Test | Cannondale Moterra SL : la grenouille qui se veut aussi forte que le bœuf

Par Olivier Béart -

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Test | Cannondale Moterra SL : la grenouille qui se veut aussi forte que le bœuf

Avec le Moterra SL, Cannondale a choisi une manière bien particulière de faire son entrée dans le segment de l’e-bike léger : une motorisation et une batterie dignes d’un power e-bike, associées à un châssis très léger pour espérer rivaliser en poids et en agilité avec les e-bikes dits « light »… Est-ce que ces arguments se vérifient sur le terrain ? Nous l’avons mis à l’essai durant plusieurs semaines, voici ce qu’on en a pensé : 

Ce Cannondale Moterra SL, on vous en a déjà parlé en détails lors de son lancement en février dernier : Test nouveauté | Cannondale Moterra SL : le meilleur des deux mondes ? On vous avait présenté la genèse de ce vélo et les attentes de la marque avec ce nouveau châssis. On vous avait également exposé les différents détails techniques de ce Moterra SL ainsi que nos premières sensations à son guidon, sur les magnifiques trails de Braga. « On a hâte de mettre à l’épreuve ce Moterra SL sur nos circuits de test à la maison « , avait-on conclu… Voilà tout l’objectif de ce test plus poussé, qui s’est déroulé sur nos parcours d’essai habituels, que l’on vous propose cette fois.

Pour les moins attentifs, on repasse rapidement sur les caractéristiques clés du châssis avant de se pencher sur le test terrain, pour les plus curieux on vous donne rendez-vous dans notre premier article de présentation : Test nouveauté | Cannondale Moterra SL : le meilleur des deux mondes ?

Châssis

Avec un cadre entièrement en carbone développant 150 mm à l’arrière, et une fourche de 160 mm devant, on peut ranger le Cannondale Moterra SL plutôt dans la catégorie des VTTAE de trail. C’est en montage mulet que le Cannondale Moterra SL est livré de série, comprenez là une roue de 29″ à l’avant pour faciliter les franchissements et les passages dans la pente, combinée à une roue de 27,5 à l’arrière pour maximiser l’agilité du vélo. Le montage d’une roue de 29″ à l’arrière est cependant tout à fait possible, un flip-chip étant prévu au niveau de la biellette pour permettre le changement.

Du côté du poids de ce Moterra SL, Cannondale annonce le vélo complet, en taille M et en tubeless, à 19,7 kg. Et il n’y a pas d’entourloupe, puisque nous avons pu confirmer ce poids sur notre balance. Le Cannondale Moterra que l’on connaissait jusqu’à présent (cf. Test | Cannondale Moterra Neo 2 : question de confiance) pointait quant à lui à 24,8 kg avec une batterie de 750 Wh. Sur l’aspect du poids, Cannondale a donc réussi à se démarquer ! Alors, oui, le Moterra SL que nous avons essayé ici est une version haut de gamme, mais les « power e-bikes » qui passent sous la barre des 20kg ne sont pas si nombreux que cela. Et on se rapproche du poids de nombreux e-bikes à assistance légère avec un montage milieu de gamme.

Pour arriver à ce poids, Cannondale a beaucoup travaillé sur le cadre. On l’a dit, il est entièrement en carbone, mais il y a aussi un choix au niveau de la suspension qui a permis un précieux gain. Outre les avantages en termes de construction et de cinématique, de précieux grammes ont été gagnés grâce à l’utilisation du système de « FlexPivot » propre à la marque, à savoir les points de pivot situés sur les bases qui ne sont pas sur roulements mais qui prennent la forme de très fines lames de carbone capables de se déformer. On y revient plus bas ! Une protection vient recouvrir ces zones de « FlexPivot » (tant du côté transmission, que du côté frein), qui ne sont pas peintes car la flexion ne permet simplement pas à la peinture de tenir sur le long terme en raison de la déformation du matériau.

Le passage des câbles et gaines est un sujet qui continue à diviser… et Cannondale a préféré ne pas se prononcer ! Enfin, disons que la marque laisse le choix : d’origine, le Cannondale Moterra SL est équipé de passages internes avec une entrée par les côtés de la douille de direction, « à l’ancienne », mais il est aussi possible d’opter pour une entrée au niveau du jeu de direction car il y a tout ce qu’il faut à cet endroit là aussi.

