Par Paul Humbert -
Pendant tout le festival des Crankworx, il y a eu une constante : la nécessité de s’adapter aux changements constants de la météo. Quand de nombreuses épreuves sont annulées, il reste toujours les descendeurs qui s’accrochent fièrement à leurs vélos dans toutes les conditions. Partis s’entraîner sous une pluie battante, les pilotes ont ensuite réalisé leur run de finale sous un grand soleil. Retour en images sur une course qui aura vu les pilotes français briller.
À la sortie de la première cabine fermée, les coureurs se dirigent vers un télésiège qui les amènera, sous la pluie battante et le brouillard, vers le départ.
De notre côté, une fois notre appareil photo protégé et nos vêtements étanches enfilés, c’est l’heure de partir à la recherche des meilleurs angles.
Dans le brouillard, on distingue difficilement les silhouettes des pilotes cachés dans leurs combinaisons.
Pendant ces Crankworx, Loïc Bruni, blessé mais présent, a laissé sa place dans son stand à Troy Brosnan qui partage un même sponsor vélo.
On le retrouve en toute logique en compagnie de Loris Vergier.
Non loin derrière eux, le talentueux junior canadien Finn Iles ne tarde pas à arriver.
Il gagnera plus tard dans la journée la catégorie Junior.
Les conditions sont dantesques et on s’enfonce dans de profonds centimètres de boue.
Dans les bois, on distingue très nettement les pilotes de très haut niveau mondial et et ceux évoluant à un niveau légèrement inférieur.
Ils distillent un pilotage talentueux sur tous les terrains et dans toutes les conditions.
Brendan Fairclough semble très à l’aise dans la boue et sa qualification l’a confirmé, il termine troisième de la manche de placement.
C’est également le cas de Romain Paulhan qui prend la seconde place de la manche de placement. Le pilote Les Gets / Intense joue sur les terres de son sponsor et à coeur de bien faire.
Thomas Estaque est lui aussi très en forme.
11 heures, les entraînements se terminent et Fabien Barel, de retour sur une course de descente, passe juste devant nous.
Le pilote Canyon n’a pas perdu son pilotage et son aisance dans la boue est remarquable.
Mélangeant pros et amateurs, la finale voit plusieurs centaines de pilotes prendre le départ.
Avant la finale, tout le monde se prépare et enlève une dernière fois la boue de son masque.
Sous le stand GT, l’heure est au barbecue, chacun y va de sa petite astuce pour se réchauffer.
Dames
Vient ensuite le tour des dames.
Dans la boue, les chutes sont nombreuses.
Casey Brown, venue jouer le titre de « Queen of Crankworx » est de retour sur un vélo de descente. Elle termine 6ème, à près d’une minute trente de la gagnante. Un écart impressionnant.
Juste devant elle, Jill Kintner revendique également le titre. Après la première place du dual slalom puis du pumptrack, elle termine 5ème de la descente.
À la quatrième place, on retrouve une Canadienne très en forme en ce moment sur le circuit mondial : Miranda Miller. Après sa troisième place à Leogang, elle continue de marquer les courses de sa présence.
À la troisième place et à 25 secondes de la victoire, Tracey Hannah décroche le bronze.
La pilote Polygone visait très probablement la victoire mais devant elle, la suissesse Emilie Siegenthaler a été plus forte.
Elle a elle même été battue par la française Morgane Charre qui remporte la course avec plus de 25 secondes d’avance. La pilote Bergamont aura été la meilleure pour dompter cette piste rendue archi-technique par les kilos de boue qui la recouvrait.
Hommes
Une toute petite semaine après la coupe du Monde de Leogang, de nombreux pilotes de haut niveau avaient fait le déplacement.
Florent Payet avait une revanche à prendre après sa déconvenue autrichienne. Il termine 7ème.
C’est sous le soleil, mais toujours dans la boue que les pilotes se sont élancés. Très en forme, Melvin Pons prend la cinquième place en 3 minutes 59.
Une erreur dans les longs virages boueux de la piste de ski et c’était la fin. Thibault Laly en a fait les frais avec son vélo embourbé qui n’avançait plus d’un centimètre.
Juste devant lui, Thomas Estaque prend la quatrième place avec cinq secondes de retard suite à une chute avant l’enchaînement final du road gap et du saut de la rivière. Sans cette erreur de pilotage, qu’aurait pu faire le pilote Lac-Blanc / Commencal ?
Médaillé de bronze, Jack Moir porte haut les couleurs de l’équipe Intense.
Comme à la maison dans cette épaisse couche de boue, Brendan Fairclough prend la seconde place et revient aux avant-postes après plusieurs week-end de course légèrement en retrait.
C’est un autre Français qui prend la première place de la course : Rémi Thirion.
Le pilote vosgien a su se montrer très précis et incisif dans les portions collantes du circuit. Après une erreur lors de la manche de placement, il part tôt et s’installe sur le hot-seat, sans plus jamais en descendre.
Le rider Commencal / Vallnord boucle sa course en 3 minutes 53.
Dans la raquette d’arrivée, nous croisons sa coéquipière Myriam Nicole, en fin de convalescence et tout sourire après la victoire de Rémi. Elle a repris le vélo de descente en début de semaine et devrait très vite être de retour.
Les résultats complets :
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