Test | SKS Rennkompressor NXT : le classique réinventé
Par Léo Kervran -
La SKS RennKompressor est probablement l’une des pompes à vélo les plus répandues au monde. Développée dans les années 1960 pour le monde professionnel et vendue à plus d’un million d’exemplaire, elle a discrètement conquis la planète et initié le règne des pompes à pied. Après presque 60 ans d’existence, elle a maintenant droit à un successeur : la RennKompressor NXT. Nous l’avons essayée :
Côté fonctionnement, on trouve un raccord polyvalent avec une entrée Presta/Dunlop et une entrée Schrader, un manomètre gradué jusqu’à 16 bars et 230 psi et un volume de 343 cm³ par coup. C’est plus que la Rennkompressor originale (271 cm³) mais cela reste assez faible dans l’absolu. On trouve jusqu’à 476 cm³ par coup dans le catalogue SKS et 600, 700 ou 800 cm³ chez certains concurrents.
Néanmoins, la hauteur confortable de la pompe (73 cm), son coulissement fluide (la différence avec une pompe plus accessible est sensible) et la poignée qui tient bien en main permettent tout de même de faire claquer des pneus sans passer par un compresseur ou un réservoir. Ce sera surtout compliqué avec les modèles à la carcasse très souple comme on en trouve en XC ou éventuellement en gravel, mais avec des pneus plus rigides et typés trail, enduro ou DH nous n’avons pas rencontré de problème.
Pour le VTT, le manomètre à aiguille n’est pas le plus adapté dans la mesure où sa graduation jusqu’à 16 bars et 230 psi limite la précision sur le début de l’échelle. Nous l’avons donc le plus souvent utilisé en duo avec un petit manomètre numérique pour compléter le travail mais si vous en avez la possibilité, opter directement pour la Rennkompressort NXT Digit (la version avec le manomètre numérique) est sans doute le meilleur choix compte tenu de la faible différence de prix.
On peut aussi regretter que derrière leur fière allure, les pieds repliables ne sont pas aussi stable que ce qu’on voudrait. Ils gardent un peu de jeu dans leur logement lorsqu’on les déplie et pomper « à la va-vite » avec un seul pied dessus ne donne pas d’excellents résultats. Mieux vaut prendre le temps de se positionner correctement sur la pompe pour l’exploiter efficacement.
En revanche, on apprécie que de nombreuses pièces détachées soient disponibles pour rafraîchir ou réparer sa pompe si besoin. Manomètre (à aiguille ou numérique), raccord, caoutchoucs de valve et diverses pièces du mécanisme de la pompe (rondelle en caoutchouc, contrecoup), SKS a tout ce qu’il faut en cas de problème. Pour une pompe haut de gamme amenée à durer longtemps, plusieurs dizaines d’années idéalement, c’est une bonne chose.
Confortable, jolie et bien conçue, la SKS Rennkompressort NXT mérite le qualificatif de pompe polyvalente haut de gamme. En VTT toutefois, la qualité de sa construction lui permet d’assurer un service correct mais on peut facilement trouver plus performant dans la même gamme de prix (ou en dessous). Si vous cherchez une pompe solide qui durera longtemps et pour toutes les pratiques, cette RennKompressor NXT est une option à considérer, mais si vous ne gonflez que des gros pneus tout-terrain, vous trouverez mieux ailleurs.
Et pour en savoir plus sur la marque, qui a désormais dépassé les 100 ans d’existence, retrouvez notre visite à son siège de Sundern, dans l’ouest de l’Allemagne : Visite | SKS Germany: une affaire légère