Eurobike 2024 | Nouveautés et curiosités : notre sélection

Si l’Eurobike était jadis en perte de vitesse, ce salon professionnel de l’industrie du cycle est parvenu à renaître de ses cendres et s’améliore d’année en année depuis trois ans désormais. Les magasins et les consommateurs ne sont plus la cible principale du salon et quelques grandes marques continuent de faire l’impasse, mais il fait bon s’y promener pour prendre le pouls d’une partie de l’industrie, ainsi que pour découvrir de nombreuses nouveautés. VTT enduro, cross-country, gravel, périphériques ou encore équipements du pilote… Il y en avait pour tous les goûts à Francfort :

DJI, ZF, Bosch, BHZ : ça bouge chez les motoristes VTTAE

Non, il n’y avait pas que de l’e-bike lors de cette édition 2024… mais force est de constater que c’est un segment où de nombreuses nouveautés de taille ont été annoncées, avec l’arrivée de nouveaux acteurs !

DJI Avinox

Impossible de passer à côté de l’annonce de l’arrivée du géant DJI dans le monde du VTTAE. Ayant développé son propre moteur baptisé Avinox, celui-ci développe un couple de 105 Nm (et jusqu’à 120 Nm en mode Boost) et une puissance de 850 W (pouvant aller jusque 1000 W en Boost), le tout dans un compact châssis de 2,52 kg ! On vous explique tout cela en détail dans notre article dédié : Eurobike 2024 | DJI lance son premier moteur e-bike.

Plutôt que de trouver un partenaire externe, DJI a décidé de créer son propre châssis pour accueillir sa motorisation Avinox. C’est ainsi sur le modèle PL de chez Amflow, marque du groupe DJI, que l’on retrouvera en premier lieu l’assistance de la marque. Entièrement construit en carbone, le Amflow PL développe 150/160 mm de débattement arrière/avant et une cinématique de type « 4 bar linkage » (cf. Petit lexique illustré du VTT : toutes les clés pour comprendre). Le modèle haut de gamme (Amflow PL Carbon Pro – photo de droite) est annoncé à 19,2 kg. Aucune date de lancement n’a encore été confirmée par la marque.

ZF CentriX

Mais la marque chinoise DJI a dû partager la tête d’affiche avec une autre annonce de taille, celle d’un des plus grands fournisseurs de pièces détachées du secteur automobile : ZF. L’entreprise allemande a profité du salon Eurobike pour dévoiler son tout nouveau moteur, le CentriX. Si les chiffres peuvent paraître moins impressionnants que ceux annoncés par DJI (à savoir un couple de 90 Nm, une puissance de 600 W et un poids similaire de 2,5 kg), ZF s’est concentré sur la taille de son assistance, avec un moteur au format similaire à une canette de soda (en un peu plus grand, et évidemment plus lourd). Pour plus de détails, c’est par ici : Eurobike 2024 | ZF Bike Eco System : une assistance pleine de promesses.

Bosch Performance Line CX

Jamais deux sans trois ! C’est sur le (très grand) stand de la marque allemande Bulls que l’on a aperçu ce qui semble être le futur Bosch Performance Line CX (cf. Eurobike 2024 | Le prochain moteur Bosch CX aperçu à Eurobike ?). Sans confirmation de la marque, seul l’avenir nous contredira… ou pas ! Ce dernier ressemble au modèle actuel en termes de hauteur et de longueur, mais est trahi par sa largeur bien plus importante. Second détail : les points d’ancrage identiques à ceux du plus récent modèle SX, et différent du modèle CX actuel.

À ce stade, Bosch ne communique uniquement que sur des mises à jour logiciel de son moteur actuel. L’application smartphone Bike Flow permet désormais la planification d’itinéraire avec une fonction de gestion automatique de la batterie, mais également la fonction « niveau de charge actuel » permettant de suivre en direct sur l’application le niveau de la batterie pendant la recharge.

