Le Sandokan enduro vu par Kilian Bron
Par Olivier Béart -
Pour la 3ème année consécutive, le Sandokan Enduro a rassemblé une belle brochette de pilotes avides de sensations et de beau temps en fin de saison. Direction Madère, une île portugaise perdue dans l’Atlantique à l’ouest des côtes marocaines, en compagnie du pilote Sunn Kilian Bron qui nous a fait parvenir son petit compte-rendu de l’épreuve, quelques images et une vidéo.
Etendue sur une quarantaine de kilomètre, l’île regorge de paysages spectaculaires, mais elle est aussi facilement accessible depuis le continent européen, sans parler de sa météo clémente tout au long de l’année. Puis, surtout, Madère regorge de pistes folles et variées sur chaque montagne.
La scène locale s’investit depuis quelques années dans la création de trails et l’organisation d’événements. Par le soutien d’associations ou de la compagnie de guides Bikulture Madeira, de nouveaux projets voient le jour chaque année et les précédents se pérennisent, à l’image du Sandokan Enduro. Après la victoire de Nicolas Vouilloz devant le local Emmanuel Pombo l’année dernière, il me tardait de participer à cette course !
Au sud ouest de l’île sont réparties les 7 spéciales du week end, que nous avons parcourues en reconnaissance avant la course et pour découvrir l’île. La première d’entre elles est déjà spectaculaire avec une vue magnifique dominant l’atlantique. Le chemin serpente autour d’arbustes avant de plonger dans un canyon naturel où il n’est pas rare de croiser des vaches en liberté. Il faut savoir faire son chemin et accepter les aléas de course, quelqu’en soit la nature.
Chaque organisateur et concurrent nous accueille avec le sourire et nous continuons les reconnaissances avec cette même bonne humeur. Tout le monde est ravi de se retrouver pour avant tout passer de bons moments sur le vélo.
Dans l’ensemble assez courtes, les spéciales sont pourtant bien différentes. Du single naturel et fraichement nettoyé à la piste de DH aménagée, disons qu’il s’agit d’un enduro varié comme l’est aussi le reste des pistes sur l’île. La difficulté des tracés augmente au fur et à mesure de la journée, sans rentrer dans l’extrême. Autour d’un verre après les reconnaissances, tous les pilotes se montraient satisfaits et prêt à en découdre pour la course.
La semaine avant course, mon team-mate Thomas Lapeyrie s’est malheureusement blessé à la main en frappant un arbre. Mais il reste motivé pour mettre l’ambiance et on lui fait confiance ! On le retrouvait d’ailleurs sur toutes les spéciales en reconversion en trail running ou en train de danser au départ de la course.
Jour J, bonne ambiance et soleil sont donc au rendez-vous. J’attaque la première spéciale avec un bon rythme en réalisant le même temps scratch qu’Emmanuel Pombo, multiple champion de DH portugais. Le pilote madérien joue à domicile et je sais d’avance qu’il va être très dur de l’accrocher. La suite est tout aussi bonne, je roule avec un bon rythme mais sans doute pas assez pour gratter quelques secondes supplémentaires.
Tous les autres participants se régalent, le Sandokan Enduro fait parti des évènements qui méritent à se faire connaître ! Ajouté aux plus de 1000 mètres de dénivelé positif à faire à la pédale, un système de navettes est organisé sur la journée nous permettant de faire grimper le compteur à 2200 mètres de dénivelé négatif sur les spéciales. Les ravitos sont aussi les bienvenus, on se régale et les runs s’enchainent jusqu’à finir en bord de mer à Calheita. L’endroit et le moment idéal pour une petite baignade d’après course !
Résultats :
1) Emmanuel Pombo
2) Kilian Bron
3) Paulo Sérgio Batista
Sandokan Enduro, la vidéo de Kilian Bron :
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Texte : Kilian Bron (facebook.com/kilianbronpage) – Photos : Jean-Baptiste Bazzarini (UR team) – Plus d’infos sur l’île et l’événement : Bikulture Madeira : facebook.com/bikulture