De série, le Cannondale Moterra SL est doté d’une petite casquette protégeant le point de pivot inférieur ainsi que d’une protection complète de la base arrière côté transmission. Le moteur Shimano EP801 est, quant à lui, doté de sa protection « sabot » de série, qui s’intègre dans le prolongement du tube diagonal du Moterra SL.

Assistance

Le Cannondale Moterra SL est doté d’un moteur Shimano EP801, à savoir la version mise à jour de l’EP8. Pour rappel, celui-ci développe un couple de 85 Nm et une puissance maximale de 600 W, le tout pour un poids de 2,7 kg : Test vidéo | Shimano EP 801 : rien ne se voit mais tout se transforme.

Cannondale a personnalisé ce moteur Shimano pour que celui-ci s'adapte le mieux possible au châssis du Moterra SL

Cannondale a toutefois personnalisé ce moteur Shimano pour que celui-ci s’adapte le mieux possible au châssis du Moterra SL. Le premier point d’ajustement effectué par Cannondale se trouve du côté des modes d’assistances. Suivant la même logique que celle que l’on retrouve de série, le Moterra SL est doté des modes suivants : Éco, Trail, Trail 2 et Boost. La réponse au pédalage de ces différents modes a ainsi été adaptée, avec une réponse plus sensible à haute cadence de pédalage. Rappelons qu’il est toutefois possible de personnaliser ces modes à l’aide de l’application smartphone « E-Tube » de chez Shimano.

Cannondale a également travaillé sur la batterie pour offrir une solution maison, affichant un poids de 3,1 kg (câblage compris) pour une capacité de 601 Wh. Aucune option de batterie additionnelle, comme le proposent certains concurrents, n’est par contre offerte par Cannondale sur ce Moterra SL. Un choix qui peut s’avérer davantage contraignant lorsqu’on est face à une batterie intégrée au tube diagonal (et donc inamovible, à moins de démonter le bloc-moteur). Mais avec 601 Wh, on a de quoi voir venir.

Le port de charge est situé sur le côté du tube de selle. Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, le capuchon de celui-ci nous a donné un peu de fil à retordre, ne restant jamais bien longtemps en place. Nous avons remonté le souci à la marque. Ce n’est pas vraiment gênant quand on roule, mais cela fait désordre et des saletés peuvent s’infiltrer.

L’écran d’affichage et la commande au guidon sont les solutions habituellement offertes par Shimano. On notera toutefois qu’un bouton/commande minimaliste a été intégré sur le tube supérieur, et qu’il est donc envisageable de se passer d’écran et de commande au cintre si on désire obtenir un poste de pilotage visuellement propre et le plus simple possible.

On peut par contre regretter que Cannondale n’ait pas opté pour la dernière version de la commande au guidon, ni de l’écran d’affichage. Tous les deux sont plus complets et, selon nous, un peu plus agréables que les modèles plus anciens qu’on retrouve ici.

Suspensions

Initialement inauguré sur le Cannondale Scalpel, modèle historique de cross-country de la marque, le système « FlexPivot » vient équiper ce nouveau châssis électrifié. Pas d’inquiétude, la construction de ces fines lames en carbone a été ajustée pour convenir à ce type de vélo offrant davantage de débattement.

Ce point de pivot sous forme de fines lames de carbone prend place tout à l’arrière des bases pour former un vrai pivot Horst Link, de sorte qu’on peut dire que cette cinématique est un authentique 4 Bar Linkage (cf. Petit lexique illustré du VTT : toutes les clés pour comprendre). Le « FlexPivot » permet juste de se passer de roulements du côté des bases, et limite ainsi la maintenance.

Sur notre modèle d’essai, c’est Fox qui est aux commandes des suspensions avec une fourche Fox Float 36 Factory Grip2 de 160 mm et un amortisseur Fox Float X Factory développant 150 mm de débattement. Pas besoin d’une fourche avec des plongeurs en 38mm pour le programme du vélo, ni d’un amortisseur plus gros : on valide ces choix.

