Test | Pivot Firebird PRO XT/XTR : promesse tenue

Par Paul Humbert -

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Test | Pivot Firebird PRO XT/XTR : promesse tenue

Faire le choix de ne pas s’adresser à un public large, c’est faire fi des compromis. Chez Pivot, on vise l’excellence, et si les tarifs des vélos les rendent assez exclusifs, il faut admettre que les propositions de la marque sont souvent assez réussies. Toutefois, renouveler un de ses best-sellers n’est jamais chose facile, c’est pourtant ce à quoi s’essaye Pivot en présentant une nouvelle version de son Firebird d’enduro. Après une présentation complète du vélo réalisée à sa sortie et une prise en main avec Morgane Charre sur ses sentiers, nous vous présentons une mise à jour de notre test en fin d’article : 

Article mis à jour le 12/01/2022

 

 

Les équipes de la marque vont donc s’attacher à rendre le vélo plus rapide, plus efficace en compétition sans (trop) altérer son comportement tant apprécié par Ed Masters.

Entre-temps, Pivot renouvelle le Switchblade, pensé comme le vélo à tout faire par excellence pour beaucoup de monde, facile à prendre en main et très polyvalent. C’est réussi puisque de notre point de vue, il se place désormais comme excellent all-mountain qui déborderait presque sur l’enduro malgré son débattement de seulement 142 mm à l’arrière (lire Test nouveauté | Pivot Switchblade 2020 : la lame du Bouro).

 

 

Pivot va profiter de cette évolution pour se concentrer uniquement sur les performances en course du nouveau Firebird, quitte à le rendre moins polyvalent. Oui, vous avez bien lu, Pivot cherchait à faire un vélo moins polyvalent que son prédécesseur !

La marque s’est donc fixée deux objectifs : rendre le vélo plus stable à haute vitesse et garder le pilote bien centré entre les deux roues en toutes circonstances. Au niveau de la géométrie, cela se traduit par un angle de direction qui perd un degré (64°) et un vélo qui s’allonge en position de descente, avec 13 à 16 mm de reach de plus (468 mm en taille M). L’avant remonte également pour plus d’aisance dans la pente : le stack gagne 11 à 15 mm.

Pour éviter de se retrouver trop sur l’arrière en position assise, Pivot a redressé le tube de selle de 1,5° à 2,5° (76° en S, 77° en XL). Un angle plus droit sur les grandes tailles pour tenir compte de la hauteur de selle supplémentaire, voilà une bonne nouvelle ! D’après la marque, la cinématique a un anti-squat naturellement assez élevé et il n’y a donc pas besoin d’aller plus haut pour l’angle de selle en statique puisqu’il ne s’affaissera pas beaucoup en mouvement.

 

 

Autre changement qui profitera aux plus grands, les bases s’adaptent maintenant à la taille du vélo. Les 431 mm de l’ancien Firebird sont conservés pour la taille S mais le M passe à 434 mm, le L à 438 mm et le XL à 445 mm ! Pivot nous signale au passage que les triangles arrières sont identiques sur tous les vélos (ce qui fait des économies et facilite la gestion de stock), c’est simplement la liaison entre les deux triangles et les points d’accroches qui changent pour donner ces longueurs de bases différentes.

A l’inverse, pour les plus petits, la marque a tiré parti du nouveau positionnement de l’amortisseur (voir plus bas) pour descendre le tube supérieur et réduire la hauteur d’enjambement. En S, elle perd ainsi pas moins de 21 mm. En XL, c’est seulement 9 mm de moins mais cette cote est un peu moins importante sur les grandes tailles. D’après Pivot, la taille S est accessible dès 1m57 sur ce nouveau Firebird, tandis que le XL convient jusqu’à 2m06.

