ES1 Bois des Rêves : vive l’enduro hivernal
Par Olivier Béart -
Sans programme précis annoncé cette année, ES1, pendant enduro de DH1 qui organise la Coupe de Belgique de descente, nous a finalement réservé deux belles surprises. Après Dinant mi-août, voici que que la joyeuse bande s’est mise en tête de mettre sur pied le premier enduro hivernal du pays. Le lieu idéal a été vite trouvé, avec le Bois des Rêves et son sol sablonneux. Vojo était de la partie pour ces froides mais sympathiques retrouvailles.
Alors qu’il fait à peine clair, on reprend vite les bonnes petites habitudes avec un briefing de notre cher Christophe Bortels, qui a oeuvré pour ES1 en qualité de traceur comme il l’avait déjà fait avec une petite équipe pour l’ES1 de Dinant en août. Régional de l’étape, il a essayé de tirer le meilleur parti de la zone du Bois des Rêves dédiée au vtt, avec des spéciales courtes (autour d’1’30 ») mais intenses. Il faut dire que l’endroit se prête bien à l’exercice et ce n’est pas pour rien qu’il a déjà accueilli de nombreux grands événements vtt, comme les championnats de Belgique XCet Marathon, pas plus tard que cette année.
Tenant compte de la période où cet enduro est organisé, du fait que les spéciales sont très proches les unes des autres et de la météo (finalement fort clémente, mais on n’est jamais assez prudent), le format de course est un peu particulier afin de permettre aux bikers d’avoir une belle journée de ride bien remplie et de rester bien chauds tout le temps. Des reconnaissances sont donc prévues le matin pendant 1h30, alors que deux groupes ont été formés pour la course afin d’éviter un trop long temps d’attente. Il y a même aussi une mini boucle « rando » ludique qu’il est possible de faire si on est en avance sur son horaire de départ sur une spéciale !
Après avoir repéré les spéciales à la vitesse de l’éclair (merci notre e-bike Moustache actuellement en test !), on remplit le sac avec le matos photo et c’est parti pour essayer de vous proposer les plus belles images de la journée !
Peu après 11h30, c’est parti pour la première spéciale, du haut d’un des modules qui jalonnent les différents parcours vtt permanents du Bois des Rêves.
Il y a un peu de file, mais Arnaud, alias Lerot, se charge de l’ambiance au start !
Cette première spéciale, c’est l’occasion de faire connaissance avec le terrain en mode course. On l’a dit, c’est sablonneux et on ne rencontre presque pas de boue dans le coin. Par contre, les racines glissantes sont légion ! Et les feuilles mortes se chargent de rendre le tout particulièrement glissant.
Certains découvrent cela à leurs dépens, notamment dans cette épingle en dévers à proximité du ravitaillement… et qui a donné du fil à retordre à de nombreux coureurs ! On ne compte plus les réparations de fortune effectuées sur cette pauvre rubalise.
Vous aimez les chutes ? Allez, encore une petite rien que pour vous avec la merveilleuse figure de Nicolas Niederprüm ! Heureusement sans gravité, comme tous les autres contacts avec le sol durant cette journée.
Le Bois des Rêves étant très facile d’accès et le tracé offrant la possibilité de voir de l’action sans trop devoir se déplacer, le public était franchement nombreux par rapport à ce qu’on a l’habitude de voir sur les ES1.
Autre avantage avec des spéciales aussi courtes, les plus jeunes ont pu s’amuser et prendre part à l’épreuve aux côtés des grands. C’est comme ça que le métier rentre ! On a aussi vu pas mal de semi-rigides de XC, et même un singlespeed. Mais pour s’imposer, c’est bien un vrai bike d’enduro qu’il fallait.
