand-Prévot garde l’avantage de justesse. Grâce à sa victoire sur le XCC, elle devance en effet de 5 petits points Loana Lecomte. L’écart est important avec Kate Courtney, 3e, mais derrière, c’est bien plus serré : 95 points séparent Lecomte de Courtney soit le même écart qu’entre l’Américaine et la 11e du général, Laura Stigger.
Classements complets : course – général coupe du Monde
Hommes : Koretzky au bout du suspense
Chez les hommes, en plus de la course à la sélection, on attendait une potentielle 33e victoire de Nino Schurter en coupe du Monde qui lui permettrait d’égaler le record de Julien Absalon. Nombreux étaient aussi celles et ceux qui espéraient un « show Mathieu van der Poel », tant le Néerlandais était au-dessus du lot sur le short-track. Enfin, les débuts de Tom Pidcock en coupe du Monde Elites étaient scrutés avec attention, même si sa place de départ était tout sauf favorable : en 76e position, c’est-à-dire sur la 11e ligne.
Dernier vainqueur en date d’une manche de coupe du Monde, Henrique Avancini prend le meilleur départ et mène un peloton très fourni (151 coureurs au départ) dans la première bosse de la start-loop.
Un départ tranquille ? Ce n’est pas dans les plans de Mathieu Van der Poel, qui prend les devants dans la deuxième montée et accélère aussitôt pour dynamiter la course avant même le premier véritable tour. Seul Avancini est en mesure de suivre et sur la ligne, les deux hommes comptent 8 secondes d’avance sur un groupe composé de Victor Koretzky, Milan Vader, Nino Schurter, Jordan Sarrou, Luca Braidot, Titouan Carod, Filippo Colombo et Lars Forster.
Avancini et van der Poel entament la première boucle complète à bloc mais la stratégie ne s’avère pas payante. Dans la deuxième montée, Jordan Sarrou fait l’effort pour ramener le groupe de chasse sur le duo et la jonction s’opère finalement peu avant la dernière descente.
Et Tom Pidcock, pendant ce temps ? Il est déjà devant ! Le Britannique est remonté comme un boulet de canon depuis sa 11e ligne et à la fin du premier tour, il coupe la ligne avec le groupe de tête. Plus de 60 places gagnées en 20 minutes de course, qui dit mieux ?
Le groupe ne reste pas complet bien longtemps puisque Ondrej Cink prend quelques mètres d’avance dans la première montée. Toutefois, Nino Schurter veille au grain et saute rapidement dans la roue du pilote Kross, alors que l’écart sur le peloton commence à grandir. Vainqueur ici en 2019, Mathias Flückiger fait de même quelques minutes plus tard, suivi par Victor Koretzky et Jordan Sarrou (ici devant Alan Hatherly).
A la fin de cette deuxième boucle, les choses commencent à prendre forme : en tête, les cinq hommes évoqués ci-dessus, rejoints par Tom Pidcock et Henrique Avancini. Anton Cooper suit à quelques secondes, tandis que Mathieu van der Poel a rétrogradé et est désormais 14e à presque 30 secondes, dépassé par des coureurs comme Maxime Marotte (9e à ce moment) ou Alan Hatherly et accompagné par Thomas Griot.
Dans le troisième tour, Pidcock se paie le luxe de mener le groupe pendant quelques secondes, comme un message envoyé à ses adversaires, alors que Cooper fait la jonction. Cela ne dure cependant pas longtemps et bien vite, un trio royal composé de Flückiger, Schurter et Koretzky s’échappe en tête.
Derrière, le groupe de 4 restant vole en éclat comme Cink se débarrasse de Pidcock et part seul en chasse du trio, tandis que Cooper distance Sarrou. On entame alors la quatrième boucle synonyme de mi-course et cela marque aussi le retour aux affaires de Mathieu Van der Poel, qui semble retrouver des sensations après un passage à vide. A la fin du tour, il est revenu à la 8e place et roule en compagnie… d’Henrique Avancini, son compagnon d’échappée lors de la start-loop.
Dans le cinquième tour, les écarts restent serrés (pas plus de 15 s entre chaque groupe ou pilote) mais chez les hommes de tête, on commence à penser à la victoire. Au sommet de la première montée, Flückiger accélère et ouvre un petit trou mais Schurter et Koretkzy finissent par revenir, suivis par Cink juste avant la ligne. Pour la cinquième place, Tom Pidcock a dû faire un détour par la zone technique pour regonfler une crevaison lente et c’est maintenant Anton Cooper qui a l’avantage, de peu. Tout reste à faire !
Ondrej Cink passe brièvement en tête mais Flückiger reprend bien vite les commandes, devant Schurter et Koretzky comme depuis 3 tours. Le vice-champion du Monde fait le rythme dans la première montée mais après une petite descente, sa tige de selle télescopique reste bloquée en position basse, câble cassé ! Tout faire debout sur les pédales, c’est plus compliqué et Nino Schurter profite immédiatement de l’opportunité. Il accélère pour passer devant avant la première longue descente et prend quelques mètres d’avance, alors que Koretzky reste bloqué derrière Flückiger.
