Eurobike 2023 | chasse au trésor dans le plus grand salon vélo au monde
Par Adrien Protano -
L’Eurobike, on pensait l’avoir enterré, et pourtant, en deux ans, ce salon professionnel de l’industrie du cycle a renaît de ses cendres. Si les magasins et les consommateurs ne sont plus la cible principale du salon et que quelques grandes marques continuent de faire l’impasse, il fait bon s’y promener pour prendre le pouls d’une partie de l’industrie. Embarquez en notre compagnie pour y découvrir les nouveautés que l’on a pu apercevoir :
Cette année, difficile de passer à côté du nouveau moteur Bosch Performance SX qui ouvre la porte à une série de nouveaux développements de VTTAE légers. Dans son sillage, on trouve d’autres nouveaux moteurs et de plus en plus de technologies électroniques répondant aux besoins des vélos utilitaires. Tout n’est toutefois pas tourné uniquement vers les VTTAE, on retrouve également des recherches sur les matériaux de conception des vélos, et une chose nous a paru plus évidente que jamais : les marques de l’industrie se mettent en marche vers une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, et la manière de produire – et où produire – est sans cesse remise en question.
VTT enduro, cross-country, gravel, périphériques ou encore équipements du pilote… Il y en avait pour tous les goûts à Francfort. Embarquez avec nous dans les allées du salon, à la découverte des nouveautés et des curiosités de cet Eurobike 2023 :
Bosch : le Performance SX à destination de l’e-bike léger
Présenté quelques jours en amont du salon, le Bosch Performance SX était largement présent sur les stands de différentes marques. Pour rappel, ce nouveau moteur à destination de l’e-bike léger se caractérise par une puissance maximale de 600 W et un poids annoncé en dessous des 2 kg.
Superior : nouveau moteur et nouvelles suspensions pour un nouveau modèle
C’est notamment sur le nouveau Superior IXF que l’on a aperçu ce moteur Bosch. Premier modèle d’une toute nouvelle famille au sein de la marque tchèque, cet e-bike léger au cadre en carbone développe 150/140 mm de débattement avant/arrière. C’est DT Swiss qui est à la manoeuvre du côté des suspensions avec une toute nouvelle fourche F535 One…
DT Swiss : renouveau pour la F535
Cette nouvelle génération de F535 One reprend les bases de la génération précédente, tout en ajoutant un ressort destiné aux 30 premiers millimètres de débattement. La marque affirme que « cela permet d’apporter une sensibilité accrue sur les petits chocs, tout en conservant un milieu de course offrant le support nécessaire ».
On notera que les fourreaux demeurent en 35mm et que la F535 One ne sera disponible uniquement qu’en 29″, pour un débattement compris entre 120 et 160 mm. Côté prix, il vous faudra débourser 1149€ pour acquérir la F535 One nouvelle génération.
Ce n’était pas là la seule nouveauté sur le stand de DT Swiss puisque la marque suisse avait également emporté dans ses valises les nouvelles roues FR 1500. Récemment menées à la victoire en coupe du monde de descente par Vali Höll lors de la manche de Leogang, les FR 1500 associent des jantes FR541, des moyeux 240 et des rayons Comp de DT. On remarquera qu’elles sont composées de 28 rayons à l’avant et 32 à l’arrière, parfait compromis selon la marque suisse. Pour le reste, les FR1500 présentent une largeur interne de 30 mm et sont disponibles tant en 27,5″ qu’en 29″.
Compression de « Revolution » et « Aerolite », le rayon Revolite de chez DT Swiss a pour mission de concurrencer le populaire Sapim CX Ray. Sa construction spécifique lui permet d’offrir un rapport poids/robustesse des plus intéressants. « Ce résultat a été obtenu grâce à un processus unique de forgeage à plat, qui densifie encore plus le matériau, et grâce à un processus en instance de brevet qui assure une transition uniforme entre la zone rétreinte et la zone forgée du rayon » explique la marque. Ce rayon est disponible dans toutes les longueurs standards et en version J-Bend (coudé) ou straight-pull (droit).
Pinion : moteur et boîte de vitesse intégrée
Si cette édition 2023 du salon Eurobike était marquée par l’arrivée d’un nouveau moteur Bosch, le géant allemand a toutefois dû partager son instant de gloire avec d’autres nouveautés en termes d’e-bike, et notamment avec le MGU en provenance de chez Pinion.