La nouveauté la plus intéressante selon nous de cette mise à jour se trouve du côté de l’eShift, le système de passage automatique des rapports. Outre les solutions disponibles à ce jour (Rohloff, 3X3 et Enviolo), Bosch intègre désormais de nouveaux groupes de transmission TRP et Shimano au sein de son système intelligent, on y revient plus bas !

BH et SEG pour le BHZ

L’Eurobike était également l’occasion de voir pour la première fois le nouveau moteur développé par BH en collaboration avec SEG, et présenté quelques jours avant le salon : Nouveauté | BH dévoile son nouveau moteur BHZ en collaboration avec SEG. « Le format du moteur n’a pas changé, il conserve la même enveloppe que le précédent », introduit Nicolas Yann, product manager au sein de la marque. « Par contre, on a beaucoup travaillé sur la partie hardware ET software. C’est-à-dire que l’on a modifié toute une série de pièces internes au moteur pour l’améliorer, mais on a également beaucoup fait évoluer l’algorithme pour que le moteur offre un meilleur retour sur le terrain », détaille Nicolas.

Schwalbe, Stan’s, Muc-Off : une histoire de valve

Voilà peut-être un sujet sur lequel on ne s’attendait pas à être aussi surpris lors de ce salon Eurobike 2024… Plusieurs marques ont profité de l’occasion pour lever le voile sur de nouvelles valves, ou même carrément pour un nouveau standard de valve de la part de Schwalbe (cf. Nouveauté | Valve Schwalbe Click : la fin de la valve Presta ?).

Schwalbe Click

Baptisé Click Valve, ce nouveau standard de valve promet une durabilité accrue, un meilleur flux d’air, une facilité d’usage et moins de colmatage du produit d’étanchéité. Si nous avons pu expérimenter la facilité d’utilisation sur le stand de la marque, les autres arguments seront à vérifier sur le terrain !

On vous rassure toutefois, ce nouveau standard est rétrocompatible avec les valves et pompes actuelles au moyen d’un kit de conversion : il suffit de remplacer l’obus de la valve (Presta, Dunlop et Tubeless), ou de visser l’adaptateur disponible pour les valves Schrader. La marque allemande explique que la production des premières chambres à air équipées de la valve Click débutera dans les prochaines semaines. Le kit de valves Tubeless (deux pièces) est affiché au tarif de 26,90 €, tandis que les embouts de conversion de valve sont vendus 5,95 € pour deux et 13,95 € / 16,95 € pour le kit de conversion de pompe (en fonction de la version, et comprenant deux embouts de conversion de valves).

À ce sujet, SKS a développé une pompe spécifiquement pour le lancement de ce nouveau standard de chez Schwalbe, à savoir le modèle Air-X-Plorer doté d’une tête Click. 

Stan’s Exo Core

Ces promesses d’optimisation du débit d’air et d’une meilleure gestion du liquide préventif sont également partagées par Stan’s avec sa valve Exo Core. Au contraire de Schwalbe, Stan’s annonce ici une compatibilité avec les pompes Presta sans l’usage d’un kit de conversion (même si on a eu rumeur que le nouveau standard de chez Schwalbe pouvait également fonctionner avec des pompes Presta sans kit de conversion).

Cette nouvelle construction de valve permet, selon la marque, un microajustement de la pression d’air en ouvrant d’un quart de tour ou un flux d’air complet et annoncé 4 à 5 fois supérieur à une valve Presta classique. Disponible dans de nombreuses couleurs et en 4 longueurs, la paire de valves est affichée à 50€.

Muc-Off Big Bore

Muc-Off offre également sa propre solution de valve avec une construction sous forme de petite vanne externe : « Cette architecture sans noyau interne permet d’obtenir jusqu’à 230 % de débit d’air supplémentaire que les valves Presta traditionnelles », explique la marque. Le levier externe permet simplement d’ouvrir et de fermer la vanne, et peut être remplacé à l’aide d’un petit kit de réparation. Si l’idée de ne pas devoir dévisser la vanne peut paraître séduisante, un essai sur le terrain sera nécessaire pour vérifier à quel point il est facile d’ajuster sa pression à la volée au moyen de cette vanne externe. Une version Presta (baptisé Big Bore Lite) ainsi qu’une version Schrader (dénommé Big Bore Hybrid) sont au catalogue de la marque au tarif de 45 €, et dans de nombreuses couleurs.

