GRG marathon 2015 : 160km au coeur de l’effort

Après sa renaissance en 2014, le Grand Raid Godefroy se devait de confirmer en 2015. En plus de l’enduro organisé pour la première fois le samedi, les inscriptions aux randos et courses longues distances du dimanche ont enregistré une belle progression avec un total de plus de 1500 bikers au départ. Notre photographe Christophe Bortels a suivi la trace des marathoniens sur les plus longues distances pour vous donner un aperçu de ce qu’est devenu aujourd’hui le GRG, un des plus anciens marathons d’Europe. Voici notre carnet de bord en images.

7h15 : C’est parti ! Les marathoniens les plus téméraires s’élancent pour les plus longues distances de 160 et 130km, qui sont en fait une combinaison 90+70 et 90+40km.

8h00 : Juste le temps de redescendre de notre perchoir et le départ du 90km vient d’être donné.

8h30 : On avale en vitesse un petit déjeuner et on assiste au départ du 70km avant de prendre la direction des bois. Il s’agit de la distance la plus fréquentée du Grand Raid Godefroy, ce qui n’a rien d’étonnant car c’est un bon moyen de faire une longue distance « accessible » même si son parcours a été considérablement corsé et revu depuis l’an dernier.

8h58 : En poste dans une belle section technique proche du 35e km, nous voyons surgir Philip Van Hemelen en premier. Il a déjà forgé une avance énorme sur ses rivaux des 130km, mais ce n’est pas encore assez à son goût. Il emmène aussi dans sa roue Julien Delaet, vainqueur en titre du 160km et Bram Saezs, 2e en 2015 et qui a soif de revanche.

9h03 : C’est une des toutes nouvelles descentes du GRG 2015. Une petite perle qui plonge sur la Semois et qui pourrait accueillir sans mal une spéciale de l’enduro. On voit que la nouvelle équipe d’organisation ose, et c’est tant mieux ! Certains trouvent que c’est « trop dur », mais ce n’est pas notre avis. Le GRG qui se gagnait à 25km/h de moyenne, c’est fini et c’est tant mieux. Aujourd’hui, le raid s’est modernisé et il a gagné en personnalité.

9h10 : Pourtant spécialiste des très longues distances, Jonathan Decoux a du mal à se mettre dans le rythme. Il pointe déjà à près d’une demi-heure des leaders au premier pointage. Mais il va bien terminer et remonter jusqu’à la 11e place en fin d’épreuve.

10h14 : C’est le grand regroupement en tête du 160km. Julien Delaet emmène le petit groupe dans lequel on retrouve son coéquipier Alexis Matthys, 3e en 2014, Bram Saeys très détendu qui en profite pour s’alimenter, Philip Van Hemelen toujours seul en tête du 130km et Thomas Baisir, à droite de l’image, qui va bientôt être contraint à l’abandon.

10h45 : Bram Saeys accélère. Particulièrement en forme cette saison, il a notamment terminé 11e du dernier Transalp avec Ken Van Den Bulke. Il ne sera plus rejoint…

11h59 : Déjà presque 90km au compteur. Ce magnifique singletrack trialisant au bord de la Semois permet normalement de rejoindre Bouillon directement en quelques minutes… mais pour les amateurs de très longues distances, il mène à une nouvelle côte et à une liaison qui permet d’enchaîner soit avec le 70 ou le 40km. Psychologiquement, c’est probablement un des moments les plus durs du Grand Raid Godefroy.

12h18 : Alexis Matthys semble solidement installé en 3e position, comme en 2014… mais il va bientôt être rattrapé par un concurrent très fort physiquement mais souvent malchanceux sur cette distance : Gunther Willems.

12h38 : Des sapins, des sapins et encore des sapins. Il n’y a pas que des singletracks sur le Grand Raid Godefroy, mais ne cherchez pas le bitume, il n’y en a presque pas et c’est pendant des heures entières que les bikers roulent dans des forêts majestueuses.

13h00 : Ca y est, Gunther Willems est passé en 3e position. Parti calmement, il était clairement le plus rapide sur la fin du parcours, qui ne faisait en fait « que » 152km cette année suite à une petite boucle « oubliée », mais qui fera son retour dès la prochaine édition pour avoir « le compte juste ». Il termine finalement à moins de 30 secondes de Julien Delaet ! On se demandera encore longtemps quel aurait pu être le résultat avec 8km de plus.

14h42 : C’est la dernière ligne droite pour Bram Saeys ! Ou plutôt les dernières épingles, car le final est de toute beauté avec une ultime ascension très raide pour aller chercher une descente d’anthologie avant de rejoindre les bords de la Semois et le dernier singletrack. Le coureur flamand  l’emporte en 7h30, soit près de 30min supplémentaires par rapport au meilleur temps de 2014. Un chiffre qui illustre à lui seul le côté corsé des quelques changements apportés au tracé, qui reste néanmoins assez rapide puisque l’épreuve se gagne toujours avec un peu plus de 21km/h de moyenne.

14h54 : Dans les derniers hectomètres avant l’arrivée, un cri nous interpelle : « Hey, Vojo  » ! C’est Robin Lechevallier, 2e de l’enduro la veille, qui finit de boucler le 90km dans la roue de son amie Sophie Renot. Sympa la polyvalence !

14h55 : Pour d’autres, le retour s’annonce un peu plus long et compliqué. Une crevaison, même à quelques kilomètres de l’arrivée, c’est toujours fâcheux quand on n’a plus de quoi réparer. Un kilomètre à pied, ça use, ça use (air connu)…

15h00 : Ca y est, Bouillon est en vue !

Entre 15 et 16h à l’arrivée, nous retrouvons les sourires, mais aussi les mines tirées des bikers qui en terminent avec le 160km. Voici un petit aperçu de leurs mines un peu défaites. Chacun raconte ses petits soucis mécaniques ou physiques… et tente de récupérer comme il peut.

17h15 : Comme photo de podium, nous avons choisi de vous montrer non pas les coureurs (vous les retrouverez sur notre page Facebook) mais l’équipe d’organisation (en haut) et tous les bénévoles (ci-dessous). Car ces travailleurs de l’ombre le méritent amplement !

Résultats complets : www.grandraidgodefroy.be