Test⎜Orbea Rallon M10 : pas une seconde de répit !
Par Adrien Protano -
Que peut bien valoir le vélo choisi par le multiple champion d’enduro, Martin Maes ? L’Orbea Rallon, l’enduro de la marque espagnole, n’a cessé d’évoluer ces dernières années. A l’heure actuelle, le programme de ce vélo conçu pour les EWS est clair : un débattement avant/arrière de 170/160 mm, le choix entre roues de 29″ et montage mulet ou encore une attention particulière pour les petits détails…Voici notre essai complet :
Avec les capacités de plus en plus étendues de l’Occam, le modèle orienté Trail de chez Orbea, et vu l’évolution des courses d’enduro, la marque espagnole a également fait évoluer son modèle destiné spécifiquement à cette pratique, le Rallon. Par rapport à la précédente version sortie en 2017, celui-ci s’est vu doté de suspensions et d’un cadre revus, mais surtout d’une géométrie dont le curseur s’est déplacé de plus en plus vers la descente !
Cet Orbea Rallon vous l’aviez déjà aperçu sur Vojo, notamment lors d’une première présentation (voir Test nouveauté | Orbea Rallon R6 : EWS et bien plus encore ) et de notre rencontre en début de saison avec le pilote belge Martin Maes (cfr.Bike check | Les choix matos de Martin Maes), devenu leader du team Orbea en EWS. Celui-ci nous avait présenté ses préférences concernant son matériel pour la saison à venir, notamment son Rallon fraichement reçu ! Si ce vélo a été conçu dans une optique de performance pour des athlètes talentueux tels que Martin Maes, il n’en est pas moins destiné à une gamme de pratiquants beaucoup plus large. C’est dans cette optique que nous l’avons testé.
Chassis
Orbea a de la bouteille en ce qui concerne la construction de cadre en carbone, tant dans le domaine du cyclisme sur route que du VTT. Pas de fibres OMX ici (réservées aux VTT XC) mais le niveau de carbone OMR situé juste en dessous chez Orbea et plus adapté à la construction de cadres typés enduro. De manière générale, Orbea a retravaillé la rigidité de son cadre avec un arrière plus rigide que sur le modèle précédent et un triangle avant plus tolérant. Contrairement à l’Occam, il n’y a pas ici de version alu disponible.
Vert bouteille, voilà ce qui se rapproche le plus de la couleur de notre vélo en test et de ses jolis reflets de carbone. Le résultat est plutôt discret mais esthétiquement réussi. Il s’agit d’un des coloris de série proposés, mais quoi qu’il en soit, le programme MyO permet le choix des couleurs et la personnalisation du cadre de manière plutôt poussée lors de l’achat. Plus d’excuse concernant les coloris disponibles au catalogue !
C’est une tendance de plus en plus populaire sur de nombreux vélos, et l’Orbea Rallon n’y échappe pas : il est équipé d’une « boite à gants », baptisée LOCKR et qui se trouve au bas du tube diagonal, sous le porte-bidon. Accessible en déverrouillant un petit levier, on y retrouve une pochette en nylon et néoprène ainsi qu’un élastique afin de garder le nécessaire pour votre sortie organisé. Si cette trappe de rangement est plus petite que sur un Trek ou un Specialized, elle permet déjà d’y entreposer le nécessaire de réparation pour la sortie.
A l’usage, nos testeurs ont trouvé cette trappe fort étroite et moins pratique que chez la concurrence. Au-delà de l’accessibilité, il est difficile de bien y caler ses outils car on a du mal à les emballer, alors que c’est une nécessité absolue pour éviter les bruits parasites, voire d’abîmer l’intérieur du cadre. On a aussi du mal à isoler les éléments de son kit de réparation les uns des autres si on veut tout caser à l’intérieur, et il nous est arrivé de nous retrouver avec une chambre à air percée par les frottements du multi-outil voisin. Quand ça arrive, on se sent bien seul dans la montagne.