Sram

Sur le stand Sram, toujours très fourni et très fréquenté, c’était l’occasion de voir pour la première fois « en vrai » le tout nouveau groupe S-1000 AXS qui se place sous le GX et qui constitue désormais l’entrée de gamme dans l’univers sans fil de la marque (mais réservé pour l’instant à la première monte).

On comprend également mieux la spécificité de la nouvelle cassette PG-1275, qui est la seule de la dernière génération à être démontable.

Buffalo Bikes

Sur le stand Sram, on pouvait aussi voir une nouvelle version du vélo Buffalo, développé dans le cadre du World Bicycle Relief qui vise à mettre en place des programmes de mise à disposition de vélos simples et robustes pour transformer le quotidien de communautés locales, principalement en Afrique, en leur proposant un moyen de transport économique et efficace.

Jusqu’à présent, le vélo Buffalo était en singlespeed et freinage de type torpedo (à rétropédalage) pour des questions de coût et de fiabilité. Désormais, une deuxième version sera proposée, avec une transmission à deux rapports avec deux chaînes et deux roues libres, chacune supportant un pignon. Développée par les ingénieurs Sram, le changement de vitesse se fait en rétropédalant sur un demi-tour, un système développé pour être le plus robuste et fiable possible. Conséquence de cette évolution, ce nouveau modèle est doté d’un frein arrière à étrier et patin plus classique. Il permettra d’étendre le programme à des zones présentant plus de dénivelés, pour lesquelles le premier modèle était trop limité.

Garmin : le Edge 1050 en toute discrétion

Dans ses valises pour Eurobike cette année, Garmin a décidé d’emmener une petite surprise répondant au doux nom de Edge 1050 ! Si le Garmin Edge 1040 nous avait beaucoup séduits lors de notre test il y a maintenant deux ans (cf. Test⎜GPS Garmin Edge 1040 Solar : le roi de l’autonomie, et que nous continuons à en être très satisfaits au sein de la rédaction, Garmin semble avoir décidé qu’il était temps de présenter son nouveau bébé.

La principale nouveauté réside dans l’écran tactile de ce nouveau GPS : le Edge 1050 embarque une dalle LCD haute résolution de 3,5″, une première pour la marque ! Avec des contours anguleux, le 1050 tranche par rapport au design plus arrondi du précédent 1040.

Côté taille, ce nouveau venu est annoncé à 118 x 60,2 x 16,3 mm et 161 g (contre 59,3 x 117,6 x 20,0 mm et 126 g pour le Edge 1040). Il s’inspire de la série 540/840 avec un support de quart de tour remplaçable, le choix judicieux selon nous. Le Edge 1050 marque par contre la disparition de la fonction de recharge solaire, et affiche une autonomie réduite (60h contre 100h pour le 1040 Solar en mode éco)… Espérons qu’une seconde version « Solar » soit dans les tuyaux tant cette fonctionnalité peut s’avérer pratique.

Reproche souvent formulé par le public, le Garmin Edge 1050 se dote également de haut-parleurs afin de permettre les instructions vocales d’entraînement et de navigation, mais également d’alerter les autres usagers grâce à une sonnette électronique intégrée. Garmin explique également avoir implanté Garmin Pay au sein du GPS (il est possible de payer sans contact avec son GPS), mais également avoir amélioré la fonction « GroupRide » pour les sorties en groupe. Dans la même idée que l’application Waze, il est désormais possible de signaler des dangers (nids de poule, tronc d’arbre…) sur la route avec le reste des utilisateurs. Notons que cette fonctionnalité sera étendue aux Edge 540/840 et 1040 dans un futur proche. 

Le Garmin Edge 1050 est commercialisé à 749,95 €, et risque d’être peu disponible à ce stade en Benelux en raison d’un stock limité pour le lancement.