Au-delà d’une simple assistance, le MGU (pour Motor Gearbox Unit) est un ensemble moteur et boîte de vitesse électronique réunis dans un compact châssis d’environ 4 kg. Cette assistance délivre 85 Nm de couple et une puissance maximale de 600 W. Elle intègre également un passage électronique des rapports, qui se veut « ultra précis, fiable et instantané » selon la marque. À l’instar de ce que Shimano propose avec son Deore Di2, un mode automatique est également de la partie : le moteur passe les rapports pour vous en analysant la vitesse, la cadence de pédalage, la puissance…
Un projet qui nous fait doucement penser à la marque française Effigear, en collaboration avec le géant automobile Valeo, qui travaille ensemble sur un projet similaire dénommée Cyclee. Nous vous en avions parlé lors de la précédente édition du salon Eurobike lorsque celui n’était encore qu’au stade de prototype, le Cyclee est désormais entré en phase de production ! On vous en reparle un peu plus bas.
Au-delà du choix entre 9 et 12 vitesses, ce moteur Pinion est disponible dans deux versions configurées en amont par le fabricant, à savoir Confort et Performance. Le premier se destine davantage aux trajets du quotidien et aux vélos urbains, tandis que le second est prévu dans une optique de VTTAE. Quatre niveaux d’assistances sont prévus par la marque (Eco, Flow, Flex ainsi que Fly) et cet ensemble MGU peut être associé, au choix, à une batterie de 480 Wh, de 720 Wh ou de 960 Wh.
Bulls : de l’e-bike, de la courroie et une nouvelle SID
Quelques allées plus loin, ce Bulls Vuca Evo AM 2 trône fièrement sur son stand équipé de cet ensemble moteur – boîte de vitesse électronique. À chacun de se faire son avis personnel, mais le moins que l’on puisse dire c’est que le dernier venu de la marque allemande a de la personnalité !
Cependant, la vraie nouveauté à voir sur le stand de Bulls se situait un peu plus loin et n’était pas directement liée à la marque allemande… Aperçue en course, la nouvelle Rockshox SID était présentée, à notre grande surprise, sur le stand Bulls dans un coloris qui devrait être celui du lancement officiel. Nous n’avons pas plus d’infos sur les évolutions internes pour le moment, mais nous ne manquerons pas de vous tenir au courant !
Schwalbe : nouveau jour
La marque allemande présente sur le salon son nouveau Tacky Chan présenté le matin de l’ouverture, sur un stand dévoilant la nouvelle identité visuelle de la marque, ainsi que son ambition qui la guidera à l’avenir : minimiser l’impact de la marque sur la planète.
GasGas : un moteur Sram ?
La marque du groupe Pierer a été sélectionnée pour faire partie des premières à mettre en avant un futur moteur Sram. C’est un secret de polichinelle aujourd’hui, et si le boîtier du moteur ressemble à celui d’un Brose, les commandes Sram au guidon tendent à confirmer que la marque américaine s’apprête à entrer sur ce marché (lire : Spy Shot : bientôt un moteur e-bike chez Sram ?).
Le groupe Pierer a également fait la récente acquisition des marques Syntace et Liteville. Cette dernière présentait entre autres son tout premier cadre en carbone, le 301, destiné à l’enduro. Développant 150 mm de débattement, ce nouveau venu est annoncé par la marque au poids de 12,1 kg et est fabriqué au Portugal ! Attention, il n’y en aura pas pour tout le monde puisqu’il s’agit là du premier des 200 seuls exemplaires produits.
Ce Liteville 301 était équipé d’une série de composants en provenance de chez Syntace, et notamment du système de stabilisation de la direction « K.I.S » directement intégré dans le tube supérieur.
KTM : le Bosch SX ou rien
Dans la lignée des marques originaires du monde du motocross, KTM était également présent. Le mot d’ordre semble avoir été « Bosch SX » tellement le petit moteur est aux quatre coins du stand. Gravel ou e-bike léger, à vous de choisir !
Pour notre part, c’est davantage l’e-bike léger qui a retenu notre attention avec ses lignes élégantes, sa transmission Sram T-Type, son poste de pilotage en une seule pièce et l’intégration de l’affichage du moteur au sein du haut du tube diagonal.
