XCO Banyoles 2025 | Neff et Forster victorieux au festival de la boue
Par Adrien Protano -

Les courses préparatoires continuent à battre leur plein, et ce week-end, c’était à Banyoles que les pilotes internationaux avaient rendez-vous. Le seul absent sur cette manche espagnole : le soleil ! Avec d’importantes précipitations avant la course (et de nombreux passages des pilotes), le circuit s’est transformé en un véritable champ de boue. Qui est parvenu à s’imposer dans de telles conditions ? Résultats :
Après La Nucía et Chelva, c’est vers Banyoles que la planète cross-country s’est tournée pour la troisième course préparatoire de cette avant-saison. Malheureusement, les conditions météorologiques ont appauvri le spectacle et la possibilité de bataille loyale, rendant le terrain à la limite du praticable, et amenant un véritable facteur chance dans la course. Dans ces conditions, certains pilotes ont toutefois démontré leur aisance technique et sont parvenus à sortir leur épingle du jeu.
On a notamment aperçu ce type de cliché sur les réseaux sociaux (celui-ci est du photographe Michal Cerveny, que l’on croise habituellement sur les manches de coupe du monde et autres compétitions internationales). Voilà qui donne une idée de la quantité de boue à laquelle les pilotes ont dû faire face ce week-end !
Femmes : coup double pour le Cannondale Factory Racing
Carton plein chez les femmes pour le Cannondale Factory Racing ! Les deux nouvelles recrues féminines de l’équipe, Jolanda Neff et Ana Santos, se sont illustrées. La Suissesse a pris le contrôle de la course et s’est envolée seule en tête, et ce dès le premier tour de course.
Une véritable démonstration physique et technique… digne d’une championne olympique !
Derrière, sa collègue Ana Santos est parvenue à résister à la Française Flavie Guille qui décroche une magnifique troisième position. Le reste du podium est complété par Kira Böhm et Isla Short.
On notera également la jolie 11e place de Noémie Garnier et la 13e place de Léna Gérault.
Hommes : Lars Forster, au bout du compte
Dès le premier tour, Simon Andreassen emmène un groupe d’une dizaine de pilotes qui se détache du peloton. On peut notamment apercevoir Charlie Aldridge, Lars Forster, Victor Koretzky, Cole Punchard…
La surprise va venir de Lars Forster, qui s’est rapidement ménagé un petit écart en tête de la course. Il s’impose avec un peu plus de six secondes d’avance.
Derrière le pilote suisse, c’est Simon Andreassen, Charlie Aldridge et le Français Victor Koretzky qui bataillent pour la médaille d’argent.
C’est finalement le Britannique qui sortira son épingle du jeu, devant Victor Koretzky et Simon Andreassen.
« C’était très boueux, c’était dingue. J’ai bataillé pour être devant dès le départ, je savais que dans une course boueuse, il fallait être à l’avant pour ne pas être bloqué par le traffic et rouler un maximum, ne pas trop devoir courir à côté du vélo. Au final, c’était obligatoire de poser le pied à certains endroits, ce qui n’est pas ma chose favorite (rires). Je suis resté à l’avant tout du long et je me suis battu pour la victoire. Je suis content de cette course, je n’étais pas capable de rouler la semaine dernière après mon crash à la Nucia, donc je suis content d’être de retour sur le podium » confie Simon Andreassen.
Le podium est complété par Cole Punchard. Décidément, le Cannondale Factory Racing a frappé fort sur cette manche de Banyoles !
Côté pilotes francophones, Thomas Griot réalise une excellente fin de course pour finir 8e et Luca Martin montre qu’il s’adapte bien au peloton Elite en prenant la 9e place. Jens Schuermans est 11e, Adrien Boichis 15e, Pierre de Froidmont 16e et Yannis Musy 18e.
« Aujourd’hui était une course folle à Banyoles, avec ces conditions. Au final, c’était presque possible de tout rouler sur le vélo. C’était aussi une très courte course, de tout juste une heure. Je dirais que j’ai eu une course constante. Une course un peu frustrante aussi, car je sentais que je pouvais donner plus, mais ce n’était pas possible avec le vélo qui glissait dans tous les sens, l’objectif était juste de rester sur le vélo. J’ai eu un bon feeling tout du long et c’était un bon entrainement pour la suite » explique le Belge Pierre de Froidmont.
Crédit Photo : Shimano Super Cup Massi