Scott : pour petits et grands

Oui Monsieur, il y a bien un amortisseur Rockshox Flight Attendant là-dedans !

Après les deux modèles présentés lors de la récente annonce des suspensions Flight Attendant destinées au Scott Spark, la marque suisse vient de lever le voile sur la troisième et dernière version de la gamme, à savoir la plus luxueuse et onéreuse : le Spark RC SL affiché à 14999 €.

Un peu plus loin sur le stand, c’est le VTT hardtail de la marque que l’on retrouve, mais sous une forme particulière… Équipé d’une fourche rigide (qui figurait déjà au catalogue de la marque) et avec un train de pneumatiques plus roulant, place au Scale Gravel ! On mettra en lumière le très bon choix de Scott d’équiper de série ce Scale Gravel d’une paire de Spirgrips.

Il n’y a pas que les grands qui peuvent rêvasser devant les vélos présents à l’Eurobike ! Pour les pilotes hauts comme trois pommes, Scott présentait une version taille réduite du populaire Spark à l’amortisseur intégré, ainsi qu’un Scale, tous deux à la livrée inspirée de celle de Nino Schurter sur les derniers championnats du monde… Rien que ça ! Nous ne disposons pas des tarifs à ce stade, mais impossible de ne pas s’imaginer plus jeune au guidon de ce Spark RC 700.

Un mur du stand de la marque suisse était également destiné au bien connu Dangerholm. On vous en reparle bientôt !

On peut déjà vous dire que les derniers projets du gourou de la customisation prennent la forme d’un Spark très rouge et au joli poste de pilotage, un très léger Scale (5,86 kg) ainsi qu’un curieux eSolace Gravel !

Moustache : nom de code, Project Box 46

Un drôle d’oiseau traîne sur le stand de chez Pinion ! Si le fabricant allemand avait frappé fort lors de l’édition précédente du salon avec son moteur à boîte de vitesse intégrée, cette année était plus calme, sans annonce particulière.

Mais c’était sans compter sur Moustache, qui dévoilait le prototype de son futur châssis, équipé du « Motor Gearbox Unit » de chez Pinion. Un choix qui peut sembler surprenant au vu de la collaboration de longue date entre la marque vosgienne et le motoriste Bosch. « Cela fait longtemps que l’on veut développer un châssis équipé d’un ensemble moteur/ boîte de vitesse en une pièce. On a choisi de le développer avec Pinion, mais cela ne veut pas dire que l’on va arrêter de collaborer avec Bosch sur d’autres modèles dans le futur », explique la marque.

Baptisé Project Box 46, ce modèle mise sur la simplicité d’utilisation et le plaisir de pilotage. « Le centrage des masses procure une véritable sensation de légèreté et un véritable caractère joueur au vélo. L’absence de chaîne permet d’avoir l’esprit serein quant au dérailleur, même dans des zones très techniques », détaille Moustache.

Park Tool : où te caches-tu petite nouveauté ?

Prenons un instant pour jouer à un petit jeu… Sur ce magnifique mur de chez Parktool, serez-vous en mesure de trouver l’outil qui bénéfice d’une mise à jour pour 2024 ?

La réponse donnée par la marque sur son stand : « Le décapsuleur, le seul véritable outil indispensable à tout passionné ! » On apprécie le second degré. La marque a fait évoluer certains détails précis de certaines pièces de son catalogue, mais a également ajouté un ouvre-bouteille (juste à côté du décapsuleur sur la photo), un pistolet à graisse ou encore un dérive-chaîne.

FSA

En attendant plusieurs nouveautés XC qui arriveront plus tard dans l’année, c’est surtout avec des accessoires gravel que la marque italienne a attiré notre attention. Nous avons surtout eu le regard attiré par ce cintre en aluminium qui se destine aux épreuves d’ultra-distance en intégrant un petit prolongateur sur l’avant. En plus de permettre de varier la position et d’adopter une attitude plus aérodynamique, cet appendice permet aussi une meilleure fixation/stabilité de la sacoche de cintre.