 

 

Le flipchip présent sur l’ancienne version entre le triangle arrière et la biellette haute est toujours d’actualité. En passant du mode Low décrit ci-dessus au mode High, on remonte le boîtier de pédalier de 6 mm et redresse les angles de 0,5 à 0,6°. Corollaire de ces changements, le reach gagne 5 mm et passe à 473 mm en taille M.

 

 

Côté suspension, Pivot a conservé l’architecture à point de pivot virtuel DW Link (deux petites biellettes qui tournent dans le même sens, ou une biellette et un basculeur) mais a déplacé l’amortisseur. Auparavant placé horizontalement à travers le triangle avant, il est désormais vertical et s’ancre juste au-dessus du boîtier de pédalier. Cette organisation, qui s’inspire du Switchblade, offre de nombreux avantages d’après la marque : un gain de poids, puisque l’amortisseur vient « s’enfoncer » dans une zone déjà renforcée, et un gain de place, qui permet à la fois de diminuer la hauteur d’enjambement et de faire rentrer un grand bidon sur toutes les tailles de cadre.

La cinématique est prévue pour fonctionner aussi bien avec un ressort hélicoïdal qu’un ressort air. Ces derniers sont d’ailleurs montés sans aucune cale de volume à l’intérieur, signe que la suspension doit être naturellement plutôt progressive. Le débattement, auparavant à 162 mm, passe à… 165 mm. A l’avant, la fourche reste en 170 mm.

Pour terminer ce chapitre sur les suspensions, notons que plusieurs modèles sont équipés du Fox Live Valve, ce système de gestion automatique des suspensions. Ce n’est pas une surprise car Pivot figurait parmi les premières marques à l’utiliser, avec des vélos équipés du système dès son lancement en 2018. Cependant, son fonctionnement est un peu différent sur ce Firerbird : au lieu de fonctionner comme un « interrupteur » pour la suspension, il intervient de manière plus progressive sur les réglages.

D’après la marque, un Firebird équipé du Live Valve a un comportement beaucoup plus DH qu’un Firebird classique et Pivot donne l’exemple des réceptions de sauts ou autres gros impacts pour illustrer son propos : le système vient agir sur la compression de manière à « adoucir » le choc et à rendre le vélo très confortable. On perd un peu en dynamisme mais on se fatigue beaucoup moins.

 

 

Comme toujours chez Pivot, le cadre du Firebird est entièrement en carbone. Au fil des ans, la marque est devenue une spécialiste du composite et ne travaille que ce matériau, du XC à la DH en passant par le fat bike et l’enduro. Seul le Point, le modèle de dirt, échappe à cet règle : il est en acier.

 

 

La construction du cadre est d’ailleurs particulière puisque les tubes sont moulés « par l’intérieur » autour d’un noyau solide. Cette technique est également exploitée par d’autres marques mais l’inverse est bien plus répandu : habituellement, les feuilles de carbone pré-imprégné sont posées sur un moule (qui enveloppe donc le cadre par l’extérieur) et des vessies souples viennent plaquer les feuilles sur le moule pendant la cuisson. Le procédé utilisé par Pivot permettrait de gagner du poids et d’offrir une bien meilleure finition à l’intérieur du cadre. Le souci du détail, même s’il est invisible ou presque !

La marque nous précise en outre que sur ce nouveau Firebird, les épaisseurs des tubes et placement des feuilles de carbone sont adaptés à chaque taille sur le triangle avant, de façon à proposer une rigidité optimale à chaque pilote.

En bonne marque américaine à la pointe du marché, Pivot a inclus sur son vélo plusieurs supports d’accessoires pour ranger ses outils, sa chambre à air, sa pompe… En plus du traditionnel support sous le tube horizontal, on en retrouve ainsi un deuxième sous le tube diagonal. Pivot a même travaillé avec Topeak pour concevoir des sets prêts à être fixés sur ces supports, les Phoenix Dock Ninja.

