Transalp – Vojo au départ d’une légende
Par Paul Humbert -
620 kilomètres, 7 étapes et plus de 19000 mètres de dénivelé positif, voilà le pédigrée du Transalp. Pionnière du genre, la légendaire course de marathon à travers les Alpes continue d’écrire son histoire. Entre l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, le tracé a mis les organismes les plus entrainés à rude épreuve. Sur la ligne de départ se mêlent professionnels et amateurs avec, parmi eux, Julien Delaet qui a suivi cette épreuve au coeur de l’évènement pour Vojo. Il nous raconte sa semaine de vélo en compagnie de son équipier, Frédéric Ischard. Nous lui laissons la parole. Récit.
Pour cette 18ème édition, c’est la petite ville de Ruhpolding qui a été désignée pour accueillir le grand départ de ce Transalp 2015. Cette station bavaroise est avant tout mondialement connue pour y accueillir chaque hiver une manche de coupe du monde de biathlon. Notre duo s’était donné rendez-vous à la veille du grand départ. Nous ne perdons pas de temps et allons récupérer nos accréditations ainsi que nos sacs remplis de petits cadeaux et d’informations en tout genre. Parmi celles-ci, un road-book très bien conçu, nous indiquant le déroulement de chacune des 7 étapes.
Cet énorme rendez-vous est aussi très apprécié par les équipages pros ! On peut ainsi côtoyer de grand champions et championnes tels que Sally Bigham, Christina Kollmann ou encore les vainqueurs sortants Jochen Kaess et Markus Kaufmann. Fraichement titré, nous retrouvons aussi Alban Lakata et son tout nouveau maillot de champion du monde XCM sur la ligne de départ.
Venons-en à notre périple…
Etape 1 : Ruhpolding >> Saalfelden
Sur le papier, cette étape 1 ne parait pas très compliquée. En effet une première «petite bosse» d’environ 5 km suivie d’une seconde de 9 km viennent ponctuer un parcours relativement roulant.
Il est 9h lorsque le coup de pistolet retentit. L’effervescence est palpable parmi les concurrents et chacun veut sa place au premier rang. Ce sera d’ailleurs le cas à chaque départ, même si la course est neutralisée par la voiture ouvreuse et les motos sur les premiers kilomètres. Ca frotte dans tous les sens et on ressent toute la nervosité de ce début de semaine. Les premiers kilomètres sont donc avalés à vive allure.
Au bout de la première ascension, on atteint le Winklmoos-Alm à 1100 m d’altitude. La descente qui suit nous permettra de passer la frontière Autrichienne et d’arriver au pied de la principale difficulté du jour: le Loferer Alm. Au programme, 9 km d’ascension sur une piste forestière. Après 43 kilomètres, nous atteignons enfin le premier ravitaillement… Oui, vous avez bien lu 43km ! Sur chacune des étapes sont proposés 2 ravitaillements, peu importe la longueur de celles-ci ! Il s’agit là d’un des rares points négatifs. La qualité des ravitaillement est toujours au rendez-vous, mais pour des randonneurs ayant passé entre 6 et 8h de selle par étape, il est clair que la poche à eau devient un accessoire indispensable. Cela dit, nous avons apprécié les arrosoirs remplis de boissons isotoniques. Nous réalisons ainsi des «PitStop» dignes des meilleures écuries de formule 1 !
Après un bref passage à 1500 m d’altitude et un dernier kilomètre comportant des sections bien raides, nous attaquons une descente sur une piste gravillonnée où la vitesse frôle les 70 km/h. Je ne suis pas très à l’aise dans cet exercices et mon collègue en profite pour me devancer. Nous terminons cette folle descente par le seul singletrack du jour. Long d’à peine 1 km, il se termine par une succession de dalles en pierres bleues humides et très glissantes ! Pas de prise de risque à cet endroit, le passage se fait à pied.
