Développement | Le Nukeproof Mega : l’arme de Sam Hill - Test nouveauté

Le Nukeproof Mega est le vélo iconique et le best seller de la marque irlandaise. Née sur les reliefs de l’Alpe d’Huez et pendant la compétition qui lui a donné son nom, il a évolué depuis presque 10 ans pour devenir une machine d’enduro moderne. Dans cet article multi-pages, découvrez nos différentes plongées dans son histoire avec son développement, nos prises en main 2018 et la récente découverte du Nukeproof Mega 290C Factory remis au gout du jour :

Le sport évolue, le Nukeproof Mega aussi. 2019 aura été l’année de transition de la majorité des compétiteurs EWS sur des machines équipées de roues de 29 pouces. C’est assez logiquement que la marque irlandaise s’est penchée à nouveau sur ce vélo. Nous l’avions découvert rapidement et on avait trouvé la machine assez simple, mais peut-être pas la plus compétitive sur son chassis alu 29 pouces.

À gauche, la géométrie du Mega 290C, à droite celle du précédent Mega 29

Première évolution pour le Mega 29 : son débattement augmente et passe à 160mm, associé à une fourche de 170mm (offset 44mm). Pour accompagner ces changements, la géométrie est mise à jour avec un angle de direction qui s’ouvre (64,5°) et un tube de selle qui se redresse (76,75). Les bases mesurent 450mm et le reach en taille L est de 470mm.

Un reproche que nous avions pu formuler lors de notre test du Mega 275C 2018, c’est cette sensation de « blocage » de l’amortisseur dans les sections les plus défoncées et lors des freinages. La marque annonce avoir travaillé sur ce point et revu sa cinématique en modifiant légèrement la position des points de pivot. Nukeproof annonce « rendre le vélo le plus rapide possible en améliorant la sensibilité sur les petits chocs et le support à mi-course pour rendre le vélo prévisible dans les virages ou en compression. La fin de course est plus progressive pour inspirer confiance sur les terrains les plus durs. »

Côté construction, le Mega 29 évolue vers le carbone pour le triangle avant (l’arrière reste en alu) et le cadre est protégé par un kit de protection transparent, un insert en caoutchouc sous le tube inférieur et des protège-bases. Les câbles traversent le cadre en interne. Ce dernier est mis en mouvement par des roulements Enduro bearings.

Côté équipement, la marque annonce avoir travaillé avec Fox sur un pré-réglage d’amortisseur. On retrouve également pas mal de composants Horizon (développés par Nukeproof) avec un poste de pilotage complet, des grips et une selle (retravaillée, un défaut de la précédente version).

Le montage Fox haut de gamme donne son nom au vélo, on retrouve ainsi la fourche 36 Float Factory et l’amortisseur Float X2.

Côté train roulant, Nukeproof continue de faire confiance à DT Swiss avec ses E1700 mais bascule chez Michelin pour les pneus avec la gamme enduro en section 2.4 (la section 2.5 était le max autorisé par le vélo). Côté transmission et freinage, ce montage est équipé par le groupe Shimano XT.

Beaucoup de choses évoluent sur ce vélo, mais il est toujours impossible d’y installer un porte bidon. Dommage.

Prise en main | Nukeproof Mega 290C Carbon

Nous avons passé l’équivalent d’une grosse journée de vélo au guidon du Nukeproof Mega 290C sur les sentiers de Massa Marittima en Toscane (la découverte du spot est à retrouver sur « Vojo Magazine, Volume 3 », ou plongez-vous dans un road-trip toscan : www.vojomag.com/decouverte-la-toscane-en-hiver-entre-monts-et-merveilles).

On retrouve assez vite un vélo que l’on avait apprécié pendant de longues journées : le vélo pédale bien, surtout au train. Ses bases relativement longues le laissent collé au sol et on se laisse grimper, bien droit, sans perdre une énergie considérable comme ça pourrait être le cas avec d’autres gros vélos.

En descente, le vélo semble bien plus ferme et tonique que la précédente version alu. Le Mega assure une bonne filtration des petits chocs sans s’affaisser par la suite. Le confort est ferme mais vraiment efficace et le vélo conserve sa vitesse. Le travail conjoint des suspensions Fox, une fois les (nombreux) réglages de ces dernièress mis au point, est vraiment homogène et donne son identité au vélo.

Le Nukeproof Mega 290 présente une fiche technique ambitieuse, mais il n’est pas difficile à rouler pour autant. Ses proportions sont harmonieuses et on le pilote facilement. On est centré sur la machine et on prend vite confiance. Il n’est pas dépassé quand les choses se corsent pour autant et il suit particulièrement bien le rythme. D’ailleurs, là où le Mega 275C offrait une sensation de blocage de l’amortisseur, il n’en n’est rien avec ce modèle mis à jour, surtout qu’il bénéficie de grandes roues. Un véritable travail semble avoir été fait sur la cinématique et on est particulièrement serein au moment de lâcher les freins dans le défoncé, et c’est justement ce qu’on attend de ce vélo.

Dans le portions techniques, le vélo change facilement de cap et on ne souffre pas du « syndrome du paquebot », même si il n’en devient pas un cabris pour autant. Est-ce que le vélo sera le plus rapide dans des conditions de course EWS ? Difficile à dire de notre côté après cette prise en main rapide, mais en comparaison de la précédente version, c’est indéniable et Sam Hill semble s’en satisfaire. Ce qu’on peut garantir, c’est que le vélo se raffine encore et si l’esthétique n’a que peu changé, le Mega 29 a considérablement évolué. Bien dans son temps, le Nukeproof Mega 290C est parfaitement compétitif, sans être prohibitif de par son comportement ou son tarif. Une bonne option à considérer pour qui cherche un VTT d’enduro moderne.

Plus d’infos sur le site de la marque : http://nukeproof.com/products/mega-290c-factory-2020/

Photos : Rupert Fowler / Bike Connection Agency

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