Et un pilote épicurien, capable de s’extasier d’une horrible descente caillouteuse qu’il prenait comme un défi tout en étant conscient de ses limites. Joueur et adroit, le bougre !
L’âge n’y fait rien (je devine déjà les commentaires, genre « septuagénaire faisant du VTT de descente »…). Je souhaite à tout le monde d’atteindre les 70 bougies avec une telle fougue.
Comme la plupart des « vieux » de son groupe, Roland (c’est son prénom) était un gars encore et éternellement jeune. D’abord dans sa tête, qui commande le corps.
Le corps est fait pour bouger, et le Roland était un véritable agité. Dans un groupe qui cède de plus en plus aux appels de l’assistance électrique (sic), lui restait fidèle à son joli Scott « normal ». Encore cette année, il n’était pas le dernier à enquiller les étapes d’une GTMC made by le CAF de Chalon, c’est-à-dire pour des potes, entre potes épicuriens.
À travers lui, je veux également rendre hommage à tous ses potes, qui sont des exemples de longévité, de positivité, d’énergie, etc. Des valeurs qui deviennent de plus en plus rares.
J’ai moi-même 65 ans, je roule à VTT depuis plus de 25 ans et, avant cela, j’ai notamment couru à moto (10 ans de compète vitesse).
Je roule en privilégiant le plaisir, la plupart du temps en mode « enduro », parfois en Bike Park et, bien sûr, sans « assistance » ! Lorsque tu en ch… à la montée, la descente n’en est que plus belle !
Certes, le corps devient moins souple et il vaut mieux éviter d’embrasser la planète ( !), mais on compense par l’instinct et l’expérience. L’important, c’est de durer et de continuer à se bouger. En n’oubliant pas que nos activités de prédilection ne seront jamais totalement aseptisées.
R.I.P, ami Roland ! »