Géométrie

Sur papier, le Cannondale Moterra SL se caractérise par des cotes très contemporaines et assez engagées : un reach relativement court en taille M (445 mm), des bases de 449 mm, un angle de tube de selle relevé (77°) et un angle de direction très ouvert (62,5°) !

Comme de coutume chez Cannondale, le Moterra SL bénéficie de la conception « Proportional Response » de la marque. Cette méthode adapte à chaque taille de cadre certains éléments clés du vélo : géométrie, répartition des masses, cinématiques… À chaque taille son propre vélo !

Le Cannondale Moterra SL bénéficie également d’un jeu de direction Acros permettant de faire varier l’angle de direction de 1,2° au moyen de cuvettes. Ce réglage de l’angle de direction permet de favoriser la stabilité à haute vitesse dans sa position la plus ouverte (62,5°), ou au contraire la maniabilité du vélo dans le réglage opposé (64°). Le changement s’effectue simplement en retournant les coupelles de ce jeu de direction. Nous l’avons pour notre part roulé en position 64°, plus adaptée aux terrains belges qui, bien que vallonnés, ne justifient pas d’aller vers la position la plus radicale.

Équipement

Comme pour notre prise en main lors du lancement de ce châssis en février dernier, c’est le Moterra SL 1 commercialisé à 9999 € que Cannondale a mis à notre disposition le temps de ce test.

La transmission est une Sram XO T-Type, avec un plateau de 34 dents et des manivelles de 165 mm de longueur, dont on vous a déjà dit tout le bien qu’on pensait : Test | Sram Eagle AXS 2023 : sans égal. Ce type de transmission est encore plus appréciable en e-bike, où on peut vraiment changer les rapports sans arrière-pensée et sans avoir l’impression qu’on torture ses pignons, même à pleine puissance.

Le freinage est assuré par Magura avec une paire de MT7 équipés de leviers HCW et disques de 203 mm avant/arrière. Nous avons aimé, comme toujours, la puissance des MT7, mais nous avons particulièrement apprécié la monte de leviers optionnels HCW. Leur forme et le fait qu’ils soient en aluminium améliore grandement le toucher par rapport aux modèles standard. Un vrai plus et bravo Cannondale pour avoir poussé jusque-là le souci du détail.

Le train roulant est composé de DT Swiss XM1700 de 30 mm de largeur interne, chaussées de pneumatiques Maxxis Minion DHF (2,5 de section, carcasse EXO+) à l’avant et Maxxis Dissector (2,4 de section, carcasse EXO+) à l’arrière. Des roues pas spécialement haut de gamme, mais qui font « bien le taf » et qui ont un comportement très homogène. On pourra facilement gratter du poids en les remplaçant par des carbone, mais attention à ne pas prendre des jantes trop rigides, cela risquerait de nuire à l’équilibre global du vélo, très bon avec ces roues en alu. Quant à la monte de pneus, c’est du connu et bien dans la cible pour le programme.

Pour le reste des périphériques, HollowGram – la marque maison de composants de Cannondale – s’occupe du poste de pilotage avec un cintre en carbone de 780 mm de large et une potence de 35 mm. La tige de selle télescopique provient également de chez Cannondale et offre 170 mm de débattement. Elle est surmontée d’une selle Fizik Terra Redon X3.

Poids, versions et tarifs du Cannondale Moterra SL

En plus de notre modèle d’essai, le Moterra SL 1 qui illustre cet article, deux autres versions sont au catalogue de la marque. Les tarifs sont assez élevés dès le départ, mais le châssis haut de gamme de même que la partie assistance sont les mêmes sur toute la gamme.

Modèle le plus accessible, le Cannondale Moterra SL 2 (20,6 kg) est affiché au tarif de 7999 € et est disponible dans deux coloris (blanc gris ou rouge bonbon). Il est équipé comme suit :

  • Fourche : Fox 36 Performance
  • Amortisseur : Fox Float X Performance
  • Transmission : Shimano XT
  • Freins : Magura MT5
  • Roues : jantes Stans Arch MK4, rayons DT Swiss Champion et moyeu Formula DC à l’avant, DT Swiss 370 à l’arrière.
  • Pneus : Maxxis DHF 2,5 EXO (avant) et Maxxis Dissector 2,4 EXO (arrière)

