Test | Scor 4060 LT GX : avec les félicitations du jury

Par Léo Kervran -

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Test | Scor 4060 LT GX : avec les félicitations du jury

Se construire un jouet avec les outils du bureau et recevoir la bénédiction de l’employeur lorsqu’il l’apprend, ce n’est pas commun. C’est pourtant en très simplifié l’histoire de la toute jeune marque suisse Scor, apparue en septembre dernier sur le marché. Après une découverte dans le Jura, nous avons emporté nos devoirs à la maison pour approfondir un peu plus la réflexion. Les devoirs en question ? Le 4060 LT GX, un enduro en 160/170 mm. Voici notre essai :

Comme Paul vous le racontait lors du lancement de la marque, Scor est un projet né d’un petit groupe de personnes travaillant pour BMC. Un groupe qui aime les VTT joueurs et à grand débattement, or ce domaine n’est justement pas la tasse de thé de la marque suisse. Avec un 120/130 mm pour plus gros vélo (le Speedfox), il y avait clairement de la place pour autre chose et c’est ainsi qu’est née Scor.

Si BMC s’est construite sur une identité très « race », avec une implication en compétition dès ses débuts et des produits qui pensent d’abord à la performance, le discours est tout autre chez Scor. Ici, point de vitesse ou de chronomètre dans la philosophie mais du fun et du plaisir de pilotage, du jeu plutôt que de l’efficacité.

Comme son suffixe l’indique, le 4060 LT (à prononcer forty sixty selon la marque) est la plateforme à grand débattement de la famille : 160 mm derrière, 170 mm devant et un programme tourné vers l’enduro hors compétition. Autrement dit, les beaux sentiers de montagne, les sauts, le bikepark à l’occasion…

Châssis

Scor propose deux plateformes dans sa gamme, le 4060 ST avec 140 mm de débattement derrière et le 4060 LT avec 160 mm. Deux plateformes, deux pratiques et deux débattements mais un seul et même cadre, d’où le nom un peu curieux du vélo (140 et 160, 4060, vous l’avez ?). On reviendra plus tard sur le jeu de flipchip, de coupelles et de course d’amortisseur qui permet de passer de l’un à l’autre mais cette particularité permet de mieux comprendre certains choix de conception.

Des choix comme celui du 29″, puisque c’est la taille de roues la plus polyvalente face à un montage 27,5″ ou mulet (29″ devant et 27,5″ derrière) et encore plus sur un débattement « moyen » comme le 4060 ST.

Autre décision qui peut interpeller pour un vélo qui s’éloigne de la compétition, celui de ne proposer que des modèles en carbone. Mariano Schoeffer, l’un des ingénieurs de la marque, nous le justifie toutefois facilement : « En effet, la question s’est posée très rapidement vu le programme du vélo et le choix est assez révélateur de ce que l’on a voulu faire. »

« Sur le marché du VTT, il y a souvent un lien entre alu / fun d’un côté et carbone / performance d’un autre, et cela a tendance à tendre vers des vélos légers, optimisés, bien finis qui visent la compétition, le chrono. Il est évident qu’en compétition on cherche à utiliser tout le savoir-faire disponible pour gagner mais pour nous la logique a justement été de dire que l’on pourrait mettre tout ce savoir-faire aussi au profit des pratiquants qui cherchent le plaisir plus que la gagne. »

« Nous avons donc fait le travail habituel que l’on fait sur un vélo en carbone pour optimiser le poids, la réparation de la rigidité, le soin des détails… mais avec en tête un vélo destiné au fun (agile, joueur, inspirant confiance). »

Qui plus est, le carbone a l’avantage de permettre plus de créativité que l’aluminium dans le dessin du vélo et Scor ne s’en est pas privé. Un amortisseur placé très bas comme c’est la tendance, des lignes droites et des arêtes marquées, peu de courbes, un sloping (inclinaison du tube supérieur) prononcé… Visuellement, le 4060 est très réussi et dégage une impression d’agressivité qui donne envie de vite prendre la direction des sentiers.