Par contre, l’outil intégré dans la biellette est fort bien vu : il tient bien en place et est super rapide d’accès, mais attention, il ne permet pas toujours d’avoir l’amplitude ou le bon angle pour atteindre certaines vis. De manière générale, on se réjouit de voir qu’Orbea a travaillé sur les roulements et les points de pivot de son châssis Rallon. Le surdimensionnement a du bon pour la fiabilité et notre test a démontré une bien plus grande durabilité à ce niveau que sur l’ancienne version.
Le passage des gaines se fait évidemment en interne, afin de garder un rendu visuel épuré. Elles ne sont toutefois pas intégrées au niveau de la douille de direction comme sur certains vélos de conception plus récente. Mais nous n’allons pas vraiment nous en plaindre car cela ajoute souvent de la complexité au montage.
Le cadre bénéficie, de série, de protections au bas du tube diagonal et du boitier de pédalier afin de limiter les dommages en cas de projections de pierres sur les sentiers. On retrouve également une protection au niveau de la base arrière, côté transmission, qui semble de bonne facture et qui évite bien les bruits de chaîne.
Suspensions
Côté cinématique, on retrouve une conception qui n’est pas des plus courante : un point de pivot arrière concentrique à l’axe de roue. Selon la marque, cela permet de limiter le pompage tout en gardant un bon grip au freinage. Toujours dans l’objectif de limiter le pompage, le point de pivot principal est situé relativement haut sur le tube de selle.
Notre version du Rallon est monté avec un amortisseur à air (plus précisément un Fox Float X Performance en 160mm de débattement) mais la cinématique accepte parfaitement un montage en ressort. La version haut-de-gamme, M-LTD, est entre autres équipé d’un Fox DHX2 à ressort. Orbea a en effet réalisé un gros travail avec Fox afin de permettre les deux types de montages et de proposer des settings cohérents avec trois types d’amortisseurs de la maison : le X2 Air, le DPX2 et finalement le DHX2 à ressort.
Pour l’avant, c’est une fourche Fox 38 Float Performance en 170mm de débattement, équipée d’une cartouche Grip avec 3 positions pour durcir la compression. Les réglages ne sont pas aussi étendus qu’avec l’excellente cartouche Grip2 réservées aux modèles plus haut de gamme, mais la version montée ici nous a déjà paru suffisante dans la plupart des situations.
Géométrie
La première chose que l’on remarque sur le tableau consacré à la géométrie est la présence d’un petit flip-chip qui permet d’ajuster légèrement la géométrie. Dans les chiffres clés, il faut mettre en avant l’angle de direction à 64 ou 64,5°, l’angle de tube de selle à 77 ou 77,5° et un boitier de pédalier qui s’abaisse à -35mm au plus bas par rapport à l’axe de roue arrière. Les bases arrières mesurent 440mm en taille L, pour un empattement total de 1260mm. Le reach est, quant à lui, de 485mm.
Equipements
Du côté des composants, rien de trop extravagant dans cette version mais tout est là pour permettre d’avoir un vélo performant, déjà sur ce Rallon M10 qui est le deuxième montage le plus accessible proposé par Orbea, au prix de 5699€.
Côté transmission, c’est un groupe Sram Eagle GX en 12 vitesses avec un plateau de 32 dents. Voilà qui illustre bien nos propos : pas d’exotisme ou de luxe mais un groupe milieu de gamme qui se veut solide et performant.
Shimano s’occupe également du freinage, avec une paire de Deore XT et des disques en 180mm qui proviennent de chez Galfer, sponsor du team Orbea en EWS. L’axe de la roue arrière loge une clé embarquée de 6mm, bien pratique ! Dans cette idée de praticité et de « petit plus » toujours profitable, rappelons qu’on retrouve également un multi-outil aimanté qui vient se fixer directement dans la biellette.