La suite du parcours se compose d’une quarantaine de kilomètres alternant pistes cyclables, chemins forestiers et routes où la moyenne horaire s’envole. Notre petit groupe d’une dizaine d’équipe à même l’honneur de profiter des relais des leaders féminines, Sally et Christina. Voilà qui aide à passer ces portions peu intéressantes, tout comme les décors somptueux. Puis, nous le savions à l’avance : le Transalp est avant tout physique et peu technique.
L’arrivée est en vue mais il reste encore une dernière difficulté pour de se hisser sur les hauteurs de Saalfelden. Notre petit groupe éclate et c’est maintenant chacun pour soi jusqu’à l’arrivée du jour.
Etape 2 : Saalfelden >> Mittersill
L’étape du jour s’annonce courte mais intense, avec pas moins deux grosses ascensions pour 64 km au programme ! En guise d’échauffement, nous débutons la journée avec 8 kilomètres de route en peloton derrière le 4X4 de l’organisation.
Le tracé nous emmène à Leogang où se déroule chaque année la troisième manche de coupe du monde de DH. Ici, la meute est lâchée pour une dizaine de kilomètres d’ascension sur une piste forestière. Des petits groupes se forment, mais les écarts restent serrés. Arrivés tout en haut, un superbe panorama s’offre à nous ! Nous continuons notre chemin sur un sentier mono-trace jonché de racines. Nos compagnons de route ont sont moins à l’aise que nous dans ces portions bien techniques. Nous en profitons donc pour leur fausser compagnie.
Sur cette photo, n’y a-t-il pas quelque chose qui vous interpèle? Ce maillot blanc à pois rouges peut-être?! Sur chaque étape, l’organisation récompense le «meilleur grimpeur» via le challenge «Vertikal Ride», une montée chronométrée au pourcentage parfois vertigineux. L’organisation récompense également les meilleurs descendeurs avec «l’enduro challenge». Tout comme pour le «Vertikal Ride», il y en a pour tous les goûts, de la piste roulante très rapide au single-track technique et très pentu!
A la fin de cette section technique nous arrivons au départ de la spéciale «Enduro Challenge», un très chouette single aménagé avec des jumps et des passerelles où nous prenons beaucoup de plaisir à piloter. La section chrono se termine 3 kilomètre plus loin à l’entrée de la station de Saalbach. Un peu de répit s’offre à nous sur une piste cyclable nous amenant au pied de l’ultime difficulté de la journée: 1100 m de dénivelé à gravir. Nous entamons cette longue ascension sur une piste forestière qui se termine par environ 500 m de portage à la verticale, dans le genre «Pas de Lona»! Le passage au Medalscharte nous offre une vue époustouflante sur la vallée en contre-bas mais ce n’est pas le moment de s’attarder. Nous entamons la descente par un sentier sur des crêtes où il n’est pas toujours évident de trouver la meilleure trace. Là encore mon équipier est plus à l’aise que moi. Il tirera son épingle du jeu entre les troupeaux de vaches. Les 20 derniers kilomètres descendants sur une piste jusqu’à Mittersill ne seront qu’une simple formalité.
Etape 3 : Mittersill >> Sillian
Après avoir parcouru l’étape la plus courte la veille, nous nous élançons le lendemain sur la plus longue de ce périple avec pas moins de 118 km pour rejoindre la ville de Sillian, à l’entrée du massif des Dolomites. C’est donc la dernière étape autrichienne qui nous attend. Petite particularité du jour, le départ est donné une heure plus tôt que d’habitude, afin de donner à tout le monde le plus de chance possible de terminer dans un délais raisonnable.
Le départ est donné à 8h précise pour une journée qui s’annonce à nouveau très chaude.
Outre la grosse difficulté du jour et son point culminant à près de 2500 m d’altitude, il faudra aussi «gérer» la boisson car les deux ravitaillements sont distants d’environ 60 km. Je décide donc de partir avec un bidon supplémentaire dans la poche arrière de mon maillot!