Enfin, on rappellera que le Firebird est comme tous les vélos Pivot au standard Superboost pour l’axe de roue arrière, c’est-à-dire 12×157 mm au lieu du Boost 12×148 mm qu’on rencontre habituellement. Comme on vous l’explique dans notre lexique,  la marque a choisi ce standard issu de la DH car elle estime que le Boost n’est pas suffisant pour construire des roues de 29″ conciliant solidité et performances.

 

 

Entre les versions avec roues en carbone ou en aluminium, amortisseur à ressort air ou hélicoïdal, équipement Sram ou Shimano et Live Valve ou non, la gamme compte 20 modèles en tout (oui, oui). On ne les passera pas tous en revue ici mais vous pouvez retenir que les tarifs commencent à 6 899 € avec le montage Race XT et culminent à 14 949 € pour le XX1 AXS – Reynolds Carbon – Fox Live.

Pivot est connue pour pratiquer des tarifs (très) élevés et ne proposer aucun montage accessible, mais quand on lui pose la question du pourquoi, elle s’en défend d’une façon très simple : « On ne fait que des montages qu’on a envie de rouler, c’est pour ça que vous ne verrez jamais de NX chez nous ! Ça ne veut pas dire que c’est mauvais, il y a plein d’autres très bonnes marques qui l’utilisent, mais nous, ça ne nous intéresse pas. »

Le Pivot Firebird sur le terrain – A la Clusaz avec Morgane Charre

On gardait un souvenir mitigé du précédent Firebird, très exclusif et raide quand on ne l’exploitait pas pleinement, et un excellent souvenir du nouveau Switchblade, très polyvalent et flirtant avec l’enduro. Nous avions donc hâte de découvrir ce nouveau vélo reprenant le programme du premier, et l’architecture du second.

 

 

Pour nous accompagner dans notre prise en main, nous avons retrouvé la pilote française de l’équipe d’enduro Pivot : Morgane Charre. Nous avions découvert en sa compagnie la dernière version du Switchblade et elle était ensuite arrivée au sommet des classements EWS avec un Firebird. Elle est donc tout particulièrement bien placée pour en parler (et si vous aimez l’entendre parler : nous avons enregistré un podcast avec Morgane !).

On a été impliqués avec le team, et l’équipe Pivot est toujours demandeuse de retours sur leurs produits. J’ai finalement pu rouler pour la première fois sur le nouveau Firebird en juin, un peu plus tôt que prévu. A vrai dire, j’ai d’abord eu peur, à 15 jours de la première EWS, parce que je quittais un vélo que j’appréciais et que j’avais mis un an à régler. Finalement, je me suis tout de suite dit qu’il allait me permettre d’aller plus vite.

 

 

Avec ce nouveau Firebird, on va piocher un peu des deux côtés, et après quelques journées à son guidon, ça semble être pour le mieux. Nous avons mis la main sur un Pivot Firebird Pro XT/XTR affiché à 8699 euros en France. On est loin des modèles les plus couteux de la marque, mais on touche déjà au haut de gamme. Il faut toutefois admettre que rien ne semble faire défaut au vélo.

 

 

Outre les caractéristiques principales de son équipement (ses suspensions haut de gamme Fox, son groupe XT-XTR), on note l’utilisation d’une tige de selle Fox Transfer à grand débattement (175mm) et des roues des roues DT Swiss XM1700 / moyeux 350.

 

 

Le vélo est également très bien protégé et les finitions participent à un rendu très haut de gamme. On note toutefois des passages de gaines laissant résonner ces dernières quand le vélo est en mouvement.

Avec un premier testeur mesurant 1m83, le vélo semble juste bien pour qui aime les vélos plutôt longs et les géométries modernes. Côté ergonomie, les premières sensations sont excellentes et on se sent très à l’aise sur le vélo. On est centré sur la machine et une fois les mains posées sur les confortables poignées Pivot, on est prêts à s’élancer sans trop d’arrière-pensée.

