Test | Forbidden Druid V2 : petit débattement, grandes ambitions
Par Adrien Protano -
On vous le répète sans cesse : les chiffres, ça ne fait pas tout… et cette nouvelle génération du Forbidden Druid est venue confirmer la règle avec autorité ! Avec une plateforme de 130 mm de débattement à l’arrière pour 150 mm à l’avant, le trail bike canadien cache bien ses véritables intentions. À qui se destine-il ? Pourquoi est-il surprenant ? Réponse après plusieurs semaines de test :
Marque intrigante et qui commence seulement à s’installer dans nos régions, Forbidden se distingue par sa proposition de suspension innovante et son approche qui se veut connectée aux riders qui l’entourent. Une marque dont on avait eu l’opportunité de rencontrer l’équipe et de visiter les locaux lors de notre dernière virée en date sur l’île de Vancouver : Visite | Forbidden Bike : le pivot haut comme mentor
Au moment de quitter l’équipe de Cumberland, notre seule souhait était de tester l’un des deux modèles de la marque (le Supernought de descente n’étant à l’époque pas encore dévoilé) : le Dreadnought d’enduro et ses 154 mm de débattement arrière, ou le plus petit Druid et sa plateforme de 130 mm de débattement. C’est finalement le dernier cité qui a trouvé chemin jusqu’à la rédaction.
Commercialisé en 2019, le Druid s’est vu mis à jour par la marque canadienne en mai 2023… soit quelques semaines après que le pilote canadien Rhys Verner emmène son prototype (aux composants bodybuildés) sur la plus haute marche du podium lors de la manche EDR de Leogang (cf. Enduro World Cup 2023 | Leogang : le retour de Courdurier, la consécration pour Verner). Voilà qui donne déjà un indice sur les véritables aspirations de ce Druid !
Présenté comme un modèle « Trail/all-mountain » par la marque, le Forbidden Druid affiche un débattement avant/arrière de 150/130 mm ainsi qu’un point de pivot haut, véritable signature de la marque canadienne. Présent sur tous les modèles du catalogue, « le point de pivot haut permet d’avoir une meilleure conservation de la vitesse, avec une roue arrière qui absorbe les obstacles au lieu de taper dessus, et donc d’obtenir un vélo plus stable et avec une meilleure assiette« , détaille Forbidden.
Châssis :
Impossible de le nier, le Druid est un Forbidden avant même d’être un vélo. L’air de famille est bien présent, même si cette seconde génération rentre dans les rangs par rapport à l’esthétique plus particulière du Druid premier du nom… pour notre plus grand plaisir.
Voilà les deux frères mis côte à côte. Cette seconde génération est, à nos yeux, esthétiquement plus réussie avec une meilleure intégration des lignes du châssis et une association de lignes à la fois droites et arrondies du plus bel effet. Par contre, ce nouveau Forbidden Druid cause un léger embonpoint face à la précédente génération, notre modèle de test en taille L pointant à 15,3 kg.
Évidemment, le Druid conserve la spécificité de la marque : le point de pivot haut. Cependant, par rapport à la première génération, le galet de renvoi utilisé est placé plus bas et plus en arrière que le précédent, et avec un angle décalé (de 0,69°). Voilà qui permet de mieux envelopper le plateau, et ainsi de se passer d’un second galet sous les manivelles. Cela permet également à la chaîne de passer à travers les haubans, et non plus au-dessus de ceux-ci.
Si la position de ce galet de renvoi a été revue par la marque, Forbidden a aussi travaillé sur sa taille qui passe de 16 à 18 dents et est désormais construit en acier pour une longévité annoncée améliorée.
C’est ici en montage mulet, soit une roue de 29″ à l’avant et de 27,5″ à l’arrière, que Forbidden a mis ce Druid à notre disposition. Un montage en roues de 29″ avant et arrière est également proposé par la marque. Cependant, contrairement au précédent Druid où le changement entre les deux tailles de roues arrières s’effectuait en changeant le basculeur (baptisé « Ziggy Link » par la marque), c’est ici tout le triangle arrière qu’il vous faudra changer.
Le cadre est doté de deux fixations pour accueillir des porte-bidons et/ou de l’outillage.
