Après le Trek Fuel EX, c’est au tour du Remedy de se voir mis à jour dans la gamme Trek. La firme américaine replace ses vélos dans différentes cases et le Remedy qui était jusqu’à présent cantonné au gros All-mountain avec ses 140mm de débattement, ses grandes roues et sa géométrie fermée se voit désormais ouvrir les portes de l’enduro et des plus gros débattements. Présentation en détail de ce Remedy 27,5 et prise en main de cette machine en fin d’article : 

Sur le Remedy comme sur le Fuel EX (dont la présentation et la prise en main sont à retrouver ici : www.vojomag.com/trek-fuel-ex-2017-un-best-seller-au-gout-du-jour ) il est possible de faire évoluer légèrement la géométrie. Dans le cas de l’angle de direction, le vélo est vendu en position « haute » avec un angle de 66,5 degrés et il est possible de le faire basculer en positon « basse » par la simple inversion du sens d’ancrage des haubans et de la bielette : le Mino-link. En basculant entre les positions, le boitier de pédalier passe de 343mm à 336mm de haut.

Les ingénieurs ont également cherché à rigidifier au maximum le Remedy qui se veut désormais plus rigide que la version précédente mais également que la dernière version du Slash d’enduro. Le plus gros du travail a été fait sur la zone du boitier de pédalier.

Pour ce faire, la marque a décidé de filer droit. Comme sur le Fuel EX, le tube inférieur est désormais droit et relie directement la douille de direction au boitier de pédalier. Un tube droit ne laisse plus de place au manque de rigidité.

Les plus attentifs d’entre vous se demanderont où est passé le Remedy et les roues de 29 pouces qu’ils connaissaient ? Et bien il disparaît tout simplement au profit du Fuel EX qui gagne lui aussi 1cm de débattement, de l’angle et de belles capacités.

Du côté des technologies maison, on retrouve la suspension Re:Aktiv développée par Trek et sensée améliorer le fonctionnement des amortisseurs à basse comme à haute vitesse. Conçue avec Fox, cette technologie s’intègre désormais aux amortisseurs Rockshox et plus spécifiquement au Deluxe. Des amortisseurs Metric de dernière génération sont installés. La technologie ABP (active braking pivot) est présente elle aussi afin de garantir le meilleur comportement de la suspension au moment des freinages.

Les câbles sont gérés en interne sur toute la gamme et on retrouve le jeu de direction « bloquant » qui vient empêcher le guidon ou la fourche de buter contre le cadre: le Knock Block.

La gamme se compose d’ailleurs de 5 modèles « Hommes » et de 2 modèles « Femmes » dont les tarifs oscilleront entre 2499 et 7199 euros. Trois modèles sont en carbone.

Deux modèles sont estampillés RSL (race shop limited) et bénéficient de quelques modifications pour s’adapter aux exigences de l’enduro moderne. Sur ces deux vélos (Remedy 9 RSL et 9.9 RSL) on retrouve une fourche de 160 de débattement, des gros pneus et une géométrie encore plus ouverte. L’angle de direction passe à 65,5 degrés (66 degrés en position haute) et la hauteur du boitier de pédalier sera de 346 ou 339mm de haut.

Tous les modèles sont déjà présents sur le site de la marque et nous vous laissons les découvrir ainsi que les géométries complètes : http://www.trekbikes.com/fr/fr_FR/v%C3%A9los/vtt/vtt-trail/remedy/c/B331

Sur le terrain

C’est en Colombie Britannique, au Canada, que nous avons eu l’occasion de prendre en main le dernier bijoux de la marque, le Trek Remedy 9.9 dans sa version « Race Shop Limited » commercialisée à 7199€.

Côté équipement, on retrouve une Rockshox Lyrick de 160mm à l’avant, la transmission 1×12 Eagle de Sram et un train de roues et de pneus Bontrager (dont les excellents pneus SE4 Team issue).

Nous retrouvons la tige de selle « maison » produite par Bontrager qui se veut simple et fiable. Lors de notre rapide prise en main, la commande est tombée facilement sous notre pouce et on ajuste facilement la course de la tige de selle. En revanche, une version de 125mm de débattement était installée sur notre modèle et nous a gênée occasionnellement. Un modèle de 150mm serait approprié pour ce vélo.

Testé d’abord en position « haute », le vélo est d’une vivacité assez impressionnante pour un vélo de cette catégorie. La seconde chose qui saute aux yeux, c’est la rigidité générale de la machine. Fort heureusement, les suspensions font un super boulot de lecture du terrain et si le vélo demande beaucoup de précision, on conserve un bon confort et on tient ses lignes sans soucis. Le travail de la suspension et de la technologie Re:Activ n’est pas vain et nous avons été relativement à l’aise dans les portions de pédalage comme dans les sections les plus défoncées pendant notre rapide prise en main.

Sur notre parcours de test, nous avons retrouvé tout ce qui fait le charme du Canada et de la Colombie Britannique : de la terre bien souple, des racines sèches puis complètement trempées, de grandes dalles rocheuses et même quelques northshores et passerelles.

Le vélo demande incontestablement un bon bagage technique pour cette version en carbone qui ne sera pas la plus accessible. Pour le pilote expérimenté, les accélérations du vélo dans les virages sont particulièrement plaisantes et la lecture du terrain est au rendez-vous. Le vélo est très rigide mais son comportement laisse une belle place au fun pour qui saura le dompter. Les versions en aluminium devraient nuancer ce propos.

En position basse, on sent que le vélo a les aptitudes pour s’aligner sur des courses d’enduro même si ce programme ne lui sera pas exclusif. On retrouve une géométrie polyvalente qui, grâce à la position haute, permet d’envisager des longues sorties à son guidon et de nombreuses sorties « pour le fun ». Le groupe Sram Eagle 12 vitesses apporte lui un gain incontestable de polyvalence et il nous tarde de pouvoir pousser plus loin cette machine.

Dans le cadre idyllique de la Colombie Britannique, on quitte un vélo qui a incontestablement bénéficié de la modernisation des géométries et de l’évolution des suspensions. Un test de plus longue durée nous permettra d’évaluer la polyvalence de la machine et son degré d’accessibilité pour les différents niveaux de vttistes. Les vttistes de montagne et les enduristes occasionnellement adeptes de la compétition viennent toutefois de voir leur offre de futures machines s’agrandir. Dans la gamme Trek, le Slash connaîtra lui aussi des évolutions et nous vous conseillons de garder un oeil ouvert. To be continued…

Photos: Paul Humbert/Vojo, Sterling Laurence/Trek
Retrouvez la présentation de son petit frère le Trek Fuel EX : www.vojomag.com/trek-fuel-ex-2017-un-best-seller-au-gout-du-jour