Avant toute chose, précisons que nous vous partageons ici quelques premières sensations, il faudra attendre encore un peu et que le vélo passe entre plusieurs mains pour émettre un avis définitif sur ce Pivot Firebird. Toutefois, en quelques jours, la machine a parcourus les pistes du bike park de La Plagne et de Châtel, les pistes d’enduro de la Clusaz, il a pédalé tout autour du Dévoluy et derrière les bureaux de la rédaction en Haute-Savoie.

 

 

Pour Morgane : « Le truc, c’est que je le trouve plus dynamique. Je trouve qu’il paraît léger et facile à placer. On n’a pas l’impression d’avoir beaucoup de débattement quand ça ne le nécessite pas. Mais quand ça tape, on sent que le débattement est là. Sinon, il se roule comme un petit vélo : joueur. Sur le précédent Firebird, tu sentais que c’était un gros vélo. Là, le comportement est super dynamique. Je retrouve les bons côtés du Switchblade auquel il ressemble pas mal. »

Pivot ne l’avance pas dans sa présentation, voire avance le contraire, mais le nouveau Switchblade est moins exigeant que son prédécesseur. On se souvient d’un vélo très performant à haute vitesse et quand on rentrait vraiment dans son débattement, mais qui en dehors était assez ingrat à piloter, ne virant qu’au prix de gros efforts et se destinant à des pilotes vraiment avertis (et toujours engagés). Ici, on est à nouveau avec un vélo de compétition qui s’exprime parfaitement quand il est lancé et malmené, mais il n’est pas exigeant à basse vitesse et la prise en main est bien plus aisée. Evidemment, il faut charger l’avant du vélo pour le faire tourner, il ne faut pas hésiter à lui rentrer dedans pour en tirer le meilleur, mais on peut envisager de rouler tranquillement à son guidon. Sur le Firebird, on retrouve une suspension qu’on aime toujours autant et qui se raffine avec un tout petit peu plus de débattement (on parle quand même de 165mm…).

 

 

La construction globale du vélo offre un confort assez ferme, surtout avec une fourche Fox 38 au chassis rigide (attention aux riders les plus légers qui perdront en confort) et il convient de choisir un ressort d’amortisseur au tarage adapté à votre poids pour les montages qui en sont équipés. Dans notre cas, un avec un tarage de 500 lb/in sur une taille L, on est un peu au-delà de ce qui est préconisé pour notre poids et c’est un point à éclaircir à l’achat avec votre revendeur.

Au pédalage, le vélo offre des performances très correctes, avec une position confortable et un poids de 15,3kg en taille L (avec pédales). On sent que ce Pivot est conçu pour s’exprimer pleinement en descente, mais qu’il doit amener son pilote au sommet de toutes les spéciales des EWS sans le fatiguer inutilement. En basculant en position « high », on s’ouvre même la possibilité de rouler bien plus longtemps à la montagne, sans perdre trop des performances en descente : une bonne surprise.

En descente, le Firebird offre une bonne lecture de terrain et un bon grip, ce qui nous permet de prendre facilement confiance à son guidon. On réalise vite qu’à haute vitesse, la machine est dans son élément. On n’hésite pas à mettre de l’angle et à pousser dans les passages les plus défoncés pour s’extraire des difficultés. Il faudra toutefois prendre encore du temps pour essayer d’apercevoir sa limite.

 

 

Ce qu’on remarque toutefois, c’est que le vélo est plutôt du genre à rester stable, sans toutefois devenir « pataud ». En poussant sur nos jambes, le vélo accélère particulièrement bien et on vire relativement facilement. Il n’offre pas un comportement archi « poppy » mais suffisamment dynamique pour l’apprécier à basse vitesse ou dans des sections étroites. Il reste vif dans les enchaînements de virage, mais toujours très sain, ce qui permet de lâcher les freins sereinement, et c’est probablement un des objectifs des ingénieurs.

