UCI + EWS : bientôt des maillots arc-en-ciel en enduro !
Par Olivier Béart -
Les Enduro World Series et l’UCI viennent d’officialiser leur rapprochement en annonçant ce jour deux nouvelles importantes : des maillots arc-en-ciel de champions du Monde seront décernés à l’issue du Trophée des Nations 2019, et les contrôles anti-dopage seront mis à niveau avec les autres disciplines du cyclisme, aussi pour les EWS. Voici ce qu’il faut retenir de cette annonce qu’on peut qualifier d’historique.
Ainsi, un communiqué a été publié ce soir sur le site des EWS pour annoncer que, dès 2019, des maillots arc-en-ciel seront remis à l’occasion de l’Enduro des Nations ; un nouveau concept d’épreuve qui fera ses débuts au calendrier l’année prochaine à Finale Ligure. Que les choses soient claires : pour 2018, rien ne change et il n’y aura pas de maillot individuel de champion du Monde qui sera décerné en enduro à l’occasion d’une course d’un jour, comme c’est le cas en XC ou en DH par exemple. Fred Glo précise à ce sujet : « Il n’y aura jamais de maillot arc en ciel pour un titre individuel, ni en 2020 ni plus tard, c’est la base de notre accord avec l’UCI. Le meilleur pilote d’enduro du monde est et sera toujours sacré sur une saison de 8 ou 9 manches, comme c’est le cas depuis 6 ans. »
« Tous les ingrédients qui ont constitué des jalons des EWS jusqu’à présent restent inchangés avec ce nouvel accord, et le championnat EWS tel que nous le connaissons actuellement continuera à être un des plus disputés et des plus prestigieux titres individuels dans le monde du VTT », explique en substance le communiqué. Dans lequel on lit aussi que les fameux « rainbow jerseys » seront décernés à partir de 2019 à la meilleure équipe nationale à l’occasion du Trophée des Nations annuel, « pour promouvoir le travail d’équipe, la stratégie et l’esprit sportif ».
Voilà qui devrait fameusement faire les affaires des Français, eux qui ont l’habitude de squatter plus de la moitié des places dans le top 20 et qui n’auront sans doute pas trop de mal à constituer une belle « Dream Team » pour l’occasion.
Au-delà de cette première annonce, le communiqué en contient une deuxième, au moins aussi importante si pas plus :
« Comme l’enduro continue son expansion, il est temps maintenant d’y ajouter une couche de gouvernance neutre. J’ai toujours cru que chaque sport a besoin de contrôles, d’arbitrages et de transparence. »
– Chris Ball, Managing Director EWS
Derrière cette phrase du parton des Enduro World Series, on voit poindre une évolution très attendue par une bonne part des coureurs eux-mêmes : l’arrivée de contrôles anti-dopage systématiques sur les épreuves mondiales d’enduro ! Et avec effet immédiat : « Je suis fier d’annoncer qu’à partir d’aujourd’hui, les EWS et l’UCI vont mettre en place une nouvelle façon de travailler ensemble pour le meilleur du sport. Cela va permettre aux EWS de représenter et guider la direction de l’enduro au sein de l’UCI, et d’amener les meilleures pratiques de la Cyncling Anti-Doping Foundation dans notre discipline », ajoute Chris Ball.
De son côté, David Lappartient a déclaré : « Je suis impatient de voir le VTT Enduro rejoindre les disciplines reconnues par l’UCI grâce à l’’arrivée des Enduro World Series au calendrier international UCI Mountain Bike. Créée en 2012, cette série très populaire compte pas moins de huit manches d’un grand intérêt sportif et impeccablement organisées. Grâce à ce partenariat, elle bénéficiera désormais d’une portée internationale plus large et d’une capacité de développement sans précédent grâce à nos 190 Fédérations nationales. De plus, je suis convaincu que la relance du Trophée des Nations attirera un nombre croissant d’athlètes, motivés par l’idée de recevoir l’iconique maillot arc-en-ciel de l’UCI aux côtés de leurs coéquipiers nationaux. »
D’aucuns craignaient qu’un rapprochement entre les EWS et l’UCI ne dénature l’esprit enduro, mais ce type d’avancée est de nature à donner confiance car, loin de sembler vouloir mettre la main sur la discipline, l’UCI et son président actuel semblent plutôt vouloir l’épauler dans son développement et sur des points (comme la lutte anti-dopage) où elle pêchait encore. « Wait and see, » comme on dit, mais les premiers signes sont encourageants !