Nouveauté | Orbea Urrun : petit moteur mais grands horizons

Par Léo Kervran -

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Nouveauté | Orbea Urrun : petit moteur mais grands horizons

Urrun, ça signifie « loin » en basque et à travers ce nom, Orbea veut transmettre toute la philosophie de ce nouveau modèle : un vélo fait pour découvrir et explorer, mais aussi pour commencer son voyage dans le monde du VTT. Semi-rigide pour la simplicité, légèrement assisté pour l’agrément et bien équipé pour le confort, il ne vise pas les pratiquants expérimentés mais reprend toutes les technologies de leurs vélos. Présentation :

On notera tout de même que s’il est très joli, le passage interne de la câblerie par le jeu de direction complique les choses pour certaines opérations d’entretien du vélo.

Pour l’assistance, Orbea a choisi de partir sur son système EP8 RS, développé en partenariat avec Shimano et unique à la marque. Pour rappel, il s’agit d’un moteur Shimano EP8 tout à fait classique en apparence mais dont le logiciel de gestion a été revu pour offrir un comportement qui se rapproche le plus possible d’un pédalage naturel. On a donc un peu moins de couple et une assistance qui démarre avec une cadence de pédalage un peu plus élevée.

Sur le Rise tout-suspendu, c’est utilisé pour séduire les pratiquants les plus sportifs, mais sur l’Urrun, Orbea l’envisage sous un autre angle. La marque a réalisé que plus de 50 % des pratiquants de VTTAE, et notamment ceux visés par l’Urrun, n’utilisent rien d’autre que le mode Eco sur leur e-bike. Une assistance légère comme celle de l’EP8 RS semble donc indiquée pour ces personnes, puisqu’elles ne tirent jamais parti des capacités d’un « gros » moteur. Qui plus est, cela rend le vélo plus facile à prendre en main lorsqu’on est novice et cela prolonge l’autonomie ainsi que la durée de vie de la batterie.

En parlant de batterie, Orbea a choisi d’équiper l’Urrun avec son modèle 540 Wh comme sur le Rise aluminium, plutôt qu’avec la 360 Wh du Rise carbone. C’est un peu plus lourd mais plus rassurant et sécurisant. Notons qu’elle n’est pas amovible, il faut déposer le moteur pour y accéder. Pour la marque, cela permet de réduire le poids tout en augmentant la rigidité du vélo (utile avec le poids de l’assistance électrique). Par ailleurs, le système est compatible avec le Range Extender de 252 Wh qui se monte sur le tube diagonal à la place d’un des deux porte-bidons et permet de passer la capacité totale à 792 Wh pour les longues journées.

Toujours sur le même sujet, Orbea nous signale que la connectique du système RS a été légèrement revue depuis sa sortie. Sur l’Urrun, on profite ainsi d’un nouvel interrupteur miniaturisé, d’un nouveau port de charge et d’un nouveau chargeur adapté. Ce dernier, baptisé Smart Charger, alterne lui même entre une intensité de 2 A et une intensité de 4 A selon l’état de charge de la batterie (ou du Range Extender) pour prolonger sa durée de vie.

Si l’équipement (voir plus bas) et la finition sont dignes de modèles bien plus pointus, la géométrie est beaucoup moins téméraire. Avec des bases longues (445 mm), un reach très court (405 mm en taille M) et un angle de direction relativement ouvert pour un 120 mm (66°), l’Urrun se veut facile et sécurisant mais ne s’adresse pas en premier lieu aux pilotes qui s’aventurent dans les sentiers techniques.

On retrouve sur l’Urrun certaines fonctionnalités absentes de la plupart de nos VTT mais qui accentuent le côté « SUV » du vélo, ou sa polyvalence d’une certaine façon : il est compatible avec le montage d’une béquille ou d’un porte-bagage, mais aussi d’une remorque !

La gamme est composée de deux modèles, l’Urrun 10 (4 799 €) et l’Urrun 30 (3 799 €), d’ores et déjà disponibles. Le premier est équipé d’une fourche Fox 34 Performance, d’une transmission Shimano (manette et dérailleur Deore XT, cassette SLX, chaîne Deore), de freins Magura MT5 E-Stop, de roues Race Face AR 30 et de pneus Maxxis Rekon en 2.4″ et carcasse Exo+.

Plus accessible, le second est doté d’une fourche Marzocchi Bomber Z2, de freins Shimano Deore, d’une transmission Shimano Deore 10v et de roues Orbea OC1 29. La tige de selle télescopique ne vient pas de série sur ce modèle mais elle est proposée en option.

A priori, la machine ne semble pas au plus proche de nos préoccupations habituelles mais notre rédac’ chef Olivier a eu un coup de cœur en la découvrant. Un test pourrait bien arriver prochainement, réponse dans quelques semaines !

Plus d’informations : orbea.com

ParLéo Kervran