Autre avantage du carbone, celui de faciliter l’adjonction d’éléments bien pratiques, comme des passages internes guidés de bout en bout (c’est aussi possible avec de l’aluminium mais c’est bien plus lourd) ou une petite boîte de rangement. Bien plus petite que celles imaginées par Specialized, Trek ou Orbea, elle n’a pas vocation à accueillir toutes vos affaires mais simplement un multi-outils ou éventuellement une très fine chambre à air type Tubolito et une patte de dérailleur, qui est même incluse d’origine.

La patte de dérailleur de rechange rangée en permanence sur (ou plutôt sous) le vélo, voilà une idée bien pratique ! D’autant plus que Scor a opté, comme de plus en plus de marques aujourd’hui, pour la patte UDH de Sram plutôt qu’une patte spécifique. Ce qui signifie que vous pourrez aussi bien dépanner vos compagnons de sortie que vous même, comme la marque le souligne à juste titre sur son site internet.

Ladite boîte fait également office de protection pour le tube diagonal, une autre astuce bien pensée puisque cela n’affecte pas la ligne du vélo. De manière générale, tout ce qui touche aux protections sur le Scor 4060 recèle de bonnes idées. Ainsi, le protège-base rappelle une ligne de saut de Chaumont, un spot iconique du VTT gravity dans le Jura suisse et situé pas très loin des bureaux de Scor.

Le vélo est par ailleurs vendu avec un kit de protection (tube supérieur et tube diagonal) développé en partenariat avec Slicy, la petite marque française dont nous vous avons déjà parlé quelques fois. Si chaque vélo n’est proposé que dans un seul coloris, un joli violet pailleté pour le 4060 LT GX, Scor a imaginé 6 designs qui permettent de personnaliser un peu son vélo.

Et si vous vous sentez l’âme d’un artiste, rien ne vous empêche de dessiner vous-même le kit qui protègera votre vélo ! C’est d’ailleurs ce que la marque a fait pour nous, en nous préparant (par surprise !) un 4060 LT GX « Vojo Edition ».

Enfin, on notera que comme la plupart des vélos d’enduro, le Scor 4060 LT dispose d’inserts au standard ISCG 05 autour du pédalier, ici utilisés pour monter un petit guide-chaîne.

Suspension

Un vélo d’enduro sans pivot haut ? Mais que fait la police ? Plaisanteries mises à part, il est vrai que le 4060 ne s’inscrit pas dans la tendance du point de pivot haut en enduro, très forte en 2021 (Cannondale Jekyll, GT Force, Norco Range dans les grandes marques mais aussi Forbidden, Deviate, Kavenz…).

Ici, Scor a fait le choix d’une architecture à point de pivot virtuel afin de « conserver certains effets de chaîne pour donner du dynamisme au vélo », ainsi qu’elle nous l’expliquait lors de la présentation, en septembre dernier. Elle développe 160 mm de débattement, gérés par un amortisseur Fox Float X2 Factory en 62,5 mm de course. Sur le ST, c’est l’utilisation d’un amortisseur en 57,5 mm de course qui permet de réduire le débattement à 140 mm.

A l’avant, le vélo est prévu pour accueillir une fourche en 170 mm de débattement dans cette déclinaison LT et comme à l’arrière, c’est Fox qui s’en charge avec une 38 Grip2, elle aussi en gamme Factory.

Géométrie

Un vélo fun, oui, mais cela ne signifie pas moins engagé ! C’est ce qu’on se dit en découvrant la fiche de géométrie du 4060 LT, aux valeurs plus agressives sur certains points qu’un Cannondale Jekyll par exemple. Il affiche ainsi un angle de direction de 63,8°, couplé à un reach de 459 mm en taille M ou 485 mm en taille L, des cotes qui devraient lui donner une belle aisance dans la pente.

En revanche, les bases sont très courtes pour un enduro en 29″ puisqu’elles mesurent seulement 432 mm. Un avant à tendance longue (sans être extrême) et un arrière court, ça sent la roue arrière baladeuse et facile à placer. Encore plus sur les grandes tailles, puisque Scor a choisi de garder la même longueur de bases du S au XL. Le boîtier de pédalier plus haut que chez la concurrence devrait également favoriser le côté joueur.

