WC #1 Lourdes : Matos, mécanos, paddock et reco à pied

Par Paul Humbert -

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WC #1 Lourdes : Matos, mécanos, paddock et reco à pied

C’est parti ! tout le monde est installé, les pilotes sont là, la première grand messe du VTT de descente peut commencer ce week-end à Lourdes. Avant de passer aux choses sérieuses, accrochés derrière un guidon, les pilotes prennent leurs marques dans leurs stands, retrouvent leurs petites habitudes, leurs vélos sont fin prêts. Le programme du jour les a vus grimper au sommet de la descente pour une reconnaissance. Nous les avons suivis avant de retrouver leurs mécanos et les paddocks. Découvrez nos premières trouvailles :

Les mécanos et leurs vélos 

Le Commencal Supreme DH V4.2 de Rémi Thirion, par Damien Bideau

La particularité de la piste de Lourdes est son aspect changeant. Après des semaines de testing, le duo dispose d’une série de réglages adaptés aux pistes caillouteuses, celles un peu plus plates ou les plus rapides.

Ce qui change sur le vélo, c’est l’amortisseur et on retrouve le nouveau Rockshox Superdeluxe Coil sur le vélo de Rémi Thirion. Le fonctionnement interne de l’amortisseur améliore, selon Damien et Rémi, le comportement général du vélo. À l’intérieur, la clapeterie a été déplacée, le « twin-tube » et les buselures abandonnés. Un roulement vient remplacer ces dernières et c’est un vrai plus sur un vélo qui est tout le temps en rotation. Damien joue particulièrement sur la clapeterie qui lui permet d’aller bien plus loin que les molettes de réglage externes.

Une autre option qui s’offre à l’équipe Riding Addiction, c’est la version « à air » de l’amortisseur. Pour les pistes plus dynamiques et moins défoncées comme Léogang ou Lenzerheide, c’est une option envisagée et testée pour gagner en poids et en vitesse tout en conservant du confort.

Le Scott Gambler de Brendan Fairclough par Benoit Vergnaud et Cyril Lagneau 

Pas de grosse révolution sur le vélo de Brendan Fairclough mais le Scott Gambler assemblé par les mains habiles de Benoit Vergnaud propose un colori unique dédié au film à venir du pilote : « Deathgrip ». C’est un peintre suisse qui a réalisé le travail sur ce cadre éprouvé. On lui découvre toutefois un triangle arrière en carbone non commercialisé et annoncé comme 600 grammes plus léger.

 

Côté « custom », on retrouve une selle et des poignées dédiées au film et au pilote. On apprend dans la bouche de son mécano que Brendan Fairclough est particulièrement en forme et qu’il travaille désormais avec l’ancien entraîneur de la famille Atherton.

Le vélo est équipé des pneus Schwalbe et de la gomme Addix de la marque allemande.

Brendan Fairclough a opté pour la position « longue » pour l’ancrage de sa roue arrière, sur les conseils de son ex-coéquipier, Neko Mullaly. L’amortisseur est lui dans la position la plus haute et ce dernier est plus court et plus progressif même si une biellette classique est utilisée. Pour un peu moins d’un mètre quatre-vingt dix, Brendan Fairclough a opté pour une taille XL.

Côté réglages, le vélo est toujours préparé de manière identique, avec 1psi de différence maximum. Les pressions sont de base, la tension des rayons est connue et c’est après les premiers runs que tout évolue. La chaîne est systématiquement neuve en début de course, tout comme les plaquettes qui sont rodées.

Quand on aborde la question du 29 pouces, Scott et les différents équipementiers (roues, pneus) ne sont pas encore complètement prêts même si des tests ont été réalisés. Les roues de 27,5 pouces semblent avoir encore de l’avenir devant elles dans cette équipe même si, quand les solutions seront prêtes et que les bienfaits seront avérés, l’équipe basculera sans arrière-pensée sur les pistes « adaptées » (Fort William, Leogang, Mont Saint Anne…)

Le Mondraker Summum de Florent Payet par Alan Rat 

On commence à bien connaître le duo et c’est sur une toute nouvelle monture qu’ils commencent la saison 2017. Si le cadre est identique, c’est le matériau qui change. Florent Payet dispose désormais d’un cadre sur mesure mais en aluminium. Pour Alan, son mécano, c’est une opportunité de travailler avec encore plus de place. Le triangle arrière est identique au moule existant en aluminium mais le triangle avant est un réel prototype. En position longue sur le triangle arrière, les bases affichent 455mm de long. Côté angle de direction, Florent et Alan ont abandonné l’offset et sont passés sur un jeu de direction « angle-set » ouvert d’un degré supplémentaire, soit 62 degrés d’angle.