D’entrée nous attaquons l’ascension du Tauernkreuz. Après 18 kilomètres de montée roulante, la route et les pistes cèdent place à un sentier de haute montagne très escarpé qui, par moment, nous oblige à pousser nos vélos. Nous bénéficions d’une vue vertigineuse sur un cirque montagneux. Dans la dernière section, la trace se transforme en petit mur d’escalade et il n’est pas toujours évident de grimper avec nos chaussure aux semelles hyper rigides. Nous apprendrons le soir même que les équipages pro jouant le top 5 ont pu échanger leurs chaussures pour des chaussures de randonnée facilitant la marche ! Après un bref passage dans une névé, nous arrivons enfin au sommet, il nous aura fallu pas moins de 2h30 pour parcourir les 25 premiers kilomètres. C’est maintenant une longue descente vers la vallée qui s’offre à nous.
Après une descente très rapide sur une piste forestière puis une route, nous arrivons 1600 mètre plus bas dans la vallée de l’Isel. Pendant 30 kilomètres nous suivons le cours de cette rivière sur une piste cyclable qui nous emmène à la station de Lienz, la ville d’origine « d’Albanator », le champion du monde en titre ! Les 35 derniers kilomètres sont très éprouvants avec une succession interminable de raidards tantôt sur route, tantôt sur des chemins exposés en plein soleil. Heureusement quelques sections en sous bois très ludiques viennent agrémenter cette fin de parcours bien éprouvante.
Etape 4 : Sillian >> Alleghe
Changement de décor pour cette étape 4 : On quitte le Tyrol Autrichien pour entrer en Italie et par la même occasion dans le massif des Dolomites! Les paysages s’annoncent somptueux…
L’étape du jour nous propose un tracé de 90 km et de 2500 m de dénivelé positif. Nous commencerons par deux bosses avant de descendre vers la ville de Cortina d’Ampezzo. Nous enchainerons ensuite avec la grosse difficulté du jour : le Rifugio Averau! Il faudra le mériter…
Le départ est à nouveau donné sous un ciel bleu azur. On constate toujours autant de nervosité au sein du peloton dans les 5 premiers kilomètres. Après les deux premières bosses, nous effectuons une brève boucle autour de la petite station d’Innichen avant d’entamer une très longue section en faux plat montant vers le Passo Cimabanche puis vers Cortina d’Ampezzo. Des petits groupes se forment et ça roule très très fort. Cette portion d’environ 30 kilomètres nous semble sans intérêt, surtout lorsqu’on voit de chaque côté du chemin de magnifiques massifs qui sont régulièrement empruntés par des épreuves VTT de renom, tels que le Dolomiti Superbike. Fort heureusement nous avons de quoi nous régaler avec les magnifiques paysages qui s’offrent à nous.
Après quelques passages dans des tunnels bien sombres, nous arrivons enfin à Cortina d’Ampezzo. Il ne reste maintenant «plus qu’à» gravir les 1200 m de dénivelé jusqu’au Rifugio Averau. Le début de l’ascension va faire éclater notre groupe. A mi-parcours, nous pouvons souffler un peu sur une portion de route aux pourcentages plus raisonnables. Le ciel se charge et l’atmosphère devient orageuse. Il ne faudra pas attendre bien longtemps avant de profiter d’un rafraîchissement naturel, juste assez pour refroidir le moteur! Nous attaquons ensuite une petite route de montagne sinueuse aux pourcentages à la limite de l’indécence, mais dans un décor de carte postale. On tutoie des énormes falaises et les grattes ciels rocheux typiques des Dolomites.
Enfin, après quelques sections de portages-poussages on atteint le sommet à 2400 m d’altitude.