FSA propose aussi une potence qui intègre un tampon d’élastomère pour dissiper les vibrations. Trois duretés sont fournies pour s’adapter aux goûts du pilote. Une solution plus simple et plus économique qu’une potence suspendue. Est-ce efficace ? Un test est prévu rapidement chez Vojo !

Avec sa marque Vision, FSA propose aussi des roues en carbone pour le gravel, dont ces 30SC i23 avec des jantes en 23 mm de largeur, 30 mm de hauteur à l’avant et 35 mm à l’arrière. Elles pèsent 1390 g pour un tarif juste sous les 1300 €.

Mavic : des roues certes, mais également des vêtements

Chez Mavic, on nous a évidemment parlé de roues, mais également de vêtements ! Après plusieurs années d’absence dans le segment du textile VTT, la marque jaune a décidé de faire son retour.

Pour l’occasion, Mavic a développé une gamme plutôt complète, allant du classique maillot jusqu’au pantalon, short, sous-short… le tout doté de petits détails intéressants.

C’est notamment le cas du sous-short qui embarque des poches cargo, mais aussi du short qui dispose d’une poche zippée à l’arrière ou du maillot disposant d’une zone destinée à nettoyer ses lunettes. Rien de révolutionnaire, mais une attention aux détails appréciable.

Du côté des roues, la première nouveauté se trouve dans la gamme allroad/gravel avec la nouvelle paire de AllRoad SL en carbone. « On a déjà commercialisé des roues gravel en carbone il y a quelques années, mais la philosophie n’était pas la même. Avant on recherchait uniquement la légèreté, désormais une partie de la pratique du gravel tend vers la compétition avec une demande de roues rapides et aérodynamiques. Voilà qui explique cette paire de Allroad SL carbone. Elles bénéficient d’une construction sans crochet, car les pneus sont suffisamment larges et à des pressions basses », nous explique Michel Léthenet, responsable presse de la marque. Ces dernières affichent une hauteur de 42 mm, une compatibilité tubeless, un moyeu InfinityHub, un poids de 1550 g (720 g avant, 830 g arrière) et un tarif de 1499 €.

Mavic a également décidé de dissocier les roues destinées à la pratique du cross-country et du trail. Jusqu’à présent rassemblée sous le nom CrossMax, la marque française a décidé de simplifier les choses pour le consommateur en désignant les roues destinées au trail par l’appellation CrossTrail. Dans la gamme, on retrouve ainsi les CrossTrail SL ainsi que les CrossTrail SL carbone, respectivement dédoublées en version e-bike (E-CrossTrail SL et E-CrossTrail SL carbone). Dans les grandes lignes, celles-ci se caractérisent par une largeur interne de 30 mm, une gorge tubeless élargie permettant un montage simplifié, un usinage entre les rayons, et les technologies « Fore » et « PFP » habituelles de la marque.

La principale différence entre les versions classiques et e-bike se trouve du côté du poids étant donné que les E-CrossTrail bénéficient d’une construction renforcée pour répondre aux contraintes du VTTAE. On retrouve ainsi 28 rayons (contre 24 pour la version classique), un moyeu renforcé ainsi qu’une protection supplémentaire.

Pas de changement par contre du côté des Deemax et E-Deemax !

Schwalbe, Zleen, Goodyear : à fond la gomme

Schwalbe

Le nouveau pneu XC de Schwalbe a désormais un nom : le Rick XC. Nous l’avions déjà aperçu depuis plus d’un an en coupe du monde, et voilà qu’il est enfin disponible à la vente.

Proposé en 2.25 et 2.4 de section, en gomme Addix Speed et SpeedGrip, il adopte un profil rapide qui le place entre le semi-slick Thunder Burt (par rapport auquel il offre plus d’accroche) et le couple polyvalent formé par les Racing Ray/Ralph. Bientôt à l’essai sur Vojo !

Zleen

Avec Rubena, on savait déjà que la République Tchèque disposait d’une certaine expertise pour les pneumatiques VTT. Un nouvel acteur pointe désormais le bout de son nez : Zleen. La marque s’est adjoint les services de Jaroslav Kulhavy (Tchèque et champion olympique 2012) pour asseoir sa crédibilité.

