Nouveauté | Bontaz : bientôt des freins Made in France ?
Par Léo Kervran -
Plus qu’une simple tendance, l’arrivée récente de géants industriels – notamment issus de l’automobile – dans le monde du vélo pourrait bien marquer un tournant pour le milieu. Après Valeo ou Porsche, c’est au tour de l’équipementier français Bontaz de se lancer dans l’aventure par les freins… en attendant peut-être d’autres composants. Nous avons pu les découvrir sur le dernier Roc d’Azur, voici les premières informations :
Quel rapport avec le vélo ? On ne va pas vous faire un dessin, c’est peu dire que l’automobile n’a pas vraiment la cote à l’heure actuelle et les choses ne devraient certainement pas aller dans son sens avec le temps, encore moins pour celles à moteur thermique. Se diversifier, c’est donc une question de survie pour les entreprises du secteur et pour certaines, le vélo est une destination de choix. Popularité au plus haut, développement poussé par les politiques publiques, moyen de transport tour à tour purement fonctionnel ou engin sportif riche en sensations, possibilité d’avoir un petit moteur électrique pour assister le moteur principal (les jambes, cette fois !)… Autant d’éléments qui rendent évident le parallèle avec l’automobile d’hier ou d’aujourd’hui.
Chez Bontaz, on a donc décidé de mettre à profit les bientôt 60 ans d’expérience dans l’hydraulique et c’est naturellement vers le freinage que s’est tourné le groupe. De ce qu’on a pu comprendre, une offre complète et transversale devrait voir le jour, de « l’entrée de gamme fonctionnel » jusqu’au haut de gamme. Une grosse part de la production pourrait être assurée en France au siège du groupe, à Marnaz mais sans surprise vu son rôle d’équipementier dans l’automobile, c’est avant tout le marché de la première monte qui est visé.
Les pièces que vous pouvez voir sur nos photos sont parmi les premiers prototypes roulables et comme vous l’aurez peut-être déjà compris, nous avons pu les éprouver sur le Roc d’Azur ! Eprouver, c’est bien le mot car celles et ceux qui étaient présents ce dimanche là à Fréjus comprendront bien qu’on fait difficilement pires conditions pour un frein… De la pluie et des projections d’eau sablonneuse en continu du début à la fin du parcours, voilà ce qui était au menu.
Bontaz nous a permis de suivre le développement de ces freins (toujours en cours à l’heure où nous publions ces lignes) et exceptionnellement, nous ne dévoilerons donc pas nos impressions mais on vous prépare bien mieux : un dossier complet et exclusif sur les coulisses d’un tel travail avec les évolutions d’un prototype à l’autre, les difficultés rencontrées, la vision et les atouts qu’on peut avoir en venant d’un autre milieu… Rendez-vous (on l’espère) en 2023 !