Le passage des gaines se fait en interne avec des entrées situées sur le tube supérieur, qui peuvent être remplacées par de petits caches en cas d’installation de dérailleur électronique.
Petit détail, le bas du boitier de pédalier est doté d’une boite à gant. Si elle a le mérite d’exister, celle-ci est peu accessible et est fortement exposée aux projections (et donc à la boue), ce qui fait qu’on l’a peu utilisée. Le système de fermeture s’est également révélé un peu capricieux.
Suspensions :
Là où la première génération était basée sur un movopivot, le nouveau Forbidden Druid utilise une architecture de type « 4 bar linkage »… mais inversée (cf. Petit lexique illustré du VTT : toutes les clés pour comprendre). Ajustement plus aisé du ratio de suspension, sensibilité accrue… On connait les intérêts qui peuvent expliquer le choix du « 4 bar linkage », mais pourquoi donc l’inverser ? Simplement pour augmenter la hauteur du point de pivot et ainsi être en mesure de retrouver la trajectoire si particulière de la roue arrière lorsque le vélo rentre dans son débattement, conception chère à la marque.
C’est un point clé de ce Forbidden Druid ! De manière simplifiée, sur le terrain, la roue arrière s’éloigne de sa position initiale, elle recule à mesure que l’on comprime l’amortisseur… Ce qui est vrai sur la (quasi) majorité des modèles du marché, sauf que si d’habitude on observe un recul de l’ordre de 4-5 mm, il est ici de plus du triple.
Autrement dit, la longueur des bases du vélo s’allonge considérablement, et ça s’est clairement exprimé sur le terrain, on y revient plus tard. Si vous voulez tout savoir sur ce point de pivot haut, on vous l’expliquait plus en détail juste ici : MTB Anatomy #1 | Le point de pivot haut.
La marque détaille également l’interêt de son système du point de vue de « l’anti-rise » : « Le point de pivot haut aide à contrer l’inévitable plongeon de la fourche associé aux freinages, ce qui a pour conséquence d’offrir une plus grande stabilité du châssis », mais aussi du « Pedal-Kickback » : « On a peu de kickback, ce qui fait que le vélo pédale très bien en terrain technique et la suspension est toujours active. »
C’est RockShox qui est aux commandes sur notre version d’essai (« Druid XO RS U ») avec une fourche Lyrik Ultimate en 150 mm de débattement et un amortisseur Super Deluxe Ultimate contrôlant les 130 mm de débattement.
Géométrie :
Le Forbidden Druid se caractérise par des cotes assez atypique, où l’on ne se retrouve ni sur un vélo d’all-mountain, ni sur un modèle d’enduro : angle de direction de 64,5°, angle de tube de selle de 76,6°, reach de 475 mm et bases de 452 mm pour la taille S3 de notre vélo de test.
Cette seconde génération du Forbidden Druid utilise des longueurs de bases arrière spécifiques à la taille du cadre, avec une différence de l’ordre de 14/15 mm entre les tailles. Une attention que l’on apprécie ! On notera cependant que si les bases de 452 mm paraissent bien taillées pour un vélo en taille S3 (autrement dit L), il convient de garder à l’esprit que le vélo s’allonge, sous l’effet de la cinématique et de la roue arrière qui s’éloigne, jusqu’à 20 mm supplémentaires.
Équipements :
C’est dans sa luxueuse version « XO RS U », commercialisée à 10 799 €, que Forbdidden a mis à notre disposition ce Druid nouvelle génération le temps de notre test.
Outre le duo de suspensions RockShox, Sram s’occupe également de la transmission avec un groupe XO T-Type (cf. Test | Sram Eagle AXS 2023 : sans égal) et une paire de freins Code Stealth Ultimate à 4 pistons, associés à des disques HS2 de 180 mm (cf. Test nouveauté | Freins Sram Level et Code Stealth : changer sans changer)
Du carbone à tous les étages, jusqu’aux roues, avec une paire de Crankbrothers Synthesis 11 (31,5 mm de largeur interne à l’avant et 29,5 mm pour l’arrière). Celles-ci sont chaussés de pneumatiques Maxxis, avec un Assegai à l’avant (2.5 – 3C MaxxTerra – Exo) et un Forekaster à l’arrière (2.4 – 3C MaxxTerra – Exo+). On remarquera toutefois que notre version d’essai est arrivée à la rédaction dotée d’un Maxxis Minion DHR II à l’arrière (3C MaxxTerra – Exo+).
