Présentation Scott Strike eRIDE: le nouvel ebike qui mise sur la polyvalence
Par Elodie Lantelme -
Depuis son apparition en 2013, la gamme électrique de Scott continue de s’élargir. Dernier-né du catalogue et tout juste lancé, le Strike eRIDE, tout-suspendu en 140 mm motorisé Bosch, vise à séduire un public plus large, moins axé performance. Avec quels arguments ? Pour le savoir, revue de détail en avant-première de la version Contessa 710.
Il y a eu l’e-Spark (retrouvez notre prise en main ici), puis l’e-Genius (dont la prise en main est, elle, là) en 2017. Aujourd’hui, après s’être déjà bien occupé du créneau de son catalogue VTTAE dédié à la performance sportive, Scott se tourne vers un public plus large, auquel se destine donc ce Strike eRIDE, qui s’insère, en matière de débattement, entre l’e-Genius et l’e-Spark. Et pour séduire les (de plus en plus nombreux) potentiels acquéreurs d’un vélo de montagne électrique qui ne baignent pas nuit et jour dans le monde spécialisé du cyclisme, la marque suisse a misé sur un argument qui parle aux moins avertis: la motorisation Bosch. Contrairement aux e-Genius et e-SPark, équipés de moteurs Shimano, le Scott Strike eRIDE est, lui, motorisé par Bosch. Vu la vocation plus « grand public » de ce VTTAE, on aurait pu s’attendre à ce qu’il soit équipé de la version Active Line, mais que nenni! Car avec ce Strike eRIDE, Scott a aussi l’intention de ne pas délaisser les VTTistes qui aspireraient à emmener les 140 mm de ce tout-suspendu sur des terrains plus techniques. C’est donc le modèle Performance CX Line de Bosch qui a été choisi.
Celui-ci est alimenté par la nouvelle batterie Powertube de 500 Wh, qui assure une intégration poussée, apte à séduire un public attaché à l’esthétique de sa monture. La recharge peut se faire sur le vélo via la nouvelle connectique Scott à clapet, placée en haut du tube diagonal, ou en démontant la batterie, ce qui se réalise aisément avec la clé, et on salue le recours au « double clic » (un clic pour ouvrir et libérer la batterie, puis, une pression sur le bouton placé au-dessus de la batterie permet de l’enlever totalement).
Modes Turbo, eMTB, Trail, Éco et Walk figurent logiquement au programme de ce nouveau Scott et sollicitent les 75 Nm du moteur depuis le display au guidon. Comme sur la plupart des Strike, sur notre modèle Contessa 710, la commande Purion trouve place sur le cintre. Mais elle est remplacée par la nouvelle commande Bosch Kiox sur le modèle « mixte » haut de gamme 910/710.
Voilà pour le cœur assisté du Strike eRIDE. Passons aux évolutions apportées et mises en avant. La principale concerne la position au pédalage, résolument moins « agressive » que sur l’e-Genius.
Pour ce faire, le Strike adopte un top-tube légèrement plus court que son cousin sportif (600 mm en taille M contre 605) et des bases arrière plus longues (475 mm contre 460), un boitier de pédalier plus haut (339 mm de hauteur d’axe de pédalier annoncée), un angle de tube de selle de 73,4° (contre 75,5) et un angle de direction de 65° (contre 65,3).
Le plus parlant sera sans doute les valeurs de reach (426,3 mm au lieu de 443, 5) et stack (614,5 mm au lieu de 624), qui donnent effectivement une position sur le vélo bien plus « verticale » et centrée.
Le cœur de la géométrie et de la cinématique Scott a été décliné, conservant le Four Bar Linkage et la fixation Trunnion pour l’amortisseur, ici un Fox Float, couplé à l’avant avec la Fox 34 Rhythm spécifique ebike, tous deux en 140 mm.
Conformément à son identité, Scott dote le Strike de la commande TwinLoc, qui couple ouverture/fermeture du combo amortisseur-fourche sur 3 positions (descente, Trail et fermé). Un choix qui charge un peu plus le poste de pilotage pour des néophytes, mais a l’avantage de son inconvénient: rendre plus accessible l’adaptation des suspensions au terrain rencontré.
Autre commande au guidon également incontournable quand on parle de vocation polyvalente, la tige de selle télescopique. Sur le Strike, la Syncros offre un débattement de 125 mm en tailles M et L (100 en S) qui répond à l’ensemble des situations, pédalage ou descente, même technique.
Le cintre, Syncros lui aussi, tout comme la potence, limitera peut-être en revanche l’aisance dans les sections cassantes, avec ses 740 mm, mais assurément plus passe-partout qu’un modèle en 760.
Puisque que Scott a souhaité faire du confort un axe de R&D clé avec ce Strike eRIDE, les points de contact du vélo et de son « jockey » ont poussé la marque à opter pour un ensemble Syncros, avec des poignées Syncros au design ergonomique renforçant l’appui sur l’extérieur de la paume, ici les modèles Comfort spécifiques femme, et la selle Savona 2.0.
Sur cette version Contessa 710, pour les freins, Scott est repassé chez Shimano, avec des MT520 en 200 mm de diamètre. On notera, à l’arrière, le très discret capteur, totalement intégré.
En revanche, la transmission, elle, a été confiée à Sram, avec l’Eagle NX 12 vitesses couplé à un plateau de 16 dents qui, là encore, sur le papier, permet de couvrir une large palette de situations de roulage.
La versatilité a bien dû guider les chefs produits, puisque que le Strike, s’il n’est pas proposé de série dans cette configuration, peut quitter ses 27,5 pouces et être monté en 29 pouces. Une option intéressante en vue de muscler ce vélo si besoin, tout comme celle du montage des pneus Maxxis Rekon de section 2.8 en tubeless. Une quasi-obligation, vu le poids de l’ensemble (on parle bien du vélo, là, comme vous y allez!).
Sur ce point, n’ayez crainte, car si le poids indiqué sur le vélo est de 27 kg (une indication réglementaire), il n’en est rien sur la balance, qui affiche plutôt 23 kg.
Le Scott Strike eRIDE sera proposé en 8 versions, dont 3 déclinées de série en 27,5 (les gammes 700) et 29 pouces (les gammes 900) et 2 Contessa féminines (en 27,5 uniquement), pour des prix allant de 4299 euros à 5999 euros. Le Scott Contessa présenté ici étant commercialisé à 4799 euros.
Une vocation plus polyvalente, des éléments technologiques éprouvés, des composants pertinents et de qualité… Sur le papier, la recette du Strike eRIDE est intéressante, reste à savoir quel goût elle a sur le terrain. Nous y œuvrons.