Le montage des roues dépend du choix de la taille de celles-ci lors de l’achat. Pour un montage en 29″, les roues seront françaises, et plus précisément de chez Mavic, avec une paire de Crossmax XL, de 30mm de largeur. Mais lorsque le choix se porte sur le montage mulet, c’est une paire de RaceFace Turbine R, de 30mm de largeur également, qui équipera le vélo. Dans tous les cas, niveau pneumatiques, l’avant est un Maxxis Assegai en 2.5 tandis que l’arrière est un Minion DHR II en 2.40.
Pour ce qui est des périphériques, on retrouve un joli cockpit provenant de chez Raceface, avec le modèle Aeffect. Il s’agit de l’entrée de gamme de la marque appartenant à Fox, mais à part un léger embonpoint, il n’a pas à rougir face à des modèles plus luxueux. Le cintre mesure 780 mm de largeur avec un rise de 20mm. En ce qui concerne la potence, la RaceFace Aeffect R mesure ici 35mm de longueur.
Orbea recommande d’utiliser le plus grand débattement possible de tige de selle télescopique, et pour ce faire une attention toute particulière a été portée, lors de la conception, à la place qui leur est laissée, qu’importe la taille du cadre. Ainsi, le tube de selle permet de glisser totalement des tiges de selle de 200mm de débattement sur l’ensemble des tailles : voilà de quoi ravir les pilotes aux grandes jambes !
Sur notre version M10, la tige de selle télescopique est propre à la maison Orbea. Il s’agit là d’une OC MC20.
Versions et tarifs
Au-delà du modèle présentement en test, à savoir le M10 commercialisé à 5.699€, la gamme est composée de trois autres versions, toutes en carbone. Le ticket d’entrée est à 4.999€ (M20), puis 6.999€ (M-Team) et finalement 9.499€ pour la version la plus luxueuse (M-LTD).
En plus de ce qui est disponible au niveau du catalogue côté coloris, Orbea propose un système de personnalisation remarquablement poussé et dénommé MyO. Ainsi, des tonnes de combinaisons de couleurs sont envisageables pour atteindre un vélo à votre convenance. Ce programme permet également d’upgrader certaines pièces lors de la commande, tel que par exemple les suspensions, la transmission ou encore les roues.
Orbea Rallon M10 : le test terrain
L’Orbea Rallon est un vélo que nous connaissons bien au sein de la rédac Vojo, puisque nous sommes plusieurs à posséder la précédente version en vélo perso au sein de l’équipe Vojo et des testeurs. A sa sortie à l’époque, il nous avait séduits pour son côté performant mais accessible, et aussi bon pédaleur pour un vrai VTT enduro, ce qui est idéal quand on aime les virées au long cours en montagne ou dans des endroits bien engagés. Avec cette nouvelle version, les lignes globales changent peu, mais même si ça ne se voit pas vraiment, le vélo évolue tout de même en profondeur.
Le premier gros changement qu’on perçoit, c’est la modification assez radicale de la géométrie. Sans être complètement has-been, c’était tout de même un des points sur lesquels la précédente version commençait à accuser le poids des ans. Ici, on sent qu’Orbea a vraiment voulu être à la pointe et viser la performance. Contrairement au précédent modèle, ici, plus question de sur-tailler ! En dessous de 178cm la taille M nous semble idéale et le Large (testé ici) est vraiment à conseiller à partir de 179/180cm. Quant au XL, il est désormais vraiment adapté aux grands gabarits, qui ont enfin accès à un Rallon bien proportionné pour eux.
Le nouvel Orbea Rallon offre aussi plusieurs choix au niveau des tailles de roues, que ce soit en full 29″ ou en mode « mulet » avec une roue arrière en 27,5″. On peut dans ce cas aussi jouer avec la position haute et basse de l’amortisseur qui va relever ou coucher légèrement les angles pour s’adapter au terrain et/ou aux préférences du pilote et/ou à la taille de roues. Il n’y a que si vous voulez rouler en position basse avec la roue de 27,5″ derrière qu’il vous faudra changer de biellette pour éviter d’avoir les manivelles qui trainent au sol (nous n’avons pas testé cette configuration).
