Vojo Magazine, Volume 3 | Les coulisses : Elodie
Par Paul Humbert -
« Vojo Magazine, Volume 3 » est sorti d’imprimerie, et on se glisse dans les coulisses de la rédaction avec Elodie. Passeport à la main, prête à embarquer pour un voyage au coeur de ce Volume 3, elle se prête au jeu de l’interview pour nous dévoiler ses coups de coeur et découvertes dans cette troisième édition :
J’aime bien les lieux de roulage un peu underground, inattendus et marqués par l’histoire. Et l’idée que des dingues de VTT roulent en DH dans une région réputée plate me plaisait vraiment par son côté « esprit de contradiction »
Qu’est-ce que tu as vraiment découvert sur place ?
D’abord un accueil vraiment chaleureux. Pour m’emmener sur les terrils qu’il contribue largement à shaper, Roman (Robert) avait posé deux jours de congé. Ensuite, j’ai vraiment plongé dans l’atmosphère historique des lieux. Ce ne sont pas de simples buttes de résidus de minerai, il y a derrière toute l’histoire économique du bassin minier, mais aussi et surtout l’histoire de familles, d’hommes et de femmes qui ont travaillé sous terre pendant près de deux cents ans, et celle d’une région qui a, un temps, bâti toute sa vie autour de ça. Une chose m’a vraiment frappée, c’est la beauté nature de ces lieux pourtant nés de l’action industrielle de l’homme. Les bouleaux poussent d’un blanc immaculé sur le noir des terrils, l’herbe est d’un vert éclatant, on trouve des arbres fruitiers issus des trognons de pomme des mineurs… Le contraste avec l’histoire minière est saisissant… Et j’aime bien les contradictions apparentes, inattendues, comme la météo que j’ai trouvée sur place: il a fait un temps magnifique !
Dans ce Volume 3 plus généralement, quelles sont les personnes qui t’ont le plus touchée ?
Si je dis que Carrie, de Kingdom Trail, un incroyable trail-center dans le Vermont, parce qu’elle incarne la résurrection grâce au VTT d’un lieu économiquement sinistré, vous allez penser que je ne tiens qu’à des réalités douloureuses, non ? Mais en fait, c’est l’inverse, ce qui me touche chez elle, c’est sa force de vie et l’incroyable puissance du mountain-bike. Comme je l’avais découvert dans le Volume 1 avec l’ONG World Bicycle Relief, le VTT est un levier économique ultra puissant, qui sauve des régions, des familles. En plus, l’histoire personnelle de Carrie va dans ce sens, elle qui s’est sortie de sa dépression post-partum en se mettant à rouler avec d’autres filles. C’est ce que je trouve magique : tu vas rouler, et tu reviens l’esprit et le cœur plus légers, tu t’es comme nettoyée de ce qui te pesait. Ça peut paraître cliché, mais le vélo, ça rend vraiment la vie plus belle et plus joyeuse, je trouve. Dans un tout autre genre, je dois dire que j’ai été impressionnée par le franc-parler, la disponibilité et l’ouverture d’Alexandre Carrié, qui est quand même directeur commercial de Lapierre et bientôt du groupe Accell pour l’Europe du Sud, mais que nous, journalistes et clients, ne voyons jamais – c’est vraiment un homme de l’ombre… mais brillant (je vous ai dit que j’aimais bien les contrastes, hein ?), si l’on en croit le succès grandissant de l’opération depuis qu’il la pilote. Il m’a laissée totalement libre pour mon sujet sur les LP Days. Dans un univers où tout est souvent policé, calibré – le langage marketing –, entendre un dirigeant évoquer sans fard les difficultés et ses éventuelles imperfections stratégiques, ça m’a bien emballée. Je trouve que savoir voir ses faiblesses, ça n’est pas loin d’être la plus grande force!
Qui sont celles/ceux présent dans ce Volume 3 que tu n’as pas encore eu la chance de rencontrer mais que tu aimerais ?
Je commencerais bien par le navigateur Thomas Coville, qui fait l’objet d’une histoire courte dans le Volume 3. J’ai aimé son approche croisée de la navigation et du VTT, je trouve ça inspirant. Il y a aussi Svetlana Kouznetsova, la jeune femme russe qui conduit le van 4×4 surnommé « buhanka » (« miche de pain ») dans l’article de Brice Minnigh illustré par Dan Milner sur leur première mondiale à VTT autour de l’Elbrouz. Ça a l’air d’être un personnage, qui n’a pas les deux pieds dans la même valenki !
Sur la thématique du voyage, dans quel endroit aimerais-tu poser tes roues ?
Ça ne va peut-être pas sonner super exotique, mais je n’ai pas encore posé mes roues sur les lignes du Mont Poupet Bike Park, qu’on croise dans le sujet « Ode au trail building », et j’espère bien remédier à ça en 2020 ! Elles ont l’air magnifiques, mais surtout, j’aime beaucoup l’esprit qui ressort de leurs posts sur les réseaux sociaux. Ils ont l’air de se faire super plaisir, et d’avoir envie de le partager, sans se prendre pour des autres… et ça, ça me donne vraiment envie d’aller les rencontrer et rouler chez eux. Mais si on parle de destinations plus lointaines et pas forcément issues du Volume 3, je dirais que j’aimerais bien aller poser mes roues en Slovénie, c’est un pays qui m’attire, ou à Ainsa, en Espagne, ou aux Sept-Laux… ou au Semnoz, tiens, c’est à 30 km de chez moi, et il me reste plein de traces à découvrir. Je m’y perds toujours!
Un mot pour celles ou ceux qui hésitent à acheter ce V3 ?
Je ne suis pas une bête en marketing/communication. Mais la seule chose que je peux dire et dont je suis persuadée, c’est: « On ne fait bien les choses qu’en les faisant avec du coeur ». Et là, j’ai envie de dire que, que ce soit au niveau du design, des photos ou des articles, on a mis un sacré paquet de coeur… à l’ouvrage. Et ça, ça doit bien se sentir, au fil des pages. Histoire de constituer une jolie raison pour plonger dans ce troisième voyage de papier.
Pour en savoir plus sur ce « Vojo Magazine, Volume 3 », direction la boutique : shop.vojomag.com/products/vojo-magazine-volume-3
Pour fêter son arrivée, rendez-vous le 17 janvier à l’Ambassade Probikeshop de Lyon : www.vojomag.com/news/vojo-vous-invite-a-lambassade-probikeshop