Modèle illustrant cet article, le Moterra SL 1 s’apparente à la version intermédiaire au vu du catalogue de la marque ; mais ressort davantage d’un modèle haut de gamme au vu de son tarif (9999 €) et de ses composants :

  • Fourche : Fox 36 Factory
  • Amortisseur : Fox Float X Factory
  • Transmission : Sram XO T-Type
  • Freins : Magura MT7 4 pistons et disques de 203 mm
  • Roues : DT Swiss XM 1700 Spline
  • Pneus : Maxxis DHF 2,5 EXO+ (avant) et Maxxis Dissector 2,4 EXO+ (arrière)
  • Poste de pilotage : cintre HollowGram SAVE en carbone et potence Cannondale 1 en aluminium.
  • Tige de selle télescopique : Cannondale DownLow.

À l’autre extrême, la version Lab71 de ce Moterra SL (19,5 kg) culmine à 13 999 €. Version ultra premium, celle-ci bénéficie d’une magnifique couleur nacrée du plus bel effet et se dote d’onéreux composants :

  • Fourche : Fox 36 Factory
  • Amortisseur : Fox Float X Factory
  • Transmission : Sram XX SL T-Type
  • Freins : Sram Code Ultimate Stealth
  • Roues : DT Swiss XMC 1501
  • Pneus : Maxxis DHF 2,5 EXO+ (avant) et Maxxis Dissector 2,4 EXO+ (arrière)
  • Poste de pilotage : cintre OneUp Ebar en carbone et potence OneUp en aluminium.
  • Tige de selle télescopique : RockShox Reverb AXS.

Cannondale Moterra SL : le test terrain

En s’installant au guidon du Moterra SL, on remarque directement que son reach est assez court. Cela donne une position compacte, mais pour nos testeurs qui font entre 175 et 180 cm, c’était parfait en taille M. Comme le vélo a été testé en Belgique, nous avons opté pour le réglage de l’angle de direction à 64°, plus droit que les 62,5° du réglage le plus extrême. C’est, selon nous, mieux pour les terrains vallonnés mais pas montagneux que nous avons rencontrés, et pour un usage qui va de la randonnée sportive aux sorties en trail center.

Ce que nous avons relevé en premier lieu, c’est le côté fun et agile du Moterra SL. Bien sûr, cela reste un e-bike et il faut parfois le brusquer un peu, mais il dégage une impression de légèreté et de facilité digne des meilleurs e-bikes légers du marché. Rien à voir avec son grand frère le Moterra qui est bien plus placide, pour ne pas dire pataud, dans les mêmes circonstances. Si des bikers moins férus de technique de pilotage l’ont apprécié, on a tout de même remarqué que ce sont nos testeurs au pilotage le plus fin et avec un coup de guidon plus aiguisé qui ont fait le plus d’éloges.

La roue arrière en 27,5″ est un atout pour donner cette impression de vivacité et la bonne nouvelle, c’est que nous ne l’avons pas trouvée pénalisante lors de sorties plus roulantes, ni même quand c’est cassant, alors que ce sont des cas de figure où le 29″ est généralement plus à l’aise. Le Cannondale Moterra SL est une excellente machine à rouler et on peut vraiment pédaler vite et longtemps à son guidon.

Rouler vite, car on est bien posé et car la suspension est assez peu sensible au pédalage (même sans la bloquer, ce qu’on fait juste sur les portions roulantes grâce au levier bien accessible), et parce que le vélo dans son ensemble dégage une belle impression de légèreté. Par contre, quand on coupe l’assistance, c’est un peu une sorte d’intermédiaire entre un e-bike light et un « gros ». On arrive à pédaler sans assistance sans avoir l’impression de tirer un 38 tonnes, mais on n’arrive pas à rouler non plus aussi facilement sans assistance que sur un Orbea Rise ou un Scott Lumen. Conséquence, on roule quasi toujours avec de l’assistance, même en mode Eco. Mais, comme on va le voir juste après, ce n’est pas vraiment un souci.

