Les chroniques de Titouan : clap de fin !
Par Olivier Béart -
Titouan Carod nous revient dans une dernière chronique, sous forme de bilan de ses dernières courses de l’année ainsi que de sa première saison chez les Elites, avec quelques petites déceptions, mais aussi beaucoup de satisfactions.
Mi-août, nous revoilà en route pour une nouvelle Coupe du Monde, en Italie cette fois, à Val di Sole. J’ai à cœur de bien faire car je suis alors en 6ème position du classement général de la Coupe du Monde, avec même une petite chance de remonter 5e et de figurer sur le podium final.
Tout le week-end se déroule parfaitement, je me sens bien sur ce parcours que je n’affectionne pourtant pas trop… Pour cette course j’ai deux objectifs : la victoire au classement général des Team ainsi que de monter sur le podium pour le classement général individuel.
Le jour de la course par contre, les sensations ne sont pas au top mais je parviens quand même à faire le start loop en tête avec l’idée d’accrocher le bon wagon. Hélas, je craque peu de temps après et me retrouve aux alentours de la 15ème place. A trois tours de l’arrivée les sensations reviennent petit à petit et je me remobilise dans ma tête en pensant à mes objectifs. C’est dur mais je m’accroche pour terminer à la 8ème place. Avec du recul, je suis content de cette course car j’arrive à reprendre des places durant la fin de course, ce qui était plutôt un de mes points faibles chez les U23.
Après de longues minutes d’attente sur la ligne d’arrivée j’apprends que je reste finalement à la 6ème place du classement général individuel… Je suis déçu sur le coup mais me console avec la victoire au classement général des Team. Le premier pour moi mais le cinquième d’affilée pour le BMC MTB Racing Team ! Je suis fier d’avoir contribué à ce dernier succès.
Une heure après les célébrations sur le podium protocolaire, de retour sous la tente de l’équipe, je réalise que tout de même, 6ème du général pour une première année dans la catégorie des Elites, ce n’est pas si mal que ça…!
Mais pas le temps de trop s’arrêter là-dessus. Le regard est rapidement tourné vers les Championnats du Monde en Australie. La première priorité est de bien récupérer car il y a 35 heures de voyage ! Nous arrivons avec l’équipe de France dix jours avant la course, tout se passe pour le mieux ; les reconnaissances, les réglages du vélo, les sensations, tout va bien. Je suis plutôt détendu je ne me mets pas de pression supplémentaire. Après tout, la saison a été bonne et les Championnats sont une course comme une autre.
Je parviens tout de même à faire les deux derniers entraînements mais je me sens vraiment faible…
Malheureusement je tombe malade deux jours avant la course… Je parviens tout de même à faire les deux derniers entraînements mais je me sens vraiment faible et je sais que la course ne se déroulera pas comme je l’espérais. Pas de miracle le jour J : à bout de forces, je ne peux m’exprimer mais mets un point d’honneur à terminer même si c’est à une anecdotique 60ème place.
Clap de fin donc sur la saison internationale, ma première au niveau Elite. A l’exception des Championnats du Monde, la saison a été plutôt bonne, je suis satisfait. Bien que la saison internationale soit derrière nous, il reste encore deux courses au calendrier pour effacer cette mauvaise note.
Après m’être remis sur pieds (cela m’a quand même pris quelques jours), je suis de retour sur mon VTT à la finale de la Coupe de Suisse à Lugano, au Tessin. La motivation est présente mais je n’ai aucune idée de ma forme du moment.
Le weekend a était une nouvelle fois parfait avec le team, la bonne humeur était présente. Après une course pleine de suspense et des sensations inexplicablement bonnes je parviens à remporter ma première victoire en élite devant un plateau mondial. Je suis évidemment très content de lever les bras et d’effacer la déception de l’Australie.
Cette course me met en confiance pour la dernière del’année, le Roc d’Azur. Cet événement est spécial pour les athlètes français car il y a beaucoup de sollicitations les jours précédents la course. Il est important pour nous de rencontrer le public ainsi que les fans et nos partenaires.
Je pars sur cette course sans pression mais en mode compétiteur. La course est assez spéciale, très roulante et sans difficulté technique. Elle est également longue, 45 minutes de plus qu’une Coupe du Monde. Les sensations ne sont pas bonnes et je comprends vite que je ne jouerai pas la gagne mais je me bats jusqu’à la fin et je me classe finalement 14ème.
La fin de saison a sonné, maintenant place à un peu de repos. Une coupure entre trois semaines et un mois pour recharger les batteries et se vider la tête, penser à autre chose, rouler pour le plaisir uniquement avec mon nouveau jouet : un Trailfox, le vélo d’Enduro de BMC.
Je ressors grandi de cette première année élite.
Cette première saison en Elite aura été positive, j’ai découvert la catégorie et une nouvelle équipe. Je suis satisfait de mes résultats, un podium et quatre top 10 en Coupe du Monde ainsi qu’un titre de vice-Champion de France. J’ai également appris à analyser mes courses et ne pas reproduire mes erreurs. Je ressors grandi de cette première année élite.
Je me sens totalement intégré au BMC MTB Racing Team et je m’y sens très bien, c’est exactement ce que je recherchais: un team professionnel et familial. Vivement 2018 pour me retrouver à leurs côtés !
Mon regard est déjà tourné vers l’année prochaine, la saison commence tôt avec l’ouverture de la Coupe du Monde début mars en Afrique du Sud. La préparation sera donc différente des années précédentes.
Merci à tous de m’avoir suivi dans cette nouvelle aventure et à très vite !
www.facebook.com/Titouan-Carod
Photos : Armin Küstenbrück & Vojo