La gamme est très large, mais dans le haut de gamme, ses modèles phares sont le Cheetah et le Léopard, utilisés lors du dernier Cape Epic par Kulhavy. Ils offrent une section de 2.25″ et sont annoncés à 740g.

Goodyear : le retour !

Grand nom de pneumatiques dans le monde automobile, Goodyear a un certain passif dans le monde du vélo. Après avoir été présente aux genèses du vélo, la marque avait fait un discret retour en 2018… mais cette fois, la marque américaine investit le secteur avec autorité et un désir de proposer une gamme complète et facilement compréhensible.

Le pneu symbolisant ce retour est le Wrangler. Si le nom est un clin d’œil évident au véhicule iconique de Jeep, le constructeur automobile, ce modèle est destiné à la pratique du all-mountain/enduro en conditions sèches et développé spécifiquement pour un usage e-bike en premier lieu, avant d’être décliné en une version « classique ».

La différence entre ces deux versions se trouve du côté des carcasses : si elles sont toutes deux renforcées, la version e-bike l’est davantage en raison du poids général d’un VTTAE. Les pneumatiques avant (MTF) et arrière (MTR) sont différenciés, avec une série de crampons arrière plus serrés pour favoriser le rendement. « L’inspiration pour nos crampons nous vient en partie du motocross, avec un pneu de chez Dunlop (NDLR : marque du groupe Goodyear). Si le dessin rectangulaire est assez simple, l’atout se trouve du côté des découpes en leur sein permettant aux crampons de mieux se déformer », explique la marque. Goodyear explique également que les crampons latéraux sont plus tendres que ceux de la bande de roulement, pour un meilleur rendement et une plus longue durabilité. Une paire de test est en route vers la rédaction, nous vous en reparlerons bientôt !

Feedback Sports

Connu pour ses pieds d’atelier en aluminium, légers et très stables, qui ont les faveurs de nombreux mécanos en coupe du monde, Feedback présente son premier pied électrique destiné aux particuliers, le Pro-E-Lift.

Habituellement, on ne trouve ce genre de pied à hauteur réglable électriquement que dans les ateliers professionnels et les magasins. Leur prix (souvent plusieurs milliers d’euros) et leur encombrement les rendent inaccessibles pour les utilisateurs privés. Feedback a voulu changer cela en proposant une version motorisée mobile (montée sur roulettes), pas trop encombrante et (un peu) plus accessible (1350€). Le Pro-E-Lift permet de porter 50 kg et se montrera particulièrement adapté pour soulever un e-bike sans risquer de se faire mal au dos.

En parlant d’e-bike, la marque a également revu son célèbre pied de stockage Rakk 2.0 pour qu’il puisse mieux supporter les vélos lourds et qu’il puisse aussi accueillir plus facilement des tailles de pneumatiques variées. Il peut aussi recevoir en option un support pour chargeur de batterie, qui est également livré avec de petits supports magnétiques pour fixer les câbles et éviter que tout cela traîne dans le garage. Malin !

Zéfal

Zéfal lance sa première gamme de lampes baptisée Supervision. Trois modèles sont au programme pour l’avant, en 200, 800 et 1500 Lumens.

On trouve aussi deux modèles pour l’arrière, en 20 ou 150 lumens, ainsi qu’un petit phare de position avant en 20 lumens.

La marque française présente aussi un nouveau garde-boue avant très couvrant, le Deflector FM 40. Grâce à des adaptateurs, il peut se visser directement sur l’arceau des fourches de nombreuses marques, dotées de filetages (dont Fox, RockShox, etc).

Enfin, le système Bike Taxi, permettant de tracter un enfant, est désormais disponible avec un petit adaptateur qui permet d’accrocher le cintre du vélo tiré plutôt que la potence. Voir notre test : Test | Zéfal Bike Taxi : partage de mollets

BH : joli prototype !