Parmi les autres cotes notables, on relève un angle de tube de selle bien droit (77,9° pour l’angle effectif, la valeur la plus souvent communiquée) mais aussi un stack très faible, deux bons centimètres plus bas que la plupart des enduros de même débattement. Un avant bas, c’est curieux sur ce segment et on se tourne à nouveau vers Mariano Schoefer pour avoir une explication : « D’une part, notregéométrie est un peu différente de beaucoup de vélos longs de l’avant mais aussi de l’arrière. Sur le 4060, l’arrière est court et l’avant plutôt long, on a donc besoin de charger un peu plus l’avant pour trouver le grip. Le stack un peu plus bas nous aide à charger avec les épaules. »

« D’autre part, notre concept de taille essaye aussi de rendre accessible le plus de tailles pour chaque pilote et non pas de limiter une taille de vélo a une taille de personne. Et deux choses changent en même temps que le reach en « up-sizant » son vélo, la longueur du tube de selle et le stack. Le tube de selle est donc bien raccourci pour permettre de prendre un reach plus long si on le souhaite sans limiter le drop de tige de selle. »

« Pour le stack, une douille un peu plus basse permet au pilote qui a pris une taille plus longue d’encore avoir une plage de réglage de son poste de pilotage. Tout en sachant que monter son poste de pilotage est toujours possible [comme nous l’avons fait en jouant avec les entretoises], surtout avec une offre de plus en plus complète sur les cintres à fort rise, alors que descendre est impossible. »

Enfin, on dispose de deux pièces pour ajuster la géométrie : un flipchip, plutôt à réserver pour le passage en configuration ST, et une coupelle inférieure ovale pour le jeu de direction, qui permet de redresser l’angle à 65° en la retournant.

Equipements

Affiché à 6 299 €, le 4060 LT GX se présente comme un vélo haut de gamme mais compte tenu des composants sélectionnés, on peut encore parler de rapport prix / équipement intéressant. Scor a en effet choisi soigneusement chaque pièce, avec ce qui se fait de mieux sur les postes les plus importants, et du plus simple mais encore fiable et reconnu ailleurs pour garder un tarif « contenu » (encore plus par rapport à BMC…).

Cette réflexion s’illustre par exemple avec le contraste entre les suspensions, du Fox Factory à tous les étages comme évoqué plus haut, et la transmission, en GX Eagle de bout en bout avec plateau de 32 dents et cassette 10-52. On rappellera toutefois que depuis sa refonte de 2020 (lire Sram GX Eagle 52 : montée en gamme… et en dents !), le GX Eagle a fait un sérieux bond en qualité et talonne désormais le X01 Eagle en qualité de fonctionnement.

C’est encore Sram qui s’occupe du freinage, avec les biens connus Code RSC en disques de 200 mm. Petite remarque, ces disques sont les « anciens » Centerline et pas les nouveaux HS2, meilleurs à nos yeux mais sûrement sortis trop tard pour pouvoir être inclus sur le vélo.

Côté roues, on a droit à des DT Swiss XM 1700 Spline, en 30 mm de largeur interne, un modèle d’abord pensé pour les pratiques all-mountain. On apprécie leur poids relativement contenu (1 840 g annoncés) mais certains les trouveront peut-être un peu fragiles pour de l’enduro. En revanche, la monte pneumatique ne souffre d’aucune critique : on profite d’un Maxxis Assegai 2,5″ en carcasse Exo+ et gomme MaxxGrip à l’avant, tandis que l’arrière est chaussée d’un Maxxis Dissector 2,4″ en carcasse DoubleDown et gomme MaxxTerra, donc plus robuste.

On peut parfois lire dans des tests des phrases du genre « à l’équipement du vélo, on voit que les chefs produits roulent », et si c’est un peu cliché (on espère qu’ils roulent tous, c’est mieux pour penser un vélo), ce que cela sous-entend s’applique particulièrement à ce Scor. Un pneu en DoubleDown derrière c’est rare et on salue l’effort fourni par la marque. C’est lourd et c’est cher mais c’est fiable en enduro et il n’y a pas de craintes à avoir comme cela peut être le cas avec de l’Exo+ ou pire, de l’Exo.