Thok : entrée dans le monde de l’e-bike léger
Le stand de Thok accueillait également un prototype, et plus précisément celui du « Project 4 » qui marque l’entrée de la marque au sein du segment de l’e-bike léger. « Nous sommes la première marque à utiliser l’impression SLM (Selective Laser Melting) pour réaliser un VTTAE tout-suspendu. Cela nous permet d’imaginer des formes uniques grâce au poids et la résistance du matériau utilisé » nous explique la marque. Ce futur modèle sera équipé de la nouvelle assistance Bosch SX et est compatible avec divers choix de batteries (400 Wh, 500 Wh, 625 Wh et 750 Wh ainsi que le range extender de 250 Wh).
Étant donné le stade de développement du vélo, les solutions techniques, la géométrie, le positionnement de la batterie… sont encore susceptibles d’évoluer d’ici la commercialisation du modèle prévue en 2024, nous informe Thok.
Bontaz : les freins made in France
L’industriel français dont nous vous avions déjà parlé fait un pas supplémentaire vers la commercialisation de son premier produit de sa nouvelle unité « light mobility ». Avant de s’attaquer à un moteur, la marque française se lance sur le marché du frein. On découvre pour la première fois publiquement les freins de la marque, mais nous ne manquerons pas de vous en reparler prochainement.
Relief : vélo en bambou
Dans un autre registre, mais toujours français, Cyclik présentait son modèle gravel ainsi que son modèle cross-country doté d’un cadre fabriqué à base de…bambou.
Nicolaï : à la mode de chez nous
Spécialiste des beaux projets, Nicolaï présentait sur son stand un modèle équipé du nouveau moteur Bosch Performance SX comme toute une nouvelle série de vélos que la marque appelle SWIFT. Ce modèle est baptisé Saturn et dispose de 140 mm de débattement, on y retrouve évidemment de nombreuses pièces usinées CNC et d’élégantes soudures comme la marque nous y a habitués. Les premiers vélos sont attendus pour fin 2023
Alpinestars
La marque italienne issue des sports motorisés revoit sa copie en profondeur avec l’arrivée de nouvelles personnes clés et en construisant sa gamme VTT autour de deux pôles : le textile d’un côté, et les protections de l’autre.
Du côté du textile, le design change, et quatre « lignes » de textiles sont créées. On part du plus confortable et « simple » dans le choix des coupes, vers des matières plus techniques et proches du corps, jusqu’à une ligne utilisée par les compétiteurs de la marque. Du côté des protections, Alpinestars présente ses prototypes les plus évolués qui sortiront pour la saison 2024 et qui intègrent une nouvelle membrane de protection propriétaire et baptisée « Nucleon plasma ». Pour faire simple, il s’agit là d’un équivalent à la membrane D3O qui reste souple et se rigidifie en cas de choc.
Fox Head : Mips Integra split
Fox nous transporte directement vers le printemps 2024 qui verra son casque best-seller, le Speedframe, être renouvelé. Si on retrouve des lignes encore assez proches, ces dernières évoluent et intègrent désormais un rangement pour les lunettes sous une visière modifiée permettant un réglage plus facile.
La nouveauté principale se trouvera cependant à l’intérieur, puisqu’à l’instar du casque de descente de la marque, le nouveau Fox Speedframe intègrera la technologie « MIPS Integra split ». C’est une véritable seconde coque en EPS qui constituera la « calotte » MIPS et qui permettra de tenter de dissiper un choc non direct. On retrouvera ainsi deux coques en EPS dans un même casque. Les détails de poids ne sont pas encore communiqués, mais ce casque arrivera en avril 2024 sur le segment haut de gamme, avec un tarif provisoire de 249,99€.
Lazer
Côté casques, Lazer était également présent avec les modèles Coyote KinetiCore et Jackal KinetiCore présentés dans le courant de l’année dernière.
Cependant la marque belge n’était pas venue les mains vides en termes de nouveautés puisqu’elle dévoilait le Chase KinetiCore, un intégral affichant 990 g sur la balance et disponible dans divers coloris.
