Roc d’Azur 2024 | Le salon : première partie de nos trouvailles

Par Léo Kervran -

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Roc d’Azur 2024 | Le salon : première partie de nos trouvailles

Le Roc d’Azur, c’est beaucoup d’épreuves et de randonnées (plus de 50 !) mais aussi son célèbre salon. Comme chaque année, suivez-nous dans les allées de ce rendez-vous presque incontournable de la fin de saison, entre marques bien établies et produits plus originaux :

Le salon du Roc d’Azur, on vous en a déjà parlé à trois reprises durant cette semaine de l’évènement français :

Mahle / Cyclik

Moins connu que certains de ses concurrents sur le marché de l’assistance électrique, Mahle se distingue notamment avec ses moteurs X20 et X30 intégrés dans le moyeu. Le concept est complètement différent d’un moteur au pédalier mais pour du gravel, cela peut avoir son intérêt comme on avait pu le constater sur le Mondraker Dusty : Test nouveauté | Mondraker Dusty : qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse

En VTT, la marque est plus connue pour sa collaboration avec Specialized sur les moteurs SL (Levo SL, Kenevo SL). Pour l’instant, l’activité de Mahle dans les moteurs au pédalier n’est pas allée plus loin que ça mais le marché de l’e-bike bouge beaucoup en ce moment avec l’arrivée nouveaux acteurs… De quoi pousser Mahle à se lancer à son tour ?

Jeudi après-midi, la petite marque française Cyclik a dévoilé son nouveau gravel à assistance électrique sur le stand Mahle. Propulsé par un Mahle X20, il est conçu à partir de tubes en bambou et de jonctions en fibres de lin (comme la photo de droite, sur un vélo de ville de la marque), même si le prototype montré sur le salon utilisait à ces endroits des pièces en plastique (uniquement là pour la présentation, il n’est d’ailleurs pas roulable).

Les vélos en bambou, bois ou lin sont souvent le fait d’artisans et proposés à des tarifs très élevés mais ici, Cyclik réussit à proposer un prix tout à fait correct puisque le vélo, qui sera disponible au début du printemps, est affiché à 4700 € (couleur naturelle ou peint en noir). De quoi se poser pour de vrai la question du choix du matériau face à du carbone ou de l’aluminium…

Cannondale

Un gravel moderne, un VTT d’une autre époque, plus de 20 ans d’écart entre les deux mais des pratiques pas si différentes…

Comme de nombreuses marques, Cannondale a présenté une peinture spéciale pour les JO mais ici, on la retrouve sur l’ensemble de la gamme… et même des vélos bien éloignés de ce grand rassemblement ! Derrière le Scalpel de Simon Andreassen et ce superbe SuperSix Evo, on apercevait ainsi le Jekyll prototype de Josh Bryceland.

Quelques détails du montage : des suspensions Formula, un jeu de direction avec réglage du reach ou encore un cache un peu différent pour l’ouverture dans le tube diagonal.

Rondo

Devant la tente partagée par NS Bikes et Rondo, on a découvert ce joli Ruut avec une peinture personnalisée. Modèle iconique du catalogue Rondo, le Ruut interpelle toujours avec ses lignes étranges, mais avec cette décoration l’effet est très réussi.

Lapierre

Chez Lapierre, entre les vélos utilisés par les pilotes de la marque en compétition et les nouveautés de l’année (Zesty, Spicy et le dernier Crosshill de gravel), on a repéré ce joli XRM, dans un coloris qui sera disponible au public l’année prochaine.

SR Suntour

Comme chaque année, SR Suntour exposait un vélo de Tom Pidcock. Ici, le Pinarello tout-suspendu qu’il a utilisé lors des championnats du monde de Vallnord, couleur or bien sûr pour faire écho à son titre olympique acquis cet été lors des JO de Paris.

On retrouve dessus les fameuses suspensions électroniques SR Suntour Tact bien sûr, mais aussi des roues P1 / Non Plus (lire notre essai) ici montées avec des rayons Berd et des pneus Continental Race King inédits, bénéficiant à la fois d’un dessin légèrement revu et d’une carcasse différente des pneus du commerce.