Le Français finit toutefois par passer et se lance aussitôt à la poursuite de Schurter, qui relance à fond à chaque petit replat. Derrière, la bataille fait rage pour la dernière place sur le podium. Pidcock a réussi à revenir sur Cooper et sur le même modèle que Schurter avec Flückiger, il dépasse le Néo-Zélandais juste avant la descente.
Dans la dernière partie de la boucle, tout le monde est à bloc pour préserver sa position ou remonter sur celui de devant. En tête, Koretzky est revenu sur Schurter mais le Suisse parvient à plonger en premier dans la descente finale. Sur d’autres circuits, ce serait anecdotique, mais pas à Albstadt : après la descente, il reste très peu de plat avant la ligne d’arrivée et le pilote qui entame la descente en tête de la course est presque assuré de la victoire.
En tout cas, c’est la théorie. Victor Koretzky ne l’entend pas de cette oreille et au prix d’un énorme effort, le Français parvient à recoller au Suisse sur le plat et le dépasse aussitôt, à quelques centaines de mètres de la ligne. L’épingle qui ramène sur la route est négociée prudemment, le sprint est lancé mais Nino Schurter est trop court ! Vainqueur ici dans une situation similaire en 2016 face à Julien Absalon, le champion d’Europe ne parvient cette fois même pas à rester dans la roue de Koretzky.
Le Français remporte sa première victoire en coupe du Monde Elite, après être monté sur des podiums chaque année depuis 2018. Au passage, c’est la première victoire d’un Français en Elite depuis Julien Absalon à Vallnord en septembre 2016. Pas forcément le « successeur » qu’on attendait le plus avec le titre de champion du Monde de Jordan Sarrou ou Maxime Marotte et Stéphane Tempier qui courent toujours derrière cette victoire, mais un résultat tout à fait mérité pour le pilote KMC-Orbea, qui a su tenir compte des conditions et courir intelligemment pour éviter les efforts superflus.
Nino Schurter prend donc la deuxième place, un résultat qui le déçoit : « J’ai fait ce que j’ai pu mais ce n’était pas assez aujourd’hui. Deuxième ce n’est pas trop mal mais je veux être sur la première marche. J’étais le seul à rouler en tout-suspendu devant, c’était peut-être un mauvais choix. En attendant, ça reste de bons points pour le général mais j’ai hâte d’être à Nove Mesto. » La dernière victoire du Suisse en coupe du Monde remonte au 14 juillet 2019 avec la manche des Gets, trouverait-il le temps long ?
A la troisième place, on retrouve Mathias Flückiger qui est parvenu à défendre sa position face à Ondrej Cink. A la fois bon grimpeur et excellent technicien, le Suisse s’est imposé depuis fin 2018 comme une des têtes d’affiche du XC mondial et il montre qu’il faudra cette saison encore compter sur lui.
La dernière marche du podium est pour Tom Pidcock. Le Britannique, auteur d’une remontée encore plus impressionnante que celle de van der Poel à Nove Mesto en 2018, n’a pas pu se mêler à la lutte pour la victoire cette fois (heureusement, serait-on tentés de dire) mais ce n’est que partie remise. A Nove Mesto, il pourra participer au short-track et devrait de ce fait profiter d’une position de départ bien plus intéressante. De quoi pimenter encore un peu plus la course, alors que les enjeux seront toujours au plus haut.
Mathieu van der Poel prend finalement la 7e place, un résultat très honorable compte tenu de son début d’année en cyclocross puis sur route. Après tout, ce n’est pas si facile de passer d’une discipline à l’autre !
Derrière, c’est le Sud-Africain Alan Hatherly qui prend la 8e place à l’issue d’une course discrète mais très régulière. Il devance Thomas Griot, qui continue sa progression et signe une excellente performance. S’il n’est encore jamais monté sur un podium de coupe du Monde, il se montre de plus en plus régulier dans le top 10 et à Albstadt, il a pris une petite option pour la qualification olympique.
En effet, Jordan Sarrou ne termine que 11e après une « panne d’essence » à mi-course selon ses propres mots. Encore affecté par sa chute de la semaine dernière, Maxime Marotte n’a pas pu faire mieux que 16e, juste devant Joshua Dubau. Enfin, grosse déception pour deux autres prétendants directs à la sélection : Titouan Carod est seulement 76e et Stéphane Tempier a abandonné au troisième tour alors qu’il naviguait autour de la 59e position.
Chez les Belges, Jens Schuermans se classe 34e pour son retour en coupe du Monde après une année 2020 blanche pour soigner une blessure au genou. Un résultat loin de son meilleur niveau mais nul doute qu’il lui reste encore une marge de progression. Pierre de Froidmont prend quant à lui la 51e place après une belle remontée (parti en 93e position) et continue son apprentissage de la catégorie Elite.
Deuxième vendredi sur le short-track, Victor Koretzky prend logiquement la tête du classement général de la coupe du Monde. Il devance de 70 points Nino Schurter, tandis que Mathieu Van der Poel se glisse à la troisième place devant Mathias Flückiger. Jordan Sarrou rentre également dans le top 10, à la neuvième place (égalité de points avec Alan Hatherly, 8e, mais le Sud-Africain a l’avantage grâce à son meilleur résultat sur le XCO).
Classements complets : course – général coupe du Monde
Rendez-vous dès vendredi prochain pour le short-track de la deuxième manche de la coupe du Monde de XC 2021, à Nove Mesto !