En prélude au Pioneer N-Z, rencontre avec Danielle Sherman
Par Olivier Béart -
Faisant partie de la galaxie de courses organisées par le groupe Ironman, The Pioneer MTB Race devient une des épreuves par étapes les plus prisées du moment, d’autant qu’elle permet désormais de se qualifier pour le Cape Epic. Sébastien Carabin sera de la partie sur cette édition qui se déroulera du 25 au 30 novembre. En plus de viser un très bon classement, il jouera au reporter de choc pour Vojo et, alors qu’il vient d’arriver sur place, il en a profité pour rencontrer la directrice de course, Danielle Sherman, histoire d’en apprendre un peu plus sur l’événement.
Sébastien : Comment et pourquoi avez-vous eu l’idée de créer la course ?
Danielle : La popularité des courses par étape augmentait globalement et il y avait une opportunité à saisir dans la région. Laquelle présente un terrain unique et magnifique. L’hospitalité des locaux et la chance de pouvoir avoir accès à des terres privées sera réservée uniquement aux participants de l’épreuve . Et c’était un challenge impressionnant à relever !
Pour 2018, les 2 changements principaux sont la date de l’évènement et le style de parcours. Le fait de basculer de février à novembre va mieux arranger les athlètes de l’hémisphère nord pour qui il est parfois plus difficile de se remotiver pour un objectif proche après la période des fêtes de fin d’année. Cette année, le parcours et l’ensemble du tracé des différentes étapes, toujours sur des étapes en ligne d’un point à un autre, se présentera sous la forme d’un trèfle, ce qui permettra d’exploiter l’ensemble des trails de la région. Pourquoi proposez-vous un format plus court que les précédentes éditions ? Vu la démographie actuelle, tant pour les professionnels que pour les amateurs, c’est de moins en moins évident de s’éloigner longtemps de sa famille et de se libérer au boulot. En réduisant l’épreuve d’un jour, nous avons voulu réduire le temps passé hors de la maison et du travail pour les participants. Et cette décision s’avère bonne puisque le nombre de participants a déjà doublé depuis 2017-2018. Qu’avez-vous appris des éditions précédentes et qu’avez-vous avez appliqué au style de parcours ? On a eu des retours qui demandaient d’essayer d’inclure plus de single tracks. Nous avons donc incorporé avec succès 40% de singles sur l’ensemble du tracé 2018. Pourquoi le format duo plutôt que l’individuel? L’esprit de notre course par étape est avant tout construit autour du de la course en duo afin de privilégier la camaraderie, l’expérience et la sécurité des athlètes. Y-a-t-il des plans pour changer de lieu pour l’épreuve à l’avenir ? Non, l’événement restera basé sur et autour des Alpes du Sud, comme actuellement. Est-ce que la course est créée principalement dans le but de faire connaître mondialement la Nouvelle Zélande et d’y développer le tourisme et l’attraction sportive ? Certainement, la Nouvelle Zélande est vue comme la capitale mondiale de l’aventure. La promotion de nos trails incroyables constitue un bénéfice réel pour le tourisme néo-zélandais. Quels sont les principaux atouts de la Nouvelle Zélande que vous donneriez pour attirer un européen à venir participer au Pioneer ? L’aventure est certainement le maître mot. De plus le parcours permet d’emprunter des terres privées, de parcourir l’ensemble des meilleures trails de la région et de découvrir des paysages uniques et grandioses et le tout dans une ambiance de course où la camaraderie, la découverte et l’accueil sincère et unique des locaux constituent une expérience unique en soi et inoubliable. Quelle différence avec le Cape Epic ? C’est une infrastructure moins importante et le côté aventurier est davantage mis en avant. Le Pioneer n’est pas UCI et se veut moins élitiste, entre autres par son prix plus abordable. Qu’est-ce qu’un Européen venant participer au Pioneer doit absolument faire avant de retourner en Europe ? Wellington est la capitale, il serait dommage de ne pas la visiter. L’île du sud présente des paysages montagneux sublimes avec des lacs, des glaciers, des parcours de randonnée. Les sports aquatiques sont vraiment fort développés. Une croisière pour observer les dauphins et les baleines constitue une activité à ne pas manquer. Et pour finir les paroles du directeur manager fondateur de la course: Dave Beech, Ironman Océanie: Nous pensons que le Pioneer va devenir un événement emblématique de la Nouvelle Zélande qui permettra de parcourir le meilleur de notre beau pays au travers d’une variété de sentiers incroyables incluant nos tout nouveaux trails vtt grandioses, sentiers en graviers, singles tracks et hors trace au travers de l’arrière-pays néozélandais, lesquels n’ont jamais été empruntés auparavant. Cela va non seulement attirer sensiblement les visiteurs internationaux mais aussi les néozélandais friands de sensations. Il y aura une division élite mais la course est aussi un événement social pour les nézélandais qui aiment venir et participer à un véritable challenge Mais qui reste néanmoins accessible et qui met en avant l’esprit de camaraderie et l’ambiance à la fin de chaque.étape. Manière de faire oublier les douleurs et de se remémorer les bons moments de la journée de ride et d’en garder un souvenir qui restera longtemps gravé dans les mémoires une fois l’événement passé. Plus d’infos : https://www.thepioneer.co.nz