R Raymon

Auparavant dans le groupe Pierer (Husqvarna, KTM Bikes), R Raymon a repris son indépendance récemment… et ça se voit sur les vélos ! Jusque-là cantonnée à des gammes accessibles, la marque se redonne le droit de rêver et était présente sur ce Roc d’Azur avec des modèles bien plus flatteurs à l’oeil que par le passé ainsi que plusieurs nouveautés à l’image de cet Airox équipé d’une assistance Bosch Performance SX.

Plus intéressant encore, cette famille Taroc dotée du tout nouveau moteur ZF, dont R Raymon a l’exclusivité en VTT.

A l’arrière du stand, on trouvait des vélos plus classiques et sans assistance, comme ce pétillant gravel.

Scott

Notre vélo préféré du salon ? Entre cadres découpés pour montrer l’intégration, vélos d’athlètes (dont le Spark RC de Nino Schurter) et la gamme Spark Flight Attendant, Scott exposait les nouvelles couleurs de sa famille Tuned, sa signature haut de gamme, avec ce superbe Scott Scale GR.

Montage exceptionnel, peinture qui ne l’est pas moins, le vélo a de quoi surprendre chez une marque comme Scott mais on nous explique qu’il s’agit d’un choix bien réfléchi : la marque n’est pas intéressée par tout ce qui ressemble à une suspension en gravel mais il y avait tout de même de la place pour un vélo entre l’Addict Gravel et le le Scale RC… Le Scale GR est le résultat de cette réflexion, une tentative d’apporter plus de confort et d’aisance en tout-terrain tout en gardant une machine très efficace sur le roulant.

Scott présentait également une salopette développé spécifiquement pour le VTT, de quoi combattre les mois froids et humides qui nous attendent !

Erase

Erase, le spécialiste belge du moyeu, présentait un nouveau coloris violet sur ce Roc d’Azur et en cherchant bien sur le stand, on pouvait aussi repérer quelques sujets sur lesquels la marque travaille en ce moment : une roue à rayons en carbone, un moyeu Lefty…

Surtout, Erase est le fabricant exclusif (en Europe) de moyeux pour Berd, les fameux rayons souples en polyéthylène qui font tant parler depuis qu’ils ont remporté les JO avec Pauline Ferrand-Prévot et Tom Pidcock.

Les rayons Berd peuvent être adaptés sur beaucoup de moyeux moyennant un peu de « bricolage » mais lorsque celui-ci est conçu spécialement pour leur usage, le montage est nettement plus facile et plus confortable. Pour en savoir plus sur ces fameux rayons, on vous invite à lire notre test (sans les moyeux Erase toutefois) : Test | TopWheels Berd Spokes : 1135g de pur plaisir

Fast

Sur le même stand, Fast Suspension nous a présenté son Fenix V2, version mise à jour du Fenix. Au programme, peu de changement sur le fonctionnement si ce n’est l’arrivée d’une butée hydraulique (avec un empilement de clapets plutôt qu’un pointeau comme ailleurs, et un effet sur les derniers 25 % de la course) mais un certain travail sur l’enveloppe.

Le Fenix 2.0 est ainsi plus compact que la première version et le plongeur bénéficie d’un nouveau traitement plus durable, pour augmenter la durée de vie de l’ensemble. Produite par Erase, la tête violette est une édition limitée à 20 exemplaires. Les modèles de « série » (difficile d’utiliser ce mot pour un artisan comme Fast) auront une tête noire plus discrète, mais toujours produite par Erase.

Pivot

Sur le stand Mohawk’s, les nouveautés ne manquaient pas mais le nouveau Pivot Phoenix de DH est sans nul doute l’une des plus spectaculaires. Plus d’informations dans notre article dédié : Nouveauté | Pivot Phoenix : le DH à deux chaînes est là.

Le Pivot Firebird de Morgane Charre était également exposé sur le stand, avec quelques petits détails et clins d’oeil intéressants !

Factor

Bon d’accord, ce n’est pas du VTT… C’est même ce qui s’en éloigne le plus, mais admettez que ce Factor de piste a de quoi faire tourner les regards !

Peinture créative, lignes affolantes… Avec les JO cet été, plusieurs vélos de pistes étaient présents sur le Roc d’Azur (on a également vu un Wilier) et on ne se lasse pas d’admirer ces machines uniques.