Enfin, pour les périphériques, on a une tige de selle télescopique BikeYoke Divine (160 mm de débattement sur notre taille M), une selle Fizik Terra Alpaca, une potence Burgec Enduro Mk3 en 35 mm de long et un cintre Scor Carbon Bar en 780 mm de large.

Nous avons pesé notre modèle à 14,90 kg, pour 14,70 kg annoncé. Un léger surpoids qui se situe dans le domaine de l’acceptable (200 g, soit 1,3 % du poids total du vélo), d’autant que le vélo reste sous la barre des 15 kg. Chose qui n’est plus si courante de nos jours, pour un enduro en 160/170 mm de débattement !

Versions et tarifs

A côté de « notre » 4060 LT GX, la gamme comporte un autre modèle un peu plus accessible et baptisé 4060 LT NX. Affiché à 4 299 €, il est équipé comme son nom l’indique d’une transmission complète Sram NX Eagle, de freins Sram Code R, de suspensions RockShox Zeb Select / SuperDeluxe Select+ et de roues XDX-530.

Le cadre est également disponible séparément, version nue à 2 899 € ou en kit avec amortisseur Fox Float X2 Factory à 3 499 €.

Le Scor 4060 LT GX sur le terrain

Bien posé entre la selle et le cintre, sans être exagérément déséquilibré vers l’avant ou l’arrière, on rejoint les sentiers sans trop s’attarder sur le comportement au pédalage du vélo. Non pas que le Scor 4060 LT soit mauvais dans ce domaine : le pompage est maîtrisé et la suspension offre suffisamment d’adhérence lorsque c’est nécessaire, mais ce n’est simplement pas là qu’il se distingue. Au guidon du 4060 LT, on grimpe plus ou moins tranquillement selon la forme du jour en sachant que le plus intéressant reste à venir.

En descente en revanche… La première chose qui nous marque est le caractère très joueur du vélo. On sent qu’il est court de l’arrière et en conséquence, il se lève très facilement, d’autant plus que la suspension vient aider le pilote en apportant la juste dose de soutien. Tirer un bunny-hop par-dessus des racines, un rocher ou un trou, absorber une marche ou sortir d’un virage en manual, tout cela devient enfantin à son guidon.

Mieux encore, le vélo tourne dans un mouchoir de poche. Les épingles sont un régal, le 4060 réagit au doigt et à l’œil si on souhaite ouvrir le virage quand le chemin s’y prête et se glisse ensuite vers la sortie tout en douceur et fluidité. Pour un si gros vélo c’est réellement impressionnant et c’est la même chose dans le serré, où il se faufile si facilement qu’on en vient à se demander si on n’est pas sur un mulet, ou si on a vraiment 170 mm de débattement ! Mais non, ce Scor est bien en 29″ devant comme derrière, et sûrement la plus belle preuve que la taille de roues ne suffit pas à définir le caractère d’un vélo.

On use et on abuse de ce caractère sur les sentiers joueurs et pas trop cassants, mais le 4060 LT nous surprend également dans les portions plus rapides et défoncées, typées DH. On s’attendrait à ce qu’il devienne plus dur à tenir, moins efficace voire un peu scabreux mais que nenni !

En exploitant bien les réglages de l’amortisseur Fox Float X2 Factory, on parvient à trouver un bel équilibre où le vélo encaisse très bien et ne désarçonne pas son pilote, sans pour autant perdre en fun sur les sentiers plus lents ou flow. A ce sujet, les 30 % de sag recommandés par la marque nous semblent être une bonne base mais les pilotes plus légers devront peut-être aller un peu au-delà pour trouver leur bonheur.

Si la marque ne veut pas lui donner un esprit ou une image « race », le Scor 4060 LT est tout de même capable de rouler vite, très vite. Bien sûr, il n’offre pas la tolérance ou les capacités d’absorption d’un Cannondale Jekyll, d’un Pivot Firebird ou d’autres vélos qui pourraient presque lorgner vers le freeride (on pense aussi au Commencal Meta AM, par exemple). Même dans les plus grosses réceptions ou successions de chocs, on sent qu’il ne se pose pas vraiment et qu’il est toujours prêt à repartir mais ça ne devient que rarement un véritable inconvénient.