Le poste de pilotage se dote de carbone également avec un cintre Burgtec Ride Wide Enduro (800 mm de large et 30 mm de rise) et une potence Burgtec OE MK3 Enduro en aluminium de 42,5 mm de long. Une tige de selle OneUp (de 180 mm de débattement pour notre taille S3) et une selle Fizik Terra Alpaca X5, et le compte est bon !
Versions et tarifs :
Trois options de montage sont au catalogue, auxquelles s’ajoute une option de kit cadre :
Modèle le plus luxueux (et qui figure dans cet article), le Forbidden Druid « XO RS U » culmine à 10 799 €. Résumé de son équipement que l’on vous a détaillé ci-dessus :
- Fourche RockShox Lyrik Ultimate (150 mm)
- Amortisseur RockShox Super Deluxe Ultimate (130 mm)
- Transmission Sram XO T-Type AXS
- Freins Sram Code Stealth Ultimate
- Roues Crankbrothers Synthesis 11 carbon
Juste en dessous, le Druid « GX AXS RR S Plus » est commercialisé à 8699 €. Fiche technique :
- Fourche RockShox Lyrik Select+ (150 mm)
- Amortisseur RockShox Super Deluxe Select+ (130 mm)
- Transmission Sram GX T-Type AXS
- Freins Sram Code Stealth Silver
- Roues Crankbrothers Synthesis aluminum
Montage le plus accessible financièrement avec un prix catalogue de 7399 €, le Forbidden Druid « GX AXS RS S » est équipé comme suit :
- Fourche RockShox Lyrik Select (150 mm)
- Amortisseur RockShox Super Deluxe Select (130 mm)
- Transmission Sram GX T-Type AXS
- Freins Sram Code Bronze Stealth
- Roues Crankbrothers Synthesis aluminium
La dernière option offerte par le catalogue de la marque prend la forme d’un kit cadre (cadre et amortisseur RockShox Super Deluxe Ultimate). Celui-ci est affiché au prix de 4099 €.
Forbidden Druid 2024 : le test terrain
Présenté comme vélo de trail/all-mountain par la marque et avec un débattement contenu, il nous a fallu différents terrains de test pour bien cerner ce Forbidden Druid. Si les photos qui illustrent cet article ont été prises sur l’une des plus belles spéciales d’enduro de Belgique, c’est également sur les terres vosgiennes ainsi que dans les Alpes que nous avons emmené ce Druid.
Spoiler : certains terrains s’y sont mieux prêtés que d’autres !
Côté réglage, ce Druid a eu tendance à nous donner du fil à retordre en ce qui concerne l’amortisseur. Certains testeurs ont directement trouvé leur bonheur avec les 30% de SAG conseillés par la marque, là où d’autres ont tâtonné en essais-erreurs. Une partie d’entre eux ont préféré le vélo avec un SAG plus réduit (entre 25 et 30%) pour retrouver un vélo certes plus linéaire, mais aussi plus haut dans son débattement de manière générale, et donc plus dynamique, tandis que d’autres ont finalement dépassé les 30% de SAG.
D’entrée de jeu, malgré les 130 mm, on se rend vite compte que l’on n’a pas ici affaire à une machine typée downcountry/trail au poste de pilotage plongeant. On est très bien installé pour pédaler au train, exception faite de la tige de selle télescopique de notre modèle de test, trop courte avec son débattement de 150 mm pour la taille S3 de notre cadre. De série, on vous rassure, c’est toutefois bien un modèle en 180 mm qui est montée sur cette taille de vélo.
Notre curiosité lorsqu’on a reçu ce Druid s’est d’emblée tournée vers le galet de renvoi : est-ce que n’affecte pas trop le pédalage du vélo ? En réalité, cela s’avère plus surprenant de faire tourner la roulette à la main que lorsqu’on pédale véritablement sur les sentiers. Il est clair que l’on perd inévitablement quelques watts dans la bataille et que ce galet de renvoi associé à une plus longue chaine entraine un surplus de poids, mais c’est loin d’être gênant.