Genesis

Le spécialiste britannique du gravel et de l’aventure est venu avec un certain nombre de nouveautés intéressantes sur ce Roc d’Azur. D’abord, un tout nouveau modèle baptisé Vagabond. Disponible en deux niveaux d’équipements et de tarifs, il est tourné vers le monster gravel avec de meilleures capacités tout-terrain que le célèbre Croix de Fer.

Le Croix de Fer, justement, a été retravaillé avec un cadre mieux fini et de nouveaux passages internes, entre autres.

La gamme se décline désormais en quatre versions, avec des vélos acier à fourche acier, acier à fourche carbone, titane à fourche carbone et désormais inox à fourche carbone, ci-dessus en image !

Enfin, Genesis lance sa propre marque de composants et périphériques, Amplitude. Roues tubeless, poste de pilotage version route ou VTT, les produits équipent déjà les nouveaux Croix de Fer et seront par la suite disponibles en pièces détachées.

Fulcrum

Très bien installée et reconnue sur route, Fulcrum continue de développer lentement mais sûrement sa gamme VTT. Après les Red Zone Carbon de XC, voici les Metal Carbon de trail : 32 mm de largeur interne, 26,2 mm de haut et un profil de jante similaire, très asymétrique et renforcé d’une « vague » pour 1550 g annoncés.

A l’image de certains modèles Mavic, ces roues sont tubeless dès leur sortie du moule, il n’y a pas besoin d’ajouter de fond de jante pour faire l’étanchéité. C’est beau et surtout bien pratique.

A côté, on pouvait admirer les Sharq de « fast gravel » présentées cet été (25 mm de largeur interne, 42 à 47 mm de haut, 1440 g) et leur profil spectaculaire, conçu pour offrir plus de stabilité dans les vents latéraux qu’une jante de hauteur similaire à la forme classique. Comme les Metal Carbon et toutes les roues haut de gamme de la marque, elles sont fabriquées en Europe et plus précisément en Roumanie. Fulcrum a encore une usine en Asie mais elle est dédiée aux modèles plus accessibles qu’on trouve en première monte.

SuperTooth

Dans la grande tente fermée pas très loin de l’arrivée des courses et randonnées, on a découvert SuperTooth : une paire d’écouteurs à fixer sur le casque (base en scotch double face + écouteur aimanté) qui peut se doubler d’une fonction Intercom si on roule à deux. Si le produit est nouveau, la société n’en est pas à ses débuts dans le domaine puisque la marque a été créée par un spécialiste philippin du kit main-libres et des chargeurs.

Rossignol

La marque française était venue avec sa gamme actuelle sur ce Roc d’Azur mais aussi un nouveau DH en aluminium, d’apparence simple et robuste. Destiné avant tout à la location en station, il figurera tout de même au catalogue au prix de 4600 €. Dans une tente à l’abri du public et des appareils photos, on a également pu découvrir une jolie nouveauté prévue pour l’année prochaine… Rendez-vous dans quelques mois !

EXT

Désormais habitués des salons français, les italiens de EXT sont venus avec l’intégralité de leur gamme… Y compris ce qui n’est pas encore sorti ! Cette fourche de DH, testée sur la tournée nord-américaine de la coupe du monde de DH, reprend la cartouche de la fourche Era d’enduro (dans des dimensions adaptées à son débattement) mais le ressort est entièrement nouveau.

Trickstuff

Depuis son rachat par DT Swiss, Trickstuff a de nouveaux moyens et ça se voit ! La marque allemande spécialiste des freins très haut de gamme était présente sur le Roc d’Azur pour la toute première fois avec l’intégralité de sa gamme : Maxima et Diretissima pour les pratiques gravity, Piccola HD (pour Heavy Duty) avec l’étrier 4 pistons en intermédiaire et Piccola Carbon avec l’étrier 2 pistons pour le XC.

L’arrivée de DT Swiss a aussi permis d’améliorer les capacités de production et on nous assure que les délais de livraisons à rallonge (cela pouvait parfois attendre deux ans) sont désormais de l’histoire ancienne. Avis aux amateurs…

Le second volet de nos découvertes est à retrouver ICI !

ParLéo Kervran