La fin de l’étape nous offre une magnifique récompense avec une superbe descente sur un sentier monotrace pendant 15 kilomètres, on alterne les passages techniques avec de grosses ornières et pierres à franchir avec d’autre passages beaucoup plus rapides à travers les racines. A 10 kilomètres de l’arrivée se dresse un dernier raidard d’environ 1 km et de 150 m de dénivelé, on y jette nos dernières forces avant de se laisser glisser vers la ligne d’arrivée située au bord d’un magnifique lac de montagne encaissé entre deux falaises.
Etape 5 : Alleghe >> San Martino di Castrozza
Cette 5ème étape, que nous avons renommé l’étape «bucheronne» à de quoi faire peur avec ses 73 km et 3200 m de dénivelé! En effet, sur le profil en dents de scie on peut constater qu’il n’y a pas un moment de répit!
Pour la première fois, le départ s’effectue en descente, ce qui occasionne dans le peloton quelque belles gamelles. Très rapidement nous reprenons de l’altitude sur une piste goudronnée puis sur une piste forestière. La suite est une succession de coups de culs tantôt sur piste, tantôt sur des singles forestiers très raides. Toute cette partie est usante car il faut sans cesse relancer et on a du mal à trouver son rythme.
Après une vingtaine de kilomètres nous attaquons enfin les choses sérieuses avec l’ascension du Passo San Pellegrino, ce col est régulièrement emprunté par la caravane du Giro d’Italia! Nous grimpons par la variante VTT et terminons uniquement les 2 derniers kilomètre de ce col sur route. Cette ascension débute par une piste roulante en sous bois pour se conclure par des passages très raides juste avant le ravitaillement. La pente avoisine les 35% sur environ 1 kilomètre. Il fait toujours très chaud et on profite de la moindre fontaine ou ruisseau pour se rafraîchir.
Nous récupérons un peu juste après le passage du Passo San Pellegrino dans la descente sur la route, mais ce répit est de courte durée car il nous reste 3 sommets à franchir! Cette seconde moitié nous parait tout de même moins difficile, sur des pistes avec des pentes beaucoup plus régulières. Nous empruntons encore une dernière section bien technique avant de plonger vers le pied de la dernière difficulté du jour, le Baita Segantini à 2200 m d’altitude.
La première partie de ce col sur route laisse rapidement place à une piste blanche et poussiéreuse, on évolue ici au coeur des montagnes et on en prend à nouveau plein la vue.
Dans les derniers kilomètres de cette ascension, la pente s’intensifie pour laisser place à une longue descente rendue glissante par une fine pluie. Nous attaquons la section chrono «enduro challenge» sur un singletrack ressemblant de très près à un lit de rivière asséché. La ligne d’arrivée est en vue! Heureusement pour nous car quelques minutes après notre arrivée éclate un très violent orage.
Celui-ci n’épargne en rien une bonne partie des concurrents.
Etape 6 : San Martino di Castroza >> Levico Terme
Au lendemain d’une journée intense, une étape plus roulante et surtout moins «accidentée» était la bienvenue. Nous démarrons cette avant-dernière étape par une ascension d’environ 8 kilomètres sur une piste forestière. Ca roule très fort car en haut nous basculons directement sur une section technique en monotrace.
On fait donc le forcing afin de ne pas subir les bouchons! A l’entame de cette descente mêlant rochers, passerelles en bois et racines glissante nous doublons un grand nombre de concurrents victimes de crevaisons, nous restons donc très vigilants et soignons au mieux nos trajectoires.
Ouf, tout s’est bien passé, on peut maintenant ouvrir la poignée de gaz et filer à toute allure sur une route étroite et tortueuse jusqu’au pied de la principale difficulté du jour, le Passo Cinque Croci.
Nous débutons ce gros morceau d’une vingtaine de kilomètres par une petite route jusqu’au premier ravito. Nous prenons juste le temps de prendre quelques morceaux d’ananas et de remplir nos bidons avant de repartir à l’assaut du sommet.