Un autre élément marquant est celui du bruit. Ce galet de renvoi donne lieu à de petits bruits de friction, ce qui psychologiquement peut laisser penser à une perte de performance. Rien de dérageant avec une chaine bien huilée et une transmission en bon état, mais par contre, lors de longues sorties et/ou dans des conditions très boueuses, les frictions du galet de renvoi ont pu se faire davantage ressentir, le système n’étant plus idéalement lubrifié. Il convient aussi de rappeler que ce système nécessitera davantage de maintenance pour conserver tout ce petit monde en parfait état de fonctionnement.
S’il est clair que le Forbidden Druid n’est pas le vélo le plus dynamique du marché au pédalage et qu’il n’est pas fait pour lancer des attaques en montée, il est de bonne compagnie pour grimper au train. La position est agréable pour enchainer les chemins de liaison entre deux spéciales, et l’amortisseur n’a pas du tout tendance à pomper même en position ouverte.
Là où le Druid est le plus à l’aise lorsque ça grimpe, c’est dans les sentiers pentus et/ou techniques. De par sa construction, ce Forbidden offre beaucoup de motricité et de traction à la roue arrière. En effet, celle-ci a tendance à « enrouler » les obstacles plutôt qu’à taper dedans, ce qui permet de conserver le rythme et la motricité. La seule condition ? Avoir suffisamment de force dans les cuisses pour porter le poids du vélo tout du long de l’ascension. Attention toutefois, les franchissements demandent de s’habituer un peu au vélo pour trouver le bon timing avec cette roue arrière qui recule.
Moment tant attendu, la pente s’inverse… et le Druid se dévoile ! Parmi tous les testeurs ayant grimpé sur le vélo, l’avis est unanime : on a plus que 130 mm de débattement à la roue arrière. C’est ici le même raisonnement qu’à la montée, « c’est comme si la roue arrière enveloppait les obstacles, plutôt que de buter dessus » nous explique Jacques, l’un des testeurs. On a l’impression d’avoir une véritable machine d’enduro entre les jambes tant le vélo est posé dans son débattement et gomme les aspérités du terrain. L’amortisseur est très sensible et procure beaucoup de confort sur les petits et moyens impacts.
Après l’avoir emmené sur différentes spéciales d’enduro, un type de tracé particulier semble coller à ce Druid : les pistes rapides, même fort accidentées et avec de la pente. À ce sujet, il faut souligner le bon casting au niveau des roues opéré par Forbidden. Les Crankbrothers Synthesis 11 sont loin d’être innocentes dans le confort offert par le châssis, grâce à leur flex controlé et agréable pour une paire de roues en carbone. Mention très bien également pour le cadre en lui-même qui offre la juste dose de rigidité, sans pousser le curseur à l’extrême.
Sur un terrain qui lui permet de s’exprimer, le Forbidden Druid peut s’avérer joueur et suffisamment dynamique que pour être agréable à piloter. On prend un malin plaisir à lui « rentrer dedans », ce à quoi le vélo répond parfaitement en s’allongeant et en conservant le rythme malgré les obstacles rencontrés.
On ne peut pas être bon partout : le Forbidden Druid montre ses limites quand la pente se met à manquer, que les sentiers tournicotent fort, et où le rythme est moins important. Sur ce type de terrain, le vélo est assez inerte et n’invite pas à constamment relancer le rythme en mettant des coups de pédales, comme pourrait le faire un petit all-mountain plus explosif.
Une fois que l’on sort du programme de prédilection du vélo ou du rythme nécessaire, c’est comme si celui-ci faisait la tête et voulait nous le faire savoir. C’est le même sentiment lorsqu’on passe en mode survie à son bord : sur un passage où l’on est pas à l’aise (et où on a naturellement tendance à se mettre en arrière), le Druid n’est pas là pour nous rattraper. Le vélo s’allonge et nous place un peu plus encore en arrière, de quoi nous déséquilibrer davantage.
Sur des terrains inadaptés, le Druid demande davantage de technique, d'engagement et d'énergie. Il faut s'employer pour faire vivre le vélo.
