Test nouveauté | Casque Urge Treps : le petit frère bien né du Rascas

Par Olivier Béart -

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Test nouveauté | Casque Urge Treps : le petit frère bien né du Rascas

La marque française de casques Urge, co-détenue par Fred Glo et Fabien Barel, est bien connue pour ses casques qui sortent des sentiers battus. Après le Rascas en mode « coupe 3/4 » qui encercle les oreilles, voici son petit frère, le Treps, qui adopte une coupe plus classique, sans perdre son caractère. Vojo l’a testé.

Urge est entré dans une nouvelle ère avec l’arrivée aux commandes de la conception des produits d’un nouveau duo constitué par le designer Ugo Rorato et l’ingénieur/pilote Lévy Batista qui officie en tant que chef produit. Après le Rascas (que nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter et de tester ici : Test | Urge Rascas : un cocon pour riders engagés), voici le Treps, second casque de la famille à symboliser ce vent nouveau.

Le Treps vous rappelle quelque chose ? Logique, c’est véritablement le petit frère du Rascas (à gauche). La différence ? Le dernier nommé adopte une coupe dite « trois-quarts » avec une coque qui encercle les oreilles et qui revient jusque sur les tempes, alors que le petit nouveau adopte une coupe plus classique qui laisse libre les oreilles.

Quand on fait le tour du propriétaire et de la fiche technique, on voit qu’il reprend les points clés du Rascas. La construction est bien évidemment « in-mold » (moulage simultané de l’intérieur et de l’extérieur du casque, un classique incontournable sur les casques haut de gamme) et, à l’arrière, on dispose du même réglage occipital micrométrique, pour un ajustement parfait.

La visière est aussi identique à celle du Rascas. Elle peut se régler sur deux positions pour protéger plus des projections ou, au contraire, dégager le champ de vision et/ou accueillir un masque sur le haut du casque (Le Treps est compatible autant avec des lunettes qu’avec un masque). Elle offre aussi une certaine souplesse pour se déformer en cas d’impact et son système d’accroche est étudié pour lui permettre de se détacher facilement et sans dommage en cas d’impact plus important ou de chute, pour préserver tant le pilote que le casque.

Côté sécurité, on retrouve le système ERT, développé par le partenaire qui produit le casque pour Urge et qui remplit la même fonction que le très connu Mips, à savoir réduire l’impact des forces de rotation sur le crâne en cas de crash. Ici, la marque argumente qu’il augmente aussi le confort et l’aération.

Au niveau de la sangle jugulaire, le verrouillage se fait au moyen d’une fermeture magnétique Fidlock pratique et agréable à manipuler.

Le Urge Treps est proposé dans quatre coloris, au prix de 159 €, soit 40 € de moins que le Rascas. Il n’y a que deux tailles pour la coque, S/M et L/XL et chaque casque est livré avec deux jeux de mousses d’épaisseurs différentes pour les ajustements fins. Comme pour le Rascas, on peut regretter qu’il n’y ait pas trois tailles, car les grandes têtes risquent de ne pas pouvoir se sentir bien dans ce modèle. Mais les tailles « standards » sont par contre bien servies. Sur la balance, il pèse un peu plus de 390 g en taille S/M, soit environ 110 g de moins que le Rascas, et il se place dans la moyenne des casque all-moutain bien couvrants.

Enfin, signalons aussi que, tout en étant conscient que toute production a un impact, Urge tente de le limiter et de s’inscrire dans une démarche éco-responsable au niveau de la conception de ses casques. Plusieurs parties du casque sont faites en matériaux recyclés et/ou biosourcés, comme nous vous l’avons détaillé dans cet article complet : Espero | Limiter l’impact de la production d’un casque : l’exemple Urge avec le Rascas. Notons aussi que la marque met en avant le fait que ses casques sont réparables… non pas après une chute bien entendu, mais en cas de casse ou d’usure d’une des parties non liées à l’absorption des impacts (serrage occipital, garnitures internes, sangles, fermeture, etc).

Urge Treps : le test terrain

Lors de notre essai du Rascas, nous avions beaucoup aimé son caractère très couvrant et, même si le look n’a pas fait l’unanimité avec les tours d’oreilles, le plaisir de le porter a été général chez tous nos testeurs. Le Treps va dont avoir fort à faire pour égaler son grand frère ! Heureusement, il s’en sort avec les honneurs, voire plus.

Bien sûr, le Treps est moins couvrant que le Rascas et il laisse le visage plus libre, mais il donne tout de même la sensation d’être assez enveloppant pour un casque « jet » classique. L’arrière du crâne notamment, est bien couvert, et le réglage micrométrique permet d’obtenir un bon maintien.

Même s’il est moins en contact avec la tête et s’il n’y a pas la partie autour des oreilles (qui joue un rôle majeur au niveau de la stabilité du casque sur le Rascas), le Treps ne bouge que très peu sur le crâne et on peut dire qu’il se place très bien par rapport à la concurrence à ce niveau. C’est un vrai casque pour rouler de manière engagée sur des terrains technique et là où ça chahute ! Ce n’est pas non plus le plus léger, mais cela ne se ressent pas quand on le porte.

En position basse, la visière est un peu trop présente dans le champ de vision, mais elle protège bien quand il fait humide. On peut facilement la relever dans sa position haute, qui dégage parfaitement la vision. En roulant, il ne nous est jamais arrivé d’aller trop loin et de la décrocher, mais par contre en tenant le casque en main et en « jouant » avec la visière après un ride, on peut assez facilement la faire sortir de ses points d’accroche et la retirer. Rien de grave, puisqu’elle se remet en 5 secondes à peine. La compatibilité avec les masques est très bonne et côté lunettes, on se méfiera juste des modèles à branches droites et assez longues qui peuvent venir buter sur l’arrière du casque, bien couvrant et fort présent.

Côté confort et aération, le Treps est très bon pour le premier point et dans la moyenne pour le second. Niveau confort, le casque a fait l’unanimité parmi nos testeurs. Comme le Rascas et même si cet effet est un peu moins marqué, c’est un véritable petit cocon, vraiment très agréable et qu’on peut garder des heures sans réellement s’en apercevoir. Pour ce qui est de l’aération, Urge n’a pas cherché à maximiser le nombre d’ouvertures, mais plutôt à travailler sur le flux d’air dans le casque. Quand on roule vite, on peut effectivement le sentir et il n’y a pas d’impression de surchauffe, alors qu’en hiver, on n’a pas non plus de réelle sensation de froid. Bref, un bon compromis semble avoir été trouvé.

Verdict

Urge a toujours fait des casques différents et cette nouvelle génération constituée par le Rascas et le Treps parvient à cultiver une certaine originalité tout en revenant pleinement « dans le game » face à une concurrence féroce en matière de tenue sur le crâne, de confort et de possibilités d’ajustement. C’est personnel, mais nous trouvons le look de ce Treps particulièrement réussi et la belle finition met bien cela en valeur. Bref, ce casque est une belle réussite, qu’on a pris plaisir à porter depuis que nous l’avons reçu en octobre à l’occasion du Roc d’Azur, et que nous porterons encore par la suite.

Plus d’infos : https://urgebike.com/product/treps-vivid-pulse-ert/

Par  Olivier Béart