On retrouve un potence allongée « sur mesure » avec une pièce permettant d’atteindre 63mm de long.

La cinématique est la même et le vélo se voit équipé de quelques nouveautés. On retrouve par exemple la selle SDG Fly aux couleurs du team VVRacing, un nouveau cintre Reverse et les nouvelles pédales Crankbrothers Mallet DH. Les nouvelles Mavic Deemax de 28mm de large sans crochet équipent également le vélo et offrent une très belle rigidité, ce qui compense avec l’aspect plus « souple » du cadre en aluminium.

Le Specialized Demo de Loïc Bruni par Jack Roure

Ce n’est pas sur le cadre en lui-même qu’on retrouve les plus gros changements, la biellette « custom » est identique à celle de l’an passé. La grosse nouveauté réside dans les suspensions Öhlins et les freins Formula. Les suspensions ont demandé un réel travail et des centaines de runs de tests entre la France, la Nouvelle-Zélande et les Etats-unis.

L’équipe partait de zéro et l’objectif était d’arriver plus loin que ce qui avait été atteint avec les suspensions Rockshox la saison passée. Tout se passe en interne et dans la fourche, les possibilités semblent bien plus grandes qu’avec les modèles de série des autres marques : « On ne voulait pas le même feeling qu’avant, on voulait changer pour mieux et arriver à quelque chose de différent. »  Pour l’amortisseur, le travail a été moins grand car un gros travail a déjà été fait en amont pour l’optimisation OEM. Par la suite, les demandes du team ont pu être satisfaites.

On retrouve des freins Formula Cura sur les vélos aux couleurs uniques des pilotes. Seul le levier a été changé sur le modèle de série. Usinés en Italie, les leviers ont été produits à la demande.

Le paddock 

Sur le paddock, on a pu croiser une belle brochette de pilotes, à commencer par Thomas Estaque et Amaury Pierron du team Lac-Blanc Commencal qui se sont eux aussi vus équipés d’un vélo à leurs couleurs et de cintres décorés pour cette première manche.

Discret pour le moment, l’équipe Canyon et leur Sender auront envie de se faire voir sur la piste.

Intense fait dans le fluo cette année avec son magnifique M16.

Norco lance également « officieusement » son nouveau vélo de descente qui a déjà été aperçu aux mains de Sam Blenkinsop.

Marine Cabirou profite d’un vélo électrique pour faire le tour du paddock

Morgane Charre est heureuse de nous présenter son nouveau maillot.

La star du paddock, c’est lui, le Santa Cruz V10 et ses roues de 29 pouces. Retrouvez les premières infos ici : https://www.vojomag.com/news/santa-cruz-v10-29-pouces-debutera-a-lourdes/

Track-walk

Vers le sommet de la piste, nous retrouvons les pilotes pour la reconnaissance à pied du parcours. Cette année, la trame principale est la même mais le milieu du parcours offre une nouvelle portion plus rapide, plus ouverte et plus naturelle. Exit les gros virages relevés avant le road gap, il faudra désormais faire son chemin entre les rochers et les petites souches.

Alex Fayolle découvre les sommets enneigés des Pyrénées avec le reste de l’équipe UR.

Personne ne se doutait qu’une couche de neige pouvait recouvrir le haut du tracé au petit matin.

Laurie Greenland et l’équipe MS Mondraker s’attardent sur la première portion du tracé.

Loris Vergier est bien entouré et conseillé par Greg Minnaar et Steve Peat, venu épauler les coureurs.

L’équipe Specialized Gravity accueille Miranda Miller dans son effectif pour la saison 2017.

Un dernier coup de pelle et la piste est prête à accueillir les vélos dès demain matin 8 heure ! Rendez-vous demain !

ParPaul Humbert