La différence avec une machine de compétition se fera surtout sur le long terme. Là où le 4060 LT fera payer au pilote son dynamisme par un peu plus de fatigue, les autres sauront l’économiser plus longtemps.

On fera remarquer au passage que s’il est techniquement possible de le rouler en version mulet (la marque détaille les adaptations à faire sur son site), on ne voit absolument aucune raison de le passer dans cette configuration. Cela ne ferait que lui faire perdre une partie de sa capacité à encaisser, sans que le potentiel gain en vivacité soit vraiment intéressant vu ce qu’offre déjà la plateforme d’origine. Le 4060 LT a été développé comme un 29″, laissons-le en 29″ !

Vous l’aurez compris, le vélo nous a réellement séduits sur le terrain. A l’atelier en revanche, il s’est montré un peu plus capricieux. La faute à la conception très compacte de la suspension, qui peut rendre le nettoyage compliqué dans certaines conditions. Il est arrivé que le basculeur inférieur tasse la boue sous l’amortisseur (malgré la présence d’une mousse à cet endroit) et qu’il nous faille démonter tout l’arrière du vélo, pédalier compris, pour faire un peu de ménage.

Surprenant pour une marque basée au pied du Jura, région connue pour ses conditions pas toujours clémentes, mais on nous confié qu’une réflexion était déjà en cours pour améliorer les choses dans ce domaine. Au passage, si la visserie peut être revue pour simplifier l’entretien (avoir tout accessible du côté opposé à la transmission notamment, comme peut le faire Canyon), on ne dit pas non. A l’heure actuelle, il faut démonter le pédalier pour accéder à certaines vis du triangle arrière, et ce n’est pas très pratique.

On notera aussi que la peinture n’a que moyennement digéré une session de test dans le sud de la France, avec un certain nombre de petits éclats vraisemblablement dus à des pierres ou des gravillons. La faute à pas de chance ou réelle fragilité ? Impossible de le dire sur un seul test avec une marque aussi jeune mais si vous craquez pour un Scor, n’hésitez pas à le protéger généreusement, cela vous évitera toute mauvaise surprise.

Habituellement, quand on teste un vélo, l’une des principales questions qu’on se pose est « pour qui est-il conçu ? », et ça nous prend souvent un peu de temps pour y répondre, pour bien cerner la machine. Cependant, pour ce Scor 4060 LT le questionnement n’a pas duré très longtemps. Tous nos testeurs sont unanimes, le vélo correspond exactement à la description qu’en fait la marque. Une telle justesse nous même impressionnés car ce n’est pas si courant, à l’heure où les marques cherchent généralement à toucher un maximum de monde quitte à rester vagues dans leurs présentations.

Verdict

« Sérieusement amusant »comme le décrit Scor, le 4060 LT est l’un des gros enduros les plus joueurs et plaisant à piloter qu’il nous ait été donné d’essayer ces derniers temps. Le couple géométrie-suspension est exceptionnellement bien équilibré et permet au vélo d’être encore largement au niveau de la concurrence lorsque la difficulté augmente. De plus, s‘il parlera plutôt aux initiés, il n’est pas réservé aux experts et il n’y a pas besoin un top pilote pour s’amuser à son guidon. C’est l’enduro idéal pour qui aime jouer avec le terrain, et bien qu’il n’ait pas été conçu avec la compétition en tête, il n’aura pas peur de s’y aventurer (et pourrait même très bien y figurer, entre de bonnes mains). Ajoutez à cela des choix de composants très intelligents au regard du prix (élevé mais pas absurde) et on frôle la perfection. Quelques défauts qu’on oublie très vite dès qu’on est au guidon et qu’on espère bientôt corrigés l’empêchent toutefois de décrocher les 5 étoiles, mais il mérite amplement un coup de cœur !

Scor 4060 LT GX

6 299 €

14,90 kg(taille M, sans pédales)

  • Caractère dynamique et joueur
  • Comportement général équilibré
  • Equipement intelligement choisi
  • Plaisir de pilotage +++
  • Protections de cadre personnalisables
  • Difficile à nettoyer dans certaines conditions
  • Peinture un peu fragile ?
  • RAS

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Plus d’informations : scor-mtb.com

ParLéo Kervran