Oquo : inspiration robustesse
La marque de roues basque, née dans le giron d’Orbea mais qui souhaite trouver son indépendance en matière de communication, lance une nouvelle paire de roues baptisée MC332 Team power et issue de la compétition en VTTAE. Construite autour d’un moyeu DT Swiss Hybrid qui utilise des roulements renforcés, elle est équipée de rayons plus épais pour offrir plus de tenue lors des sorties en VTTAE.
Shimano : des roues carbones pour le gravel
Pas de GRX 12 vitesses chez Shimano mais de nouvelles roues carbone destinées au gravel. Les WH-RX 870, de leur petit nom, affichent une largeur interne de 25 mm, une hauteur de 32 mm et sont compatibles avec les transmissions 11 et 12 vitesses. Côté poids, la roue avant affiche un score de 639 g tandis que l’arrière pointe à 822 g.
SQLab
La marque allemande continue sur développement. Nous avions eu l’occasion de faire un premier panorama de l’offre en 2022 , et on découvre cette fois-ci la selle 611 Active Ergowave qui utilise les mêmes technologies que sa prédécesseur, mais qui se dote de rails en carbone. Cette dernière est disponible en quatre largeurs : 13, 14, 15 ou 16cm et les équipes de la marque installent des bancs de mesure dans un grand nombre de magasins en France et en Belgique. Cette selle se distingue également de ses concurrents, puisqu’elle est fabriquée presque entièrement en Allemagne, et quelques éléments en suisse.
La marque complète également son offre de composants avec un nouveau guidon présentant moins de « backsweep » que les autres références (-19 backsweep) et un rise de 55 mm.
Rappelons que la marque a intégré le groupe Boards and More, aux côtés de la marque de textile ION. On devrait ainsi pouvoir les retrouver dans les mêmes boutiques.
Rotwild : coup double
Si le nom vous évoque quelque chose, c’est logique ! Cet e-gravel en provenance de chez Rotwild reprend un nom similaire à l’e-bike léger de la marque que l’on vous avait présenté au début de l’année. Mention particulière pour ce curieux cintre et les roues carbone Xentis à bâtons qui offrent un look original à ce Rotwild RR275X.
Une autre nouveauté se cachait un peu plus loin…
Imaginé sur base du RX735, Rotwild a développé une version dotée d’une batterie encore plus grosse de 960 Wh et baptisée RX 1000. Contrairement au RX735 équipé d’un moteur Brose, cette version plus gourmande a choisi d’associer le nouveau moteur de chez Pinion à une transmission « classique » à chaîne en lieu et place de la courroie.
Moustache : le prototype gravel enfin dévoilé !
La marque française de VTTAE et de vélos à assistance électrique a noué au fil des années un partenariat fort avec le motoriste Bosch. C’est ainsi sans surprise qu’on retrouve là aussi le nouveau moteur Bosch Performance SX « léger » sur le gravel tant attendu de la marque, qui n’est encore qu’au stade de prototype ! Ce n’était pas la seule nouveauté de la marque de Thaon-les-Vosges, on vous en reparle bientôt !
Camelback : le stockage, c’est sur le vélo pour 2023
Récompensées par un award lors de l’ouverture du salon, les nouvelles sacoches de bikepacking étaient l’une des grosses nouveautés de Camelback pour cette édition 2023. Cintre, selle ou cadre, il y en a pour tous les goûts !
HT : ambiance arc-en-ciel
Des pédales de toutes les couleurs et une photo de Emil Johansson en fond, nous ne pouvons qu’être chez HT…
Pour 2023, la marque propose deux nouveaux modèles de pédales plates, les Talon et les Supreme-C. Les premières, plus haut de gamme, sont faites en aluminium CNC tandis que les secondes, plus accessibles, sont fabriquées à base de composite mais affichent un poids légèrement en deçà (345 g contre 430 g).
Hope : commande de tige de selle à la façon Hope
Pédales Hope F22, moyeux Pro 5, freins Tech 4 V4… Si on aime toujours autant admirer la qualité de ces pièces en provenance de la marque de Barnoldswick en Angleterre, il ne s’agissait pas là de réelles nouveautés puisqu’on avait déjà aperçu ces différents composants durant le courant de l’année.
Mais c’était sans compter sur cette petite commande de tige de selle télescopique universelle dévoilée en début de semaine. La commande, usinée CNC comme à l’habitude de la marque, est évidemment à destination des tiges de selles mécaniques et actionnées par un câble. Celle-ci est disponible dès à présent en 12 coloris et pour un tarif de 75€.
