Le DIX-HUIT-NEUF
Par Paul Humbert -
Toutes les raisons sont bonnes pour sortir rouler. Peu importe le vélo, peu importent les kilomètres ou le dénivelé, c’est un équilibre qu’il faut trouver. Piégés par le temps, la météo ou la pression qu’on s’impose, nombreuses sont les raisons qui nous poussent à reporter ou éviter. Pourtant, il n’y a qu’une seule action qu’on ne regrette jamais : celle qui nous fait passer la porte sur deux roues. Du côté de la rédaction de Vojo, on se gardera bien d’être donneurs de leçons, mais on a eu envie de vous donner certaines des clés qui nous poussent à trouver le chemin des sentiers au moment de claquer – ou juste avant d’ouvrir – la porte de son bureau ou de son atelier.
Qu’est-ce que c’est qu’un dix-huit-neuf
Entre 9h et 18h, on pense à nos prochaines sorties, nos prochains tracés ou aux prochains vélos qu’on aimerait essayer, tout en travaillant pour se les payer. Et si la vie commençait à 18h pour se terminer à 9h ? Petit guide amoureux du dix-huit-neuf, et de toutes les raisons qui nous donnent envie de succomber à ses charmes, de l’aube au couché du soleil, ou l’inverse :
Et si la vie commençait à 18h pour se terminer à 9h ?
Toutes les raisons sont bonnes. Vous vous êtes déjà assis derrière votre bureau, les jambes fatiguées, l’esprit reposé et prêt à avancer ? C’est ça, un dix-huit-neuf réussi. L’impression de faire quelque chose utile à sa journée, quand bien même on quitte un point A, pour revenir au même endroit, de la terre plein les jambes. Les levers et les couchers de soleil sont toujours plus beaux dehors. De l’aube au crépuscule, un vélo est toujours le meilleur compagnon. Un dix-huit-neuf, ça déforme le temps. Une heure peut se transformer en un grand voyage le temps de quelques virages.Et vous, vous connaissez beaucoup de moments où vous lâchez aussi longtemps votre téléphone que pendant un dix-huit-neuf ?
Quand le soleil se lève où au crépuscule, c’est la batterie restante dans votre frontale qui vous aidera à décider si vous emprunterez un nouveau chemin où si vous allez retrouver le grand classique près de la maison. Avouons-le, « there is no place like home », et un dix-huit-neuf, c’est toujours chouette sur des sentiers qu’on connaît par coeur. On se demande aussi s’il faut parler de cette sortie à ses amis, ou si on la garde pour soi comme un moment d’introspection ? Notre choix est fait : le dix-huit-neuf, c’est pas le fight club, on en parle à ses copains, au moins pour les encourager à faire de même.
D’ailleurs, en attendant votre camarade de ride en retard, c’est l’occasion de checker son vélo. Il y a plusieurs écoles ici : « 2 minutes avant », « pendant sa journée de boulot », ou « on verra demain ». On vous laisse choisir.
Au moment de vous lancer dans votre dix-huit-neuf, si vous hésitez entre le soir ou le matin, pourquoi ne pas filer pour la nuit entière ? Rouler toute la nuit vous évitera de voir les nuages arriver et de vous décourager à cause de la météo. S’il vous manque des ingrédients pour prévoir vos prochains dix-huit-neuf, on vous invite à découvrir notre guide ultra-précis :
L’idée de cet article nous est venue un matin de septembre. Après une journée de boulot derrière nos écrans, nous avions un petit doute quant à la pertinence du créneau horaire. 18h venu, on a décidé de souffler et de partir rouler une petite heure ou deux, juste à côté de la rédaction. Ce qu’on avait pas prévu, c’est qu’à cette période de l’année, les jours raccourcissent et qu’après une séance de pédalage à un rythme un peu trop soutenu, on s’est retrouvé au sommet d’un sentier avec la même luminosité que celle qui vous accompagne entre votre chambre et votre premier café quand le réveil sonne.
20 minutes plus tard, couverts de bouse de vache, autour d’une pizza et d’une bière, devinez ce qu’on a regretté : rien.
Le dix-huit-neuf c’est tous les jours. On le partage et on ne le regrette jamais.
Cet article a été réalisé entre 9h et 18h. Si vous avez d’autres idées pour un dix-huit-neuf réussi, écrivez-nous à bordelmafrontale@vojomag.com