DH World Cup #7 : La Bresse | Rachel Atherton gagne, Martin Maes rentre dans l’histoire

La course qui s’est déroulée à La Bresse va tout simplement rentrer dans l’histoire. Pour la toute première fois, un pilote belge remporte une coupe du Monde de descente. Ce garçon s’appelle Martin Maes et sa discipline de prédilection est… l’enduro ! Chez les dames, c’est Rachel Atherton qui renoue réellement avec la victoire. Découvrez notre grand portfolio de cette finale de coupe du Monde 2018 :

Dames

À la faveur d’une accalmie de la météo, les premières dames se sont élancées devant un public toujours plus présent et arrivant en masse aux abords de la raquette d’arrivée de la coupe du Monde de la Bresse.

Le public cherche les meilleurs endroits pour regarder les Dames descendre les derniers mètres de la piste.

Juste avant les grands virages en herbe et le dernier saut du tracé, les pilotes n’ont d’autre choix que de dompter deux virages dans la pente, les racines et une dalle. Les trajectoires varient mais c’est la dernière difficulté majeure de la piste. Rapidement après les premières partantes, Morgane Charre inscrit le nouveau temps de référence et grimpe sur le hot seat avec son chrono de 3 minutes 08. Elle en sera délogée par l’allemande Nina Hoffman.

Arrive ensuite sur le tracé la jeune et talentueuse Marine Cabirou. Partie sur un bon rythme, elle voit les chronos intermédiaires s’afficher en vert. Une chute sans gravité la privera toutefois d’une place sur le podium. La pilote du VVRacing ne souhaite toutefois pas en rester là et pousse, de rage, sur son vélo jusqu’en bas de la piste. Elle terminera 9ème.

Myriam Nicole arrive ensuite, évite le gros step-up sur lequel elle bute et déroule son jeu.

Elle prend le troisième meilleur chrono de la journée.

La pluie est de retour et redouble d’intensité quand Tracey Hannah s’élance sur le tracé. Elle continue sur la belle dynamique qu’elle a su s’imposer cette saison. Elle termine 4ème.

Les deux pilotes suivantes ont su imposer un rythme supérieur à celui de toutes les concurrentes.

Rachel Atherton et Tahnee Seagrave sont au-dessus du lot et se battent pour la victoire au classement général.

Tahnee Seagrave nous a réellement impressionnés tout au long des entraînements et des qualifications. Elle butera simplement sur la détermination de Rachel Atherton qui revient au plus haut niveau en signant à La Bresse une nouvelle victoire.

La pilote Trek retrouve la victoire et accroche par la même occasion le trophée de cristal.

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Hommes

C’est tout simplement dans la grande histoire de la descente que l’on inscrira le résultat de la manche finale de la coupe du Monde 2018. À La Bresse, dans les Vosges, un jeune Belge remporte une victoire en coupe du Monde. Ce jeune Belge n’est autre que Martin Maes.

Né dans une famille de cycliste, Martin Maes a grandi en Wallonie, la partie francophone de la Belgique. Sportif polyvalent dès son plus jeune âge, il remporte ses premiers titres en cross-country avant de passer à la descente et de remporter le championnat national au sratch alors qu’il n’avait que 15 ans.

Après s’être essayé à l’enduro, il se lance corps et âme dans la discipline encadré par la famille Atherton. Cette dernière quitte GT mais Martin Maes reste. Il côtoie Brook MacDonald et s’essaye à deux reprise à la descente à plus haut niveau sur l’étape de Fort William. D’abord en Junior (où il remporte la course) puis en Elite où il va jusqu’à signer un top 10 cette année.

À La Bresse, le parcours est très court, plat part endroits et nécessite un gros effort de pédalage sur une section qui s’y prête finalement peu. Pendant la course des hommes, le terrain est détrempé et Martin Maes est relégué en milieu de tableau au départ pour la finale malgré une qualification à la 12ème place.

Il prend vite le meilleur temps et s’installe sur le hot seat en s’accrochant à son objectif : un top 10 avant les championnats du Monde (parce que oui, le pilote GT a prévu de s’y aligner après avoir eu l’accord de la fédération Belge).

Arrive ensuite une liste de pilotes dont les noms évoquent de beaux succès de la descente : Neko Mulaly, Mike Jones, Ed Masters d’abord…tous se cassent les dents sur le chrono du Belge.

Vient alors le « chouchou » du public: le très sympathique et talentueux Rémi Thirion. Sous des encouragements plus que fournis, il prend sa revanche sur la saison dernière – où il est resté blessé – en signant un superbe run. Il se rapproche de Martin Maes, sans toutefois réussir à le dépasser.

Un « come-back » en appelant un autre, Gee Atherton, le vainqueur des qualifications, est en piste. Même résultat que le pilote Commencal-Vallnord : il se rapproche mais ne détrône pas Martin Maes.

Bernard Kerr, parti tôt dans la finale, est alors 3e derrière Martin Maes et Gee. Il prendra finalement la 5e et dernière place sur le podium.

L’attente qui suivra sera longue. Tous les pilotes butent sur le temps du pilote GT.

Greg Minnaar et Aaron Gwin chutent et tous les autres perdent un temps fou dans la dernière portion de pédalage de la piste, là où Martin Maes a creusé l’écart.

