Superenduro B Road : Gravel is the new black

Par Olivier Béart -

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Superenduro B Road : Gravel is the new black

Imaginez une rencontre entre l’univers de la route et celui de l’enduro. Improbable ? Pas tant que cela ! En tout cas pas pour des gars comme Enrico Guala, Franco Monchiero ou encore Fred Glo. Des noms qui ne vous sont sans doute pas étrangers car ils sont parmi les personnes à la base du mouvement enduro. Aujourd’hui, avec le Superenduro B Road, ils lancent un tout nouveau concept destiné aux fameux gravel bikes qui, bien qu’ayant l’aspect de vélos de route, sont en fait des vélos tout terrain au sens premier du terme. Notre correspondant Simone Lanciotti est parti à la découverte du premier Superenduro B Road qui s’est déroulé à La Morra, quelque part au Nord de Finale Ligure.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-7Je tente une première réponse : « On appelle ça de l’enduro, et les vélos des « gravel bikes ». On part un à la fois, et il y a des sections chronométrées, tantôt sur route et tantôt sur asphalte. » Mon interlocutrice semble intéressée. « Comme en rallye », demande-t-elle ? Bingo !

Superenduro_B_Road_MTBCult_Vojo-3Pour vous, chers lecteurs qui connaissez bien le monde du vélo, c’est aussi comme l’enduro. L’esprit est resté, il a juste changé un peu de terrain. C’est assez compréhensible car à l’origine de ce nouveau mouvement, il y a justement de grandes figures italiennes à la base même de l’enduro, comme Franco Monchiero (à gauche) ou encore Enrico Guala (en haut). Parmi les participants, on retrouve aussi Fred Glo (en bas), patron emblématique de Tribe Sport Group et co-fondateur des Enduro World Series avec Enrico Guala, Chris Ball et Darren Kinnaird.

Sans titreSi ce concept est né en Italie, il est probable qu’il se répande rapidement dans d’autres pays d’Europe, voire dans le monde entier car il mise sur des valeurs de convivialité et de plaisir avant tout. Le chrono n’est finalement qu’un prétexte. Fred Glo résume bien l’esprit : « En Italie, vous avez le lieu et l’esprit pour faire cela. Il y a des endroits magnifiques, de grandes richesses gastronomique, du vin, les routes blanches,… Mais finalement, quand on y réfléchit, on pourrait aussi trouver ça ailleurs !« 

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-17Pour cette première épreuve, il y avait un bon 110km et 2200m de dénivelé positif avec 4 spéciales chronométrées, tantôt sur chemin, tantôt sur asphalte… ou les deux réunis. En tout, il n’y avait qu’une petite centaine de participants. Des précurseurs, sans nul doute. Et l’important n’est pas le nombre, car même avant la fin de l’épreuve, tout le monde parlait déjà d’une deuxième manche… dont on ne sait à l’heure actuelle ni où, ni quand elle aura lieu.

Mais il semble certain que vu cette première, les organisateurs n’auront pas le choix : elle devra se faire ! Pour revivre cette journée, laissons maintenant parler les images :

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-5Un podium, Enrico Guala qui met l’ambiance, ça ne vous rappelle pas un peu les Enduro World Series tout ça ? Sur la ligne, il y a même quelques top pilotes italiens d’enduro, comme Alex Lupato ou Davide Sottocorgnola.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-6Tiens, juste après, regardez qui s’élance depuis la rampe !

Superenduro_B_Road_MTBCult_Vojo-4Oui, c’est bien Thomas Frischknecht. Grand amateur de vin, il n’a pas manqué de s’intéresser aux productions locales. Quand on vous disait que le chrono n’était qu’un prétexte…
Parmi les participants, on reconnaît aussi Scot Nicol, le patron d’Ibis Cycles. A l’interview, il souligne le côté universel de la formule, qui pourrait s’exporter sans mal aux USA. Oui, à un détail près : on ne mange et on ne boit pas aussi bien qu’en Italie !

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-40Côté matos, il y a ceux qui ont le dernier cri…

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-2… et les autres ! Il n’y a pas besoin d’électronique ni de freins à disque pour se faire plaisir. Un bon vieux Campagnolo Rally fonctionne toujours parfaitement.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-9Plongée dans la course avec l’ES1 qui comprend un premier tronçon de chemin de terre en descente, puis une montée sur asphalte.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-41On vous disait qu’un vélo spécifique n’est pas indispensable… mais en fait, ça dépend pour qui. Andrea Pirazzoli, pilote DH et Enduro va entamer une belle série de chutes et de crevaisons !

Superenduro_B_Road_MTBCult_VojoCar il y a bien des portions engagées sur le tracé, comme le montrent ces traces de chutes (et la petite vidéo dont nous avons mis le lien en bas d’article).

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-12Le matériel souffre aussi, comme ici sur le vélo du fameux Andrea Pirazzoli. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est sur route que ceci est arrivé ! De petits gravillons en courbe, une glissade et voilà le résultat.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-11Petit moment de détente entre deux spéciales.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-13Stephano Corino rentre dans l’histoire au guidon de son GT Grade équipé de gros pneus slick : le coureur local, très affûté physiquement, est le premier vainqueur du Superenduro B Road ! Mais il n’a devancé le deuxième que de quelques centièmes de secondes.

Superenduro_B_Road_MTBCult_Vojo-5Le choix des gommes est un élément crucial. Pneus de route classiques, gommes larges mais slicks ou pneus à crampons : il y avait de tout. Mais pour cette première manche, vu la prépondérance de l’asphalte, un vélo plus orienté route était un atout.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-18Pour sa part, Thomas Firschknecht avait fait le choix d’un vélo de cyclocross. Ce qui ne l’a pas empêché de finir 5e et de prouver qu’il a plus que de beaux restes.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-42Départ à fond pour ce concurrent sur la spéciale 3… mais il a une motivation particulière !

Superenduro_B_Road_MTBCult_Vojo-6A l’arrivée, des délices aux noisettes l’attendent. C’est une des grandes spécialités locales mises en évidence lors de l’épreuve.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-20Passage façon Giro d’Italia sur ce petit col…

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-19… et nettement plus bucolique sur d’autres portions.

Superenduro_B_Road_MTBCult_Vojo-7Au niveau dress code, il y a un peu de tout. Cela va du pur routier… jusqu’au biker endurci qui ne lâche pas ses chaussures de DH, son short baggy et son sac à dos.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-27Décor superbe pour le dernière partie du tracé, au milieu des vignobles…

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-43…Et des coquelicots.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-44Eh, un vtt ! Qu’est-ce qu’il fait là celui-là ? Ah non, tout va bien, il a des pneus slicks !

Superenduro_B_Road_MTBCult_Vojo-8C’en est déjà fini pour le premier Superenduro B Road.

Superenduro_B_Road_Copyright_SLanciotti_MTBCult_VojoMag-45Mais notre petit doigt nous dit que ce n’est pas la dernière fois que nous entendrons parler de ce genre d’épreuve !
Résultats complets – Plus d’infos : www.superendurobroad.com – Et la petite vidéo promise, pour vous montrer que c’était parfois bien engagé.

ParOlivier Béart