Maxime Marotte : « Je sens que je monte en puissance »
Par Paul Humbert -
À moins d’une semaine du top départ de la course des Jeux Olympiques, la tension monte pour les athlètes mais également dans les médias. Comme vous, il nous tarde de connaître le nom du futur vainqueur de cette compétition si spéciale. À quelques heures du décollage de son avion, nous avons contacté Maxime Marotte pour connaître son état de forme, d’esprit et pour lui souhaiter bonne chance !
« Tout s’est bien passé pendant ma prépa, maintenant « y’a plus qu’à ! ». Je suis plutôt serein, je n’ai pas été emmerdé et je pars avec le sentiment du travail bien fait. J’étais encore chez le kiné tout à l’heure, tout est en place et l’organisme répond bien. Tous les voyants sont au vert. » Comment s’est déroulée ta préparation ces derniers jours ? « Hier (lundi), j’ai pris le départ d’une course sur route. C’était assez roulant et je ne devais pas trop en faire parce qu’avec cette course lundi et les JO dimanche, il fallait se laisser le temps de récupérer. C’est un bon moyen de bosser le pédalage spécifique de Rio où on tire du braquet sur un circuit assez roulant. L’an dernier (avant le test event), c’est également ce que j’avais fait. Sinon, depuis que je suis rentré du Canada je me suis accordé deux ou trois jours sans taper dedans et après on a embrayé pendant 4 ou 5 jours jusqu’à cette course. Elle a conclu ma préparation. Maintenant ce n’est que de la récup et de la concentration sur l’objectif. Physiquement je me sens bien. J’ai eu un petit coup de moins bien la semaine dernière où j’étais un peu fatigué et là je sens que je monte en puissance. » Tu pars très peu de temps avant la course, au contraire de Julien Absalon par exemple qui est déjà sur place depuis un moment ? « C’est un choix personnel. Je me suis fixé cette stratégie là depuis l’an dernier avec mon entraîneur. C’est quelque chose qui me réussit pas mal. C’est une stratégie que j’adopte en situation de décalage horaire comme en Australie ou au Canada. Ça a surpris pas mal de monde, Français ou étrangers, mais je suis persuadé que cette stratégie est la bonne pour moi. C’est un choix qui me correspond. L’idée est de ne pas ressentir la fatigue du décalage en arrivant très tard. Ce sont les quatre, cinq et sixième jours qui ne me conviennent pas très bien en situation de décalage. Je ne suis pas très bien, moins alerte, je manque un peu de jus. Quand je sais que j’arrive trois jours avant, je ne ressens pas la fatigue du décalage. Je rentrais à peine de Mont Saint-Anne et il était important de rester un maximum de temps à la maison parce que l’ambiance olympique peut me peser au bout d’un moment et je voulais rester le plus longtemps possible à la maison dans mon environnement à moi avec mon lit, mes habitudes. Dans un environnement que je connais et où je me sens bien. Après le Canada, je voulais terminer ma préparation dans un environnement familier. Je me connais et je sais qu’une semaine là bas ça va faire trop. Pas avec les mêmes repères et finalement, cela ne correspondrait pas à ce qu’on fait le reste de l’année. » Est-ce que ta préparation ou tes habitudes alimentaires changent par rapport à un déplacement sur une coupe du Monde ? « Pas vraiment. Par exemple, pour tout ce qui est alimentation, c’est vraiment dans la continuité. Comme avant chaque course, on va essayer de bien manger et de bien digérer, surtout quand on a un gros décalage horaire comme ça. Ça sera surtout des légumes cuits, voir des fruits cuits. Il ne faut surtout pas oublier les protéines le matin en décalage horaire mais sur place j’amène mon pain sans gluten (Maxime ne suit pas un régime stricte sans gluten mais il en mange très peu ) et ma crème d’amande du matin puisque c’est des choses qu’on ne trouve pas facilement. Le reste je le mangerai sur place puisqu’on y mange des choses « normales ». » Est-ce que le staff autour de vous change ? « Non, on est sur une équipe familière. C’est carré de ce côté là, on n’emmène pas aux Jeux des gens qu’on n’a jamais vu. C’est quand même hyper important. L’équipe kiné est renforcée en plus de l’équipe médicale composée de valeurs sûres et c’est un plaisir. On est entre de bonnes mains et on ne part pas dans l’inconnu, on garde nos repères. » Auras-tu des supporters sur place ? « Oui ! Ma copine sera là, mon père aussi fera le déplacement. Il y aura des gens de mon club qui seront là ainsi que Thierry Nuninger qui sera commissaire. Ça fait quelques têtes familières et je ne vais pas me retrouver tout seul. On connaît aussi les familles de nos coéquipiers français : la famille de Victor (Koretzky), de Julien (Absalon)… C’est sûr, il ne vont pas être plusieurs milliers sur le bord du circuit mais ils seront là pour nous encourager très fort. C’est sympa d’avoir des têtes familières. En plus, c’est les Jeux et ça aurait été dommage de les faire sans que la famille proche soit là. On verra dans 4 ans mais peut-être que ce seront mes seuls Jeux alors autant que la famille et l’athlète en profitent. » Que pouvons-nous te souhaiter avant ton départ ? « Au moins une médaille ! » Rendez-vous samedi et dimanche prochain à 17h30 pour vibrer au rythme des coureurs et rendez-vous immédiatement après la course sur Vojo pour en découvrir les premières photos et informations à chaud !