Morgane Jonnier : « Tout le monde me parlait de l’enduro de Giromagny… »
Par Paul Humbert -
Depuis mon emménagement dans le grand-est de la France il y a deux ans, délaissant ainsi les cailloux du sud, il y a une course dont je n’arrête pas d’entendre parler : « Fantastique, ultra fun, merveilleuse, préparée aux petits oignons,…» et cette mystérieuse course n’est autre que l’enduro de Giromagny qui se déroule sur les contreforts du ballon d’Alsace. Cette course est organisée par le non moins célèbre Giromagny enduro team. Aout 2017, je craque, il est grand temps pour moi d’aller vérifier ces dires et de poser mes crampons à l’enduro de Giromagny !
« Une autre course d’enduro » pourrais-je penser, mais on me souffle que l’organisation n’est jamais à court de surprises…
Le week-end commence par l’inauguration de la toute nouvelle piste de pumptrack du club de la commune. Rentrant d’un road trip dans les Alpes, et après quelques bouchons suisses, j’arrive tout juste à la fin des sessions chronométrées du « pumptrack challenge » qui s’organise. Ni une ni deux, je suis vraiment bien accueillie et on me glisse un vélo de dirt entre les mains pour que je puisse participer.
C’est un régal de voir une cinquantaine de riders, jeunes et moins jeunes, qui s’essayent aux chronos. 8 riders sont qualifiés. La nuit est tombée, le DJ monte le son, le four à tarte flambée tourne à fond et la lutte est acharnée entre les finalistes. Nous retrouverons finalement Yoan Pesenti au sommet du podium, devant Florian Grohens et Jérôme Clementz.
On avale encore une petite tarte flambée et direction le sommet du ballon d’Alsace, au départ de la premières spéciale, pour planter la tente avant la journée du lendemain.
5 spéciales, 30 kilomètres et 1400 de dénivelé positifs nous attendent.
8h, la chaleureuse bande de copains du Giromagny Enduro team est sur le pied de guerre. La course est lancée. Nous commençons par une petite liaison de 10 minutes pour rejoindre une ferme où des bénévoles nous offrent un petit déjeuner, extra ! Le départ de la 1ère spéciale se fait à travers une prairie puis le tracé se faufile dans les bois.
La terre est très fraiche, bien meuble, la piste est rapide mais les virages sont fuyants et on peut se mettre au tas facilement.
De superbes spéciales s’enchaînent, le cadre est frais, c’est vraiment agréable de rouler ici !
Après la 3ème spéciale, la faim et la soif se font sentir mais comme par magie, en remontant la liaison pour attaquer la 4ème spéciale, de la musique se fait entendre et nous tombons sur un ravito d’exception : fruits secs, fromages, charcuteries, gels énergétiques et gaufres au Nutella nous sont offerts au rythme de la sono !
C’est un régal de se remplir le ventre et reprendre des forces et apprécier encore plus la suite du parcours !
A l’arrivée, un plateau repas bien garni nous est servi et pour patienter jusqu’aux podiums, une rafraîchissante « Marre aux canard world cup » est lancée.
Les partenaires de l’évènements ont été généreux et de nombreux chanceux repartent avec de superbes lots sous le sourire de l’assemblée.
Les résultats tombent : Jey Clementz remporte la course avec 4 secondes d’avance sur Eliott Baud. En troisième position, on retrouve Ludovic Oget suivi de Rémy Absalon et de Guillaume Heinrich.
Chez les dames, Mélanie Pugin termine en tête, Nolwenn Deslande réalise une belle course et termine en 2e position. Pour ma part, je me glisse à la 3ème place.
Cet Enduro de Giromagny dont j’avais déjà tant entendu parlé a tenu toutes ses promesses : de superbes spéciales préparées aux petits oignons, un investissement au top des bénévoles, une organisation sans faille et une ambiance familiale. Rendez-vous en 2018 car cette course est d’ores et déjà inscrite à mon calendrier !
Texte : Morgane Jonnier. Photos: Damien Guiot.