Sur des terrains inadaptés, le Druid demande davantage de technique, d’engagement et d’énergie. Il faut s’employer pour faire vivre le vélo et pour l’emmener dans ses choix de trajectoires. C’est également vrai sur des passages plus lents et/ou trialisants, comme un virage serré où il est nécessaire de décaler la roue arrière, où le bon coup de guidon est moins évident qu’avec certains autres modèles plus facile à prendre en main. Eh oui, un vélo développé pour les pistes toutes tracées de Colombie-Britannique n’a pas nécessairement les mêmes aspirations qu’un modèle conçu sur les pentes des Alpes françaises.
Le montage de roues « mulet » de note version de test est à double tranchant : cela a tendance à renforcer le coté dynamique et joueur que l’on a pu expérimenter lors de sorties alpines, mais également à exacerber ses défauts lorsqu’on sort du programme du vélo.
Là où l’on pourrait avoir la faiblesse de catégoriser le vélo comme mauvais sur certains types de terrain, on a plutôt tenté de comprendre pour quels usages, et surtout pour qui, ce Forbidden Druid avait été conçu. Ne vous laissez pas tromper par son débattement contenu et sa géométrie typée « trail », le Druid est un modèle qui aime la vitesse, la pente, les virages relevés et les terrains techniques. Avec sa cinématique particulière qui se traduit sur le terrain par un vélo qui s’allonge, c’est un vélo que l’on conseillera aux personnes qui ont un vrai bagage technique et un pilotage plutôt engagé. On est ici bien face à un vélo atypique qui demande la maitrise nécessaire pour être correctement exploité ET le type de terrain qui s’y prête bien, à savoir des tracés où se mêlent pente et vitesse. C’est également la raison pour laquelle on déconseillera ce modèle aux personnes à la recherche d’un vélo pour randonner et/ou pour s’attaquer à des régions simplement vallonnées, aux sentiers trop lents ou pas assez cassants.
Si je devais le catégoriser, je dirais que c'est un gros enduro avec l'esprit d'un vélo de downcountry, mais ce n'est pas un all-mountain
Ne vous méprenez pas, le Forbidden Druid est loin d’être l’un de ces modèles all-mountain que l’on recommande pour sa polyvalence, malgré son débattement similaire à des modèles phares de la catégorie tels que le Scott Genius, l’Orbea Occam … « Si je devais le catégoriser, je dirais que c’est un gros enduro avec l’esprit d’un vélo de downcountry, mais ce n’est pas un all-mountain », conclut Paul. Avec le Druid, on retrouve un ensemble géométrie/cinématique fort réussi et inspiré de modèles d’enduro, associé au débattement d’un plus petit vélo, facteur de réactivité et de plaisir de pilotage accru. Le résultat ? Une arme idéale pour enduriste confirmé, qui cherche à se challenger ou à trouver plus de fun sur ses traces habituelles.
Verdict :
Guidé par la passion, le Forbidden Druid est un vélo atypique aux aspirations particulières. Imaginé et conçu sur les pistes de Colombie-Britannique, il montre que la conception d’une pratique « Trail » par Forbidden diffère évidemment de l’idée qu’on s’en fait dans nos contrées. Avec son débattement de 130/150 mm, ses composants musclés, son point de pivot haut et sa cinématique remarquable, le Forbidden Druid dessine son propre segment : celui d’un vélo d’enduro à petit débattement, destiné aux sentiers pentus, rapides, techniques… et pour des pilotes affichant un bon bagage technique et un véritable engagement dans leur pilotage. S’il n’est destiné qu’à un type de pratique bien précis, c’est un vélo atypique et au gros caractère, qui s’est révélé curieux et excitant à tester. Bref, un vélo de passionnés !
Pour plus d’informations : https://forbiddenbike.com/bikes/druid/
Forbidden Druid V2 Mullet 2024
10799 €
15,3
- Vélo atypique et au gros caractère
- Très bonne motricité à la roue arrière en montée
- Débattement arrière qui semble plus important que 130 mm
- Sensibilité des suspensions et confort du châssis
- Finitions du cadre soignées
- Conçu pour un type de terrain et un usage bien précis
- Galet de renvoi qui nécessite plus de maintenance
- Boite à gant peu pratique
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