Le Raid des Hautes Fagnes, du vtt sur le toit de la Belgique

Après vous avoir fait découvrir quelques lieux phares du Raid des Hautes Fagnes, voici les images de l’épreuve qui s’est tenue ce week-end. Trois distances corsées, rendues encore plus difficiles par des conditions météo bien belges, mêlant soleil et grosses averses. Retour sur cette journée sous le signe du marathon.

A l’intérieur on s’affaire pour la distribution des plaques. Plus de 2000 cette année ! Quand on connaît la difficulté de l’épreuve avec ses trois distances de 65, 90 et 115km, c’est plus qu’un beau chiffre car le Raid des Hautes Fagnes ne s’adresse clairement pas à n’importe qui. Mais pouvoir dire « je l’ai fait« , ça compte sur le CV d’un biker dans le Benelux. On compte aussi de plus en plus de Français et d’Allemands sur l’épreuve, dont la réputation a largement dépassé les frontières.

A l’approche de 9h et du départ commun des 90 et 115km (depuis cette année, on peut choisir en cours de route), les coureurs de la première vague se mettent en place. En tout, il y en aura 5 sur les grandes distances et 5 pour le 65km afin de répartir le flux et d’éviter les bouchons. En première ligne, on retrouve quelques têtes connues, comme Damien Bynens (en bas à gauche), ancien très grand espoir du VTT belge qui, après plusieurs années en retrait des compétitions, a décidé de s’y remettre. Après avoir longtemps mené le 90km, il craquera sur la fin et terminera 3e. Mais LE grand favori est sans aucun doute Joris Massaer (à droite), déjà trois fois vainqueur ici même…

Une minute avant le départ…

Hop, c’est parti ! Après quelques centaines de mètres seulement, une des plus grosses difficultés du jour se pointe déjà. 1280m à 12,5% de moyenne, d’abord sur route puis sur un chemin large mais technique, dur de faire mieux pour étirer un peloton !

Même quand, comme ici, on est dans le groupe de tête des 65km, la « petite » distance, on monte ça au train, assis sur la selle, pour éviter de se cramer d’entrée de jeu.

Après le peloton, on croise ceux qui le font juste pour le fun, avec le sourire… ou en fatbike !

Dans les bois, on se retrouve vite seul face à soi-même au milieu d’une nature particulièrement luxuriante. Pluie et chaleur font beau ménage et donnent à certains endroits des airs de jungle… du Nord.

Sur le 65km, Frans Claes est déjà loin devant. Il va vite. Tellement vite qu’il explose les temps les plus optimistes prévus par l’organisation et qu’il sème notre photographe. Derrière lui, Michiel Van Aelbroeck, multiple champion de Belgique amateur de marathon (ici en photo), sait qu’il se bat pour la 2e place et qu’il ne rééditera pas sa victoire acquise à l’Ardennes Trophy sur la petite distance. Normal, même si Michiel est un coureur de haut niveau, Frans Claes compte carrément parmi les meilleurs marathoniens mondiaux cette saison et s’il a choisi de s’aligner sur la courte distance, c’est tout simplement pour s’économiser en vue des Championnats du Monde qui auront lieu le week-end prochain en Italie.

Sur le 90km, Micha Van Den Einde réalise aussi un très beau numéro solo. Il s’impose en 4h19.

Il a d’ailleurs surpris le Français Arnaud Vincent, récent 4e du Roc des Alpes, qui pensait pouvoir jouer la victoire sur le 90km. Mais le difficile parcours du Raid des Hautes Fagnes et l’expérience de Van Den Einde auront eu raison de ses espoirs. Il termine à un peu plus de 2 minutes de la gagne.

Tiens, petite surprise au milieu de tous ces spécialistes du marathon. Vous l’avez reconnu malgré la boue sur son visage ? Oui, c’est bien Martin Maes ! Le jeune prodige de l’enduro a choisi le Raid des Hautes Fagnes pour travailler son moteur et tenter de rattraper au plus vite le physique impressionnant des ténors de la discipline. « Il y avait aussi le championnat d’Europe d’Enduro mais, entre deux manches de l’Enduro World Series, j’avais besoin de rester un peu à la maison près des miens. Comme je dois travailler le physique pour le moment, je me suis dit que j’allais tenter un marathon pour voir. J’avais déjà entendu parler du RDHF et je savais que je n’allais pas m’ennuyer en descente… ce qui a été le cas car le parcours est vraiment terrible ! » Si c’est lui qui le dit… Parti prudemment, Martin décroche une belle 159e place finale en 4h30.

Le passage au château de Reinhardstein marque l’arrivée dans la dernière partie de la course… qui est aussi la plus dure !

Prendre des forces est indispensable à ce stade…

… D’autant que les conditions météo ont tendance à se dégrader en cours d’épreuve avec des averses qui ont congelé plus d’un participant. Malgré tout, le nombre d’abandons reste raisonnable : autour de 10%.

Par moments, en fin d’épreuve, le soleil refait une petite apparition pour réchauffer un peu les organismes.

Quoi qu’il en soit, on garde le sourire, surtout chez les Dames ! En tout, elles étaient une soixantaine sur les différentes distances, dont la majorité sur le 65km, comme ici Heidi Lemmens qui termine en un peu plus de 5h. Seulement cinq se sont élancées sur le 115km, avec un temps de près de 10h pour la dernière d’entre-elles. Chapeau !

Ken Van Den Bulke, déjà vainqueur de l’épreuve, attaque la dernière descente sous la pluie. Il termine 4e cette année.

Sur le podium du 115km, on retrouve Joris Massaer, vainqueur pour la 4e fois en 5h36, avec plus de 4 minutes d’avance sur Niels Boon et Ramses Bekkenk. Derrière eux, les écarts sont impressionnants : le 10e, le champion de Wallonie Master de marathon, Alexis Matthys, est à 40 minutes et le dernier (qui n’est autre que le papa d’Alexis) a mis quasiment le double du temps du vainqueur ! Chez les Dames, Inne Gantois (à droite) termine à une magnifique 51e place scratch après avoir suivi ses coéquipier du team Nomadesk, les bien connus Kris Hendrieckx et Klaas Van Moortel qui ont choisi de se mettre à son service pour l’aider à réaliser le meilleur chrono possible après avoir vu qu’elle menait largement sa catégorie.

Après une telle épreuve, en voilà un qui a été mis à rude contribution, j’ai nommé : le bike wash ! Ah, et pour monsieur à droite… il y avait des douches un peu plus loin.

Même le Père Noël était présent cette année afin de parfaire sa condition physique en vue de l’hiver prochain. Il termine à une belle 441e place sur le 65km. Vu son âge…

Rendez-vous l’année prochaine pour la 18e édition ! Et si vous souhaitez parcourir les traces du Raid des Hautes Fagnes en version réduite mais autorisée toute l’année, rendez-vous ici avec notre road-book exclusif concocté avec les organisateurs : https://www.vojomag.com/road-book-sur-les-traces-du-raid-des-hautes-fagnes/

Résultats :

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