VTTAE : mais si mais si, il y aura bien des champions de France 2018!
Par Elodie Lantelme -
Il n’est jamais agréable d’avouer ses torts, mais entre vérité et erreur, il pourrait exister une catégorie: le « pas-tout-à-fait-raison ». Un peu comme le « ni tout noir » « ni tout blanc » qui fait le sel et la finesse de la vie. Faisons donc une mise au point sur notre actualité indiquant la réponse officielle du gouvernement français quant à l’impossible attribution d’un titre de champion de France en VTTAE 2018. Laquelle est, depuis peu, une ex-impossibilité. Voici donc de quoi remettre les pendules à l’heure et corriger nos premiers dires. Reprenons la chronologie: oui, il y a bien eu cette réponse du gouvernement précisant qu’aucune fédération ne pourrait remettre un titre de champion national VTTAE français en 2018 (le verre à moitié plein, l’information est juste – on n’aime jamais avoir tort). Mais, il y a un « mais ». Car suite à cette parution au Journal officiel qui chamboulait quelque peu les plans sportifs à venir, la Fédération a de nouveau interpellé le Ministère pour exposer sa position et lui demander la possibilité d’organiser un championnat de France officiel de VTT à assistance électrique dès 2018.
Avec humour, Éric Jacoté (portrait) précise toutefois que oui, il a été « fâché » par notre publication, car, ainsi qu’il le dit : « La Fédération s’est beaucoup investie sur ce dossier, mais nous avons avancé tranquillement, sereinement, sans forcément en faire publiquement état. »
Le Ministère serait ainsi allé un peu vite en besogne en répondant par la négative à cette éventualité d’un championnat de France VTTAE 2018. « Nous savions que nous étions légitimes pour l’organisation d’un championnat officiel, poursuit Éric Jacoté. Car au regard de la loi, nous avons déjà délégation pour tout ce qui relève du cycle. Or, les VTTAE, qui n’excèdent pas 250 W et disposent d’une assistance jusqu’à 25 km/h, sont bien considérés par la loi comme des vélos. Toutefois, nous ne souhaitions pas nous mettre à dos le Ministère. Nous étions en relation constante avec lui, nous avons monté des dossiers. »
« Il n’y a ni vainqueur ni vaincu, simplement des précisions apportées par le gouvernement et qui nous confortent dans nos choix, à savoir que nous sommes légitimes pour organiser des épreuves de VAE »
Et pris un pari : celui que le Ministère les suivrait dans l’organisation de ce fameux championnat de France. « Le Ministère voulait la confirmation de notre part que nous étions intéressés par le VAE et il souhaitait aussi que l’Union cycliste internationale nous suive. C’était le cas, donc nous n’avions pas trop d’inquiétude. » Mais la confirmation officielle est arrivée voilà une quinzaine de jours : « Nous avons reçu un courrier officiel des services du Ministère. Dedans, il est notifié noir sur blanc que la FFC a le droit d’organiser des compétitions de VAE – qu’il s’agisse de Trophées de France, championnats de France ou coupes de France. »
Le débat serait donc enfin clos entre Fédération française de moto et Fédération française de cyclisme sur ce sujet électrique ? « Oui, répond Éric Jacoté. Il n’y a ni vainqueur ni vaincu, simplement des précisions apportées par le gouvernement et qui nous confortent dans nos choix, à savoir que nous sommes légitimes pour organiser des épreuves de VAE ; et que la FFM, si elle le souhaite, pourra s’occuper de ce qui a trait aux cyclomoteurs [parmi lesquels on trouve donc les speedbikes, assistés jusqu’à 45 km/h et dotés d’une carte grise]. »
On se consolera de notre couac chronologique en pensant que cette percussion de calendrier aura permis de rendre publique l’action de la FFC. Elle aura aussi clarifié totalement les interrogations qui subsistaient quant à l’avenir sportif du VTTAE.
Il nous reste à vous adresser, ainsi qu’à la FFC et à ceux que la nouvelle avait pu alarmer, nos excuses pour la publication d’une information qui n’avait plus cours. De bonne grâce, les voici.