Zéfal : outils intégrés, porte-bidon et nettoyant éco
Vous vous souvenez peut-être de l’excellent porte-bidon Zéfal Pulse L2 que nous avions testé il y a quelques mois ? Eh bien le voici désormais également disponible en version à tirage latéral ! Le Pulse S2 est toujours fait entièrement en carbone et à peine plus lourd que le modèle à tirage du bidon par le haut (25g contre 18g). Quant au prix, il reste très mesuré pour un modèle haut de gamme, puisqu’il dépasse à peine les 20€.
Zéfal présentait aussi le ZBar Tool, un kit de dépannage complet qui se glisse dans le cintre. D’un côté une clé à tête orientable sur laquelle on peut venir poser différentes têtes pour serrer toutes les vis du vélo, et de l’autre un kit complet de réparation tubeless qui inclut même une valve de rechange. Astucieux et visiblement très complet !
Enfin, la marque française était également très fière de montrer la version finale de son nettoyant, ayant reçu la certification Eco Cert après plus d’un an de procédure et de contrôle divers qui s’intéressent tant au produit qu’à son contenant et à la méthode de fabrication. Il sera disponible avec une bouteille spray au premier achat, puis sous forme de recharges.
Effigear – Cavalerie : à la française
Cet e-bike au triangle avant en carbone, made in France, et surtout équipé du moteur Valéo, vous avez déjà pu l’apercevoir lors de l’édition précédente du salon Eurobike. Cavalerie y avait présenté pour la première fois son prototype, et même s’il ne s’agit pas d’une nouveauté, il continue de faire son petit effet ! Le duo Effigear – Valeo s’occupe de l’assistance et de la transmission puisque l’on retrouve le Cyclee, un moteur associé à une boîte de vitesse intégrée, à l’image de Pinion et du MGU dévoilé sur ce salon.
Effigear nous informe être entré en phase de production et comptabilise déjà plusieurs clients dans le monde du vélo cargo. Pour la version dédiée au VTT, il faudra attendre encore un peu mais « la marge de progression est plus devant nous que derrière ! » affirme Effigear. « Nous continuons de travailler activement sur le bruit du moteur, notamment avec une réflexion sur les aimants du moteur, mais également sur le carter et d’autres points », continue la marque française. Pour le courant de l’automne 2023, Effigear annonce pouvoir proposer une stratégie de shifting automatique avancée tenant compte des données du capteur de pente, mais également une stratégie d’assistance plus fine et plus poussée que celle actuellement présente.
À ses cotés, un autre prototype dédié au gravel et en provenance de la marque allemande Konrad. Petite subtilité, on retrouve ici un moteur moyeu Mahle X35+ combiné à une transmission Effigaer Mimic 9 vitesses.
KS : une tige télescopique électronique, mais pas que…
Après plusieurs mois de développement, KS pouvait enfin présenter officiellement sa LEV Circuit, déclinaison à commande électronique sans fil de sa célèbre LEV, qui sera disponible en 30,9 et 31,6mm de diamètre et avec des débattements allant de 125 à 200 mm. Grâce à ce produit, la RockShox Reverb AXS trouvera enfin en face d’elle un peu de concurrence !
Comme sur une Reverb, le mécanisme électronique se trouve dans la tête, qui abrite également la batterie (spécifique). La commercialisation est prévue un peu plus tard cet été et le tarif n’est pas encore connu, mais il est annoncé comme inférieur à celui de la RockShox. Idem pour le poids, qui serait environ 40g inférieur. KS annonce aussi la LEV Circuit avec différentes options de couleurs pour le chariot de selle. Nous avons déjà commencé à la tester afin de vous livrer notre verdict quand elle sera disponible dans le commerce, et nous pouvons d’ores et déjà vous dire que les premières impressions sont excellentes.
KS a également présenté la Vantage, un modèle milieu de gamme qui se veut accessible et polyvalent.
Son originalité : un débattement réglable sur 30 mm au moyen d’une simple clé Allen. Trois modèles seront au catalogue : 110/140, 140/170 et 180/210 mm de débattement.
Enfin, KS confirme son arrivée dans le gravel avec une fourche suspendue, des composants et aussi une tige de selle suspendue/télescopique. Bientôt en test sur Vojo !