Cela vaut vraiment la peine d’essayer soi-même les différentes configurations et trouver son idéal selon ses préférences personnelles et le type de terrain sur lequel on roule, mais nous allons essayer tout de même de vous donner ici quelques indications sur la manière dont nous avons ressenti les choses.
- 29″ – position haute : on retrouve un vélo assez proche en sensations de l’ancien Rallon, avec juste les avantages de la nouvelle géo en stabilité, mais avec un côté joueur sympa quand il n’y a pas trop de pente, tout en profitant du bon roulement des grandes roues pour survoler les obstacles quand le sol est chaotique. C’est l’option la plus polyvalente.
- 29″ – position basse : le vélo est plus posé, plus efficace dans la pente, plus à l’aise quand on va vite. Idéal à la montagne, dans le cassant et les traces rapides. Attention aux pédales dans cette position, elles sont fort proches du sol.
- Mulet – position haute : le côté fun est plus développé qu’en full 29 pouces. On a un vélo maniable et joueur, on jette facilement l’arrière dans les virages raides et c’est très agréable dans le sinueux. Idem dans la pente, le vélo est très agréable, même si on sent que ça tape un peu plus de l’arrière avec la petite roue qui bute plus sur les obstacles. Dans cette configuration, le vélo est moins à l’aise sur les terrains chaotiques et au pédalage également, ainsi qu’en côte (position plus sur l’arrière, moins bonne traction). C’est le montage le plus adapté pour le bikepark bien shapé selon nous.
- Mulet – position basse : non testé, ne disposant par du Yoke spécifique.
Dans l’ensemble, lors de notre test qui s’est déroulé majoritairement en Belgique avec pas mal d’incursions sur les nouveaux trail centers wallons (comme celui de l’Amblève où ont été prises les photos de cet essai), et aussi quelques escapades dans les Vosges, nous avons principalement roulé en 29 pouces et position haute.
L’autre changement important, c’est au niveau de la suspension arrière. La cinématique revue ne fait pas perdre grand-chose au pédalage et le Rallon reste selon nous un des enduros les plus faciles et agréables à rouler dans les liaisons ou lors de longues sorties. Face à des vélos de trail, il n’est clairement pas ridicule ! Par contre, il a gagné en sensibilité sur les petits chocs et en confort global au niveau de la suspension arrière.
A propos de l’amortisseur, le « petit » Fox Float X nous a plutôt séduits. On craignait qu’il soit vite dépassé et qu’on regrette de ne pas avoir un X2 comme sur les versions plus haut de gamme, mais on peut déjà avaler beaucoup de dénivelé avant qu’il commence à chauffer et qu’on le sente dépassé. A l’avant, la FOX 38 Performance s’est aussi montrée à son avantage sur l’ensemble du test, même si son châssis très rigide, voire raide, conviendra surtout aux pilotes musclés et expérimentés. Pour les autres, une Fox 36 sera clairement plus adaptée.
Cela nous amène à un point qui a fait débat parmi nos testeurs, au moment d’aborder le comportement en descente du nouvel Orbea Rallon. Commençons par ce sur quoi tout le monde s’accorde : la nouvelle géométrie et les suspensions performantes apportent beaucoup de stabilité au vélo, qui met globalement bien en confiance. Pas de discussion non plus sur le caractère enjoué de la machine, sa précision dans les changements de direction et son caractère toujours prêt à suivre les excentricités du pilote, ce qui le rend vraiment plaisant et passionnant à piloter. Un caractère encore renforcé par le cadre plus bas et la tige de selle à grand débattement qui permettent de jouer énormément avec les vélos entre les jambes.
