Nouveauté | Propain Sresh : un petit frère polyvalent

« Un e-bike léger à débattement « réduit » avec des sensations de pilotage vivantes et ludiques tout en délivrant la puissance d’un gros vélo », voilà comment Propain présente ce Sresh. Sur le papier, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec le dernier Cannondale Moterra SL qui se positionne de la même façon (lire Test nouveauté | Cannondale Moterra SL : le meilleur des deux mondes ?). Signe que la course au « toujours plus » touche à sa fin et qu’on revient doucement vers des machines au pilotage plus accessible ?

Dans les faits, le Sresh est un e-bike comme on l’entend habituellement : un « gros » moteur, le Shimano EP801 (ou EP600, légèrement moins puissant et 300 g plus lourd, sur le modèle le plus accessible) et une « grosse » batterie Darfon de 626 Wh, amovible par la face inférieur du tube diagonal.

C’est par le reste de la plateforme que Propain se permet de parler d’e-bike léger : face à l’Ekano 2, un « monstre » de 170/180 mm de débattement disponible en aluminium ou en carbone, le Sresh avec son cadre uniquement en carbone et ses 150/160 mm de débattement fait effectivement figure de machine plus légère et polyvalente.

Toutefois, le Sresh reste un Propain et on est loin du vélo de randonnée. Sans changer de débattement, la machine peut prendre deux visages bien différents : plutôt all-mountain avec un amortisseur à air et une « petite » fourche (RockShox Lyrik / Fox 36) ou plutôt enduro avec un ressort hélicoïdal et une grosse fourche (RockShox Zeb / Fox 38). Comme souvent chez la marque allemande, on a aussi le choix entre les deux formats de roues, 29″ ou mulet (roue de 29″ à l’avant et 27,5″ à l’arrière), ici appelé « Mix ».

La suspension développe donc 150 mm de débattement avec l’architecture à point de pivot virtuel habituelle de la marque, la Pro10. Elle se distingue entre autres par un anti-squat (très) élevé sur le premier tiers du débattement, pour la simple et bonne raison que l’un des deux co-fondateurs n’aime pas avoir à utiliser le levier de blocage d’un amortisseur. A l’avant, le Sresh est conçu pour accueillir une fourche en 160 mm.

La géométrie est cohérente avec les ambitions du vélo : l’angle de direction de 65°, les bases de 450 mm en 29″ (ou 447 mm en 27,5″) et le reach de 450 mm en taille M devraient offrir un vélo relativement vif et facile à manier. On note également un angle de tube de selle de 78,5° afin d’être bien installé en montée.

Côté standards et construction du cadre, on relève un support d’étrier de frein Postmount 200 mm, une patte de dérailleur UDH, des inserts sous le tube supérieur pour un support d’outils et des protections généreuses, aussi bien sur le cadre qu’autour des roulements où tous les joints sont doublés.

Seule petite fausse note à nos yeux pour une marque qui se veut proche des pratiquants, les passages internes à travers le jeu de direction… Mais Robert Krauss, l’un des deux co-fondateurs, nous avait avoué l’année dernière lors du lancement du Tyee (lire Test nouveauté | Propain Tyee 2023 : l’enduro aux 100 visages), que l’aspect esthétique et le silence apporté par cette solution (plus de gaines qui s’entrechoquent devant le poste de pilotage) avaient fini par le convaincre. Pour s’en « excuser », Propain a conçu avec SixPack un jeu de direction avec des roulements en acier inoxydable afin de maximiser leur durée de vie et espacer au maximum les intervalles d’entretien.

Le Sresh se décline en 3 coloris, Raw Gloss (carbone brillant), Polar Blue Gloss (bleu clair brillant) et Heavy Metal Gloss (argent brillant). Les prix commencent à 5999 € pour le montage le plus accessible et au-dessus, ce sera surtout à vous de choisir : l’un des atouts de Propain est son excellent configurateur, qui permet de construire le vélo idéal selon ses préférences, ses besoins et son budget.

Plus d’informations : propain-bikes.com