Fidlock a la banane !
Connu pour ses systèmes d’accroche magnétiques aux multiples applications, Fidlock présentait à l’Eurobike une banane et une ceinture ventrale compacte.
Leur particularité : permettre l’accroche d’un ou deux bidons avec le système maison, qui se prête particulièrement bien à cette application. On trouve également sur le grand modèle une poche fourre-tout, un système de boucles pour maintenir un vêtement, des protections ou la mentonnière d’un casque et une poche étanche pour téléphone fermée également par un système maison aimanté très astucieux.
Branchy : non aux dérailleurs cassés
Débat souvent animé sur la planète VTT, l’exposition du dérailleur aux chocs et projectiles ne date pas d’hier. Alex, l’homme derrière Branchy, a trouvé sa propre solution : créer une protection en amont du dérailleur. Installée directement sur la base aux moyens de rislans spéciaux, cette petite pièce en thermoplastique de tout juste 35 g vient absorber le choc pour éviter d’endommager le dérailleur. L’idée n’est pas complètement dénuée de sens, il ne reste plus qu’à la tester sur le terrain.
ND Tuned : le spécialiste des suspensions
Dans le style pratico-pratique, ND Tuned fait également bonne figure ! L’entreprise portugaise permet de remplacer le pivot de sa fourche si celui est endommagé, s’il a été coupé trop court ou encore si l’on désire le remplacer par un pivot en carbone. Divers modèles et dimensions sont disponibles et proposés par la marque.
Le spécialiste portugais des suspensions propose également des fourreaux, des cartouches de fourche ou encore même un amortisseur auto-proclamé le plus léger du marché, avec 344 g en 240 x 76.
Legion V-Max : des valves haut débit
En se baladant dans les petits stands au fin fond des palais les plus reculés, on fait parfois d’intéressantes trouvailles. C’est le cas avec ces valves Legion V-Max dont le design unique permet de faire rentrer un grand flux d’air à l’intérieur du pneu pour un gonflage facilité, ce qui est important quand on roule en tubeless.
Entièrement démontable, cette valve permet également la recharge en latex en direct, sans retirer l’embout. Elle est disponible dans différentes longueurs et formats pour le VTT, le gravel et la route.
Rotor Kapic InSpider
Alors que le capteur de puissance était habituellement présent au niveau de l’axe chez Rotor, la marque propose désormais une nouvelle version InSpider qui prend place sur l’étoile pour plus de précision. Le InSpider dispose d’une fixation 4 trous pour le plateau et est compatible tant avec les plateaux ovales que ronds.
3T : made in Italy et « just in time » pour les dealers
La très luxueuse marque 3T a déjà rapatrié une grande partie de sa production vers l’Italie, et elle compte encore accentuer le mouvement dans les prochains mois. Mais elle se distingue également en mettant en place un système de « slots » et de livraison « just in time » pour ses dealers.
Et c’est un véritable changement pour eux et pour les clients : plus besoin de pré-commander longtemps à l’avance un modèle précis ou de prendre du stock : il sera simplement demandé aux revendeurs de la marque de réserver un ou plusieurs créneaux de production parmi les 5000 disponibles au maximum pour 2024 dans l’usine italienne. Il suffira alors de préciser au moment de la commande quel modèle et quelles spécifications (couleur, équipement,…) ont été demandés par le client et celui-ci sera livré dans un délai de 6 semaines.
Deviate : un vélo d’étude imprimé en 3D
Au gré des allées de l’Eurobike, nous avons fait la rencontre de quelques membres de l’équipe de Deviate Cycles, marque écossaise connue pour ses vélos équipés d’une suspension à point de pivot haut. Si les cadres de la marque sont habituellement en carbone, celui-ci est une étude en titane avec raccords imprimés en 3D : « C’est une idée née pendant la crise sanitaire, pour être plus indépendants dans notre production et aussi utiliser des matériaux plus facilement recyclables. A ce stade, cela reste un projet, mais nous venons prospecter ici à l’Eurobike dans l’idée que cela devienne un peu plus que cela… » Affaire à suivre !
Avez-vous reconnu à qui appartiennent ces jambes et ce short en jeans caractéristique ? Encore un peu de patience, on vous revient rapidement avec une présentation complète du dernier projet en date de Dangerholm !