EWS #4 – Samoëns : le portfolio
Par Christophe Bortels -
Pour cette 4e manche des Enduro World Series disputée à Samoëns (France), les pilotes ont été confrontés à des spéciales peu nombreuses (cinq sur deux jours), mais longues et très complètes. De nombreux favoris sont du coup partis à la faute. Et si on a longtemps cru à la victoire de Nicolas Vouilloz, le Français s’est fait coiffer sur le fil par Richie Rude, qui tient enfin son premier succès en EWS ! Retour en images sur les temps forts du week-end.
Format inédit cette saison pour cette 4e manche : la plupart des remontées se faisaient en télésiège, et les reconnaissances étaient interdites les jours précédant la course (excepté une spéciale qui a pu être reconnue à pied). Les pilotes avaient donc droit à une descente libre, sans toutefois pouvoir s’arrêter pour retravailler une portion, suivie de la même descente, chronométrée cette fois.
On la sentait venir, c’est à présent chose faite : Richie Rude tient sa première victoire en Enduro World Series. La régularité a payé puisqu’il s’impose sans avoir remporté une spéciale mais en n’ayant jamais terminé au-delà de la 6e position (6, 5, 2, 3 et 2).
« J’ai enfin pu tout combiner pour que les choses se déroulent parfaitement et que je remporte cette première victoire en EWS. C’est un rêve de gosse de me retrouver sur le podium avec deux légendes ! »
La déception a dû être immense pour Nicolas Vouilloz… En tête après la première journée, position qu’il occupait toujours à l’entame de la dernière spéciale, il tape une pierre avec sa pédale en sortie d’un virage et est obligé de terminer en partie à pied…
On voit ici l’ampleur des dégâts après l’impact : la manivelle touchait le cadre à chaque coup de pédale, et le plateau est venu largement entamer la base de son Lapierre ! Le bilan du week-end est bon malgré tout : Vouilloz termine à la deuxième place à seulement 6 secondes de Rude, et il a empoché une spéciale, la deuxième.
N’ayons pas peur des mots, Fabien Barel est une machine ! Le Français a tout simplement signé le meilleur temps dans les trois dernières spéciales du week-end. Il a également pris la 3e place dans la SP2. Malheureusement pour lui, il a perdu beaucoup de temps dans la première spéciale, où il termine 12e, ce qui le relègue à la 3e place finale. Sans ça, c’était la victoire assurée !
Même constat pour Florian Nicolai qui avait également entamé son week-end par un chrono en demi-teinte dans la SP1 et une 20e place. Dommage, parce que après ça, c’est un festival de régularité : 2e, 3e, 2e et 4e… Il termine 4e.
Le nouveau Sunn Kern LT semble bien né. A peine dévoilé et déjà dans le top 5 en EWS ! Thomas Lapeyrie pointait à la 3e position après la première journée mais deux gros crash dans la SP4 lui ont fait perdre deux places… et 3 côtes. Eh oui, Thomas a fini aux urgences après avoir décroché la 5e place !
De retour de blessure, Jared Graves n’a pas fait de la figuration. Il rentre quatre fois sur cinq dans le top 10 et prend la 6e place finale.
Sam Blenkinsop pourra facilement se reconvertir dans l’enduro si un jour il en a marre de la descente ! Car à chaque fois que le Néo-zélandais s’aligne au départ d’une EWS, il claque des temps et se place très honorablement au classement. Ce week-end, il a terminé 7e.
Jey Clementz a de nouveau dû faire face à des petits soucis de santé qui ont compliqué sa préparation et son week-end. Ce qui ne l’a pas empêché de signer le meilleur chrono dans la première spéciale, où il a même rattrapé Justin Leov ! Mais les choses se sont compliquées par après et le vosgien a stagné entre la 11e et la 21e place dans les spéciales suivantes… 8e place au final.
A la 10e place, on retrouve Rémy Absalon. Eh oui, encore un français ! Avec François Bailly-Maître qui prend la 9e place, ça fait pas moins de 7 frenchies dans le top 10 !
Justin Leov espérait sans doute un meilleur résultat à Samoëns, surtout après sa victoire lors de la manche précédente en Ecosse. Il doit cette fois se contenter de la 12e place après de nombreux crash. Il garde malgré tout la tête du classement général mais les écarts se resserrent et Leov, Nicolai et Rude se tiennent en 60 points : 1670, 1630 et 1610 !
Nouveau week-end compliqué pour Martin Maes. « Les spéciales étaient longues et très complètes. J’avais un bon feeling sur le vélo et une bonne vitesse mais quelques chutes et erreurs ont rendu mon week-end assez difficile. Je suis quand même content de rentrer dans le top 15 (14e), et surtout de pointer à une encourageante 7 eme place au général à la mi-saison. »
La Belgique est encore loin du niveau de la France, et Johnny Magis reste pour le moment dans l’ombre de son pote et illustre compatriote Martin Maes. Mais le Belge monte en puissance au fil des manches et a décroché ce week-end une prometteuse 40e place !
Le podium hommes : Nicolas Vouilloz (2e), Richie Rude (1er) et Fabien Barel (3e).
Chose terrible que de voir une championne comme Anne-Caroline Chausson contrainte à l’abandon. La Française a été victime d’une anémie (un manque de globules rouges dans le sang) et ratera vraisemblablement les deux prochaines manches nord-américaines…
La voie était donc toute tracée pour Tracy Moseley qui a remporté trois des cinq spéciales, et logiquement la victoire finale. Sauf incident, on ne voit pas comment le général pourrait lui échapper cette année !
C’est Cécile Ravanel qui a pris les deux autres spéciales (la 3 et la 5). Souvent 3e derrière les intouchables Moseley et Chausson, elle prend cette fois la 2e place, à 1:39 de Tracy.
Anneke Beerten profite elle aussi de l’abandon d’Anne-Caro et monte pour la première fois sur la troisième marche du podium cette année, après avoir terminé trois fois de suite 4e !
Chaque course le confirme : Isabeau Courdurier, c’est l’avenir de l’enduro féminin français. 4e place, 5 fois sur 5 dans le top 5 ce week-end, et même un superbe 2e temps dans la SP 2.
Le podium dames : Cécile Ravanel (2e), Tracy Moseley (1ère) et Anneke Beerten (3e).
Avec quatre des huit manches déjà disputées, nous voilà pile à la mi-saison de cette EWS 2015. Les deux prochaines épreuves auront lieu lors des deux premiers week-end d’août, à Crested Butte (USA) et Whistler (Canada). Des courses qui seront évidemment à suivre sur Vojo ! En attendant, voici le classement général actuel :
Classement Hommes :
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Classement Femmes :
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