La Trans Nomad 2019 avec FBM : épique, magique, unique
Par Pierre-Jean Nicot -
François Bailly-Maître nous livre son récit de la dernière Trans Nomad. L’enduriste jurassien est monté sur le podium de cette quatrième édition courue début octobre. Une itinérance intense de 4 jours, dans les Pyrénées, côté Espagne et France. Dans l’immensité d’une montagne préservée…
Il s’agit d’une véritable aventure dans les montagnes pyrénéennes, une découverte unique. Elle nous donne le sentiment d’être des privilégiés et d’évoluer dans des espaces encore ultra préservés. Et pour ceux qui me connaissent un peu, vous pouvez imaginer à quoi ça peut ressembler, quand je parle de ça… On s’y sent bien, on a la chance d’observer les vautours et autres Gypaètes barbus, de progresser dans des espaces naturels grandioses sans rencontrer âme qui vive et pourtant de rouler, là, sur des trails incroyables. Seuls des ours sur 2 roues nous sont apparus, malheureusement pas les vrais ours pyrénéens.
Il semble que peu de gens roulent ces trails le reste de l’année. Certaines liaisons paraissent fraîchement rouvertes, et ce, spécialement pour l’événement. Cela renforce le sentiment d’être des privilégiés.
Cette année, Dame Nature nous a gâtés, avec une météo de folie pendant 4 jours.
Les décors sont tout simplement majestueux, les vallées pyrénéennes sont à couper le souffle, préservées des aménagements humains. Ce qui est vraiment plaisant pour les yeux l’est moins pour les mollets quand il s’agit de rejoindre le sommet des spéciales. Cela se fait souvent au prix de longs portages, il vaut mieux être prévenu. Mais la récompense est toujours à la hauteur.
Les trails sont très variés d’un côté et de l’autre de la montagne. Des bijoux très bien shapés pour le bike du côté de Loudenvielle, et des trails de montagne comme je les aime du côté espagnol.
Les 5 spéciales du dernier jour étaient magiques. Terminer sur une telle note nous laisse sur un goût de trop peu ! A peine la ligne d’arrivée franchie, on pense déjà à revenir.
Pourtant la Trans Nomad, ce n’est pas que le fun en descente, ce sont aussi ces interminables portages !
L’organisation est très consciencieuse et tournée vers la sécurité, ce qui n’empêchera pas Damien (Oton, ndlr) de finir la tête la première dans un ruisseau le dernier jour, dans la seule zone neutralisée de la semaine !
Un travail dingue a été réalisé sur ces trails de montagne éloignés de tout. On réalise les efforts déployés par l’équipe d’organisation et on l’apprécie.
Pour être moi-même organisateur, je sais le temps qu’il faut et le travail que cela représente, je suis d’autant plus admiratif du boulot réalisé. Au milieu de la montagne, on trouve des sections récemment tracées. Magique !
Coté logistique, avec Damien, alias « Princess », nous avons bien apprécié les logements, notamment l’hôtel 3* de Bielsa. Un peu moins la nourriture – médiocre – côté français. Notre pays a beau jouir d’une bonne réputation culinaire, il semble que sorti du haut de gamme, ce ne soit plus forcément le cas. Surtout le petit-déjeuner trop léger et à base de 2 échantillons de croissants/pains au choc (attention, 1 chacun !) et un bout de pain/beurre/confiture. Je ne blâme en aucun cas l’organisation qui fait de son mieux avec ce qu’elle trouve sur place. On voit bien qu’elle met tout en oeuvre pour qu’on passe un super moment.
On a même souvent droit à une explication du paysage et des sommets environnants par Diego, qui est fier de nous parler de cette superbe région. On le comprend.
La chill zone avec la bière et la soirée au Spa de Loudenvielle faisaient partie des bonnes surprises proposées par cette organisation au top.
En tant qu’amoureux et surtout dépendant de caféine, j’ai presque toujours réussi à trouver une petite terrasse de café après la pause de midi. Cette pause déjeuner était souvent très bien garnie, avec tout ce que l’on peut attendre d’un bon ravito et surtout un plat chaud. Idéal pour refaire le plein avant la 2ème liaison quotidienne. Si la météo avait été moins clémente, nous aurions été encore plus heureux de trouver des repas chauds au déjeuner !
En parlant de liaison post-repas, elle atteint souvent les 1000m de D+, de quoi laisser le temps de digérer…
Coté course, le niveau était très relevé avec la présence de Damien, Vid Persak (team Orbea) et Gabrial Torralba (Orbea). Vid et Damien ont été impressionnants tout au long des 4 jours et les batailles pour la victoire et la 3ème place ont été disputées jusqu’au bout. Finalement Vid l’emporte juste devant Damien, en renversant la tendance le dernier jour. Je maintiens 5 secondes d’avance sur Gabriel et conserve une 3ème place qui me satisfait pleinement.
Je repars de la Trans Nomad avec des images extraordinaires plein la tête et la sensation de m’être évadé quelques jours dans un autre monde. Et surtout d’avoir roulé les plus beaux trails de cette région. Des trails préparés aux petits oignons, pour ne rien gâcher ! Le retour à la réalité a été difficile mais je sais que je reviendrai. Enfin, je l’espère.
Merci à toute l’équipe d’organisation pour ce bel événement et à bientôt !
Le site de la Trans Nomad : https://trans-nomad.com/fr