Nous basculons maintenant dans la vallée du Fiume Brenta sur une alternance de pistes rapides et de routes étroites aux virages traitres.
Après une petite section roulante dans la vallée, un « petit » col d’une quinzaine de kilomètres sur la route se profile. Encore 700 m de dénivelé avalés très facilement. La dernière descente nous permet encore de nous faire plaisir et de lâcher les freins sur un très chouette single.Nous fournissons un dernier effort et nous voici arrivés au bord du lac de Levico Terme où nous attend un ravitaillement 5 étoiles.
Etape 7 : Levico Terme >> Riva del Garda
Après une nuit fortement agitée par des orages, nous nous préparons mentalement à rouler une bonne partie de cette ultime étape sous les averses. Mais vers 8h30 la pluie cesse et laisse la place à quelques rayons de soleil. De bon augure pour clôturer cette belle aventure alpestre.Mais avant de rêver du lac de Garde et de la médaille de finisher, il nous faut d’abord boucler les 75 km et 2500 m de dénivelé positif de la journée. Le départ s’effectue comme d’habitude à bloc. Très rapidement, nous grimpons une double bosse, la première difficultédu jour. Nous empruntons ensuite une descente de toute beauté avec de nombreuses épingles serrées et des cailloux très glissants. Comme beaucoup de concurrents, je préfère assurer et je passe certains tronçons à pied. Ce n’est pas le cas de mon collègue Fred qui file à toute allure vers le fond de la vallée de l’Adige. Nous passons successivement l’autoroute et le fleuve avant de mettre du braquet pour arriver au pied du Bocca Vaiona et de ses redoutables pentes.
Nous débutons cette ascension par un long chemin aux pierres lisses et glissantes affichant près de 30%! L’adhérence est précaire et la plupart des coureurs se retrouvent finalement à pousser leur vélo. Les pentes resterons très raides jusqu’au premier ravitaillement.
Nous profitons ensuite d’un peu de répit avec une section sur route moins pentue, pour finalement terminer cette longue ascension par des rampes en béton ou le compteur nous indique jusqu’à 48% de pente instantanée. Un petit replat nous permet d’atteindre enfin le sommet du Bocca Vaiona à 1825 m d’altitude.
Il ne nous reste plus qu’à descendre vers Riva del Garda…ou presque! Nous entamons une section descendante très ludique, d’abord dans les alpages puis sur une piste rapide et fuyante où les vitesses flirtent à nouveau avec les 80 km/h. A 25 kilomètre du terme il ne nous reste plus qu’à escalader 300mètre mais les jambes se font sentir. Dans la dernière descente, l’accent est mis sur le plaisir de pilotage avec une trace serpentant entre les arbres sur un sol jonché de pierres. Le franchissement de certaines portions se négocie assis sur la roue arrière. Mes 15 derniers kilomètres sont avalés à vive allure, calé confortablement dans la roue de l’un des leader master 1. L’aventure touche à sa fin mais un sentiment d’accomplissement nous envahi!
Je me souviendrai de cette aventure comme une épreuve de grande envergure, encadrée et gérée par des professionnels. La «machine» est extrêmement bien réglée! Depuis notre départ de Ruhpolding nous avons été pris en charge à 100%! Chaque soir après l’étape, notre sac nous attendait et nous n’avions plus qu’à installer notre couchage et à profiter des installations misent à notre disposition.
Cette prise en charge qui a continué jusqu’à notre rapatriement en Allemagne nous a vraiment conquis! Rien n’est laissé au hasard. Notre seul reproche concerne la fréquence des ravitaillements. Nous l’avons jugée suffisante pour nous mais une majorité des participants aurait aimé voir un ou deux stop supplémentaire par étape.
En bref, cette Transalp est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie de vttiste, ne serait-ce que pour la beauté des paysages et la qualité sans faille de cette organisation.
La vidéo de l’évènement:
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Photos : Bike Transalp