Au programme des prochaines courses pour Morgane : « Les composants de mon vélo de course n’ont pas changé depuis l’année dernière et j’aime vraiment la position sur le vélo mais il reste toujours des petites choses à essayer. Sur les courses d’enduro, il y a tellement de choses différentes qu’il faut tester ton vélo dans plein de configurations différentes pour trouver quelque chose qui marche bien partout. »

MISE À JOUR 12/01/2022

Après la publication de notre prise en main du nouveau Pivot Firebird, notre essai ne faisait que commencer. Nous avons passé quelques bons mois en compagnie du Pivot qui a vu du pays et un bon paquet de testeurs différents. Le vélo a écumé un grand nombre de pistes et de sentiers dans les Alpes, non loin de la rédaction, mais il a également poussé plus loin en voyageant dans les vosges ou en s’alignant sur l’enduro de la pipe dans le Jura. 

Après quelques mois d’utilisation intensive, seul le boitier de pédalier a montré des signes de fatigue. En cours de test, nous avons également opté pour une monte de pneus en carcasse DH afin de permettre au vélo d’être poussé jusque dans ses retranchements. 

Ces derniers ont été difficiles à trouver, et le vélo s’est montré redoutable en terrain rapide et cassant : pile là où il était attendu. Le Firebird dévoile une suspension plutôt progressive et qui nécessite toutefois qu’on la sollicite vraiment pour réellement se dévoiler. 

Nous avons testé le Pivot Firebird dans les deux positions qui sont offertes par la plateforme : « haute » et « basse ». La seconde est à réserver à une utilisation purement descendante où le compromis n’a pas sa place. En position haute, le vélo gagne en polyvalence : il ne devient pas un vélo de « trail », loin de là, mais il se montre alors facile à emmener dans les portions lentes ou plus plates et il est agréable au pédalage pour un enduro. Il n’est pas, comme son prédécesseur, difficile à rouler à basse vitesse, et il s’en sort vraiment correctement sur ce point.

 

 

Les testeurs entre deux tailles qui préfèrent habituellement une taille L ont toutefois été surpris par la longueur du vélo dans les sections sinueuses. En position « haute » et en descente, on perd peu des capacités du vélo, mais l’assiette change légèrement. Il faut basculer en position « basse » pour découvrir l’expérience « ultime » : le vélo s’anime réellement et se dévoile quand on va vite, dans la pente et dans les portions cassantes. On découvre vraiment une bête qui ne demande qu’à sortir, et une fois qu’on a goûté à ça, difficile de s’en passer. 

Ce qui aura pu nous écarter de ce vélo en fin de test, c’est justement ce qui fait sa force : il ne dévoile sa véritable identité qu’en le brusquant et quand ce n’est pas au programme de la sortie, c’est presque dommage d’emmener un vélo qu’on sait « bridé ». Le vélo remplit la promesse qu’il s’était fixée : accompagner les pilotes EWS au plus haut niveau, et il se paye le luxe de pouvoir embarquer quelques bons pilotes lambda avec lui avec plus de facilité.

Du côté de l’équipement, et à ce tarif, il n’y a pas de faute, et on est même plutôt content de ne pas voir une paire de roues carbone qui aurait pu être « too much ». On se dit également qu’un amortisseur à air pourra rendre le vélo un peu plus polyvalent et facile en toutes circonstances ; le ressort étant une bonne option pour qui enchaînera les descentes. Dans tous les cas, le Firebird est une machine d’enduro très réussie.

 

 

Si vous avez le terrain de jeu adapté, l’engagement et l’envie de lui en faire voir de toute les couleurs, le Pivot est fait pour vous et ça sera un véritable coup de coeur. Si votre terrain n’est pas des plus alpins et si vous doutez de vos capacités pour pouvoir le bouger, pas de panique, il y a d’autres vélos qui pourront vous apporter du plaisir en toutes circonstances. 

Plus d’informations et montages complets sur le site de la marque :  store.pivotcycles.com/en/enduro 

ParPaul Humbert