Vlad Dascalu suspendu 17 mois par le tribunal antidopage

Le Roumain Vlad Dascalu, 26 ans, est un animateur régulier de la coupe du monde XC. Champion du monde Espoir en 2019, il a aussi été champion d’Europe Elite en 2023. Septième des Jeux Olympiques de Tokyo, il était assuré de sa sélection pour Paris. Mais tout s’effondre, puisque le tribunal antidopage de l’UCI vient de lui infliger une suspension de 17 mois pour violation des règles antidopage.

La raison ? Vlad Dascalu a manqué à trois reprises à ses obligations en matière de localisation sur une période de 12 mois. Il n’a donc pas été contrôlé positif à quelque substance que ce soit et ses performances récentes ne laissent rien apparaître de suspect, mais les coureurs professionnels sont obligés de déclarer où ils se trouvent afin de pouvoir être contrôlés en permanence, y compris hors compétition, dans le cadre du suivi longitudinal.

Même s’il n’existe aucune preuve de prise de produits dopants, le manquement aux obligations de localisation est une infraction grave aux règles antidopage qui, selon les textes « laisse sérieusement soupçonner que le coureur tentait de se rendre indisponible pour descontrôles« . Cette infraction peut être sanctionnée par une suspension allant jusqu’à deux ans, avec réduction possible selon les circonstances, ce qui est le cas ici (17 mois).

Simple distraction ? Réelle volonté de se soustraire aux contrôles ? Le coureur du team Trek Factory Racing – Pirelli n’a fait aucun commentaire à ce stade et il dispose d’un délai d’un mois pour faire appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS). Il est en tout cas difficile de comprendre comment un coureur professionnel, membre d’une des plus grosses équipes du plateau, peut manquer à ses obligations en matière de localisation.

Voici le communiqué complet de l’UCI :

« L’Union Cycliste Internationale (UCI) informe que le Tribunal Antidopage de l’UCI a rendu une décision à l’encontre du coureur roumain Vlad Dascalu.

Le Tribunal a reconnu ce dernier coupable d’une violation des règles antidopage (manquements aux obligations en matière de localisation de la part d’un coureur) en raison de la commission de trois manquements dans une période de 12 mois et lui a imposé une période de suspension de 17 mois.

Conformément au Code mondial antidopage et au Règlement Antidopage de l’UCI, la période de suspension débute au jour de la notification de la décision, c’est-à-dire le 21 mai 2024, et restera en vigueur jusqu’au 20 octobre 2025.

En outre, conformément au Règlement de procédure du Tribunal, la décision sera publiée sur le site internet de l’UCI. La décision peut faire l’objet d’un appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) dans le délai d’un mois. »

Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant si des explications sont fournies par le coureur lui-même ou son équipe.