Portfolio | Enduro de l’Amblève : Martin Maes émerge de la tempête - L'Amblève, c'est aussi la Trans-Légende
Par Olivier Béart -
Trans-Légende : le XC hard à mâturité
L’Amblève, ce n’est pas que le désormais très célèbre enduro du samedi. C’est aussi depuis 2018 la Trans-Légende, une course de XC hard, dense et technique, qui pousse les riders polyvalents à leurs limites. Vojo était dans la course. Récit :
Regardez bien l’asphalte car il n’y en a vraiment pas beaucoup sur les 43km et 1800m de d+ de cette Trans-Légende, sur laquelle les meilleurs ne feront guère beaucoup plus que du 15km/h de moyenne.
Dans les bois, le gibier est encore maître des lieux pour quelques instants, avant que les premiers bikers ne fassent leur apparition.
En tête, les deux compères Bart De Vocht et Olivier Bruwière mènent la danse… avec le sourire mais en appuyant fort sur les pédales. Les deux enduro/crosseurs sont dans leur élément. De Vocht a terminé 2e à un cheveu de Martin Maes la veille et il entend bien s’adjuger le combiné Enduro/Trans, alors que Bruwiere veut faire oublier son abandon de la veille.
De son côté, votre serviteur part calmement, avec toujours le souvenir d’un énorme coup de bambou à la mi-course sur l’édition précédente. Eprouvant, le parcours ne cesse quasiment jamais de monter ou de descendre et la dernière partie de la course peut s’apparenter à un véritable calvaire si on n’a pas bien dosé son effort. Finalement, malgré un départ prudent, c’est le froid qui nous a surpris cette année, causant un beau combo hypoglycémie/hypothermie sur la fin ! Merci d’ailleurs à Alexis André pour le coup de pouce sous forme d’une pâte de fruit et d’une petite veste en vue de l’arrivée, preuve que la solidarité entre riders n’est pas un vain mot sur ce genre de course.
La course est rendue d’autant plus dure que, cette année, le sol est gras et lourd par endroits, même si nous n’avons relevé aucun bourbier ou passage dans un état catastrophique. Heureusement, car c’est déjà bien assez difficile comme cela.
Petite parenthèse pour souligner que la Trans-Légende est aussi ouverte aux VAE. Le tracé leur convient particulièrement bien, d’autant que le nouveau secteur de portage de l’édition 2019 est tout à fait roulable si on dispose d’une assistance. Ici, une partie de la bande des organisateurs de l’enduro de Bouillon vient dire bonjour aux collègues de l’Amblève !
Difficile d’accès, le parcours s’enfonce au plus profond des forêts de la vallée de l’Amblève et s’aventure dans des secteurs trop éloignés pour l’enduro. L’occasion de découvrir de nouvelles traces.
Trois spéciales de la veille sont au programme, en tout ou en partie. Le terrain y est défoncé et les aborder avec un petit vélo de XC n’est pas de tout repos, même si les principaux obstacles (drops, jumps,…) sont contournables sans difficulté. Les bras souffrent presque autant que les jambes ! Ici, Brice Sholtes en action. Il terminera 3e.
Petite spécificité de la Trans-Légende, il y a une belle section de portage aux deux-tiers de l’épreuve !
Certains parviennent à en grimper une partie sur le vélo, mais personne n’en est venu à bout sur la selle, même pas Bart De Vocht et Olivier Bruwiere qui caracolent toujours en tête et qui vont passer ensemble la ligne d’arrivée aux deux premières places.
A l’arrivée, après un peu moins de 3h pour les meilleurs et le visage rempli de boue, la ligne d’arrivée est enfin en vue. En tout, sur une centaine d’inscrits et une soixantaine de présents, moins de 50 braves passeront la ligne. Mais malgré la difficulté, tous étaient heureux de l’avoir faite, car cette Trans-Légende est vraiment unique en son genre. Elle mériterait d’ailleurs un plus grand succès… vous savez ce qu’il vous reste à faire l’année prochaine !
Résultats complets : http://ecorga.be/bec2/stage2_combine_course.html
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