On vous disait qu’on peut aussi pédaler longtemps, non seulement car on est confortablement installé sur le Moterra SL, avec une position très équilibrée, mais surtout parce que le combo vélo (relativement) léger + batterie de 600 Wh et moteur Shimano EP801 offre une autonomie assez bluffante ! On peut envisager sans souci des sorties de 60 bornes et quasi 2000m de d+ en vrai VTT sans trop réfléchir à sa façon de pédaler ! La consommation de cette dernière version du moteur Shimano est vraiment très faible et c’est un énorme atout.

Pour autant, il ne manque pas de poigne, ce EP801 ! On sent bien les 85 Nm de couple quand on en a besoin pour des grimpettes aux pourcentages sévères et quand on veut en remettre une couche dans une ascension. Mais même dans ces circonstances, la consommation ne s’envole pas. On en a d’ailleurs profité pour booster un peu les deux premiers modes (Eco et Trail1) programmés par Cannondale car d’origine ils nous ont semblé un poil faiblards, même pour des pilotes autour de 70 kg. Et on peut se le permettre sans grever l’autonomie. Autre regret, l’afficheur à l’ancienne met trop en évidence la vitesse instantanée mais pas assez le mode d’assistance. On aurait préféré l’écran de dernière génération, plus complet et plus clair.

Côté suspension, le Moterra SL est vraiment un pur vélo de trail, hyper polyvalent. On a parle de la neutralité de l’arrière au pédalage, mais sa suspension sait aussi se montrer souple et confortable sur les petits et moyens chocs. Avec les FlexStays venus du XC, on avait quelques craintes, mais elles ont été vite dissipées et c’est une machine très agréable à rouler en mode rando cool. Quand on attaque des montées bien techniques, la poigne du moteur est bien secondée par la suspension qui offre un excellent grip à la roue arrière.

Quand on hausse le rythme et qu’on l’emmène en trail center, il suit sans broncher. Son agilité fait merveille et sa suspension suit bien les reliefs du terrain. Juste un avertissement : ne le prenez pas pour un enduro ! Il peut rouler sans aucun souci sur des spéciales bien engagées, mais sa cinématique le rend assez réactif et on a tout de même du mal à le « poser » pour vraiment être efficace si le but est de signer des chronos. Pour s’amuser, c’est top, mais pour réellement performer, ça l’est moins. Ce n’est pas un défaut mais il ne faut pas se tromper sur son profil et c’est pour cela qu’on vous dit qu’il s’agit d’un vrai vélo de trail. Un Specialized Levo, par exemple, sera plus capable de tirer vers l’enduro selon son montage, tout en pouvant aussi jouer la carte du « gentil vélo de trail ludique ».

Verdict

Autrefois marque iconique et innovante dans ses choix, Cannondale s’était un peu endormie sur ses lauriers. Mais, avec d’autres modèles de la gamme récente et depuis le rachat par le groupe Pon, on a bien l’impression que l’heure du réveil a sonné ! Le Moterra SL est une belle réussite et le pari d’allier certains côtés d’un e-bike léger avec d’autres repris sur les modèles « full power » est un pari gagnant. Châssis bien né, moteur Shimano EP801 efficace et frugal, autonomie assez bluffante, comportement à la fois joueur et efficace… il coche presque toutes les cases à nos yeux et on frise le sans-faute. Comme on vous le disait dans le titre, c’est la petite grenouille qui parvient à se faire aussi grosse et musclée que le bœuf, pour notre plus grand plaisir ! On rêverait d’un tarif plus accessible, mais difficile d’avoir un cadre tout carbone léger, un moteur performant et une grosse batterie sans faire grimper la facture. 

Cannondale Moterra SL 1 2024

9999 €

19,7 kg sans pédales

  • Autonomie excellente
  • Moteur Shimano EP801 frugal mais avec toute la poigne d'un "gros moteur"
  • Châssis léger, homogène et bien fini
  • Le poids, avec la facilité et le comportement fun qui en découle
  • Commande et écran d'assistance Shimano d'ancienne génération
  • Tarif salé, même pour la version la plus accessible
  • Bouchon du port de recharge qui ne tient pas en place

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Pour plus d’informations : https://www.cannondale.com/fr-fr/bikes/electric/e-mountain/moterra-sl

Retrouvez aussi notre essai en vidéo :

ParOlivier Béart