Aperçu pour la première fois sur une course en Espagne en début de saison aux mains de Jofre Cullel, puis à plusieurs reprises sur les manches de coupe du monde, le prototype du futur modèle XC de chez BH avait fait le déplacement jusqu’à Francfort.

Impossible d’en savoir plus à ce stade avec cette chaussette couvrant la zone intéressante, mais une chose est sûre, la philosophie semble être similaire à celles des Trek SuperCaliber et Specialized Epic World Cup !

KTM Scarp Evo III

Comme son nom l’indique, le KTM Scarp… évolue, avec ce qui est désormais sa 3e génération qui se décline dans plusieurs débattements et versions, en alu et carbone.

A la base, dans sa version la plus en vue, c’est un tout-suspendu de XC, qui existe avec un débattement à partir de 100 mm pour cet usage. Mais il est également disponible en 110 et 120 mm et avec cette architecture, et la marque grimpe jusque 140 mm de débattement pour le Scarp LT. On retrouve même cette architecture sur des e-bikes.

La principale modification concerne la cinématique. La biellette, très compacte et ne pesant que 49g, est quasiment invisible et intégrée dans le tube supérieur. L’amortisseur est lui aussi bien intégré au niveau du tube supérieur. L’anti-squat de la suspension est plus prononcé qu’avant (+20 %) à la demande des pilotes du team, dont Max Foidl qui emmènera ce vélo aux JO de Paris. Les roulements ont fait l’objet de nombreuses attentions au niveau de l’étanchéité et de la résistance aux contraintes en torsion. Un kit de dépannage complet a aussi été développé pour se ranger sur le cadre, juste au-dessus de l’amortisseur et aux extrémités du cintre. Côté géométrie, le reach augmente de 15 mm et l’angle de direction est plus couché de 1° (67,5° en 100 mm, 67° en 110, 66,4° en 120 et 65,5° en 140).

KS

Grosse nouveauté de l’année dernière, la tige de selle télescopique électronique sans fil KS Lev Circuit se décline désormais en diamètre 34,9 mm en plus des 30,9 et 31,6 déjà présents au catalogue. Voir notre test : Test | KS LEV Circuit : enfin une vraie rivale pour la Reverb AXS ?

On retrouve aussi une autre grosse nouveauté de l’année précédente, leur fourche suspendue pour gravel, que nous avions aussi testée : Test nouveauté | Fourche, tige télescopique, poste de pilotage : la famille KS gravel à l’essai.

Wera

Wera propose un petit outil simple et astucieux basé sur des démonte-pneus qui s’emboîtent et qui renferment deux petits embouts offrant quatre têtes Allen et Torx. Le prix de vente est de moins de 30€.

Une nouvelle clé dynamométrique très compacte et facile à régler fait aussi son apparition.

TRP et Bosch pour une transmission électronique (et automatique)

Si Shimano et Sram disposent tous deux d’un système de passage automatique des vitesses, respectivement avec leurs transmissions Di2 et AXS, Bosch était le parent pauvre jusqu’à présent dans le domaine du VTT. Pour combler cette lacune, le motoriste allemand a décidé de travailler main dans la main avec TRP pour développer le E.A.S.I A12, la première transmission électronique de la marque.

Cette transmission embarque la fonction « RollShift », à savoir la possibilité de laisser votre moteur Bosch gérer les passages de vitesse à votre place. Comme pour les autres transmissions automatiques du marché, il est évidemment toujours possible de changer manuellement de vitesse.

Le dérailleur dispose d’un levier permettant de bloquer la cage pour un retrait facile de la roue. On notera également que le dérailleur est raccordé et alimenté par la batterie principale du VTTAE, de quoi éviter de devoir recharger une batterie supplémentaire, surtout vu la faible consommation d’un dérailleur. Si l’AutoShift du Di2 ne nous avait que moyennement convaincus lors de notre test, nous sommes toutefois impatients de découvrir ce groupe TRP E.A.S.I A12 et sa fonction RollShift ! On vous en reparle rapidement dans un article dédié !

À l’année prochaine Eurobike !