Non, ce qui fait débat, c’est le côté tolérant/intolérant du vélo. Nos testeurs les plus musclés et costauds ont eu tendance à retrouver le côté facile du vélo, avec un cadre décrit comme pas trop rigide, capable de se donner légèrement pour accompagner le pilote. Par contre, au contraire, les pilotes plus légers et/ou moins pointus n’ont pas du tout réussi à débloquer le vélo et ils ont eu tendance à le trouver usant sur les longues descentes et les longues sorties en général. Au début, il dégage une belle impression de facilité, mais plus on le pousse dans ses retranchements et/ou plus le pilote fatigue, plus certains pilotes ont rencontré une machine qui ne pardonne pas grand-chose.
On le sait, Orbea a revu la conception de son cadre carbone, avec de nouvelles fibres utilisées et une nouvelle mise en œuvre, et il semble que, si cela convient à certains pilotes, ce n’est pas le cas de tout le monde. De manière générale, on sent tout de même que c’est un vélo qui permet d’aller très vite mais qui est devenu plus délicat à piloter à la limite et qui nécessite de pouvoir garder longtemps sa concentration et toute ses capacités physiques pour le dompter. En cela, il se différencie assez nettement de l’ancien Rallon qui était plus consensuel, et de l’Occam, lui aussi plus accessible.
Au fil de notre essai, nous avons été amenés aussi à tester le Rallon avec d’autres roues que les Race Face montées d’origine. Et nous avons constaté que cela pouvait jouer assez clairement sur le comportement du vélo. Les roues montées d’origine, même avec des cercles en alu, sont franchement raides, presque monolithiques, et elles ont tendance à exacerber le comportement délicat à la limite et exigeant du vélo, surtout pour les pilotes plus légers. Avec des roues Zipp, connues pour leur flexibilité parfaitement maîtrisée, le vélo nous a paru beaucoup plus agréable et homogène. Sans compter que les roues Race Face ne sont pas non plus très fiables. Pas de soucis de jantes cette fois, ni de moyeux, mais pas moins de 6 rayons cassés lors du test. Rafe Face fait d’excellents composants, mais côté roues, nous restons clairement sur notre faim.
Pour le reste par contre, le montage de ce Rallon M10 qui, pour rappel, est le plus accessible en cadre carbone, nous a paru proche de la perfection, avec des choix pertinents à tous les étages. Pneus Maxxis performants et polyvalents, freins XT efficaces et fiables, transmission Sram GX Eagle sans surprise (même si la finition des manivelles a tendance à s’user), composants sans fioritures mais qui font le job : bien joué Orbea, et il n’y a rien à jeter (à part les roues) pour un usage intensif.
Conclusion
Avec ce nouveau Rallon, Orbea a fait un vélo de caractère ! A la fois très efficace et très fun à piloter, il revient parfaitement dans le coup autant au niveau de sa géométrie que des suspensions. Mis à part les roues, les équipements de cette première version carbone, au tarif bien placé par rapport à la concurrence, méritent aussi des éloges pour leur homogénéité et leur capacité à suivre les pilotes exigeants dans leur pratique. Justement, même s’il peut sembler facile au premier abord, il nous semble important de prévenir les potentiels acheteurs du caractère pointu de la machine, non seulement au niveau de son comportement à la limite et sur les longs runs, mais aussi par rapport aux très nombreuses possibilités de configurations (roues 27,5/29, biellette haute/basse, amortisseur air ou coil) parmi lesquelles on peut parfois se perdre. Si vous ne vous sentez pas de taille, préférez un Occam ou un Occam LT dans la gamme Orbea, plutôt que cette véritable F1 des sentiers. Par contre, si votre trip c’est la mise au point d’un vélo, sa customisation pour chaque type de terrain et que vous aimez les machines pointues qui vous donnent des émotions intenses à chaque sortie, ce nouveau Rallon est fait pour vous !
Plus d’infos : https://www.orbea.com/be-fr/velos/montagne/rallon/cat/https://www.orbea.com/be-fr/velos/montagne/rallon/cat/