Dossier | 7 paires de chaussures gravel au banc d’essai - Bontrager Evoke : l'accessibilité

Par Jan Van Herck -

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Dossier | 7 paires de chaussures gravel au banc d’essai - Bontrager Evoke : l'accessibilité

« Trouver chaussure à son pied » : voilà qui pourrait être le fil rouge de ce dossier. Dans des gammes de plus en plus touffues, et avec des pratiques qui se recouvrent l’une l’autre, comment mettre la main sur une paire de chaussures idéale pour la pratique du gravel ? Est-ce que cela signifie seulement quelque chose ? Vojo fait le point pour vous de manière approfondie avec 7 modèles mis à l’honneur : 

Bontrager Evoke : l’accessibilité 

En tant que filiale de la marque de vélos Trek, Bontrager commercialise un grand nombre de produits. Des composants comme des roues des guidons et des selles, des vêtements et bien d’autres choses encore… dont des chaussures ! Nous avons testé les Evoke, un modèle d’entrée de gamme qui se veut polyvalent.

Les chaussures de VTT et de gravel ne sont pas si différentes les unes des autres. Toutes deux sont conçues pour le tout-terrain, toutes deux ont une semelle antidérapante pour couvrir les sections de marche, et toutes deux doivent être capables d’encaisser des coups. Dans la gamme de Bontrager, vous trouverez une chaussure destinée purement au gravel, la GR2 à lacets. Nous les avons utilisées lors de notre tour d’Elfsteden en Frise, dont le reportage est disponible sur la version néerlandaise de Vojo.

Bontrager Evoke vue de 3/4 face, vue rapprochée. Montre le système de serrage Boa.

Mais pour ce dossier consacré aux chaussures de gravel, ce sont les Bontrager Evoke qui ouvrent le bal. Dans les faits, elles sont officiellement répertoriées comme des chaussures de VTT sur le site web de Bontrager, mais rappelez-vous ce qu’on disait en introduction sur la définition d’une chaussure de gravel… A l’arrêt, l’Evoke présente un bon ajustement et est confortable au niveau du talon et du cou-de-pied. La fermeture Boa remplit bien sa fonction et maintient la chaussure bien serrée autour du pied. Au niveau de la semelle, on retrouve des indications pour fixer les cales, détail que nous apprécions.

Bontrager Evoke vue de dessous. Presque entièrement recouverte de caoutchouc, la semelle a des crampons noirs et une cale Shimano est installée dans l'espace dédié. Elle a également deux emplacements pour visser des crampons à l'avant du pied, non utilisés ici.

En retournant la chaussure, on découvre de robustes crampons et de nombreuses rainures. Cette semelle en caoutchouc Tachyon, comme dénommée chez Bontrager, offre beaucoup d’adhérence lorsqu’il faut marcher. Elle est comme « texturée », recouverte de petits points de caoutchouc d’un demi-millimètre de hauteur censés offrir une surface de contact plus importante, donc une adhérence supplémentaire, mais ils ont rapidement disparu avec l’usure de la chaussure.

Ce qui est très résistant, en revanche, c’est la chaussure en elle-même. Au niveau des orteils et du talon, Bontrager a opté pour un revêtement en caoutchouc durable, nommé GnarGuard, qui protège les pieds et les orteils des éclats de pierre et des objets pointus. La matière synthétique perforée de la chaussure assure la ventilation du pied d’une part et la protection contre la saleté et la boue d’autre part.

La semelle intérieure est de conception simple et minimaliste. La semelle en nylon en elle-même est durable et se concentre sur le confort du pilote. Par conséquent, cette chaussure est moins rigide et cela se ressent en roulant. Dans les montées abordées bon train tout particulièrement, la notion de transfert de la puissance du pilote prend tout son sens et l’efficacité de ce transfert doit alors être maximale. Ici, dans des conditions où la rigidité de la semelle de la chaussure joue un rôle décisif, l’Evoke affiche un bilan un peu en retrait de la concurrence.

Bontrager Evoke, vue de 3/4 face, portée. La personne a le pied sur la pédale mais est à l'arrêt.

En matière de confort, la chaussure obtient un score élevé. Ces Bontrager Evoke sont durables, elles peuvent supporter des projections et des pierres, et il est parfaitement envisageable de se tenir à côté du vélo et de marcher. Au niveau de l’efficacité de cette paire, elles sont en revanche un peu en deçà en raison de la semelle moins rigide et du poids (relativement) élevé de la chaussure par rapport aux autres modèles de ce test. Toutefois, elles ont un autre argument : avec un tarif de 135 €, c’est la paire la moins chère de ce dossier.

Verdict

La paire de Bontrager Evoke, vue de 3/4 dessus.

La Bontrager Evoke est une chaussure parfaite pour le « gravel grinder » à la recherche d’une chaussure confortable et durable pour des sorties gravel. Le seul inconvénient est la semelle relativement souple qui entraîne une perte de transfert de puissance. Mais le prix abordable, l’ajustement confortable et la finition résistante en font un excellent rapport qualité-prix.

Bontrager Evoke

134,99 €

408 g(par chaussure, incluant les cales)

  • Résistante et durable à l'usure
  • Ajustement confortable
  • Prix avantageux
  • Rigidité
  • Semelle intérieure

Évaluation des testeurs

  • Prix d'excellence
  • Coup de coeur
  • Rapport qualité / prix

Pour plus d’infos : trekbikes.com

ParJan Van Herck