Nouveauté | Trek Slash+ : un Slash supplément électricité
Par Léo Kervran -
Le Trek Slash vous fait de l’oeil mais ses performances au pédalage vous inquiètent ? Envie de rejoindre un petit peu plus vite le sommet de vos sentiers préférés sans rien sacrifier en performance à la descente ? Voici le Trek Slash+ ! Sur le papier, rien d’autre qu’un Slash auquel la marque américaine a accolé une assistance la plus légère et discrète possible. Voici ce qu’il faut savoir :
Format de roue mulet, 170 mm de débattement, suspension à pivot haut, ratio de suspension et angle de direction réglable… Le Slash+ fait plus qu’adapter le concept du Slash comme c’est parfois le cas avec des versions « électrifiées » de vélos classiques : il reprend toute la plateforme, toutes les caractéristiques qui font que le Slash est le Slash.
Toutefois, le petit « + » dans son nom indique qu’il y a bien un moteur sur ce vélo. A ce sujet, Trek nous précise d’ailleurs que ce « + » sera le code indiquant qu’on parle d’un e-bike dans le catalogue Trek à partir de maintenant. Des noms comme « E-Caliber » ou « Fuel EXe » resteront encore en place mais quand les vélos seront renouvelés, ils devraient alors devenir « SuperCaliber+ » et « Fuel EX+ ». Un peu de cohérence, ça ne fait pas de mal !
Ce Slash+ est donc équipé d’un moteur, le TQ HPR-50 en l’occurence. Le choix du petit moteur TQ peut interpeller car c’est un système d’assistance très sportif et plus adapté à nos yeux aux gravel et 120 mm (lire Test | Scott Solace Gravel eRide, Test nouveauté | BMC Fourstroke AMP LT) qu’aux gros enduros (voir Test | Trek Fuel EXe 9.9 XX1 AXS ou Test nouveauté | Mondraker Neat), mais Trek l’a choisi car d’après ses tests, c’est le moteur le plus rapide en descente.
On imagine que la marque fait ici référence au poids et à la répartition des masses du système, mais cela illustre bien l’approche prise avec ce Slash+ : un pur VTT d’enduro avec une petite aide en plus, plutôt qu’un e-bike capable d’aller concurrencer les meilleurs VTT d’enduro.
Si on connaît déjà bien le moteur, la batterie est toute nouvelle en revanche : développée par TQ, elle offre une capacité de 580 Wh, contre 360 Wh pour l’ancienne (qui reste compatible avec le vélo, moyennant l’installation d’un embout spécifique). Une bonne chose vu les tendances « glouton » du Slash, entre le gros pneu arrière d’enduro et les galets supplémentaires imposés par la suspension à pivot haut, sources de frottements donc de perte de rendement. Et si cela devait ne pas suffire, le vélo est aussi compatible avec la rallonge de 160 Wh à glisser dans un porte-bidon.
Par ailleurs, Trek nous fait remarquer qu’il y a aussi du travail sur le moteur en lui-même. Du fait de la suspension à point de pivot haut et du galet de renvoi, le HPR-50 ne captait pas correctement le pédalage et les données qui y sont associées (couple notamment) dans sa configuration d’origine. Les équipes de la marque américaine et de TQ ont donc travaillé ensemble pour résoudre le problème, ce qui a abouti à une orientation du moteur un peu différente des autres vélos.
Côté suspension, la cinématique est identique à celle du Slash, Trek n’a pas jugé utile de modifier quoi que ce soit et juge simplement que « le moteur rend les montées plus fun ». Monté avec un amortisseur à air d’origine, le Slash+ accepte sans problème ceux à ressort hélicoïdal mais la marque recommande alors de passer le flipchip sur lequel l’amortisseur est monté dans la configuration « plus progressive » (vers l’arrière).
La géométrie est très proche du Slash sans y être parfaitement identique (angle de direction à 63,5° ± 1°, angle de tube de selle autour de 77°, reach de 449 mm et bases de 434 mm en taille M) mais il n’y a pas de taille ML pour ce Slash+. Le « trou » qui en résulte est comblé par un réglage de reach, dont la marque ne nous a pas communiqué la plage d’ajustement.
On note également que la taille S est en 27,5″ devant comme derrière, plutôt qu’en mulet comme les autres tailles. Trek précise que cette taille a fait l’objet d’une réflexion toute particulière afin d’offrir aux personnes de petite taille les mêmes avantages que sur les cadres plus grands : malgré l’encombrement de l’amortisseur, le Slash+ en taille S reste compatible avec une grande tige de selle télescopique (jusqu’à 200 mm de débattement), le Range Extender ou un bidon et les inserts sous le tube supérieur (pour fixer un multi-outils, une chambre à air…) sont toujours utilisables.
Enfin, Trek indique avoir revu les galets autour du pédalier : celui du haut reste identique au galet du Slash, en 19 dents pour limiter l’angle des maillons de la chaîne, mais celui du bas est entièrement revu afin de mieux retenir la chaîne (dents plus marquées et protections qui enferment désormais la chaîne), un souci connu du Slash classique. Ce galet est également réglable en hauteur, pour s’adapter facilement à différentes tailles de plateau.
Deux modèles sont prévus au catalogue, tous deux avec un cadre en carbone. Equipé de suspensions Fox Rythm 38 et Float X Performance, de freins Shimano Dore 4 pistons et d’une transmission Shimano SLX / Deore XT, le Slash+ 9.7 est affiché à 20,38 kg et 8059 € en France ou 7999 € dans le Benelux.
Avec des suspensions RockShox Zeb Ultimate et Vivid Ultimate, des freins Sram Maven Silver et une transmission Sram X0 AXS, le Slash+ 9.9 pointe à 20,88 kg et 12 059 € en France ou 11 999 € dans le Benelux.
Plus d’informations : trekbikes.com