Découverte : l’application iPhone VTOPO
Par Olivier Béart -
C’est une première dans le milieu du VTT : VTOPO a sorti une apllication qui vous permet d’avoir accès à environ 2000 parcours sur votre smartphone, dans beaucoup de région de France et le tout sur les supports cartographique de l’IGN. A l’heure où les GPS et smartphones ont pris le pas sur les bonnes vieilles cartes papier, qu’en est-il exactement de cette solution ? Voici nos impressions suite à un test réalisé sur trois parcours différents dont deux de nuit, histoire de n’avoir aucun repère et de se fier à 100 % à l’application.
L’application en elle-même est gratuite et téléchargeable uniquement en version iPhone sur l’Apple Store. Une version Android verra en principe le jour prochainement, mais aucune date n’est encore connue. Vu les coûts de développement, VTopo a dû faire des choix et mettre des priorités. Fort logiquement, afin de ne pas faire de concurrence déloyale aux guides papier, l’accès aux cartes nécessite l’achat d’un abonnement. Deux formules sont proposées : soit 9,99€ par mois, soit 24,99€ par an. Ce qui, au final, reste assez raisonnable. Lorsque l’application s’ouvre, on arrive directement sur une carte IGN avec notre localisation. La discrète barre de menu sur la gauche permet de découvrir l’étendue de l’application. Et le panel d’options est assez large. En premier lieu nous pouvons choisir entre un support IGN, Google Map, Google Satellite et Open Street Map pour la visualisation des parcours. Ensuite, il est possible de télécharger la carte de son parcours pour naviguer hors connexion, mais uniquement avec les cartes IGN. L’utilisateur a aussi la possibilité de rentrer dans la bibliothèque ses itinéraires favoris VTOPO, d’enregistrer ses itinéraires personnels, même s’il est parti sur un circuit et qu’ensuite il l’a abandonné pour faire le sien, etc… Le menu est vraiment complet avec possibilité de désactiver la mise en veille du smartphone pendant un enregistrement, d’activer le zoom pendant la réalisation d’un parcours, etc. Une fois la mise en route et les options choisies, il est temps de choisir son itinéraire. Là encore, il y a du choix et c’est plutôt bien expliqué : on retourne sur la carte IGN, on clique sur la loupe et le choix du mode VTT avec possibilité de faire une sélection par région et par niveau (famille et initiation, débutants, XC, enduro, extrême, marathon, profil descendant ou itinérances). Pour ce test, nous avons notamment choisi le XC et un parcours de 37km près d’Avignon comme illustré ci-dessous, le tout en nocturne pour vraiment devoir faire confiance à l’application. Et nous voilà partis avec la frontale, le bike et bien sûr l’appli. Lorsqu’on clique sur l’itinéraire, une description avec distance, durée, niveau de difficulté et dénivelé permet de savoir exactement dans quoi on s’engage et de voir si c’est adapté à sa pratique, à son niveau ou simplement au temps dont on dispose. Petit conseil : lorsque vous avez choisi votre itinéraire, pensez à le télécharger. Il se mettra ainsi dans vos itinéraires favoris et vous pourrez suivre votre trace même s’il manque du réseau (eh oui, tous nos sentiers ne sont pas encore couverts). Au départ de chez soi, on peut cliquer sur « Accéder au point de départ en voiture », ce qui ouvre automatiquement l’application « Plans » de l’iPhone et calcule l’itinéraire instantanément. Un plus vraiment appréciable. On peut aussi afficher les hébergements recensés, ainsi que les magasins, ce qui est toujours utile en cas de besoin. Au premier abord, rien ne se passe. Juste un point bleu qui signale notre position et qui se déplace sur la trace rouge du parcours. C’est simple mais efficace. Au premier croisement, il suffit de suivre la trace rouge. Juste pour tester, on se trompe volontairement. L’expérience est concluante puisque, après 50 mètres, un signal sonore indique la sortie de l’itinéraire. Attention toutefois, si vous êtes parti sans cliquer sur le bouton enregistrer et donc sans véritablement lire l’itinéraire, vous ne serez pas prévenu si vous sortez de la trace. On constate aussi qu’il y a des chiffres qui apparaissent sur la carte lors des changements importants de direction. Lorsqu’on clique dessus, on a droit à une explication plus détaillée de ce qui nous attend jusqu’au point suivant, ce qui est très agréable et permet d’éviter toute erreur. Il est aussi possible de signaler un problème et d’aider ainsi VTopo à garantir la qualité de ses parcours même si ses équipes ne peuvent pas être partout à la fois Pendant tout l’itinéraire, on peut voir que des informations apparaissent sur le haut de l’écran, comme la distance parcourue, la durée, le dénivelé positif et négatif, la vitesse moyenne ou encore la vitesse maximale. Bref, toutes les infos utiles fournies par un bon compteur. A la fin de l’itinéraire, toutes ces données peuvent être enregistrées et conservées dans l’application. Au final, l’expérience est concluante, même si nous avons vu au fil du temps et des sorties que cette application nécessiterait quelques améliorations. On pense notamment à la possibilité de télécharger des fonds de cartes autres que IGN (Google Maps devrait arriver sous peu, avec une mise à jour prévue dans les semaines qui viennent). Pour télécharger l’application et en savoir plus : https://itunes.apple.com/fr/ Texte et photos : Damien Rosso – Droz PhotoNotre verdict :
Nous avons apprécié le panel de parcours très large (plus de 1800 en tout), la fluidité de l’application et sa facilité d’utilisation, les nombreuses options disponibles, la possibilité d’enregistrer ses itinéraires, même s’il ne s’agit pas d’un tracé VTopo, les alertes en cas de sortie d’un itinéraire, la géolocalisation même sans réseau et les fonctions compteur qui font qu’au final, le prix de l’abonnement paraît tout à fait justifié.
Au niveau des points à améliorer, même si on en comprend les raisons, on ne peut que regretter que l’application ne couvre que la France et ne permette pas au minimum d’enregistrer aussi ses parcours dans les pays limitrophes. Nous aurions aussi apprécié qu’un petit signal sonore signale l’approche des changements de direction. Et enfin, l’application impose d’avoir un support pour smartphone sur le guidon et donc de faire courir certains risques à son téléphone qui, même dans un bel emballage étanche, n’a pas vraiment été prévu pour résister aux chutes et autres joyeusetés liées à la pratique du VTT. Enfin, tous ceux qui ne disposent pas d’un iPhone attendront avec impatience la sortie des versions Android et Windows 8.