Thomas Dietsch et son e-bike : les vidéos live du Cape Epic, c’est aussi grâce à eux !
Par Olivier Béart -
Thomas Dietsch a beau avoir pris sa retraite sportive depuis quelques années, il est toujours bien présent en tête du Cape Epic. Comment ? Tout simplement au guidon de son ebike, il suit l’épreuve avec plusieurs caméras embarquées pour faire vivre l’épreuve aux milliers de téléspectateurs qui suivent les lives vidéo ! Pour Vojo, il lève un coin du voile sur comment tout cela est fait :
Voici quelques grandes caractéristiques des vélos :
- 150mm de débattement AV/AR : Fox 36 Rythm et Fox Float DPS
- Cadre alu
- Moteur : BROSE Drive S Mag modifié spécifiquement pour la course et « débridé » afin de pouvoir suivre les pilotes dans les portions rapides et faire des allers-retours entre la tête de course et les poursuivants.
- Batterie : 750Wh – mais malgré sa grande capacité, Thomas et Stefan changent plusieurs fois lors de chaque étape par précaution. Les batteries des caméras sont aussi changées régulièrement.
- Pneu avant : Schwalbe Magic Marry Snakeskin Softgrip en 2.6 : Pression 1.2 bar
Pneu arrière : Schwalbe Nobby Nic Snakeskin Speedgrip en 2.6 : Pression 1.2 bar
Le matériel vidéo
Les caméras sont des GoPro Hero 7, équipées d’origine d’un système de stabilisation, mais elles sont équipées en plus ici de stabilisateurs externes pour une meilleure qualité d’image et de batteries additionnelles pour plus d’autonomie.
Dans leur sac à dos, les deux pilotes emportent une « Drive Unit » permettant de transmettre les images en direct à la régie TV. « Nous sommes aussi équipés d’oreillettes nous permettant d’être en contact avec la régie TV pour savoir quand nous passons en direct. Au début c’est assez surprenant d’entendre « Tom : live dans 5 secondes, 4, 3, 2, 1… ». La régie TV se charge de mettre en ligne les images en fonction de leur intérêt et en mixant les images prises depuis l’hélicoptère, les caméras fixes, les motos et les e-bikes,… »
« Petite nouveauté cette année, nous avons un micro et du matériel nous permettant de commenter les images que nous filmons en direct », ajoute encore Thomas.
Pourquoi eux ?
Tiens, oui, au fond, pourquoi eux ? Vu qu’ils sont équipés de vélos électriques, débridés en plus, pourquoi de simples VTTistes lambda ne pourraient pas assurer ce job ? « C’est bien plus complexe qu’il n’y paraît ! Nous avons un certain sens des trajectoires, nous connaissons bien le terrain Sud-Africain… et pour arriver à suivre Nino Shurter et les meilleurs pilotes mondiaux en descente, je peux vous dire qu’il faut un certain niveau ! »
Photo by Nick Muzik/Cape Epic
« Pour y avoir participé à de nombreuses reprises, nous avons une bonne expérience de la course, nous connaissons le terrain, les tactiques, les coureurs. Nous pouvons analyser assez rapidement ce qu’il faut filmer et quand quelque chose va se passer. C’est aussi une question de confiance du côté des coureurs. Ils jouent leur saison et c’est une course majeure. Ils doivent donc connaître et avoir totale confiance dans les personnes qui sont à leurs côtés pour les filmer, y compris dans des passages étroits dans lesquels aucune moto ou aucun autre engin ne peut passer. Ils savent que nous ne ferons pas n’importe quoi et que nous roulons proprement. C’est tout un art d’arriver à être au plus près d’eux sans jamais les gêner, ce qui est la règle absolue, comme aussi de ne pas interférer dans le cours de la course ! »
Des anecdotes de 2019 ?
« Des souvenirs, il y en a tous les jours, avant, pendant et après les étapes », annonce d’emblée Thomas quand nous lui posons la question. « Mais les moments qui marquent sont forcément les moments où l’adrénaline est à son maximum.Je pense bien sûr aux nombreuses chutes. Ca roule vite, c’est nerveux au départ et en étant là pour filmer au guidon de vélos électriques, nous ne pouvons pas nous permettre la moindre seconde d’inattention. »