La course
Fin connaisseur du Bois des Rêves et habitué aux podiums sur les enduros belges, y compris les plus relevés, notre pilote et testeur Vojo Nicolas Casteels s’est imposé avec seulement 3 dixièmes de secondes d’avance, et ce malgré l’annulation de la SP5 où il avait fait le meilleur temps. Mais bon, il faut relativiser vu que, « tradition oblige », il y a une nouvelle fois eu plusieurs soucis de chronométrage. C’est d’ailleurs la seule fausse note de la journée et, même si personne ne se prend la tête avec ces chronos et que ce sont sans aucun doute les plus rapides qui sont devant, il serait vraiment temps qu’ES1 change son système de chrono, peu adapté à l’enduro…
Deuxième, Julien Soussigne, signe un très beau podium sur un parcours qui mettait bien en valeur son explosivité de crosseur complet.
Le Français Robin Lechevallier, développeur chez BTwin, montre une nouvelle fois sa redoutable pointe de vitesse au guidon de son proto en carbone. Il complète le podium à 4 secondes des deux hommes de tête.
Descendeur de talent et vainqueur de plusieurs manches de la série DH1 cette année, Gregoire Pazdziorko a réussi à faire parler son coup de guidon malgré le côté physique de certaines portions. Il termine 4e.
Coéquipier de Julien Soussigne chez les SuperBikers, Nicolas Daniels n’a pas réussi à jouer les premiers rôles cette fois (il avait débloqué son compteur de victoires en Enduro à Flémalle cette année), mais il termine à une belle 5e place.
Bien que partant derrière Sophie Renot, 2e Dame, qu’il a rattrapée et dépassée presque sur chaque spéciale, Renaud Havaux (n°20) décroche la 6e place du général !
Il devance le Champion de Belgique de DH Nicolas Mathieu qui faisait une de ses premières « piges » en enduro, qui se conclut à la 7e place.
Le crosseur et routier Pieterjan Kindermans montre qu’il a un fameux coup de guidon. Après sa 15e place sur le très relevé enduro de Bouillon, il rentre cette fois dans le top 8.
Ludovic Fabri et Nico Simon (n°9) complètent les 10 premiers.
Théo De Meeus est le premier Junior à la 12e place scratch.
Vincent Lazzara est le premier cadet à la 13e place, juste devant un deuxième cadet, qui n’est autre que son coéquipier du team Kross XTrem Gravity, Christophe Ibens.
Derrière Nicolas Casteels, vainqueur au scratch, Jeffry Goethals termine 16e et 2e Master 1 au guidon de son Genius Plus avec lequel il a fait toute la saison. Pour une fois, il n’était pas le seul en « gros pneus », mais le Plus reste une exception sur les enduros belges pour le moment même si, sur certains terrains comme au Bois des Rêves, c’est sans aucun doute une arme redoutable.
Dominique Pierard, membre du club local des Blanc Gilets, remporte la catégorie Master 2 dans cette discipline qu’il découvre, le tout au guidon d’un vélo d’entrée de gamme… comme quoi, le matos ne fait pas tout, loin de là !
Chez les Dames, c’est l’inévitable championne de Belgique Alexandra Marchal qui s’impose au guidon de sa nouvelle monture, un Specialized Enduro fourni par le team Mountainbiker Paris qu’elle rejoint pour la saison 2016.
Elle devance Sophie Renot, la compagne de Robin Lechevallier qui devient, elle aussi, une habituée des enduros belges.
Marie-Eve Rebts, notre testeuse Vojo (vous reconnaissez sans doute les freins Hope Red testés il y a peu sur son vélo) est 3e fille, à la 91e place du général.
On ne sait pas s’il y aura d’autres enduros hivernaux cette saison ou dans le futur, mais dans des lieux bien choisis (sans trop de boue) et avec un format adapté (plus court), il s’agit vraiment d’un concept à creuser car il permet à la fois de revoir les potes et de ne pas perdre son coup de guidon.
Ah oui, avant de vous quitter, on ne résiste pas au plaisir de vous montrer l’incroyable, le magnifique, le surréaliste trophée remis à chaque lauréat sur le podium. Rien que pour cela, il faut absolument qu’il y ait d’autres enduros du style. Et on espère que ce clin d’oeil donnera aussi des idées à d’autres organisateurs pour qu’on en finisse enfin avec les immondes coupes dorées sur socle en marbre !
Résultats :
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