EWS 2022 | Whistler : Melamed intouchable, Harnden de justesse
Par Christophe Bortels -
Après une longue pause estivale de six semaines, les Enduro World Series entamaient ce week-end à Whistler un gros bloc de trois manches nord-américaines en 15 jours seulement ! Les courses hommes et femmes ont connu un déroulement bien différent avec une domination de bout en bout pour l’une et des rebondissements spectaculaires pour l’autre.
Il aura fallu attendre un mois et demi pour le retour des EWS, mais surtout 3 ans pour que le circuit mondial repose enfin ses valises à Whistler, la Mecque nord-américaine du VTT. Et c’est un sacré programme qui attendait les pilotes en Colombie-Britannique pour cette 4e étape de la saison 2022 avec une manche aussi physique que technique, composée de 6 grosses spéciales dont la Pro Stage du samedi en guise de mise en jambes.
Hommes
Victorieux de la Pro Stage, Jesse Melamed a pris la tête de la course d’entrée de jeu… et ne l’a tout simplement plus quittée de tout le week-end ! Sur un terrain qu’il connaît, qu’il apprécie et où il excelle, le Canadien a régné quasi sans partage sur « son » épreuve, ne concédant que deux des six spéciales, la 4e et la dernière. Il s’impose avec 16 secondes d’avance.
Derrière l’intouchable vainqueur, Richie Rude semblait avoir scellé sa 2e place, qu’il a occupée de la Pro Stage à la 5e spéciale. C’était sans compter sur une crevaison dans l’ultime chrono du week-end qui lui coûte cher à Whistler – où il termine finalement 44e -, mais aussi au classement général dont il occupait la tête avant le week-end. Le voilà désormais 2e après avoir été dépassé par Melamed.
Profitant de la mésaventure de l’Américain, c’est Jack Moir qui vient sur le fil décrocher la 2e place.
Rémi Gauvin, 3e, accompagne son co-équipier sur le podium. L’écart avec Melamed est énorme puisqu’il termine à 52 secondes !
Deux Néo-zélandais complètent le top 5 : Matt Walker et Ed masters. Ils devancent un de leurs compatriotes, Cole Lucas.
Derrière le trio de kiwis, on retrouve Slawomir Lukasik (7e), Rhys Verner (8e) et Jack Menzies (9e).
Martin Maes, lui, a vu toute chance de podium ou de victoire lui échapper dès la Pro Stage où il a été victime d’un souci mécanique, ne signant que le 37e temps. Il est malgré tout parvenu à effectuer une belle remontée le lendemain et termine finalement 10e.
On notera également les 17e et 18e des Français Adrien Dailly et Dimitri Tordo, la 19e de Zakarias Johansen, les 22e et 23e de Louis Jeandel et Guillaume Larbeyou, la 27e de Sam Hill, la 42e de Yoann Barelli de retour pour une petite pige en EWS, la 55e d’Elliott Heap ou encore la 70e de Kevin Miquel.
Femmes
Physionomie de course totalement différente chez les femmes ! Car si Melamed a mené la course hommes de bout en bout, ça a été plus animé du côté des femmes… Harriet Harnden avait pris la tête de l’épreuve suite à son scratch dans la longue et très complète Pro Stage, mais avec une 9e place et 13 secondes de retard dès la 1ère spéciale du dimanche, elle doit laisser la tête de la course à Andréane-Lanthier Nadeau.
Auteur du meilleur temps dans cette SP1, ALN ne signera plus de scratch par la suite mais parvient à conserver le leadership et aborde la dernière spéciale avec un capital de 5 secondes sur Morgane Charre et 10 secondes sur Harriet Harnden.
Sur le papier, ça semble suffisant pour la gagne, mais sur le terrain, tout ne va hélas pas se passer comme espéré pour la Canadienne. Un gros crash et une blessure, peut-être même avant cette spéciale à en croire ses réseaux sociaux, et sur la ligne, un verdict implacable : 35 secondes de retard, 14e chrono de la spéciale… et une 5e place au classement final.
Morgane Charre était la mieux placée pour « profiter » de la déconvenue de Lanthier-Nadeau, mais dans un ultime rebondissement c’est Harriet Harnden qui fait parler la poudre et remporte largement la dernière spéciale (identique à la pro Stage) pour s’adjuger la victoire finale !
Morgane Charre termine donc malgré tout à une très belle 2e place, à seulement 4 secondes et demie de la Britannique. Elle repart également de Whistler avec deux scratches, réalisés dans la SP3 (Queen Stage) et dans la SP4.
Pour compléter le podium, on retrouve Flo Espineira, la Chilienne qui s’était fait connaître en remportant la PinkBike Academy.
Alors qu’elle a occupé à deux reprises la 2e place en cours d’épreuve (après la SP1 et après la SP3), Isabeau Courdurier échoue finalement au pied du podium. Ça reste malgré tout une sacrée performance pour la Française qui revient tout juste de blessure et n’était même pas certaines de rouler ce week-end.
Derrière Andréane Lanthier-Nadeau, 5e donc, Bex Baraona et Noga Korem prennent respectivement les 6e et 7e places.
Retour de blessure réussi également pour Ella Conolly, 8e, alors que Rae Morrison et Miranda Miller entrent elles aussi dans le top 10.
Pointons également la 11e place de Raphaela Richter, la 12e de la championne en titre Mélanie Pugin, la 13e de Julie Duvert et la 21e de Morgane Jonnier.
Résultats complets :
[gview file= »https://www.vojomag.com/app/uploads/2022/08/EWS-2022-Whistler-results.pdf »]