EWS #8 – Finale Ligure : le portfolio
Par Christophe Bortels -
Pour la troisième fois consécutive, la petite ville italienne de Finale Ligure accueillait début octobre la manche finale de l’Enduro World Series. Retour en images sur les temps forts d’une épreuve palpitante remportée par Jared Graves et Tracy Moseley au terme d’un week-end d’anthologie !
Heureusement, les cieux seront un peu plus cléments lors du départ le samedi matin, et le resteront tout le week-end.
Certaines portions restaient malgré tout délicates à négocier. De la boue à Finale Ligure ? Tout se perd mon bon monsieur !
Iago Garay a protesté à sa manière contre la SP2 jugée par beaucoup trop XC en roulant avec ce très joli cuissard. Le fantasque pilote espagnol a été rappelé à l’ordre par l’organisation et a été prié d’aller enfiler un short baggy, obligatoire selon le règlement EWS.
Quelques pilotes davantage habitués aux Coupes du monde de descente avaient fait le déplacement comme Robin Wallner (20e), Matti Lehikoinen (32e), Greg Williamson (34e), Joe Smith (59e), Julien Camellini (62e) ou encore Mark Wallace (ici en photo), qui a pris la 67e place.
Mais on trouvait aussi quelques crosseurs de classe mondiale au départ. Après Nino Schurter en 2013 et la paire Fumic/Fontana l’an dernier, c’est cette fois Mathias Fluckiger qui est venu se mesurer aux meilleurs enduristes de la planète. Il s’en sort avec les honneurs et une 49e place.
Bart De Vocht, l’un des meilleurs pilotes de XC belges, a fait encore mieux : 35e au scratch pour son premier EWS. Il s’est même « payé » son compatriote Martin Maes sur la SP2 en y prenant le 16e temps et a signé le 15e chrono de la SP6… qu’il n’avait pas reconnue !
Mais la toute grosse perf’ parmi les crosseurs est à mettre à l’actif de Neïlo Perrin-Ganier, jeune pilote à la technique particulièrement acérée, qui a non seulement pris le 29e chrono au scratch, mais également la 2e place en Under 21 derrière l’intouchable Adrien Dailly, 16e.
Déjà présente dans le parcours en 2014, la fameuse spéciale 4 hyper technique et offrant un panorama grandiose a offert aux pilotes et au public venu en très grand nombre une ambiance incroyable !
Finale Ligure, ça laisse des traces…
Auteur d’une superbe 2e place une semaine auparavant en Espagne, Yoann Barelli n’a pu faire mieux que 14e ce week-end après avoir perdu beaucoup de temps dans les deux spéciales les plus physiques, la première (43e) et la dernière (35e). C’est par contre dans les deux plus techniques qu’il a signé ses meilleurs temps : 2e dans la SP3 et 4e dans la SP4.
Après trois victoire consécutive en EWS, Richie Rude est arrivé à Finale avec le statut d’homme à battre. Mais le jeune Américain a joué la carte de la gestion pour assurer sa première place au général. C’est chose faite avec la 11e place. Rude est champion du monde d’enduro !
9e place pour Nicolas Lau ce week-end, et 8e position au classement général final.
Vice-champion en titre, Damien Oton a vu sa saison interrompue il y a quelques mois suite à une blessure lors de la manche écossaise. Le Français est enfin de retour dans le top 10 en prenant la 8e place ce week-end.
François-Bailly Maître était à la troisième place du classement provisoire au terme de la première journée, il termine finalement 5e après avoir perdu du temps sur ses adversaires directs dans la SP5.
Martin Maes occupait la 6e position du classement général avant la course, et il l’a conservée après avoir également pris la 6e place ce week-end. Le jeune Belge avait mal entamé la compétition avec un 21e temps dans la SP2 très physique mais il a terminé en beauté en prenant le scratch dans l’ultime spéciale.
Des Belges déchaînés avaient fait le déplacement pour encourager leur pote et idole et ont mis une ambiance de folie aussi bien dans les paddocks que sur les spéciales !
Jey Clementz a mené deux fois la course, à chaque fois au terme de la première spéciale du jour, mais il s’est à chaque fois fait détrôner par Jared Graves dans la foulée. Il termine finalement 4e de la course et 3e du général.
La longévité et la motivation de Nicolas Vouilloz ont de quoi laisser sans voix. ET a encore prouvé qu’il fallait compter sur lui en décrochant une belle 3e place ce week-end. Il s’est même payé le luxe de signer le meilleur temps dans la SP5, la plus longue de l’épreuve (6.5km). Nico est aussi un exemple de régularité puisque c’est le seul pilote a être entré dans le top 10 sur toutes les spéciales !
L’an dernier, Fabien Barel avait remporté une victoire éclatante ici à Finale Ligure. Il n’a pas renouvelé l’exploit cette année, mais le Français a mis un terme à sa carrière d’enduriste de manière éblouissante en montant sur la deuxième marche du podium, en signant le scratch dans la SP3 et en prenant la 2e place du général !
En pilote incroyablement expérimenté qu’il est, Jared Graves a su mettre les gaz exactement quand il fallait, notamment dans la SP4 qu’il a remportée, mais surtout dans la dernière spéciale de la course où il a forgé sa victoire en allant prendre le deuxième temps.
Voici le vélo le plus rapide du week-end : le Yeti SB6c de Jared Graves. Fourche Fox 36, amorto Float X Evol, roues DT, transmission, pédales et freins XTR (avec étriers Saint), pneus Maxxis Shorty et proto, potence et cintre de chez Renthal, tige de selle Thomson, grips ODI, etc.
Week-end très difficile pour Isabeau Courdurier qui était là pour consolider sa 3e position au classement général. Mais la jeune Française n’était pas au sommet de sa forme et a souffert dans les longues spéciales physiques. Résultat : 10e, et une place de perdue au classement général où elle termine donc 4e.
Rapide et stylée, la Néo-Zélandaise Raewyn Morrisson a créé la sensation chez les filles en prenant la 5e place !
La saison passée, Anneke Beerten faisait partie d’un trio d’enfer avec Tracy Moseley et Anne-Caroline Chausson. Cette année elle a souvent dû se contenter de la 4e place derrière Moseley, Ravanel et Courdurier, mais elle est tout de même parvenue à dépasser cette dernière sur le fil au général en terminant à nouveau 4e ce week-end.
Régulière mais souvent dans l’ombre des Moseley, Chausson, etc, Ines Thoma est cette fois entrée dans la lumière en décrochant son tout premier podium en Enduro World Series ! 3e place pour l’Allemande.
Cécile Ravanel a décroché le scratch de la SP3, la deuxième place de la course et la deuxième place du général. Nul doute qu’elle reviendra encore plus forte l’année prochaine !
Tracy Moseley a une fois de plus dominé les débats du début à la fin, seule la spéciale 3 lui échappant. La Britannique décroche non seulement la victoire mais aussi le classement général… pour la 3e fois consécutive !
Juste après l’arrivée de l’ultime spéciale, Tracy Moseley annonçait qu’elle ne défendrait pas son titre l’année prochaine. Voilà qui donnera un peu d’espoir à ses concurrentes, même si la sympathique pilote laissera certainement un vide…
Si Tracy ne sera plus là en 2016, Vojo sera comme cette année présent sur toutes les manches de l’Enduro World Series pour vous proposer les résultats et nos plus belles images ! En attendant, retrouvez les classements complets de la course dans notre news et le calendrier EWS de la saison prochaine ICI.