Les co-équipiers de Minnaar ne sont pas à la fête non plus, Loris Vergier (photo) termine 12e et Luca Shaw 60e après deux chutes.

Le public s’anime à nouveau quand il entend le nom de Loïc Bruni. Le champion du Monde est en piste et ses premiers chronos intermédiaires sont en vert, il est plus rapide ! Mais là encore, c’est sur la dernière portion de la piste que Martin Maes est plus fort.

Beau joueur, Loïc Bruni salue ses concurrents et un public acquis à sa cause.

Brook MacDonald devait en découdre avec cette piste. Particulièrement puissant et impressionnant pendant les reconnaissances, il décline un superbe run qui le place sur le podium, à la troisième place !

Vient alors un autre grand favori du public : Amaury Pierron. Le brivadois a réalisé une belle qualification et, en glissant un oeil sur quelques écrans, on découvre une liste des erreurs du pilote Commencal dans son run de qualifications. On pouvait donc espérer à de grandes choses pour la finale.

Il ne nous fera pas mentir en tenant le public en haleine jusqu’aux derniers virages. Amaury Pierron est en avance sur le chrono de Martin Maes ! Le pilote est le grand gagnant de la saison, il remporte le classement général de la coupe du Monde avant la dernière étape mais peut-il gagner la dernière course ?! Non ! « J’ai relâché ma concentration et j’ai fait une erreur. »  Le pilote se couche dans les derniers virages en herbe, à quelques dizaines de mètres de la ligne d’arrivée.

À défaut de s’imposer face au chrono, il remporte le titre de roi du suspense.

Martin Maes explose de joie. Dès la confirmation de son podium acquis, le visage du pilote GT s’anime et il exulte d’autant plus quand il réalise qu’il remporte une manche de coupe du Monde de descente !

Porté par ses anciens coéquipiers de team, il triomphe, presque malgré lui devant un public et un paddock acquis à sa cause. Le pilote cultive en effet la bonne humeur, l’humilité et la sympathie.

Accrochant son attention pendant quelques secondes, nous lui posons une question toute simple : « Martin, est-ce que tu te rends compte que tu rentres dans l’histoire ? » 

La réponse est évidente : « Pas vraiment, non… »

Après son sacre devant un public encore présent en nombre, même sous la pluie, on laisse le pilote GT sur son nuage qui l’emmènera surement vers une longue nuit de fête.

Ses prochains objectifs seront les championnats du Monde de descente et la fin de la saison d’EWS où il pourrait encore prétendre à la victoire au général.

Place ensuite couronnement d’Amaury Pierron. C’est l’autre grand vainqueur du jour. Le pilote Commencal a su conquérir le coeur du public tout au long de la saison en la dominant largement. C’est en France qu’il décroche un titre qu’il aura hâte de remettre en jeu mais dont il se souviendra longtemps. Il prend ainsi la route vers les championnats du Monde et nous vous donnerons l’occasion d’en apprendre plus sur lui dans une prochaine interview.

À peine descendu du podium, il y grimpe à nouveau avec son équipe Commencal-Vallnord qui, avec l’aide de Myriam Nicole, Thibaut Daprela, la famille Ruffin et toute une grande équipe, remporte le classement général par équipe.

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Juniors

Chez les juniors hommes comme chez les dames, les grands favoris sont connus avant même que la finale ne débute. Les champions aux classement général également.

Intraitable depuis le début de saison, l’Autrichienne Valentina Höll impressionne par sa domination. Elle prouve une nouvelle fois son talent et son aisance sur tous les terrains.

Elle remporte, tout sourire, la course et son premier titre au général de la coupe du Monde. À peine débarquée sur le circuit mondial et nous avons déjà hâte de la retrouver en catégorie Elite où ses chronos la positionneraient déjà en très bonne position.

Derrière elle, Paula Zibasa et Mille Johnset (photo) grimpent sur le podium.

Les françaises Mathilde Bernard (photo) et Tina Gozzi terminent 4ème et 7ème.

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Chez les hommes, le classement général était déjà acquis pour Thibaut Daprela, le Français de l’équipe Commencal-Vallnord.

Il avait tout de même à coeur de bien faire sur un terrain qu’on pourrait qualifier de « domicile ».

À l’issue des qualifications, rien n’était gagné puisqu’il terminait à plus de 6 secondes de son concurrent Kade Edwards.

Ce dernier part très fort sur le tracé avant de perdre du temps et de boucler sa course quelques fractions de seconde derrière Thibaut Daprela, déjà sur le hot-seat.

Le pilote français boucle ainsi sa saison de la plus belle des manières avec une victoire « bonus »: « C’est vraiment bien de gagner ici. J’étais assez à l’aise dans la boue ici où j’avais mes repères. J’étais vraiment sur le haut mais j’ai cru que j’avais tout perdu sur le bas. »

Il devance Henry Kerr (photo) et Kade Edwards. Derrière eux, on retrouve Tristan Botteram et Tiago Ladeira qui complètent le top 5.

Deuxième Français, Julien Lostanlen est 11ème et Ian Guionnet est 16ème. Elliot Vallon chute et termine 19ème.

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