Jaal Dedo, un e-bike d’exception
Par Olivier Béart -
Bon, d’accord, ce n’est pas un vtt… Mais ses concepteurs sont des vttistes. Un bon prétexte (s’il en fallait un) pour parler de ce petit bijou électrique mis au point et produit presque entièrement en Suisse. De quoi clôturer en beauté notre série d’articles consacrés à l’Eurobike 2015 avec une belle rencontre faite au hasard des allées du salon.
Ca y est, Janez et Alex ont fini leur conversation avec le gars de chez Santa Cruz. Ils vont pouvoir nous expliquer en détails leur drôle de machine : « Nous voulions vraiment faire un vélo différent, sans contraintes, avec un mélange retro pour le look et high tech pour la partie motorisation et les techniques mises en oeuvre pour la conception. Nous avons d’abord fait quelques prototypes, dont un en titane, et nous les avons vendus à des amis car ils les voulaient absolument. C’est là que nous nous sommes rendus compte qu’il y avait certainement du potentiel derrière cette idée. Nous avons donc créé une entreprise, Jaal, dont le patronyme est une contraction de nos deux prénoms, JAnez et ALex. »
Les deux compères poursuivent : « Le vélo que vous voyez ici est le Dedo. Ce nom vient du prénom du grand-père de Janez. Il s’agit d’une série limitée à 22 exemplaires, disponible en 4 couleurs. Le moteur est un Panasonic de 350W qui permet de rouler à 45km/h, mais il s’agit d’une des seules pièces de « série » du vélo. L’idée est de faire produire un maximum de pièces exclusives en Suisse, chez des artisans et des entreprises soigneusement sélectionnés. Par exemple, autour du moteur, nous réalisons nos propres manivelles, un cache en cuir et alu pour la batterie,etc. En tout, près de 85% du vélo est made in Switzerland. »
Le cadre est en acier CrMo 4130, mais il comporte aussi de nombreuses pièces usinées en alu et titane, à l’image de ce magnifique cintre qui ressemble à deux longues potences. « En tout, il y a plus de 80 pièces usinées spécialement en Suisse pour nous sur le cadre, toutes protégées par chromage ou anodisation. Nous en sommes très fiers car, en tout, notre projet implique plus de 40 artisans proches de chez nous ».
Au niveau de la proue du vélo, on retrouve une petite inspiration vtt avec un amortisseur Fox qui offre 63mm de débattement sur une fourche à parallélogramme déformable en acier. « A 45km/h, même sur route, il faut quelque chose pour amortir les chocs, c’est indispensable. »
Le bas de la fourche est un bel exemple de la qualité de réalisation de l’ensemble. Joli n’est-ce pas ? Les freins Hope sont un des autres rares composants de série, mais ils s’intègrent parfaitement aux lignes du Jaal Dedo et à la philosophie de l’engin, puisqu’ils sont également le fruit d’un savant mélange d’artisanat et de haute technologie, made in UK cette fois. Ils sont montés sur un adaptateur flottant.
Ah oui, il reste un dernier détail. J’imagine que vous vous demandez ce que peu bien coûter un tel bijou. La réponse est simple : cher. 17 900 Francs Suisses exactement. Soit un peu moins de 17 000 euros. Malgré ce tarif très élevé, les 22 premiers exemplaires auraient déjà presque tous trouvé preneur. Et nous avons une bonne nouvelle à vous annoncer : Jaal travaille à présent sur un modèle plus accessible avec encore plus d’options permettant au futur propriétaire de personnaliser son engin.
Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le site de la marque : jaalcycles.com
Pour consulter nos autres articles relatifs à l’Eurobike, rendez-vous ici : www.vojomag.com/EB2015