Nouveauté | Orbea Wild : nouveau Bosch, plus de débattement et une version ST

Par Léo Kervran -

  • Tech

Nouveauté | Orbea Wild : nouveau Bosch, plus de débattement et une version ST

C’est l’heure de la mise à jour pour l’Orbea Wild ! La marque basque profite de l’arrivée de la nouvelle génération de l’assistance Bosch Performance CX pour revoir quelques aspects de son gros e-bike d’enduro… et lui ajouter une toute nouvelle déclinaison à plus petit débattement baptisée Wild ST ! Voici tout ce qu’il faut savoir :

La génération actuelle du Wild est encore récente : elle a été présentée fin 2022, il y a un peu moins de deux ans (lire Prise en main | Orbea Wild 2023 : les griffes sont sorties). Orbea étant toujours contente de son comportement et ses performances, elle n’a pas jugé utile de tout changer au moment d’intégrer le dernier Bosch Performance CX sur la plateforme.

Si le cadre évolue sur quelques détails, on retrouve les mêmes lignes et un oeil non exercé ne fera pas la différence. Le tube diagonal fermé avec batterie non amovible est toujours de la partie et bien que ce choix soit parfois critiqué par certaines personnes, Orbea se justifie en expliquant que c’est la solution la plus adaptée pour travailler sur la rigidité du vélo. Selon la marque, un e-bike doit en effet être 10 % plus rigide qu’un vélo classique au programme équivalent pour offrir les mêmes sensations sur le terrain, mais malgré cette contrainte, le cadre du Wild est tout de même 100 g plus léger (2,6 kg avec amortisseur) que celui du Rallon, l’enduro sans assistance d’Orbea. Sans ce tube diagonal fermé, cela ne serait pas possible.

Il y a un peu plus de changement côté suspension puisque le Wild affiche désormais 170 mm de débattement à l’avant comme à l’arrière, contre 160 mm auparavant (même s’il était déjà possible d’avoir une fourche en 170 mm). Sur la suspension arrière, cela permet d’avoir un comportement un peu plus progressif, principalement grâce à une augmentation de la sensibilité en début de course : le ratio de départ passe de 2,95 à 3,1. Les autres caractéristiques de la suspension (anti-squat, anti-rise) n’évoluent pas de façon sensible.

Ce changement de débattement a quelques conséquences sur la géométrie, puisque cela relève le poste de pilotage. L’angle de direction perd ainsi 0,5° pour se fixer à 63,5°, le boîtier de pédalier remonte de 3 mm (-22 mm) et le stack augmente de 4 mm sur chaque taille.

Enfin, la marque a décidé de rendre le Wild officiellement compatible avec un montage mulet (29″ devant et 27,5″ derrière) en dessinant une biellette spécifique qui permet de conserver la géométrie du montage d’origine en 29″. Les « grandes roues » restent aux yeux d’Orbea la meilleure configuration pour un e-bike, grâce à leur meilleure adhérence en montée notamment, mais elle admet que le mulet peut avoir du sens pour celles et ceux qui cherchent un maximum d’agilité en descente. Attention, cette « conversion » est déconseillée sur les précédentes générations de Wild, la faute à un problème de place au niveau des bases et du précédent moteur Bosch Performance CX.

Côté assistance, le Wild reçoit donc la dernière génération du moteur allemand, 100 g plus léger que son prédécesseur et avec de nouvelles fonctionnalités qu’on vous détaillait dans notre article dédié : Test nouveauté | Moteur Bosch Performance CX 2025 : gros dur au coeur tendre. En revanche, il ne profite pas de la nouvelle batterie PowerTube 800 : trop épaisse, elle ne passait pas dans le tube diagonal. Le Wild conserve donc de série la PowerTube 750 Wh qui l’alimente depuis ses débuts, mais Orbea donne toutefois en option la possibilité de passer sur la nouvelle PowerTube 600, en y ajoutant éventuellement le Range extender de 250 Wh, pour gagner du poids (1,4 kg de moins que la 750 Wh).

Le support pour Range extender se fixe sur les inserts de porte-bidon et pour simplifier les choses, Bosch propose aussi un porte-bidon qui s’installe directement sur ce support. Il n’y a donc pas besoin de tout démonter lorsqu’on veut passer de l’un à l’autre.

On note aussi que la découpe dans le tube supérieur a été modifiée et qu’une plaque entoure désormais le System Controller de Bosch. Questionnée à ce sujet, Orbea nous a répondu que c’était pour « anticiper de futurs développement de Bosch » mais nous n’avons pas pu en savoir plus.

La gamme se compose de six modèles, les deux premiers en aluminium (H20 et H10) avec un cadre environ 1,5 kg plus lourd que les quatre suivants en carbone (M20, M10, M-Team et M-LTD). Les prix s’étendent de 6499 € à 11 999 €.

Wild ST

L’autre grosse nouveauté, c’est l’arrivée d’un Wild ST en 150 mm de débattement ! Proposée en aluminium uniquement, cette version reprend le cadre du « gros » Wild et la même partie électronique/ assistance (Bosch Performance CX, options de batterie…) mais se veut un peu plus accessible à tous points de vue.

Le débattement réduit fait ainsi passer l’angle de direction à 64,5° et l’angle de tube de selle à 78,4° tandis que le boîtier de pédalier descend à -28 mm. La position du pilote est également différente, avec un reach 5 mm plus long (460 mm en taille M) et un stack 7 mm plus bas (628 mm en taille M) sur chaque taille.

Deux modèles sont prévus au catalogue : le Wild ST H30 à 5299 € (suspensions RockShox Psylo RC & Fox Float Performance, freins Shimano MT420 et transmission Shimano Deore M6100) et le Wild ST H20 à 5999 € (suspensions Fox 36 AWL & Float Performance, freins Shimano Deore M6120 et transmission Shimano Deore / SLX).

Prise en main du nouvel Orbea Wild

Quand on grimpe sur cette nouvelle itération de l’Orbea Wild, on retrouve un vélo que nous avions beaucoup aimé lors de son lancement (Prise en main | Orbea Wild 2023 : les griffes sont sorties). Les sensations reviennent vite au guidon de cette machine qui s’est «endurisée » en 2023. Si il n’est pas difficile d’accès, il faut toutefois savoir l’engager dans les courbes et charger un peu l’avant du vélo.

L’Orbea Wild est plutôt rigide et très précis. Le montage haut de gamme dont nous disposons offre un excellent grip et le vélo est très équilibré. Les suspensions, haut de gamme elles aussi, offrent une bonne filtration des petits chocs et une bonne plateforme au milieu du débattement pour aller bouger la machine.

On est monté à son bord juste après avoir essayé le nouveau Santa Cruz Vala et le positionnement des vélos est assez similaire, d’autant plus qu’on retrouve dans les deux cas le moteur Bosch Performance CX de dernière génération. Néanmoins, l’Orbea semble un ton au-dessus en montée avec sa roue de 29″ à l’arrière dans ce montage.

Quoi qu’il en soit, le comportement plus souple et plus fin du moteur permet de gagner en contrôle et en grip dans les montées par rapport à la version équipée de l’ancien moteur. On aime aussi le choix de la batterie de 600 Wh, plus légère que la 750 Wh et suffisante pour la majorité des sorties, à laquelle on peut adjoindre un Range Extender.

Notre test du vélo va se poursuivre, et nous explorerons le montage « mulet » (29″ devant, 27,5″). Rendez-vous dans quelques semaines !

Plus d’informations : orbea.com

ParLéo Kervran